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Parc national historique – Citadelle, Sans Souci, Ramiers

Haïti
Facteurs affectant le bien en 2010*
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Tremblement de terre
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) absence de Plan de gestion ;

b) absence de Plan de conservation ;

c) dégâts causés par l’eau ;

d) vandalisme ;

e) activités sismiques ;

f) absence de Plan de prévention des risques.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2010
Demandes approuvées : 7 (de 1982-2010)
Montant total approuvé : 246 110 dollars E.U.
2010 Post Earthquake Technical Assistance for the Assessment ... (Approuvé)   49 300 dollars E.U.
1994 New exhibition panels and purchase of climate control ... (Approuvé)   17 510 dollars E.U.
1994 One-month on-site training activity for 5 architectural ... (Approuvé)   4 100 dollars E.U.
1994 Emergency measures and structural consolidation of the ... (Approuvé)   73 000 dollars E.U.
1987 Training courses at the National History Park-Citadel, ... (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
1983 Masonry work and purchase of equipment for the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1982 Equipment and construction material for the restoration ... (Approuvé)   57 200 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2010**

Septembre 2006 : visite technique du Bureau de l’UNESCO à la Havane. 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2010

Le 27 novembre 2009, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation à l’occasion de l’“Atelier sur la préparation de l’inventaire rétrospectif et des Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle (des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial) et introduction au second cycle de soumission de rapports périodiques pour la région Amérique latine et Caraïbes” qui a eu lieu à Buenos Aires, Argentine. Ce rapport faisait état des mesures prises dans le cadre du suivi de la visite technique, en 2006, du Bureau de l’UNESCO à la Havane et soulignait les points préoccupants devant être traités de manière urgente. L’État partie était représenté par le directeur de l’Institut de sauvegarde du patrimoine national (ISPAN).

Comme indiqué dans le rapport susmentionné, le Parc National Historique – Citadelle, Sans Souci, Ramiers a souffert d’un certain nombre de problèmes, notamment pressions dues au développement concentrées sur la ville de Milot, extraction de matériaux du site, nombres élevés de visiteurs, vandalisme, déforestation et prolifération de la végétation. Le site est également sévèrement affecté par des catastrophes naturelles sous la forme de séismes, inondations et dégâts provoqués par les ouragans lors de la saison qui court de juin à novembre chaque année.

Le 12 janvier 2010, un terrible tremblement de terre a frappé l’État partie et a entraîné des dommages structurels sur le bien. Après la Réunion préparatoire pour la création d’un comité de coordination internationale (ICC) pour la sauvegarde de la culture haïtienne le16 février 2010 qui s’est tenue au siège de l’UNESCO (Paris), des discussions ont été engagées avec le ministère de la Culture d’Haïti, le directeur de l’ISPAN et les organisations consultatives pour identifier les actions urgentes suivantes devant être entreprises sur le site :

 

a) évaluation des dommages et risques structurels,

b) mise en œuvre de travaux de conservation d’urgence,

c) finalisation des plans de conservation, de gestion et de prévention des risques.

L’État partie prépare une demande d’assistance internationale d’urgence pour le bien du patrimoine mondial et une mission interinstitutionnelle est organisée par le Centre du patrimoine mondial en étroite coopération avec les Organisations consultatives.

Décisions adoptées par le Comité en 2010
34 COM 7B.110
Parc national historique – Citadelle, Sans Souci, Ramiers (Haïti) (C 180)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B.Add,

2. Exprime son profond regret face au désastre causé par le séisme du 12 janvier 2010 en Haïti et remercie l'État partie d'avoir fourni tous les éléments et le soutien nécessaires pour mener à bien la mission d'urgence malgré les difficultés extrêmes rencontrées ;

3. Reconnaît les efforts de l'Institut de sauvegarde du patrimoine national (ISPAN) pour instaurer une étroite collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives et apprécie son grand engagement envers la sauvegarde du patrimoine culturel haïtien ;

4. Prend note des facteurs clés affectant le bien, comme cela est indiqué dans le rapport soumis par l'État partie en novembre 2009 ;

