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Ancienne ville de Damas

République arabe syrienne
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités de gestion
  • Guerre
  • Habitat
  • Modifications des valeurs associées à ce patrimoine
  • Perturbations du mode de vie et des systèmes de savoir traditionnels
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    incendie

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Avant le conflit :

  • Modifications des valeurs associées à ce patrimoine (Piètre état de conservation) 
  • Perturbations du mode de vie et des systèmes de savoir traditionnels (Techniques de restauration inadéquates)
  • Cadre juridique (Absence de zone tampon) (problème résolu)
  • Système de gestion/Plan de gestion (Absence de plan de gestion) 
  • Habitat (Projets d’aménagement menaçant le tissu historique emblématique)
  • Urbain Infrastructures de transport de surface (projets d’aménagement menaçant le tissu historique emblématique) (problème résolu)

Depuis 2011 :

  • Guerre (Dommages dus au conflit armé)
  • Autres facteurs (Incendie dû à un incident électrique à al-Asrooniya ainsi qu'ailleurs à l'intérieur du bien)
  • Activités de gestion (Manque d’entretien du système d’assainissement des eaux du au conflit)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Destruction et menaces avérées et potentielles à la suite du conflit armé en Syrie qui a démarré en mars 2011.

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé au bien : 10 000 dollars EU du Fonds-en-dépôt italien.
Montant total accordé aux six biens syriens du patrimoine mondial : 200 000 euros du Gouvernement italien ; pour le patrimoine mobilier et le patrimoine immatériel: 2,46 millions d’euros de l’Union européenne, 170 000 dollars EU du Gouvernement flamand, 63 000 euros du Gouvernement autrichien, 200 000 dollars EU du Gouvernement allemand ; pour le patrimoine en conflit : 200 000 dollars EU du Centre régional arabe pour le patrimoine mondial à Bahreïn

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 7 (de 1981-2020)
Montant total approuvé : 186 050 dollars E.U.
2020 Safeguarding the Damascus Wall and the adjacent Urban ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Photo exhibition on Syrian cultural heritage (Approuvé)   1 250 dollars E.U.
1998 Conservation Project for the Ancient City of Damascus ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1998 Conservation project for Tekiya Suleymaniah in the ... (Approuvé)   18 000 dollars E.U.
1994 Equipment for the restoration of the Citadel of Damascus (Approuvé)   19 500 dollars E.U.
1993 Financial contribution to the consolidation works in ... (Approuvé)   19 500 dollars E.U.
1981 Conservation work in the City of Damascus (Approuvé)   67 800 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Mars et décembre 2007 : missions du Centre du patrimoine mondial concernant le projet de la rue du Roi Fayçal ; avril 2008 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; avril 2016 : mission d’évaluation rapide du Centre du patrimoine mondial.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L'État partie a soumis des rapports sur l'état de conservation des six biens syriens du patrimoine mondial le 3 janvier 2022 et le 24 janvier 2023, disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/20/documents, qui communiquent les informations actualisées suivantes sur les progrès réalisés dans le traitement d’un certain nombre de problèmes de conservation du bien :

