Ville de Potosí
Facteurs affectant le bien en 2023*
- Cadre juridique
- Exploitation minière
- Pollution des eaux de surface
- Autres menaces :
Instabilité et risque d’affaissement du Cerro Rico ; carences au niveau de la conservation ; impacts environnementaux sur le complexe hydraulique
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Cadre juridique (application inefficace de la législation en matière de protection)
- Système de gestion/plan de gestion
- Exploitation minière (dégradation potentielle du site historique par des activités minières incessantes et incontrôlées dans la montagne du Cerro Rico)
- Pollution des eaux de surface
- Instabilité et risque d’affaissement du sommet du Cerro Rico
- Carences au niveau de la conservation : attention particulière requise pour la restauration et l’amélioration des structures à usage résidentiel et pour le patrimoine archéologique industriel
- Impacts environnementaux sur le complexe hydraulique qui affecte à son tour le tissu historique et la population locale
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Instabilité et risque imminent d’affaissement du sommet du Cerro Rico
- Absence d’une politique de conservation de caractère intégrale qui tient compte de tous les éléments du bien
- Carences au niveau de la conservation : attention particulière requise pour la restauration et l’amélioration des structures à usage résidentiel et pour le patrimoine archéologique industriel
- Dégradation potentielle du site historique par des activités minières incessantes et incontrôlées dans la montagne du Cerro Rico
- Application inefficace de la législation en matière de protection
- Menaces d’impact de facteurs climatiques, géologiques ou environnementaux
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/6969
Mesures correctives pour le bien
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/6969
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/6969
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023
Montant total accordé : 10 000 dollars EU pour une mission technique du Centre du patrimoine mondial/ICOMOS en 2005, financée par le Fonds-en-dépôt espagnol pour le patrimoine mondial
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Montant total approuvé : 83 777 dollars E.U.
2015 | Elaboration of the integral and participative ... (Approuvé) | 29 992 dollars E.U. |
2010 | Technical assistance for the preservation of the Cerro ... (Approuvé) | 26 285 dollars E.U. |
1994 | Restoration of mural paintings in the Church of La ... (Approuvé) | 15 000 dollars E.U. |
1992 | Conservation of the Kari-Kari Lagoons (Non approuvé) | 0 dollars E.U. |
1991 | Mission to advise on the measures to be taken for the ... (Approuvé) | 5 000 dollars E.U. |
1988 | Advise the authorities on the elaboration of a ... (Approuvé) | 7 500 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2023**
Mai 1995 et novembre 2009 : missions techniques Centre du patrimoine mondial ; novembre 2005 et février 2011 : missions techniques Centre du patrimoine mondial / ICOMOS ; décembre 2013 et janvier 2014 : missions de suivi réactif conjointes Centre du patrimoine mondial / ICOMOS ; mai 2017 : mission technique du Centre du patrimoine mondial / ICOMOS ; octobre 2017 et mai 2018 : missions techniques facilitées par le Centre du patrimoine mondial
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023
L’État partie a soumis le 2 février 2022 un rapport sur l’état de conservation du bien, dont le résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/420/documents/, qui donne les informations suivantes :
- le Plan de gestion participatif et intégré (PGPI) a été approuvé en juillet 2021. Ce plan de gestion, qui comprend 55 projets, a été soumis par les autorités boliviennes en décembre 2021au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
- le comité de gestion pour la mise en œuvre du PGPI a été constitué, il est composé des institutions concernées qui représentent les trois niveaux de gouvernement : national, départemental et autorités municipales ;
- en juin 2021, le gouvernement municipal autonome de Potosi a créé l’unité du paysage culturel et naturel pour assurer la gestion durable et intégrée de toutes les composantes du bien : le Cerro Rico, le centre historique et les lacs de Kari Kari ;
- une série de réunions de consultation a commencé en août 2021 dans le cadre des actions du Plan de gestion ; le Ministère de la culture, le Ministère des mines et de la métallurgie, les autorités locales, la COMIBOL, la FEDECOMIN et d’autres coopératives minières, et des représentants de la société civile et du milieu universitaire y ont participé pour discuter des options possibles pour la réinstallation des mineurs et des possibilités d’emploi pour ceux d’entre eux qui continuent de travailler au-dessus de la limite des 4 400 mètres ;
