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Églises creusées dans le roc de Lalibela

Éthiopie
Facteurs affectant le bien en 1997*
  • Activités de gestion
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Nécessité de restaurer et réhabiliter les monuments

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1997
Demandes approuvées : 2 (de 1980-1996)
Montant total approuvé : 88 300 dollars E.U.
1996 Review of Lalibela's restoration programmes, in situ ... (Approuvé)   8 500 dollars E.U.
1980 Photogrammetry survey of the monuments of Lalibela and ... (Approuvé)   79 800 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 1997**

1995: 2 missions d'experts financées par l'Union européenne; avril-mai 1997: mission Centre du patrimoine mondial / CRCCH 

Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1997
Le Bureau a pris note des informations fournies.

Action requise
Dans la perspective de la présentation d’un rapport détaillé par expert au Comité, il a recommandé au Comité d’adopter la décision suivante :

"Le Comité
1) remercie les autorités éthiopiennes d’avoir demandé à l’Union européenne d’informer le Centre du patrimoine mondial du concours international pour la construction de cinq abris à Lalibela ;
2) note les résultats de la réunion tenue le 30 septembre à l’UNESCO entre l’Union européenne, le 20
Centre du patrimoine mondial et la Division du patrimoine culturel de l’UNESCO ;
3) recommande que le dossier du concours soit étudié pour intégrer les points de vue du consultant du Centre du patrimoine mondial et de l’ICOMOS, afin de préserver la valeur de patrimoine mondial du site ;
4) donne son aval au programme de conservation préparé par le consultant de l’UNESCO-Centre du patrimoine mondial ;
5) souligne l’importance d’une préservation intégrée et d’un plan de gestion à long terme dans un site mis en péril par de nouveaux imprévus environnementaux et prie le Centre du patrimoine mondial d’organiser une mission à Lalibela avant la fin janvier 1998, pour étudier la situation avec les autorités éthiopiennes et l’Union européenne, pour :
(a) assurer une protection à long terme des monuments dans le contexte de l’écosystème ;
(b) intégrer les problèmes de développement de Lalibela ; et
(c) établir un plan d’action du programme de conservation approuvé qui doit être demandé par les autorités éthiopiennes au titre du "Programme d’appui des initiatives dans le domaine de la conservation" (PSIC) de l’Union européenne."

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1997

Historique

Le Comité, à sa 19e session, a pris note d'un projet de "Restauration et de préservation des églises de Lalibela" financé par l'Union européenne, élaboré dans le cadre de la "Campagne internationale pour la conservation et la préservation des monuments d'Ethiopie" et mis en œuvre par la Division du patrimoine culturel de l'UNESCO.

Le Comité, à sa 20e session, a pris note du travail engagé entre tous les partenaires nationaux et internationaux engagés dans les activités de conservation et de préservation du site et a estimé que le Centre pour la recherche et la conservation du patrimoine culturel (CRCCH) devait en assurer la coordination. Il a demandé aux autorités éthiopiennes de tenir le Centre du patrimoine mondial informé des mesures prises avant le 15 septembre 1997, de manière à ce que ces informations soient étudiées par le Comité à sa vingt et unième session.

En décembre 1996, le Comité a également approuvé une demande d'assistance technique de l'Ethiopie, qui a permis au Centre du patrimoine mondial, en coopération avec le CRCCH, d'organiser une mission (29 avril-4 mai 1997) à Lalibela afin de :

(i) conseiller les autorités éthiopiennes pour le programme de restauration ;

(ii) évaluer le travail déjà réalisé ; et

(iii) conseiller pour la construction des abris destinés à protéger les églises aux termes du projet financé par l'Union européenne.

En septembre 1997, le Centre du patrimoine mondial a reçu le "Dossier de concours de conception architecturale internationale : Abris pour cinq églises à Lalibela" prévu dans le cadre du projet de l'Union européenne qui était envoyé par M. G. Morozzo della Rocca, Bureau d'Architecture, ACEL s.p.r.l., Belgique, qui demandait au Centre ses commentaires. Le document a été envoyé au Pr Laureano (Consultant du patrimoine mondial) et à l'ICOMOS pour commentaires.

 

Diagnostic

Le consultant du Centre du patrimoine mondial a noté que bien que les abris existants protègent le haut des monuments de l'infiltration des eaux de pluie ainsi que du soleil, ils n'apportent pas une protection complète et pourraient même causer d'autres problèmes qui contribueraient au délabrement des églises. Ils empêchent le processus normal de séchage et créent un environnement ombragé qui sert de refuge aux oiseaux et contribue à la croissance de la végétation qui pénètre ensuite dans les murs des monuments.

Il est évident que les abris actuels ne sont pas adaptés et qu'il faut trouver une solution de remplacement plus efficace, de meilleure qualité et facilement amovible. Toutefois, les abris ne constituent pas une solution définitive mais seulement une réponse temporaire qu'il faudra supprimer lors de l'avancement du travail de restauration, seul capable de résoudre le problème des eaux de pluie de façon convenable sur le plan architectural.