  • La muraille de la vieille ville entre Bab Touma et Bab al-Salam a été réparée et reconstruite grâce à un soutien financier d'urgence du Fonds du patrimoine mondial, un nouveau réseau d'égouts est en cours d’installation à proximité de la muraille de Damas dans le quartier d'al-Joura, et la structure de la muraille est surveillée ;
  • Les lignes électriques ont été mises à la terre aux souks al-Sroujia et Bab Sarija, et un atelier a été organisé pour aborder la question de la mise à la terre des réseaux électriques dans la vieille ville et pour souligner son importance ;
  • La vieille ville est toujours touchée par les incendies. Un atelier a été organisé par le Syndicat des ingénieurs, en partenariat avec la brigade des pompiers, pour atténuer davantage les risques dans la ville. Ses recommandations sont mises en œuvre par le biais d'un comité créé pour traiter la question des incendies récurrents et en attendant l'installation de conduites d'extinction à sec, notamment l'installation de réservoirs d'eau d’urgence et d'alarmes incendie, en plus de la fourniture de matériel et de la mise en place de mécanismes de réponse. La brigade des pompiers de Damas a élaboré une étude sur la sécurisation des conduites d'eau à sec et l'approvisionnement en eau dans l'ensemble de la ville et procède, en coordination avec la « Fijah Water Corporation », à l'entretien périodique des 81 buses d'eau du bien ;
  • Les métiers de la construction traditionnelle et l'utilisation de matériaux de construction traditionnels ont été promus. Le centre éducatif pour les métiers traditionnels, qui promeut également les matériaux de construction traditionnels et qui est soutenu par l'association al-Sakhra, a ouvert ses portes dans le quartier juif. Un atelier sur les techniques de construction traditionnelles était prévu en mars 2022, avec le soutien du Syndicat des ingénieurs. Tous les travaux de restauration entrepris par la Direction de la vieille ville, et notamment au souk Sarija, ont été réalisés avec des matériaux de construction traditionnels ;
  • Un accord de coopération a été signé avec l'Université de Damas pour entreprendre des études dans la vieille ville, et un concours d’aménagement urbain a été lancé pour la place Bab Touma, en coopération avec la « British Syrian Society » ;
  • Avec le soutien des services culturels de l'Aga Khan – Syrie, le Khan Suleiman Pasha est en cours de réhabilitation pour devenir un hôtel cinq étoiles. Les travaux sont réalisés en collaboration avec un groupe d'investissement. Les deux dômes centraux, longtemps manquants, ont été reconstruits en verre ;
  • Le Réseau de développement de l'Aga Khan a également mis en place un service de microcrédits afin de fournir des prêts pour la restauration des maisons résidentielles sur le territoire du bien ;
  • En 2021, 13 permis de consolidation et de restauration d'urgence ont été accordés dans le quartier juif afin d'entretenir les bâtiments abandonnés ;
  • Un projet de trois ans a été lancé en novembre 2022 pour la « transformation numérique » de la vieille ville, avec la participation de plusieurs parties prenantes, dont les communautés locales. Il vise à la transformer en une ville durable, qui tienne compte des besoins des habitants et à renforcer le dynamisme économique, touristique, culturel et environnemental de la ville. Conçu en 15 programmes, il sera mis en œuvre par des équipes techniques sous la supervision d'un comité consultatif technique multidisciplinaire. La première phase prévoit la production d'un modèle 3D de la ville à l'aide de drones, dans le cadre d'un plan de développement global employant des technologies modernes pour améliorer les différents services offerts aux citoyens et aux touristes.

Le 19 février 2023, la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM) a signalé que l'Institut technique des arts appliqués et l'Institut intermédiaire des antiquités et des musées à la citadelle de Damas avaient été endommagés par des bombardements.

46.  Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne
Problèmes de conservation actuels

Le conflit armé en Syrie a éclaté en mars 2011 et a conduit à une escalade de l’extrême violence et à la dégradation des conditions humanitaires. Il a infligé des dommages aux six biens inscrits et aux 12 sites figurant sur la Liste indicative. Les sites ont été endommagés par des bombardements, des incendies, des fouilles illégales à grande échelle, un usage à des fins militaires, des violations concernant les constructions, ajoutés à la destruction intentionnelle et à l’utilisation inappropriée des biens par les populations déplacées à l’intérieur du territoire. Certains sites restent menacés en raison du conflit, du fait de l’impact direct causé entre autres par les dégâts matériels, mais aussi des implications indirectes telles que la perte de protection, l’altération des conditions climatiques ou les constructions illégales.

L’État partie a soumis des rapports sur l’état de conservation le 3 janvier 2022 et le 24 janvier 2023 disponibles à http://whc.unesco.org/fr/sessions/45COM/documents/. Ces rapports rassemblent les informations fournies par les services de la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM) jusqu’au 31 décembre 2022. Dans certaines régions, l'accès est extrêmement restreint, avec pour conséquence de limiter les informations disponibles. Le site des Villages antiques du Nord de la Syrie, en particulier, demeure inaccessible du fait de la présence continue de groupes armés, ce qui empêche une compréhension complète de l’étendue des dégâts sur le territoire du bien.

L'État partie a rendu compte des actions menées par la DGAM, en dépit des conditions de travail difficiles, particulièrement avec des fonds limités pour soutenir ces efforts de conservation du patrimoine culturel. Sur la plupart des biens, les dommages ont été estimés et des opérations de conservation d'urgence et d'atténuation des risques ont été réalisées lorsque c'était possible. La DGAM a lancé des travaux de restauration de haute qualité sur un certain nombre de biens, bien que certaines préoccupations aient été soulevées quant à l'utilisation de matériaux de remplacement authentiques et appropriés (tels que de la pierre « semblable » dans la réparation des monuments).