- suite à un recensement réalisé en septembre 2021, la COMIBOL, entité responsable de la réinstallation des mineurs, a identifié les 21 coopératives qui travaillent illégalement au-dessus de la limite des 4400 mètres et a engagé, avec la FEDECOMIN et le Ministère de la culture, un dialogue avec les représentants de ces coopératives en vue de leur réinstallation. Trois nouvelles zones potentielles pour la réinstallation de 2387 mineurs ont été proposées en octobre 2021, mais les membres des coopératives ont émis de sérieuses réserves ;
- l'élaboration d'un inventaire des structures affectées des espaces architecturaux, industriels et publics et des bâtiments urbains de la Ribera de los Ingenios et la formulation de directives et de critères pour l'intervention sur les bâtiments historiques et industriels sont en cours ;
- plusieurs interventions ont été effectuées pour la mise en œuvre de projets de conservation préventive ainsi que dans le cadre d’initiatives destinées à améliorer la mobilité urbaine et les transports publics, mais le gouvernement local admet qu’il manque de personnel technique et de ressources financières pour les mettre en œuvre ;
- les impacts environnementaux des concessions minières autorisées suscitent quelques inquiétudes, car elles pourraient générer des eaux acides contaminant les ressources en eaux de surface, les zones humides et la faune terrestre du système de Kari Kari ;
- des consultations sur la proposition de modification mineure des limites du bien sont en cours entre les trois niveaux de gouvernement, afin de répondre aux recommandations du Comité du patrimoine mondial en assurant son articulation avec la réglementation sur l’utilisation des terres ;
- il est fait état d’un travail de mise à jour des règlements locaux par des consultants, en vue de rédiger une Charte du paysage destinée à harmoniser les réglementations dans les trois composantes du bien ;
- une nouvelle prolongation d’au moins deux ans du délai de mise en œuvre complète des mesures correctives est nécessaire compte tenu du contexte issu de la situation politique du pays, des restrictions liées à la pandémie de COVID-19 et de la situation sociale dans la région de Potosi.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023
L’État partie doit être félicité d’avoir mis en œuvre, en dépit du contexte difficile, différentes actions importantes demandées par le Comité à ses sessions précédentes, pour prendre les mesures correctives nécessaires à l’achèvement de l’État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR).
L’achèvement, l’approbation et la soumission pour révision du PGPI du bien doivent être accueillis favorablement, car cet instrument constituera la base des mesures nécessaires pour assurer le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.
Le PGPI a été évalué en avril 2022 par l'ICOMOS, qui note dans son étude technique que le plan est basé sur le DSOCR, qu’il a été élaboré selon la méthodologie proposée par le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS lors de précédentes missions et qu'il comprend des stratégies et politiques générales pour chacune des composantes du bien. Le document, correctement mis en œuvre, pourrait contribuer à la réalisation des indicateurs du DSOCR, en présentant les orientations générales à suivre dans les années à venir, ainsi qu’à la préservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, notamment son intégrité et son authenticité. Même si l'ICOMOS note que le PGPI pourrait être amélioré en élargissant les stratégies et les projets ou programmes à développer par les autorités concernées, le plan établit une première feuille de route applicable dans un avenir proche. La création d'une unité de gestion, prévue dans le PGPI, assurera la participation des agences, institutions et organisations de la société civile liées à la gestion du bien.
Les efforts déployés par les trois niveaux de gouvernement sous la direction du ministère de la Culture pour nouer le dialogue avec les coopératives concernées afin de trouver une solution pour la réinstallation des mineurs qui travaillent illégalement au-dessus de la limite des 4400 mètres doivent également être notés, et l'État partie est encouragé à intensifier les consultations et à poursuivre les études permettant d’identifier de nouvelles zones de réinstallation possibles, en prenant en considération les besoins sociaux et économiques des communautés concernées.
L'absence de progrès en vue d’harmoniser, élargir et renforcer le cadre juridique de la protection de toutes les composantes du bien reste une grave préoccupation. L'État partie doit être prié instamment d’achever ce processus et de mobiliser les ressources et les mécanismes de gestion nécessaires à la mise en œuvre de plusieurs mesures correctives relatives au patrimoine minier à finalité productive du bien.
