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Zone de conservation de Ngorongoro

République-Unie de Tanzanie
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Activités de gestion
  • Activités illégales
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Gouvernance
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Modification du régime des sols
  • Production de semences
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
  • Autres menaces :

    Situation difficile de la vie des communautés; Condition et conservation des empreintes d'hominidés de Laetoli

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Projet de centrale à énergie géothermique (problème résolu)
  • Bâtiments et développement (Impact potentiel du projet de développement d’un lodge au bord du cratère, Proposition d’une construction de musée à Laetoli)
  • Infrastructures de transport (Impact du projet de réaménagement entre la porte de Lodoare et la route principale de Golini, et la voie d’accès au musée Olduvai)
  • Utilisation/modification des ressources biologiques (Braconnage, Pression du pâturage)
  • Utilisations sociales/culturelles du patrimoine (pertinence des connaissances traditionnelles des Maasai pour la gestion de la zone, Accroissement de la population humaine, Pression touristique Situation difficile de la vie des communautés)
  • Espèces envahissantes/exotiques (propagation d'espèces envahissantes)
  • Système de gestion/Plan de gestion (comprenant la gouvernance du bien et la participation/collaboration de la communauté, condition et conservation des empreintes d'hominidés de Laetoli)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021
Montant total accordé : 50 000 dollars EU de la Suisse, 35 000 dollars EU des Pays-Bas, 20 000 dollars EU du Plan-Cadre des Nations Unies pour l'Aide au développement (PNUAD) et 8 000 dollars EU des Fonds auto bénéficiaire 2013-2014 de la République Unie de Tanzanie, 50 000 dollars EU du Fond en Dépôt des Flandres en 2014-2015
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 16 (de 1979-2014)
Montant total approuvé : 290 386 dollars E.U.
2014 Building the capacity of local communities and ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2009 Implementing Management Effectiveness Evaluations into ... (Approuvé)   14 960 dollars E.U.
2004 The World Heritage site Ngorongoro Conservation Area ... (Approuvé)   19 294 dollars E.U.
2001 Scientific Study in Ngorongoro crater (NOT IMPLEMENTED) (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1999 Project Planning Workshop for Strengthening ... (Approuvé)   7 500 dollars E.U.
1994 International Conference on Ngorongoro, in Bellagio, ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
1990 Purchase of a Land Rover and radio equipment for the ... (Approuvé)   49 782 dollars E.U.
1988 Purchase of 2 vehicles (one tipper truck and one 4x4 ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1988 Contribution to the purchase of associated spare parts ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1987 Purchase of a Land Rover for anti-poaching activities ... (Approuvé)   17 500 dollars E.U.
1987 Participation of a specialist from Ngorongoro ... (Approuvé)   4 000 dollars E.U.
1987 Additional costs of equipment for Ngorongoro ... (Approuvé)   2 000 dollars E.U.
1986 Equipment to strengthen the protection of Ngorongoro ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1980 Additional financial assistance for the preparation of ... (Approuvé)   7 000 dollars E.U.
1979 Financial grant for establishment of a management plan ... (Approuvé)   24 950 dollars E.U.
1979 12-month fellowship in law/administration for ... (Approuvé)   18 000 dollars E.U.
1979 Drawing up by an architect-museologist of a project for ... (Approuvé)   5 400 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 8 février 2021, l’État Partie a soumis un rapport sur l’état de conservation dont un résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/39/documents/. Le rapport comprend, entre autres mises à jour, un plan de travail pour la mise en œuvre des recommandations de la mission consultative ICOMOS/UICN de 2017 et de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN de 2019, et de la décision du Comité du patrimoine mondial 43 COM 7B.39. Les éléments présentés sont résumés comme suit :