Rappelant son intention de mettre à jour sa Liste indicative en coordination avec le Centre du patrimoine mondial, l'État partie a fourni des informations actualisées sur la conservation des sites inscrits sur la Liste indicative, comme suit :

  • Pour l’‘Île d’Arwad', la DGAM n’a reçu aucune nouvelle information concernant le projet touristique potentiel annoncé précédemment ;
  • À ‘Maaloula’, des travaux de restauration de bâtiments résidentiels ont été entrepris par les habitants ;
  • À ‘Noréas de Hama’, une modification des limites est en cours afin de renforcer la protection ;
  • À ‘Tartus : la cité-citadelle des Croisés’ et ‘Ugrarit (Tell Shamra)’, des travaux de maintenance se poursuivent ;
  • À ‘Ebla’, ‘Mari (Tell Hariri) et Dura Europos’, il n’y a aucun chantier en cours ;
  • Aucune nouvelle information n’est disponible sur ‘Qasr al-Hayr ach-Charqi, un château du désert’ et ‘Raqqa-Rafiqa et la cité abasside’ ;
  • Aucune information n’est communiquée sur ‘Apamée (Afamia)’.

Le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé le sud-est de la Türkiye, près de la frontière syrienne, le 6 février 2023, et les répliques qui ont suivi, ont infligé des dommages dévastateurs au patrimoine culturel déjà fragile de la Syrie. Parmi les biens endommagés figurent l'Ancienne ville d'Alep, le Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din, ainsi que les Villages antiques du Nord de la Syrie. Des dommages ont également été signalés sur certains sites figurant sur la Liste indicative, notamment à Raqqa-Ràfiqa : la cité abbasside et aux Noréas de Hama. Des dommages possibles ont été signalés sur l'île d'Arwad et à Tartus : la cité-citadelle des Croisés.

Activités entreprises par l’UNESCO

  • Depuis la 44esession élargie du Comité (Fuzhou/en ligne, 2021), l’UNESCO poursuit ses actions pour assister l'État partie dans ses efforts constants et soutenus de sauvegarde du patrimoine culturel de la Syrie ;
  • La publication conjointe avec UNITAR « Dix années de conflit : l’état de conservation du patrimoine culturel en Syrie » est presque finalisée ;
  • Les projets soutenus par le Fonds du patrimoine mondial pour Qal’at Salah El-Din (mars 2020-avril 2021) et le Crac des Chevaliers (mars 2019-décembre 2021) sont achevés ;
  • L'assistance du Fonds du patrimoine mondial en faveur des sites en péril a soutenu un projet (juillet 2021-décembre 2022) sur l'évaluation des dommages, les mesures d'urgence et le renforcement des zones tampons du Crac des Chevaliers et de Qal'at Salah El-Din, ainsi que des études préparatoires en vue de la restauration du monument du Kalybe dans l'Ancienne ville de Bosra (novembre 2021-décembre 2022) ;
  • Des demandes d'assistance du Fonds du patrimoine mondial ont été approuvées en 2023 pour le Site de Palmyre, l'Ancienne ville d'Alep, le Crac des Chevaliers et Qal'at Salah El-Din ;
  • Suite aux résultats positifs des travaux d’élaboration de l'État de conservation souhaité en vue du retrait de l’Ancienne ville de Damas de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), plusieurs réunions se sont tenues à distance entre le Centre du patrimoine mondial, l’ICOMOS et la DGAM afin d’élaborer le DSOCR du Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (réunions du 8 juin et du 20 décembre 2021) et du site de Palmyre (13 décembre 2021) ;
  • Suite au tremblement de terre dévastateur du 6 février 2023, une mission d'évaluation rapide de l'UNESCO a été menée du 25 au 27 février 2023 dans l'Ancienne ville d'Alep. De plus, l'UNESCO a dirigé la section Culture de l'évaluation des besoins en matière de relèvement suite au tremblement de terre en Syrie (SERNA).

