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Églises creusées dans le roc de Lalibela

Éthiopie
Facteurs affectant le bien en 2008*
  • Activités de gestion
  • Cadre juridique
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Habitat
  • Humidité relative
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Propriétés géologiques et architecturales des églises

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Inexistence de limites du bien et d’une zone tampon ;

b) Impact des quatre abris temporaires récemment construits ;

c) Absence d’un plan de gestion du bien ;

d) Réglementations urbaines et architecturales insuffisantes ;

e) Développement urbain autour du bien ;

f) Action des eaux pluviales et de l’humidité ;

g) Propriétés géologiques et architecturales des églises.

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2008

Montant total accordé au bien : 300 000 dollars EU pour le « Plan d’action pour la conservation de Lalibela » (Fonds en dépôt norvégien).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2008
Demandes approuvées : 3 (de 1980-2000)
Montant total approuvé : 93 300 dollars E.U.
2000 Exposition sur le patrimoine culturel éthiopien (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1996 Review of Lalibela's restoration programmes, in situ ... (Approuvé)   8 500 dollars E.U.
1980 Photogrammetry survey of the monuments of Lalibela and ... (Approuvé)   79 800 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2008**

Juillet 2004 et mars 2005, missions du Centre du patrimoine mondial ; juin 2006, mission de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial / ICOMOS / ICCROM ; mars 2007, mission de suivi du Centre du patrimoine mondial / ICOMOS ; 2007, trois missions de suivi des projets de conservation du Centre du patrimoine mondial et d’experts mandatés par celui-ci ; mars 2008, mission de suivi du Centre du patrimoine mondial / ICOMOS.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2008

En fonction des missions précédentes, le projet d’abris et les conditions de sa mise en œuvre ont été modifiés par l’organisme de supervision de l’Etat partie, l’Autorité pour la recherche et la conservation du patrimoine culturel (ARCCH). Le projet révisé a été élaboré en suivant les principales recommandations de la mission de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial / ICOMOS / ICCROM, et la décision 30 COM 7B.40 du Comité du patrimoine mondial.

Les travaux ont commencé en février 2007 et ils devaient s’achever peu après la mission conjointe, en avril 2008. Les abris provisoires sont accompagnés d’un système d’évacuation des eaux de pluie concentré en un seul point par abri.

La situation présente est telle que :

a) Les travaux des abris ont été conduits en respectant l’intégrité du bien ; ils ont été conduits sans dommage notable pour l’environnement ; les effets microclimatiques des abris sur les monuments doivent toutefois être suivis avec attention. L’évacuation des eaux de pluie reste problématique et requiert un suivi pendant la saison des pluie et si nécessaire une modification ;

b) Le dernier abri construit au-dessus de Biet Aba Libanos avait été déconseillé par les missions précédentes, en raison du risque d’un glissement du terrain dans lequel elle est taillée pouvant endommager l’église. Cette église présente par ailleurs des fissures importantes liées à des glissements du terrain au cours de l’histoire ;

c) Le résultat visuel des abris, bien que minimisé en regard du projet initial, reste très imposant, mais il est de nature réversible permettant son démantèlement quand une solution définitive sera trouvée pour imperméabiliser les églises ;

d) Suite à ce projet, il s’agissait d’apporter des solutions durables de conservation et de gestion sans protection physique extérieure, et d’assurer un suivi régulier sur les effets des abris sur les églises ;

e) L’Etat partie a prévu d’effectuer un suivi mensuel des abris durant la première année qui suit la fin des travaux et a demandé à l’entreprise de construction de fournir un plan de maintenance et de démantèlement de ces abris ;

f) Parmi les églises non protégées par un abri, Biet Gabriel Rufael nécessite une restauration ; le Centre du patrimoine mondial prépare actuellement une analyse complète de son état sanitaire ;

g) Différents facteurs font peser une menace sur l’environnement immédiat du bien, à ce jour dépourvu de zone tampon clairement identifiée :

(i) Constructions publiques, privées et constructions pour l’accueil touristique ;

(ii) Elargissement et modifications potentielles des routes et chemins ;

(iii) Développement urbain lié à la construction d’unités d’habitation autour du bien ;

(iv) Absence de réglementations urbaines et architecturales protégeant l’intégrité du bien

En termes de gestion, la situation actuelle fait ressortir les lacunes suivantes :

a) Absence d’un plan de gestion intégré du bien ;

b) Besoin de participation des collectivités locales aux projets concernant le bien et à son plan de gestion.