  • Aucun incident de braconnage n'a été enregistré sur le territoire du bien. Le budget consacré à la sensibilisation des communautés à la conservation a connu une légère augmentation en 2019, des ateliers de sensibilisation ont été organisés en 2020 et des activités apicoles et agricoles communautaires (hors du bien) ont été soutenues ;
  • L'État partie réaffirme le choix de la route de Mbulu telle qu'identifiée par l'étude de faisabilité de la route de contournement au sud ;
  • Les travaux d'amélioration de la route principale, qui traverse le bien de la porte de Lodoare à Golini, ont été suspendus en raison des contraintes financières liées à la baisse de la fréquentation touristique suite à la pandémie de COVID-19. Des enquêtes et des études détaillées préalables à la construction ont été incluses dans les contrats de supervision et de construction. Elles seront entreprises avant le début des travaux sur le site et soumises lors de la reprise du projet ;
  • Un cadre pour un engagement renforcé des parties prenantes, des politiques intégrées et des orientations sur la capacité d’accueil touristique, et des mesures de suivi et d'application doivent être inclus dans un modèle d'occupation multiple des sols (MOMS), qui examinera également les programmes de réinstallation volontaire ;
  • Des mécanismes de surveillance du trafic routier, y compris la régulation de la vitesse et le comportement au volant, seront mis au point lorsque le projet routier de la route entre la porte de Lodoare et Golini reprendra ;
  • Une base de données numérique des sites culturels, des sites archéologiques et des attributs du bien est opérationnelle ;
  • L'Autorité de la Zone de conservation de Ngorongoro (NCAA) a créé une unité de suivi et d'évaluation pour contrôler la conformité avec les études d'évaluation d'impact et aider à maintenir la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  • Tous les projets entrepris ou prévus sur le territoire du bien sont soumis à une évaluation d’impact environnemental (EIE) et à une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP). Une évaluation environnementale stratégique (EES) sera entreprise lorsque la situation financière s'améliorera ;
  • Le projet de plan de gestion général (PGG) sera finalisé en concertation avec les parties prenantes d’ici juillet 2021.

Une réunion d'experts sur la conservation des empreintes d’hominidés de Laetoli et sur le projet de musée s'est tenue à l'UNESCO, Paris, en mars 2019, avec des représentants de l'État partie, du Centre du patrimoine mondial, de l'ICOMOS et de l'ICCROM. L'État partie indique qu'un état de la mise en œuvre des recommandations concernant les empreintes des hominidés de Laetoli sera transmis au Centre du patrimoine mondial en décembre 2021.

Le 24 janvier 2020, le Centre du patrimoine mondial a adressé un courrier à l'État partie concernant un plan de gestion et de réinstallation sur quatre zones, élaboré en réponse à une recommandation de la mission de 2019 et qui, selon des informations émanant de tiers, marginaliserait les droits fonciers des communautés locales. Aucune réponse n'a été reçue à l’heure de la rédaction du présent rapport.

Le 12 mai 2021, le Centre du patrimoine mondial et l'UICN ont reçu des copies d'un courrier adressé par l’ONG Indigenous Peoples Rights International (IPRI) au Président de la République-Unie de Tanzanie, concernant ce qui était déclaré être l'expulsion imminente de 73 000 pasteurs autochtones du territoire du bien. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ont rencontré l'État partie et l'IPRI. L'État partie a déclaré que l'expulsion de 73 000 pasteurs n'était pas prévue, mais a confirmé les difficultés croissantes à garantir les valeurs de conservation du bien compte tenu de l'augmentation des populations résidentes depuis la création de la zone de conservation. L'État partie a en outre réitéré son engagement à identifier des solutions adéquates à ce problème.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Des progrès encourageants ont été signalés par l'État partie, notamment un engagement continu avec les communautés locales et la création d'une base de données numérique et d'une unité de suivi et d'évaluation au sein de l’NCAA. Le développement d'un outil de suivi de la conformité des EIE/EIP pour cette unité, comme recommandé par la mission 2019, est positif et il sera important qu'il soit utilisé par toutes les parties prenantes concernées.  

Il est pris acte de la soumission d'un plan de travail pour la mise en œuvre des recommandations des missions de 2017 et 2019 et des précédentes décisions du Comité. Le plan de travail indique qu'il y a des retards importants dans la mise en œuvre de certaines des recommandations des missions et que certaines recommandations ne sont pas traitées en détail ou nécessitent un travail supplémentaire et des éclaircissements, notamment une stratégie de conservation du patrimoine culturel, le réexamen de l'approche compartimentée actuelle de la gouvernance et une stratégie d'interprétation.