Activités entreprises par les Organisations consultatives

  • Depuis la 44e session élargie du Comité (Fuzhou/en ligne, 2021), le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS continuent de travailler en consultation avec l'État partie pour étudier l’inclusion de six biens du patrimoine mondial attendue de longue date sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Suite aux travaux préparatoires menés avec succès pour préparer le DSOCR de l'Ancienne ville de Damas, l’attention s’est tournée vers le Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din et le Site de Palmyre, à travers les réunions, la préparation d’avant-projets et l’examen des éléments d’information fournis par l'État partie ;
  • L'ICOMOS continue de réaliser l'étude technique des grands travaux dans l'Ancienne ville d'Alep, l'Ancienne ville de Damas, le Crac des Chevaliers et Qal'at Salah El-Din, qui ont été soumis conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  • Un Comité national provisoire de l’ICOMOS en Syrie a été accrédité au début de 2022. Les résultats escomptés de cette initiative consistent à favoriser les relations professionnelles entre les experts du patrimoine au niveau local et avec les experts internationaux ;
  • Le Groupe de travail de l’ICOMOS sur la sauvegarde du patrimoine culturel en Syrie et en Iraq continue de surveiller les activités et les enjeux relatifs à la conservation. Une participation active aux réunions internationales a abouti à la production de nouvelles publications et enregistrements numériques. Les nouvelles orientations portent sur l’impact de la participation communautaire, la capacité de soutien ou encore le changement climatique ;
  • L’ICOMOS a participé à l’atelier « Restauration du patrimoine syrien et revitalisation des communautés », organisé par le Syrian Trust for Development durant l’Expo 2020 Dubaï en mars 2022, qui a mené à l’adoption d’une déclaration et de recommandations. Cela a été une occasion de rencontrer les partenaires nationaux et étrangers, mais aussi de mieux évaluer les besoins courants. Des recommandations ont également été formulées dans le cadre des réunions MONDIACULT 2022 de l'UNESCO sur les pays arabes ;
  • Le tremblement de terre du 6 février 2023 en Syrie et en Türkiye, et les répliques qui ont suivi, représentent un nouveau défi. L'ICOMOS a publié des déclarations et organisé des réunions Zoom d'experts en ligne. Le nouveau Comité de l’ICOMOS de la Syrie a visité Alep, avec l'équipe de la mission d'évaluation rapide de l'UNESCO et a publié un rapport avec des recommandations. Le groupe de travail sur la Syrie et l'Irak tente de collecter des fonds pour l'équipement et les interventions urbaines dans les villes historiques.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

L'État partie a achevé les travaux de restauration de la muraille de la vieille ville, entre Bab Touma et Bab al-Salam, et continue de surveiller les structures. Il a considérablement progressé dans l'atténuation des risques d’infiltrations à proximité de la muraille dans le quartier d'al-Joura, notamment par la mise en place de nouvelles infrastructures d'assainissement. L’État Partie a également poursuivi son action pour réduire les risques d'incendies causés par le réseau électrique, en entamant les travaux de mise à la terre des réseaux électriques et d’installation de conduites d’extinction à sec, en fournissant des équipements et une formation aux pompiers et en identifiant les zones les plus à risque. Le Comité pourrait souhaiter demander la soumission d'informations complémentaires sur le réaménagement du Khan Suleiman Pasha en hôtel cinq étoiles, incluant l'introduction de nouveaux dômes en verre, et rappeler à l'État partie ses obligations en vertu des paragraphes 118bis et 172 des Orientations.

L'ouverture du centre éducatif pour les matériaux de construction traditionnels, mentionné pour la première fois en 2019, est bienvenue, tout comme les ateliers qui sont organisés sur les techniques de construction des bâtiments, et l'utilisation de matériaux traditionnels dans tous les travaux de restauration entrepris par la Direction de l’Ancienne ville et la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM), qui contribueront à contrer la diminution progressive de l'authenticité du bien. Le système de microcrédits mis en place pour la restauration des logements résidentiels sur le territoire du bien est salué.