Une autre question urgente reste l’achèvement d'une proposition pour l'adoption de la modification mineure révisée des limites des trois composantes du bien, conformément à la recommandation du Comité dans sa décision 43 COM 8B.66, qui est nécessaire à la mise en œuvre correcte du PGPI.
Si certains progrès ont été réalisés avec certaines interventions pour la conservation d’une partie du patrimoine monumental et industriel du centre historique, les informations sur le manque de ressources financières et humaines pour la conception et la mise en œuvre de projets de conservation préventive sont source de préoccupation.
Enfin, il convient de mentionner les impacts environnementaux dus à l'autorisation d'activités minières dans la zone des lacs de Kari Kari et de demander à l'État partie d'assurer une protection appropriée à cet élément important du bien.
Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.18
Ville de Potosi (Bolivie, État plurinational de) (C 420)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 44 COM 7A.35, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Félicite l'État partie de ses efforts pour mettre en œuvre les précédentes décisions du Comité et l'ensemble des mesures correctives pour atteindre l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) malgré le contexte difficile au niveau national ;
- Se félicite de l’achèvement, de l'approbation officielle et de la soumission du Plan de gestion intégré et participatif (IPMP) de l'ensemble du bien et demande à l'État partie d'en assurer la mise en œuvre complète avec les ressources adéquates ;
- Prie instamment l'État partie d’achever la révision de la proposition de modification mineure des limites pour la création de la zone tampon du bien, et demande à l'État partie de soumettre cette proposition au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives et approbation par le Comité du patrimoine mondial, conformément aux paragraphes 163 et 164 des Orientations, et ce, dans les meilleurs délais et au plus tard le 1er décembre 2023;
- Regrette qu’aucun progrès significatif n’ait été réalisé pour assurer la consolidation et l'application du cadre juridique et des réglementations relatives à l'ensemble du bien et qu’il n’ait pas été identifié des ressources et des mécanismes suffisants pour répondre aux sérieuses préoccupations liées de longue date au patrimoine minier productif du bien ;
- Demande également à l'État partie de fournir les ressources humaines et financières suffisantes pour répondre aux problèmes de conservation du patrimoine architectural et industriel identifiés dans le cadre de la mise en œuvre de futurs projets dans le centre historique ;
- Exprime son inquiétude quant aux impacts environnementaux des concessions minières approuvées dans les lacs de Kari Kari, un élément important du bien, et demande à l'État partie d'assurer la protection juridique de cette zone et de protéger son intégrité ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
- Décide de maintenir Ville de Potosí (Bolivie (État plurinational de)) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
- Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
- Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
- Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
- Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
- Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
- Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
- Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
- Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
- Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
- Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
- Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
- Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.18
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 44 COM 7A.35, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Félicite l'État partie de ses efforts pour mettre en œuvre les précédentes décisions du Comité et l'ensemble des mesures correctives pour atteindre l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) malgré le contexte difficile au niveau national ;
- Se félicite de l’achèvement, de l'approbation officielle et de la soumission du Plan de gestion intégré et participatif (IPMP) de l'ensemble du bien et demande à l'État partie d'en assurer la mise en œuvre complète avec les ressources adéquates ;
- Prie instamment l'État partie d’achever la révision de la proposition de modification mineure des limites pour la création de la zone tampon du bien, et demande à l'État partie de soumettre cette proposition au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives et approbation par le Comité du patrimoine mondial, conformément aux paragraphes 163 et 164 des Orientations, et ce, dans les meilleurs délais et au plus tard le 1er décembre 2023 ;
- Regrette qu’aucun progrès significatif n’ait été réalisé pour assurer la consolidation et l'application du cadre juridique et des réglementations relatives à l'ensemble du bien et qu’il n’ait pas été identifié des ressources et des mécanismes suffisants pour répondre aux sérieuses préoccupations liées de longue date au patrimoine minier productif du bien ;
- Demande également à l'État partie de fournir les ressources humaines et financières suffisantes pour répondre aux problèmes de conservation du patrimoine architectural et industriel identifiés dans le cadre de la mise en œuvre de futurs projets dans le centre historique ;
- Exprime son inquiétude quant aux impacts environnementaux des concessions minières approuvées dans les lacs de Kari Kari, un élément important du bien, et demande à l'État partie d'assurer la protection juridique de cette zone et de protéger son intégrité ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
- Décide de maintenir Ville de Potosí (Bolivie (État plurinational de)) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.