L'absence signalée de braconnage depuis le rapport précédent est bienvenue. Cependant, on ne saurait dire à quelles espèces cette déclaration s'applique. Aucune information n'est par ailleurs communiquée sur les efforts déployés pour contrôler la propagation des plantes exotiques envahissantes.

S'agissant des deux projets routiers, il est urgent que l'étude de faisabilité de la route de contournement au sud soit soumise au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, comme demandé instamment par le Comité dans sa décision 43 COM 7B.39, y compris les cartes des options d’itinéraire envisagées. La suspension des travaux sur la route Lodoare – Golini, qui traverse le bien, est notée et il est important de réitérer la nécessité de mettre en œuvre toutes les recommandations de la mission consultative de 2017, y compris l’élaboration d'un plan d'action pour gérer l'utilisation de la route et la soumission des résultats des investigations archéologiques et des données écologiques et environnementales de référence avant de commencer toute construction. 

L’examen technique, mené par l’ICOMOS et l’ICCROM en février 2021, de l'EIE et de l'EIP culturelle pour le musée des empreintes d'hominidés de Laetoli a conclu qu'il y aura un impact considérable sur la VUE du bien de toute construction près des empreintes et du site proposé pour le centre scientifique/éducatif situé à environ 6 km, et a recommandé qu'une approche de conservation plus claire soit définie pour le site des empreintes et pour l'ensemble du paysage archéologique avant toute prise de décision. L'examen a réitéré la recommandation de la réunion d'experts de mars 2019 selon laquelle l'État partie doit se concentrer sur l'exploration de différentes approches de conservation avant d'envisager un projet de musée détaillé.

Il est important que la finalisation du PGG garantisse des consultations avec les communautés locales, y compris des possibilités de comprendre pleinement ses propositions et de contribuer de façon significative à son contenu, ainsi que le consentement libre, préalable et éclairé, le cas échéant, des parties prenantes locales et des détenteurs de droits. Aucune précision n'est donnée sur les progrès réalisés dans l'élaboration de politiques intégrées et de lignes directrices sur la stratégie d'interprétation, la capacité d’accueil touristique et le cadre de suivi, recommandée par la mission de 2019. Il est recommandé que le Comité demande à l'État partie de soumettre le projet de PGG au Centre du patrimoine mondial pour examen avant approbation finale, ainsi que les éléments complémentaires demandés dans la décision du Comité 43 COM 7B.39. Il conviendrait également de demander à l'État partie de rendre compte de l'état actuel du développement agricole sur le territoire du bien.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent la confirmation par l'État partie qu'aucune expulsion à grande échelle de résidents n'est prévue, mais réitèrent leurs préoccupations quant aux conflits permanents avec les communautés vivant sur le territoire du bien, ainsi qu'à la pression croissante exercée sur la VUE par la forte augmentation du nombre de personnes résidant sur le territoire du bien depuis son inscription. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives réaffirment la nécessité d'un processus consultatif pour identifier des solutions durables à long terme afin de résoudre ces problèmes, avec la participation de tous les détenteurs de droits et parties prenantes, en accord avec les normes internationales et les politiques de la Convention.

Il conviendrait de demander à l'État partie de soumettre la révision du MOMS au Centre du patrimoine mondial, pour commentaires des Organisations consultatives. Dans le contexte de l'histoire complexe de ce bien au regard de l'harmonie difficile et fragile entre la conservation et les communautés, liée au nombre croissant de personnes vivant sur le territoire du bien, il est urgent d’examiner l'efficacité du MOMS, de la proposition de programme de réinstallation volontaire et du zonage du bien par rapport aux exigences concurrentes, et d'identifier des solutions interdisciplinaires à long terme basées sur les meilleures pratiques internationales par le dialogue et en concertation avec les détenteurs de droits et autres parties prenantes concernés. Il est recommandé que l'État partie invite le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à organiser une mission consultative afin de permettre un dialogue avec tous les détenteurs de droits et parties prenantes concernés, y compris les communautés autochtones locales et le Forum international des peuples autochtones sur le patrimoine mondial (IPFWH), pour examiner les points ci-dessus mentionnés, déterminer si les approches actuelles sont suffisantes pour traiter ces questions cruciales et dispenser des conseils sur ces sujets.