La DGAM a communiqué des informations selon lesquelles un mécanisme de coordination, dirigé par la Direction de la vieille ville sous la responsabilité du gouvernorat de Damas, fonctionne avec efficacité au niveau du site, et les activités de gestion et de protection sont menées dans le cadre d’un plan directeur qui est opérationnel, bien qu'encore en cours d'approbation. Le développement de partenariats avec les communautés locales, les ONG et les universités est accueilli avec satisfaction, comme l'élaboration du projet de « transformation numérique » de la vieille ville, incluant un plan de développement employant des technologies modernes pour améliorer les différents services dans la vieille ville. Néanmoins, il est recommandé que le Comité demande un complément d'information sur la manière dont le projet de transformation numérique et le plan de développement global sont liés au plan directeur général afin d'assurer le développement durable à long terme de la ville. Il est également recommandé que le Comité encourage l'État partie à rechercher également un soutien international pour poursuivre le travail d'élaboration du plan de gestion pour le bien et sa conservation, comme demandé précédemment dans la décision 44 COM 7A.20. Le plan de gestion reste crucial pour éclairer les décisions relatives à la restauration et assurer la coordination entre les parties prenantes. Le Comité devrait également encourager l'État partie à poursuivre la mise en œuvre de toutes les recommandations de la réunion de soutien de première urgence de l’UNESCO de 2016 et de l'atelier d'assistance technique de l'UNESCO de 2016, y compris s’agissant de la Banque ottomane pour laquelle aucune information actualisée n'a été communiquée.

Les rapports faisant état d'autres dommages causés par le conflit, notamment les dommages signalés à l'Institut technique des arts appliqués et à l'Institut intermédiaire des antiquités et des musées à la Citadelle de Damas, sont une source permanente de préoccupation et de menace pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et il serait approprié que le Comité demande à toutes les parties de s'abstenir de toute nouvelle action qui causerait des dommages aux attributs qui soutiennent et transmettent la VUE du bien, et de remplir leurs obligations en vertu du droit international.

Des progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre des mesures correctives visant à atteindre l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR). L'État partie devrait être encouragé à poursuivre la mise en œuvre des mesures correctives conformément au calendrier établi et à soumettre des rapports et des preuves au Centre du patrimoine mondial au fur et à mesure de leur mise en œuvre.

Malgré les progrès réalisés dans le traitement d’un certain nombre de questions de conservation et de gestion du bien, il reste crucial que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM, qui a été invitée, se déroule dès que la situation le permettra, afin d’évaluer de façon exhaustive l'état de conservation du bien.

46.   Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne

Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM

Le conflit armé en Syrie a affecté les six biens du patrimoine mondial et a considérablement limité les capacités de soutien et de protection de leur valeur universelle exceptionnelle (VUE), d’autant que certains d’entre eux restent menacés par des dangers potentiels et avérés. Le tremblement de terre de février 2023 a aggravé la situation de certains biens et constitue un défi supplémentaire pour les efforts de relèvement.

Les fouilles illégales sur les sites archéologiques et les tells syriens ont causé à ces sites, dont certains figurent sur la Liste indicative de la Syrie, des dommages considérables et irréversibles. Elles constituent également une source majeure d’alimentation du trafic illicite de biens culturels, fournissant des objets pillés qui seront vendus sur le marché noir régional et international.

Il est recommandé au Comité de féliciter la DGAM, les professionnels du patrimoine en Syrie et les communautés locales qui ont déployé des efforts sans relâche pour surveiller et protéger le patrimoine culturel, en adoptant des mesures de première nécessité pour sa sauvegarde et en exécutant des travaux de restauration pour assurer son relèvement, en dépit des contraintes. Il faudrait encourager l'État partie et la communauté internationale à inclure des mesures de relèvement des biens du patrimoine culturel dans le cadre de la politique générale d’action humanitaire, de sécurité et de construction de la paix, et à soutenir les plans de redressement qui favorisent la participation, la capacité de soutien et l’inclusion communautaires. Dans la perspective d’une planification à plus long terme, il est également recommandé de rappeler à l'État partie l’importance d’accorder la priorité à la stratégie globale de relèvement à travers des plans directeurs et plans de gestion à établir conformément à la recommandation de l’UNESCO de 2011 sur le paysage urbain historique et en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives continueront de soutenir l’identification des mesures correctives nécessaires et l’élaboration des DSOCR, et poursuivent avec succès des approches plus souples et une participation en ligne qui ont montré que la préparation des DSOCR pouvait progresser malgré les circonstances actuelles et l’impossibilité de programmer des missions de suivi réactif pour le moment.

Il est recommandé au Comité de continuer à encourager l'État partie à planifier l’avenir des biens du patrimoine mondial conformément aux chartes et normes internationales en matière de conservation, en étroite consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, tout en tenant compte de la recommandation de Varsovie de 2018 sur le relèvement et la reconstruction. Il convient également de rappeler à l'État partie son obligation de transmettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur les projets à venir, avant de prendre toute décision qui serait difficilement réversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et cette obligation vaut aussi pour les grands travaux de restauration.

