Églises creusées dans le roc de Lalibela
Facteurs affectant le bien en 1996*
- Activités de gestion
- Eau (pluie/nappe phréatique)
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Nécessité de restaurer et réhabiliter les monuments
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1996
Montant total approuvé : 88 300 dollars E.U.
1996 | Review of Lalibela's restoration programmes, in situ ... (Approuvé) | 8 500 dollars E.U. |
1980 | Photogrammetry survey of the monuments of Lalibela and ... (Approuvé) | 79 800 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 1996**
1995: 2 missions d'experts financées par l'Union européenne
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1996
L'état de conservation du site appelle deux remarques sur :
A. La restauration du site : un long processus
Le site de Lalibela a fait l'objet de plusieurs campagnes de restauration ; le problème principal était et reste toujours celui de l'altération des couvertures monolithes en pierre de certaines églises, pendant la saison humide, et les craquelures des façades apparentes sur plusieurs monuments. Trois principales campagnes se sont succédé en 1920, en 1954 et en 1966-68 sous la direction de Sandro Angelini. Il est probable que les premières restaurations de 1920 et 1954, rapides, sans précautions scientifiques et faisant un usage immodéré du ciment, aient aggravé la situation ; on sait ainsi que Sandro Angelini a été obligé de corriger les aspects les plus négatifs de ces premières campagnes.
A l'heure actuelle, plusieurs églises sont protégées par des couvertures en zinc montées sur des échafaudages en bois (la dernière en date est celle de Béta Madhané Alam, construite dans la cadre du projet FINNIDA). Certes efficaces, ces couvertures et les échafaudages qui entourent les monuments, les dénaturent profondément et doivent être considérées comme des pis-aller provisoires dans l'attente d'une véritable restauration dont le caractère urgent est souligné par tous.
Un autre défi est celui du drainage, dans un milieu constitué de profondes excavations où l'eau s'engouffre et stagne. Le système traditionnel de drainage est souvent obstrué et mériterait d'être nettoyé et amélioré.
B. La gestion du site et l'harmonisation des projets actuels
Le CRCCH a un représentant sur place, mais il existe aussi d'autres partenaires :
- l'Eglise éthiopienne, dans ses différentes composantes et au premier chef les religieux des églises de Lalibela, environ 500 personnes, qui ont formé un comité placé sous l'autorité du patriarcat d'Addis Abeba et de Dessié ;
- deux projets, avec des financements internationaux, sont aujourd'hui engagés à Lalibela : le projet intitulé "Restauration et préservation des églises de Lalibela", financé par l'Union européenne (2 millions d'écus) a débuté en 1994 ; un second projet, financé par la FINNIDA est chargé de la réhabilitation du site, en particulier de son environnement urbain (2,2 millions de dollars sur 4 ans) : drainage, réalisation d'un plan directeur pour la ville, amélioration des conditions de vie de la communauté religieuse.
La principale difficulté rencontrée par le CRCCH aujourd'hui semble être l'harmonisation des différents projets et la coordination entre les partenaires et à l'heure actuelle, la restauration n'a toujours pas débuté. La situation à Lalibela est extrêmement délicate. Plusieurs mesures pourraient être prises, à des niveaux différents :
1) du point de vue de la recherche scientifique, qui n'est peut-être pas assez prise en compte dans les projets internationaux actuels; on peut préconiser :
- une étude sociologique sur la fonction religieuse du site aujourd'hui, qui permettrait de mieux comprendre l'organisation du clergé, le rôle du site pour les fidèles et sa fréquentation comme lieu sacré, en vue de la conception d'un projet d'aménagement du site ;
- une recherche documentaire et archivistique sur l'évolution du site depuis un siècle, rassemblant toute la documentation disponible sur les différentes campagnes de restauration. Cette documentation, comme l'ensemble des données concernant Lalibela, devrait être déposée au centre du CRCCH à Addis Abeba et sur le site lui-même;
2) Il serait souhaitable, aussi, que le rôle du CRCCH, comme coordinateur des projets de restauration en cours, soit renforcé et qu'il veille, conformément aux principes de la Stratégie globale, à ce que les activités sur le site ne soient pas limitées à des interventions sur les monuments. Le CRCCH pourrait participer à la création d'une structure de réflexion et de gestion des projets de restauration et de développement du site de Lalibela, en engageant également les partenaires locaux pour mettre au point une stratégie commune.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 1996
Le Bureau pourrait vouloir transmettre le rapport au Comité et lui recommander d'adopter le texte suivant :
"Le Comité juge qu'il est particulièrement important d'assurer une coordination des travaux entre tous les partenaires nationaux et internationaux engagés dans des activités de conservation et de préservation sur ce site du patrimoine mondial. Il estime que le Centre pour la recherche et la conservation du patrimoine culturel (CRCCH) doit assurer cette coordination et veiller à ce que, conformément aux principes de la Stratégie globale, les activités sur le site ne soient pas limitées à des interventions sur les monuments. Il parait donc indispensable de prendre en considération les aspects de la culture vivante en associant l'ensemble de la hiérarchie ecclésiastique dans les efforts déployés pour la préservation et la mise en valeur de ce site. Il demande aux autorités éthiopiennes de bien vouloir tenir le Centre du patrimoine mondial informé des démarches qui seront prises à cet effet avant la vint-et-unième session du Comité en décembre 1997."
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 1996
20 EXT.BUR A.1.3
20 COM VII.D.49/51
SOC : Églises creusées dans le roc de Lalibela (Ethiopie)
VII.51 Églises creusées dans le roc de Lalibela (Ethiopie)
Le Secrétariat a fait part de la complémentarité des projets exécutés par la Division du patrimoine culturel et le Centre. Il a indiqué que les domaines qui exigeaient une attention particulière étaient les suivants :
1. La restauration du site; en particulier la protection des toits et les systèmes de drainage.
2. La gestion du site et l'harmonisation des projets en cours. Actuellement, la principale difficulté rencontrée par les autorités nationales semble être l'harmonisation des différents projets et la coordination entre les partenaires. Le rapport sur l'état de conservation du site comporte plusieurs recommandations précises concernant la recherche scientifique, le rôle du Centre pour la recherche et la protection du patrimoine culturel éthiopien en tant que coordinateur des projets de restauration, y compris les projets de développement dans le site de Lalibela et aux alentours.
Le Comité a jugé qu'il était particulièrement important d'assurer une coordination des travaux entre tous les partenaires nationaux et internationaux engagés dans des activités de conservation et de préservation dans ce site du patrimoine mondial. Il a estimé que le Centre pour la recherche et la conservation du patrimoine culturel (CRCCH) devait assurer cette coordination et veiller à ce que, conformément aux principes de la Stratégie globale, les activités dans le site ne soient pas limitées à des interventions sur les monuments. Il est donc paru indispensable de prendre en considération les aspects de la culture vivante en associant l'ensemble de la hiérarchie ecclésiastique dans les efforts déployés pour la préservation et la mise en valeur de ce site. Il a demandé aux autorités éthiopiennes de bien vouloir tenir le Centre du patrimoine mondial informé des démarches qui seront prises à cet effet avant le 15 septembre 1997 de manière à ce que cette information soit examinée par le Comité à sa vingt-et-unième session.
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.