Tout en reconnaissant les difficultés causées par la pandémie de COVID-19, il est regrettable que l'EES demandée ait été reportée. Prenant note des préoccupations soulevées par la mission de 2019 concernant l'intensification cumulative et progressive des menaces pesant sur la VUE, l'EES sera un outil précieux pour évaluer les impacts actuels et futurs des projets d'aménagement et de développement dans tous les secteurs de la région, y compris sur le territoire du bien et dans l'écosystème du Serengeti, afin que les conclusions puissent éclairer les décisions en matière de gestion.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.171
Zone de conservation de Ngorongoro (République Unie de Tanzanie) (C/N 39bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.39, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Accueille avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour lutter contre le braconnage de la faune sauvage, créer et administrer une base de données numérique pour les sites et attributs culturels et archéologiques, favoriser l’engagement continu avec les communautés locales et le soutien aux moyens de subsistance alternatifs, et établir une unité de suivi et d'évaluation au sein de l'Autorité de la Zone de conservation de Ngorongoro (NCAA) destinée à garantir la conformité des processus d'évaluation d'impact ;
  4. Accueille également avec satisfaction l'élaboration du plan de travail pour la mise en œuvre des recommandations des missions de 2017 et 2019 et des précédentes décisions du Comité, mais regrette que les activités ne soient que partiellement représentées et que des détails fassent défaut sur l’état de leur mise en œuvre, demande donc à l'État partie de réviser le plan de travail afin d’inclure toutes les recommandations des missions précédentes, et de tenir le Centre du patrimoine mondial informé des progrès réalisés dans sa mise en œuvre ;
  5. Demande également à l'État partie de communiquer des informations sur la propagation des espèces envahissantes, sur l’état actuel des activités agricoles sur le territoire du bien et sur les efforts qu’il entreprend afin de traiter ces menaces pour le bien, y compris par la sensibilisation des parties prenantes ;
  6. Réitère sa demande à l’État Partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial l’étude de faisabilité de la route de contournement au sud, y compris les cartes des options d’itinéraire envisagées ;
  7. Note la suspension actuelle de la modernisation de la route principale reliant la porte de Lodoare à Golini, qui traverse le bien, et réitère également sa demande à l'État partie de mettre pleinement en œuvre les recommandations de la mission de 2017 concernant la route et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, le plan d'action visant à gérer l'utilisation de la route, ainsi que les résultats des recherches archéologiques et les données écologiques et environnementales de référence avant de commencer les travaux de modernisation ;
  8. Note avec préoccupation les résultats de l'examen technique de l'ICOMOS/ICCROM concluant que le musée des empreintes d'hominidés de Laetoli et le nouveau centre scientifique/éducatif proposé auraient un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE), demande en outre à l'État partie de définir des approches de conservation plus claires pour le site des empreintes et pour l'ensemble du paysage archéologique avant toute décision concernant la présentation des empreintes ou le bâtiment du musée, et demande par ailleurs qu'une mise à jour soit communiquée sur les progrès accomplis ;
  9. Demande de plus à l'État partie de s'assurer que le plan de gestion général (PGG) du bien est finalisé en concertation avec les parties prenantes et les détenteurs de droits locaux, et, le cas échéant, avec leur consentement préalable, libre et éclairé, et réitère également ses demandes à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial le projet de PGG, pour examen par les Organisations consultatives, y compris :
    1. Une stratégie de conservation du patrimoine culturel, en particulier pour les sites paléoanthropologiques, avec la mise à disposition de ressources humaines et financières dédiées,
    2. Le réexamen de l'approche compartimentée actuelle de la gouvernance du bien pour s'assurer que les attributs naturels et culturels du bien seront gérés, protégés et présentés dans le cadre d’une approche intégrée, avec un mécanisme pour l'engagement des parties prenantes,
    3. Une stratégie d’interprétation pour le bien avec une vision claire afin de garantir la protection de la VUE, de l’intégrité et de l’authenticité du bien, et qui contribue aux activités de conservation,
    4. Des politiques intégrées et des orientations sur la capacité d’accueil touristique,
    5. Des mécanismes spécifiques de suivi et d’application afin de garantir la conformité avec les conclusions et les mesures d’atténuation des études d’évaluation d’impacts validées,
    6. Des mécanismes de surveillance du trafic routier, y compris la régulation de la vitesse et du comportement au volant,
    7. Le projet de révision du modèle d'occupation multiple des sols (MOMS) ;
  10. Réitère sa préoccupation quant aux conflits persistants avec les communautés vivant sur le territoire du bien, y compris les défis résultant de l'augmentation significative du nombre de personnes résidant sur le territoire du bien depuis son inscription, et considère qu'il convient de mettre en place un processus consultatif régi de manière équitable afin d'identifier des solutions interdisciplinaires durables à long terme pour traiter ces questions, avec la participation de tous les détenteurs de droits et parties prenantes, conformément aux normes internationales et aux politiques de la Convention ;
  11. Recommande que l'État partie invite une mission consultative du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives à se rendre sur le territoire du bien afin d'étudier, en concertation avec les parties prenantes et les détenteurs de droits concernés, le projet de révision du MOMS, ainsi que le programme de réinstallation volontaire et le zonage du bien, de déterminer si les approches actuelles sont suffisantes pour traiter ces questions cruciales, et de dispenser des conseils sur la marche à suivre ;
  12. Rappelant également que la mission de 2019 a noté des inquiétudes quant à l'intensification cumulative et progressive des menaces pesant sur la VUE du bien, réitère en outre sa demande à l'État partie d'entreprendre une évaluation environnementale stratégique (EES) afin d’évaluer les impacts actuels et futurs des projets d'aménagement et de développement dans tous les secteurs de la région, y compris le bien et l'écosystème du Serengeti, afin que les conclusions puissent éclairer les décisions en matière de gestion, et de soumettre l'EES au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.171