Il est recommandé que le Comité appelle également les professionnels nationaux et internationaux du patrimoine à continuer de s’unir en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel et à lui apporter un soutien accru au moyen de fonds réservés et de contributions au Fonds d'urgence pour le patrimoine de l’UNESCO.

Compte tenu du fait que certains sites du patrimoine culturel restent menacés, il est recommandé au Comité de renouveler son précédent appel à toutes les parties associées au conflit en Syrie de s’abstenir de toute action susceptible de causer de nouveaux dommages au patrimoine du pays, en particulier à tous les biens du patrimoine mondial et aux sites inclus dans la Liste indicative, et remplir leurs obligations en vertu du droit international, et surtout de la résolution 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations Unies, en prenant notamment toutes les mesures possibles pour protéger ce patrimoine et prévenir tout dommage qui pourrait résulter d’actions prenant pour cible des biens du patrimoine mondial, et soutenir les plans de relèvement basés sur la participation, la capacité de soutien et l’inclusion communautaires.

Il est également recommandé que le Comité réitère sa suggestion à l'État partie d’envisager de ratifier le Deuxième Protocole (1999) à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

Il est, en outre, recommandé au Comité d’appeler également toutes les parties associées au conflit en Syrie et la communauté internationale, en particulier les pays voisins de la Syrie, à adopter des mesures efficaces pour lutter contre le trafic illicite d’objets culturels, selon la résolution 2199 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.42
Ancienne ville de Damas (République arabe syrienne) (C 20 bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 44 COM 7A.20 et 44 COM 7A.24, adoptées à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prenant en considération la décision 45 COM 7A.46 sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne,
  4. Prend note des travaux de restauration réalisés sur le territoire du bien, notamment les interventions majeures de réparation de la muraille de la vieille ville entre Bab Touma et Bab al-Salam, avec le soutien du Fonds du patrimoine mondial et le réaménagement du Khan Suleiman Pasha en hôtel cinq étoiles, et demande à l'État partie de soumettre de plus amples informations sur ce projet pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et rappelle à l’État partie la nécessité de soumettre au Centre du patrimoine mondial des informations sur toute proposition susceptible d'avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, pour examen par les Organisations consultatives, avant qu’une décision difficilement réversible ne soit prise et que tous travaux ultérieurs ne commencent, accompagnées d’évaluations d'impact sur le patrimoine, conformément aux paragraphes 118bis et 172 des Orientations ;
  5. Accueille avec satisfaction le travail entrepris pour améliorer les infrastructures, fournir des équipements et mettre en place des mécanismes de réponse afin d’assurer l'efficacité de l'atténuation des risques liés aux infrastructures d'électricité et d'assainissement dans les zones prioritaires, et encourage l'État partie à poursuivre la mise en œuvre de la stratégie d'atténuation des risques ;
  6. Accueille également avec satisfaction l'ouverture du centre éducatif pour les métiers traditionnels, l'organisation d'ateliers de formation aux techniques de construction traditionnelles, et la fourniture de matériaux traditionnels pour tous les travaux de restauration entrepris par la Direction de la vieille ville ;
  7. Note qu'un système de microcrédits est en cours de mise en place pour les logements résidentiels, et que des permis de restauration ont également été délivrés pour des bâtiments dans les zones résidentielles ;
  8. Accueille en outre avec satisfaction le renforcement de la coopération entre les institutions nationales chargées de la gestion du bien et les communautés locales, les ONG et l'Université de Damas ;
  9. Encourage également l'État partie à poursuivre la mise en œuvre complète de toutes les recommandations de la réunion de soutien de première urgence de l'UNESCO de 2016 et de l'atelier d'assistance technique de l'UNESCO de 2016, et à soumettre un rapport actualisé sur les travaux relatifs à la Banque ottomane, au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  10. Prend également note du fait qu'un mécanisme de coordination, dirigé par la Direction de la vieille ville sous la responsabilité du gouvernorat de Damas, fonctionne efficacement au niveau du site, et que les activités de gestion et de protection sont entreprises dans le cadre d’un plan directeur qui est opérationnel, bien qu'en cours d'approbation, et demande à l'État partie de fournir de plus amples informations sur la manière dont le projet de transformation numérique et le plan de développement global sont liés au plan directeur général afin d'assurer le développement durable à long terme de la ville et d'informer le Centre du patrimoine mondial dès que le plan directeur sera approuvé :
  11. Encourage à nouveau l'État partie à rechercher un soutien financier pour l'élaboration du plan de gestion, qui reste un outil crucial pour la gestion adéquate à long terme du bien ;
  12. Demande instamment à toutes les parties de s'abstenir de toute nouvelle action susceptible d'endommager les attributs qui soutiennent et transmettent la VUE du bien, et de remplir leurs obligations en vertu du droit international, en particulier la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.