Plan d'action

Dans son rapport, le consultant du patrimoine mondial a proposé un programme qui assure l'entretien et la gestion à long terme du site avec les objectifs suivants :

(i) appliquer des techniques appropriées de restauration utilisant de la main-d'œuvre et des matériaux locaux ;

(ii) évaluer sur place la nécessité de procédures technologiques plus avancées et d'une formation à leur utilisation ;

(iii) organiser une gestion à long terme du site qui tienne compte des problèmes territoriaux.

Le plan d'action proposé présente une méthodologie d'intervention adaptée aux caractéristiques du site et qui pourrait résoudre ses problèmes actuels tels que :

(i) la nécessité d'agir immédiatement afin d'éviter d'avoir à recouvrir entièrement les églises ;

(ii) la nécessité de prévoir des étapes dans l'étude qui ne remettent pas à plus tard le début du travail et qui soient en relation avec ce travail ;

(iii) la possibilité de pouvoir modifier le travail au fur et à mesure de l'obtention de résultats ;

(iv) la possibilité d'établir une étroite collaboration entre les experts externes et la main-d'œuvre locale ;

(v) la nécessité d'une approche intégrée et globale. Si le travail de restauration démarre, le coût de l'établissement d'un laboratoire sur place et du recrutement d'experts internationaux et de personnel local est estimé à 436.200 dollars E.U. pour un an.

Commentaires sur le "Dossier de concours de conception architecturale internationale : Abris pour cinq églises à Lalibela" préparé pour l'Union européenne :

Le Pr Laureano, dans sa communication écrite "Concernant le concours pour les abris" a déclaré que "plusieurs considérations essentielles devaient être faites :

1) La concentration de l'attention sur les abris (l'importance du concours et le montant du budget) donne l'impression que la protection verticale contre la pluie est la meilleure façon de sauvegarder le site ;

2) Le temps que les abris resteront en place sans aucun entretien, période calculée comme étant d'au moins 20 ans, confirme l'idée que les abris ne doivent pas être de simples structures simplement prévues pour le travail de restauration mais qu'elles doivent représenter une solution définitive ;

3) Il y a donc un risque que les architectes puissent s'orienter vers des projets très importants en termes de décor et de complexité technologique, mais un tel travail court le risque de diminuer l'importance des monuments eux-mêmes".

Le coordinateur du patrimoine mondial de l'ICOMOS a fait la déclaration suivante :

"L'ICOMOS est tout à fait d'accord avec les commentaires du Pr Laureano. Il ne pense pas que la construction de nouvelles structures de couverture ou d'abris constitue la meilleure solution au problème de conservation à Lalibela. (...) De manière catégorique, comme le fait remarquer le Pr Laureano, cela ne représente qu'une solution temporaire à Lalibela." L'ICOMOS recommande donc que les autorités éthiopiennes accordent davantage de considération aux avantages du projet de concours. On estime qu'il vaudrait beaucoup mieux dépenser les deux millions d'écus de l'Union européennes pour la mise au point et l'application d'une "approche d'ensemble de la préservation du site" comme le recommande le Pr Laureano (p. 7 de son rapport), ce qui éviterait dans les années à venir une action d'urgence sans autres avantages qu'à court terme, du genre de ceux que propose le Dossier de concours. Cette approche d'ensemble devrait tout d'abord comprendre l'application de techniques traditionnelles dans les interventions de conservation et de restauration, la suppression et la réintégration des méthodes traditionnelles pour se débarrasser de l'eau, et la mise en œuvre d'un système bien conçu pour assurer en permanence l'entretien et la conservation. Cette approche doit également inclure un volet important de formation du personnel et de mise au point d'un plan de gestion d'ensemble pour tout le site."

Réunion avec un représentant de l'Union européenne :

Le 30 septembre, une réunion s'est tenue à l'UNESCO avec des représentants de l'Union européenne et l'entreprise de consultants qui avait préparé le "Dossier de concours". Il a été convenu que :

i) le mandat du concours serait révisé ;

ii) le processus de présélection serait ajourné et ne commencerait qu'après la présente session du Comité du patrimoine mondial.

Il a également été proposé que :

i) le projet financé par l'Union européenne comprenne également des activités axées sur le développement socio-économique des villages environnants ;

ii) le Pr Laureano (consultant du patrimoine mondial) coordonnerait les études de conservation du projet de l'Union européenne ;

iii) une mission commune serait organisée en Ethiopie par l'UNESCO et l'Union européenne pour discuter avec les autorités éthiopiennes des modalités de mise en œuvre d'un projet intégré qui assurerait la préservation des églises creusées dans le roc et de leur environnement.