Décisions adoptées par le Comité en 2008
32 COM 7B.47
Églises creusées dans le roc de Lalibela (Ethiopie) (C 18)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-08/32.COM/7B.Add,

2. Rappelant les décisions 30 COM 7B.40 et 31 COM 7B.46, adoptées respectivement à ses 30e (Vilnius, 2006) et 31e (Christchurch, 2007) sessions,

3. Regrette que l'État partie n'ait pas soumis de rapport sur l'état de conservation du bien et de Déclaration de la valeur universelle exceptionnelle du biencomme demandé à la 31e session (Christchurch, 2007) ;

4. Félicite l'État partie d'avoir modifié une grande partie de son projet d'abris temporaires en fonction des recommandations du Centre du patrimoine mondial et des organisations consultatives, et les avoir réalisés dans le respect de l'intégrité du bien et de son environnement sous forme de constructions réversibles ;

5. Demande à l'État partie :

a) De prendre rapidement des mesures appropriées de restauration et de conservation pour les églises de Aba Libanos et de Gabriel Rufael ;

b) Surveiller :

i) L'abri de l'église Aba Libanos en raison de l'instablité du terrain sur lequel ses fondations sont posées ;

ii) Plus largement, la mise en place d'un plan de suivi des abris provisoires, la vérification de son efficacité et des impacts possibles sur l'intégrité des monuments ;

c) D'identifier clairement les limites du bien et une zone tampon suffisante pour permettre le contrôle des constructions et de l'aménagement du territoire dans l'environnement du bien et le respect de sa valeur universelle exceptionnelle, notamment par :

i) La production de cartes et de documents concernant le bien et son environnement ;

ii) L'application d'une protection légale et réglementaire adaptée ;

iii) L'étude de solutions urbaines et d'infrastructures adaptées ;

6. Encourage l'État partie à mettre en oeuvre le plan d'action de la conservation du bien, dans le respect de son intégrité et visant à le replacer entièrement dans son cadre naturel, sans abris artificiels contre les intempéries. Ce plan doit notamment viser à :

a) Identifier et analyser les causes de la dégradation des monuments ;

b) Identifier et mettre en oeuvre les solutions durables les mieux adaptées à la conservation du bien en dehors de la construction d'abris temporaires ;

c) Impliquer les partenaires locaux dans le cadre d'un développement économique et social durable ;

7. Réitère sa demande à l'État partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, de développer une Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, évaluant les conditions d'authenticité et d'intégrité, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009 ;

8. Demande également à l'État partie de mettre en place un plan de gestion, avec l'aide du Centre du patrimoine mondial, intégrant le Plan d'action de la conservation, les mesures de développement durable impliquant les populations locales et la valorisation touristique du bien, les dispositions réglementaires pour les limites du bien et de la zone tampon ;

9. Demande en outre à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2009, un rapport sur l'état de conservation du bien avec des cartes identifiant clairement la limite du bien et de la zone tampon, et la construction des abris, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009.

Projet de décision : 32 COM 7B.47

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-08/32.COM/7B.Add,

2. Rappelant les décisions 30 COM 7B.40 et 31 COM 7B.46, adoptées respectivement à ses 30e (Vilnius, 2006) et 31e (Christchurch, 2007) sessions,

3. Regrette que l'État partie n'ait pas soumis de rapport sur l'état de conservation du bien et de Déclaration de la valeur universelle exceptionnelle du bien comme demandé à la 31e session (Christchurch, 2007) ; 

4. Félicite l’État partie d’avoir modifié une grande partie de son projet d’abris temporaires en fonction des recommandations du Centre du patrimoine mondial et des organisations consultatives, et les avoir réalisés dans le respect de l’intégrité du bien et de son environnement sous forme de constructions réversibles ;

5. Demande à l’État partie :

a) De prendre rapidement des mesures appropriées de restauration et de conservation pour les églises de Aba Libanos et de Gabriel Rufael ;

b) Surveiller :

(i) L’abri de l’église Aba Libanos en raison de l’instablité du terrain sur lequel ses fondations sont posées ;

(ii) Plus largement, la mise en place d’un plan de suivi des abris provisoires, la vérification de son efficacité et des impacts possibles sur l’intégrité des monuments ;

c) D’identifier clairement les limites du bien et une zone tampon suffisante pour permettre le contrôle des constructions et de l’aménagement du territoire dans l’environnement du bien et le respect de sa valeur universelle exceptionnelle, notamment par :

(i) La production de cartes et de documents concernant le bien et son environnement et leur soumission au Centre du patrimoine mondial, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009 ;

(ii) L’application d’une protection légale et réglementaire adaptée ;

(iii) L’étude de solutions urbaines et d’infrastructures adaptées ;

d) D’améliorer les conditions sanitaires du village associé au bien ;

6. Encourage l’État partie à mettre en œuvre le plan d’action de la conservation du bien, dans le respect de son intégrité et visant à le replacer entièrement dans son cadre naturel, sans abris artificiels contre les intempéries. Ce plan doit notamment viser à :

a) Identifier et analyser les causes de la dégradation des monuments ;

b) Identifier et mettre en œuvre les solutions durables les mieux adaptées à la conservation du bien en dehors de la construction d’abris temporaires ;

c) Impliquer les partenaires locaux dans le cadre d’un développement économique et social durable ;

7. Réitère sa demande à l’État partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, de développer une Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, évaluant les conditions d’authenticité et d’intégrité, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009 ;

8. Demande également à l’État partie de mettre en place un plan de gestion intégrant le Plan d’action de la conservation, les mesures de développement durable impliquant les populations locales et la valorisation touristique du bien, les dispositions réglementaires pour les limites du bien et de la zone tampon;

9. Demande en outre à l’Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2009, un rapport sur l’état de conservation du bien et la construction des abris, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009.

 

Année du rapport : 2008
Éthiopie
Date d'inscription : 1978
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 32COM (2008)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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