  13. Appelle la communauté internationale à soutenir la conservation du bien ;
  14. Se félicite des progrès réalisés par l'État partie dans la mise en œuvre des mesures correctives visant à atteindre l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et l'encourage en outre à poursuivre la mise en œuvre des mesures correctives conformément au calendrier établi, et à soumettre des rapports et des preuves au Centre du patrimoine mondial au fur et à mesure de leur mise en œuvre ;
  15. Réitère sa demande selon laquelle la mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM, qui a été invitée, se déroule dès que la situation le permettra, afin d’évaluer de façon exhaustive l'état de conservation du bien ;
  16. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  17. Décide de maintenir Ancienne ville de Damas (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 7A.46
Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7A.24, adoptée à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prenant note des rapports soumis par l'État partie sur l’état de conservation des six biens syriens du patrimoine mondial et des sites inclus dans la Liste indicative nationale, félicite la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM), tous les professionnels du patrimoine et les communautés locales de Syrie qui œuvrent à la surveillance, à la protection et à la conservation du patrimoine culturel, malgré les défis actuels ;
  4. Exprime sa plus vive inquiétude face aux dommages subis, notamment les dommages supplémentaires qui résultent des impacts du tremblement de terre de 2023, et aux menaces auxquelles sont encore exposées plusieurs biens ;
  5. Continue à exhorter toutes les parties associées à la situation en Syrie de s’abstenir de toute action susceptible de causer de nouveaux dommages au patrimoine culturel du pays et de s’acquitter de leurs obligations conformément au droit international et, en particulier, à la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies de mars 2017, en prenant toutes les mesures possibles pour protéger ce patrimoine, y compris la prévention de dommages qui pourraient résulter de la prise pour cible de biens du patrimoine mondial, de sites inclus dans la Liste indicative nationale et autres sites du patrimoine culturel ;
  6. Encourage aussi l'État partie et la communauté internationale à inclure des mesures de relèvement des biens du patrimoine culturel dans la politique générale en matière de sécurité, de construction de la paix et d’action humanitaire, et à soutenir les plans de relèvement qui favorisent la participation communautaire, la capacité de soutien et l’inclusion, et rappelle à l'État partie l’importance d’accorder la priorité à la planification générale des opérations de relèvement au moyen de plans directeurs et de plans de gestion à établir conformément à la recommandation 2011 de l’UNESCO sur le paysage urbain historique et en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  7. Prend note avec satisfaction des travaux engagés par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives en vue d’élaborer une série de mesures correctives et l'État de conservation souhaité en vue du retrait de certains biens syriens de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  8. Réitère son appel à tous les États parties pour qu’ils coopèrent à la lutte contre le trafic illicite des biens culturels provenant de Syrie, en vertu de la résolution 2199 de février 2015 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et qu’ils s’engagent à protéger le patrimoine culturel durant le conflit armé, selon la résolution 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et réitère sa suggestion à l'État partie d’envisager la ratification du Deuxième Protocole (1999) à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé ;
  9. Demande à l'État partie de poursuivre la documentation systématique de tous les dommages infligés aux biens du patrimoine mondial, dès que les conditions le permettront, afin de mettre en œuvre toutes les mesures d’atténuation des risques possibles ;
  10. Rappelle également à l'État partie la nécessité de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, les informations sur tous projets de restauration majeure ou de nouvelle construction, y compris les projets de développement d’infrastructure qui pourraient affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre toute décision difficilement réversible ;
  11. Réitère son appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte un soutien accru à la sauvegarde du patrimoine culturel syrien au moyen de fonds réservés ou de contributions au Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine ;
  12. Réitère également son appel aux spécialistes internationaux et nationaux du patrimoine culturel à s’unir en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel de la Syrie et à poursuivre leurs initiatives en coordination avec l’UNESCO ;
  13. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation des biens et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
  2. Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
  • Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
  • Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
  • Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
  • Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
3.   Rappelle que les biens suivants ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) :
  • Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
  • Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
  • Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.42