Décisions adoptées par le Comité en 1997
21 COM VII.C.46/50
SOC : Eglises creusées dans le roc de Lalibela (Ethiopie)

VII.50 Eglises creusées dans le roc de Lalibela (Ethiopie)

A la demande du Président, le consultant qui s'est rendu sur place en avril-mai 1997, a fourni un rapport synthétique sur la situation de ce site qui fait l'objet d'une campagne internationale de sauvegarde. Rappelant les principales caractéristiques des églises creusées dans le roc de Lalibela qu'il convient d'aborder dans leur globalité, il a souligné l'importance accordée à leur préservation, et informé le Comité que la Commission européenne est disposée à débloquer des crédits importants notamment pour la réalisation d'abris provisoires destinés à mettre cinq églises à l'abri des dégradations dues aux intempéries. Il a souligné, à cet égard, la nécessité de proposer des solutions provisoires et susceptibles de sauvegarder l'intégrité de cet ensemble monolithique dans le cadre d'un plan de préservation intégré et global. S'agissant, par ailleurs, d'un site qui attire de plus en plus de touristes, il y aurait lieu de prévoir également un plan de gestion à long terme. Le Directeur de la Division du patrimoine culturel a, pour sa part, exprimé l'appréciation de l'UNESCO pour les contributions de la Commission européenne qui démarrera des études hydro-géologique, géophysique, géologique et structurelle, et de la Finlande (FINIDA), en faveur du site de Lalibela. Il a également rappelé l'intérêt de l'Observateur de l'Allemagne, ancien Président du Comité et ancien Ambassadeur en Ethiopie pour ce site du patrimoine mondial. M. Winkelmann est intervenu pour confirmer l'attention soutenue que le Comité devait continuer à accorder à la préservation et à la mise en valeur de l'ensemble du site qui méritait d'être valorisé aussi bien auprès de la population locale que de l'opinion internationale. Il a mis l'accent sur le caractère provisoire que devront avoir les abris à construire, et a soutenu le plan de conservation qui fera appel à des techniques traditionnelles.

Le Comité,

1) a remercié les autorités éthiopiennes d'avoir demandé à l'Union européenne d'informer le Centre du patrimoine mondial du concours international pour la construction de cinq abris à Lalibela ;

2) a noté les résultats de la réunion tenue le 30 septembre 1997, à l'UNESCO entre l'Union européenne, le Centre du patrimoine mondial et la Division du patrimoine culturel de l'UNESCO ;

3) a recommandé que le dossier du concours soit révisé pour intégrer les points de vue du consultant du Centre du patrimoine mondial et de l'ICOMOS afin de préserver la valeur de patrimoine mondial du site ;

4) a donné son aval au programme de conservation préparé par le consultant de l'UNESCO-Centre du patrimoine mondial ;

5) a souligné l'importance d'une préservation intégrée et d'un plan de gestion à long terme d'un site mis en péril par de nouveaux imprévus environnementaux et a prié le Centre du patrimoine mondial d'organiser une mission à Lalibela avant la fin janvier 1998 pour étudier la situation avec les autorités éthiopiennes et l'Union européenne, pour (a) assurer une protection à long terme des monuments dans le contexte de l'écosystème ; (b) intégrer les problèmes de développement de la ville de Lalibela ; et (c) établir un plan d'action du programme de conservation approuvé qui doit être demandé par les autorités éthiopiennes au titre du "Programme d'appui des initiatives dans le domaine de la conservation" (PSIC) de l'Union européenne.

Le Bureau pourrait souhaiter transmettre le rapport au Comité pour examen et recommander au Comité d'adopter le texte suivant :

"Le Comité,

1) remercie les autorités éthiopiennes d'avoir demandé à l'Union européenne d'informer le Centre du patrimoine mondial du concours international pour la construction de 5 abris à Lalibela ;

2) note les résultats de la réunion tenue le 30 septembre à l'UNESCO entre l'Union européenne, le Centre du patrimoine mondial et la Division du patrimoine culturel de l'UNESCO ;

3) recommande que le dossier du concours soit étudié pour intégrer les points de vue du consultant du Centre du patrimoine mondial et de l'ICOMOS afin de préserver la valeur de patrimoine mondial du site;

4) donne son aval au programme de conservation préparé par le consultant de l'UNESCO-Centre du patrimoine mondial ;

5) souligne l'importance d'une préservation intégrée et d'un plan de gestion à long terme dans un site mis en péril par de nouveaux imprévus environnementaux et prie le Centre du patrimoine mondial d'organiser une mission à Lalibela avant la fin janvier 1998 pour étudier la situation avec les autorités éthiopiennes et l'Union européenne, pour

(a) assurer une protection à long terme des monuments dans le contexte de l'écosystème ;

(b) intégrer les problèmes de développement de Lalibela ; et

(c) établir un plan d'action du programme de conservation approuvé qui doit être demandé par les autorités éthiopiennes au titre du "Programme d'appui des initiatives dans le domaine de la conservation" (PSIC) de l'Union européenne."

Année du rapport : 1997
Éthiopie
Date d'inscription : 1978
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 21COM (1997)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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