5. Reconnaît également l'efficacité de la collaboration interinstitutionnelle instaurée entre l'Etat partie, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives dans la préparation et le déroulement de la mission interinstitutionnelle sur le site de manière prompte et en temps voulu ;

6. Salue le dévouement et la mobilisation dont a fait preuve le Ministère de la Culture et de la Communication pour protéger les valeurs du bien malgré la situation difficile et la crise humanitaire;

7. Note avec préoccupation, cependant, qu'il y a des capacités limitées pour assurer le caractère effectif du processus décisionnel et la gestion satisfaisante du bien de manière à en préserver la Valeur universelle exceptionnelle;

8. Note aussi avec inquiétude que les nouveaux projets de développement et d'infrastructure destinés à favoriser l'essor du tourisme pourraient avoir un effet préjudiciable sur le bien vulnérable;

9. Demande à l'État partie de conclure un accord de coopération interministérielle entre le Ministère de la culture et de la communication et le CIAT (Conseil intersectoriel pour l'aménagement du territoire) afin d'établir un ordre de priorité et de coordonner les actions, dans le cadre de l'aménagement du territoire, de manière à préserver la valeur universelle exceptionnelle, l'intégrité et l'authenticité du bien;

10. Souscrit pleinement aux recommandations émises dans le rapport technique de la mission et demande également à l'État partie de les mettre en œuvre, dans la mesure où la situation le permet, en privilégiant les aspects suivants:

a) Stopper la construction de la route RN003 dans le périmètre du bien en attendant la mise au point d'autres alternatives qu'il conviendra d'examiner, conformément au paragraphe 172 des Orientations,

b) Suspendre les projets de développement touristique prévus dans l'immédiat sur le bien en attendant la finalisation du plan de gestion et de conservation,

c) Créer une unité locale de conservation-gestion sur le site,

d) Achever et approuver le plan de conservation incluant une approche intégrée de la gestion des risques, d'ici à juillet 2011, et le plan de gestion accompagné des dispositions relatives à l'usage public du bien d'ici à juillet 2012, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives,

e) Soumettre la Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle et dresser l'inventaire rétrospectif du bien, en indiquant la démarcation officielle des limites du bien et sa zone tampon, ainsi que les mesures réglementaires qui s'y rapportent,

11. Engage la communauté internationale à assurer, par tous les moyens possibles, son soutien dans la mise en œuvre des recommandations pour approuver rapidement les ressources financières et humaines afin d'aider l'État partie à veiller à la conservation d'ensemble du bien;

12. Encourage le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à établir un plan d'action et des stratégies techniques, institutionnelles et financières pour mettre en œuvre toutes les actions urgentes identifiées par la mission ;

13. Demande en outre à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport détaillé sur l'État de conservation du bien et les progrès accomplis en termes de planification de la conservation, de la gestion et de la prévention des risques, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011.

Projet de décision : 34 COM 7B.110

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B.Add,

2. Exprime son profond regret face au désastre causé par le séisme du 12 janvier 2010 en Haïti et remercie l’État partie d’avoir fourni tous les éléments et le soutien nécessaires pour mener à bien la mission d’urgence malgré les difficultés extrêmes rencontrées ;

3. Reconnaît les efforts de l’Institut de sauvegarde du patrimoine national (ISPAN) pour instaurer une étroite collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives et apprécie son grand engagement envers la sauvegarde du patrimoine culturel haïtien ;

4. Reconnaît également les facteurs clés affectant le bien comme indiqué par le rapport soumis par l’État partie en novembre 2009 ;

5. Reconnaît enfin l’efficace collaboration interinstitutionnelle mise en place entre le gouvernement haïtien, le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives dans la préparation et réalisation de la mission interinstitutionnelle sur le bien ;

6. Encourage le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à établir un plan d’action et des stratégies technique, institutionnelle et financière pour mettre en œuvre toutes les actions urgentes identifiées par la mission ;

7. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2011, un rapport détaillé sur l’état de conservation du bien et les progrès accomplis en termes de planification de la conservation, de la gestion et de la prévention des risques, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011.

 

Année du rapport : 2010
Haïti
Date d'inscription : 1982
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 34COM (2010)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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