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 44 COM 7A.20 et 44 COM 7A.24, adoptées à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prenant en considération la décision 45 COM 7A.46 sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne,
  4. Prend note des travaux de restauration réalisés sur le territoire du bien, notamment les interventions majeures de réparation de la muraille de la vieille ville entre Bab Touma et Bab al-Salam, avec le soutien du Fonds du patrimoine mondial et le réaménagement du Khan Suleiman Pasha en hôtel cinq étoiles, et demande à l'État partie de soumettre de plus amples informations sur ce projet pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et rappelle à l’État partie la nécessité de soumettre au Centre du patrimoine mondial des informations sur toute proposition susceptible d'avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, pour examen par les Organisations consultatives, avant qu’une décision difficilement réversible ne soit prise et que tous travaux ultérieurs ne commencent, accompagnées d’évaluations d'impact sur le patrimoine, conformément aux paragraphes 118bis et 172 des Orientations ;
  5. Accueille avec satisfaction le travail entrepris pour améliorer les infrastructures, fournir des équipements et mettre en place des mécanismes de réponse afin d’assurer l'efficacité de l'atténuation des risques liés aux infrastructures d'électricité et d'assainissement dans les zones prioritaires, et encourage l'État partie à poursuivre la mise en œuvre de la stratégie d'atténuation des risques ;
  6. Accueille également avec satisfaction l'ouverture du centre éducatif pour les métiers traditionnels, l'organisation d'ateliers de formation aux techniques de construction traditionnelles, et la fourniture de matériaux traditionnels pour tous les travaux de restauration entrepris par la Direction de la vieille ville ;
  7. Note qu'un système de microcrédits est en cours de mise en place pour les logements résidentiels, et que des permis de restauration ont également été délivrés pour des bâtiments dans les zones résidentielles ;
  8. Accueille en outre avec satisfaction le renforcement de la coopération entre les institutions nationales chargées de la gestion du bien et les communautés locales, les ONG et l'Université de Damas ;
  9. Encourage également l'État partie à poursuivre la mise en œuvre complète de toutes les recommandations de la réunion de soutien de première urgence de l'UNESCO de 2016 et de l'atelier d'assistance technique de l'UNESCO de 2016, et à soumettre un rapport actualisé sur les travaux relatifs à la Banque ottomane, au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  10. Prend également note du fait qu'un mécanisme de coordination, dirigé par la Direction de la vieille ville sous la responsabilité du gouvernorat de Damas, fonctionne efficacement au niveau du site, et que les activités de gestion et de protection sont entreprises dans le cadre d’un plan directeur qui est opérationnel, bien qu'en cours d'approbation, et demande à l'État partie de fournir de plus amples informations sur la manière dont le projet de transformation numérique et le plan de développement global sont liés au plan directeur général afin d'assurer le développement durable à long terme de la ville et d'informer le Centre du patrimoine mondial dès que le plan directeur sera approuvé :
  11. Encourage à nouveau l'État partie à rechercher un soutien financier pour l'élaboration du plan de gestion, qui reste un outil crucial pour la gestion adéquate à long terme du bien ;
  12. Demande instamment à toutes les parties de s'abstenir de toute nouvelle action susceptible d'endommager les attributs qui soutiennent et transmettent la VUE du bien, et de remplir leurs obligations en vertu du droit international, en particulier la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.
  13. Appelle la communauté internationale à soutenir la conservation du bien ;
  14. Se félicite des progrès réalisés par l'État partie dans la mise en œuvre des mesures correctives visant à atteindre l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et l'encourage en outre à poursuivre la mise en œuvre des mesures correctives conformément au calendrier établi, et à soumettre des rapports et des preuves au Centre du patrimoine mondial au fur et à mesure de leur mise en œuvre ;
  15. Réitère sa demande selon laquelle la mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM, qui a été invitée, se déroule dès que la situation le permettra, afin d’évaluer de façon exhaustive l'état de conservation du bien ;
  16. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  17. Décide de maintenir Ancienne ville de Damas (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2023
République arabe syrienne
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)(iv)(vi)
Liste en péril (dates) : 2013-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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