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.39, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Accueille avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour lutter contre le braconnage de la faune sauvage, créer et administrer une base de données numérique pour les sites et attributs culturels et archéologiques, favoriser l’engagement continu avec les communautés locales et le soutien aux moyens de subsistance alternatifs, et établir une unité de suivi et d'évaluation au sein de l'Autorité de la Zone de conservation de Ngorongoro (NCAA) destinée à garantir la conformité des processus d'évaluation d'impact ;
  4. Accueille également avec satisfaction l'élaboration du plan de travail pour la mise en œuvre des recommandations des missions de 2017 et 2019 et des précédentes décisions du Comité, mais regrette que les activités ne soient que partiellement représentées et que des détails fassent défaut sur l’état de leur mise en œuvre, demande donc à l'État partie de réviser le plan de travail afin d’inclure toutes les recommandations des missions précédentes, et de tenir le Centre du patrimoine mondial informé des progrès réalisés dans sa mise en œuvre ;
  5. Demande également à l'État partie de communiquer des informations sur la propagation des espèces envahissantes, sur l’état actuel des activités agricoles sur le territoire du bien et sur les efforts qu’il entreprend afin de traiter ces menaces pour le bien, y compris par la sensibilisation des parties prenantes ;
  6. Réitère sa demande à l’État Partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial l’étude de faisabilité de la route de contournement au sud, y compris les cartes des options d’itinéraire envisagées ;
  7. Note la suspension actuelle de la modernisation de la route principale reliant la porte de Lodoare à Golini, qui traverse le bien, et réitère également sa demande à l'État partie de mettre pleinement en œuvre les recommandations de la mission de 2017 concernant la route et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, le plan d'action visant à gérer l'utilisation de la route, ainsi que les résultats des recherches archéologiques et les données écologiques et environnementales de référence avant de commencer les travaux de modernisation ;
  8. Note avec préoccupation les résultats de l'examen technique de l'ICOMOS/ICCROM concluant que le musée des empreintes d'hominidés de Laetoli et le nouveau centre scientifique/éducatif proposé auraient un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE), demande en outre à l'État partie de définir des approches de conservation plus claires pour le site des empreintes et pour l'ensemble du paysage archéologique avant toute décision concernant la présentation des empreintes ou le bâtiment du musée, et demande par ailleurs qu'une mise à jour soit communiquée sur les progrès accomplis ;
  9. Demande de plus à l'État partie de s'assurer que le plan de gestion général (PGG) du bien est finalisé en concertation avec les parties prenantes et les détenteurs de droits locaux, et, le cas échéant, avec leur consentement préalable, libre et éclairé, et réitère également ses demandes à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial le projet de PGG, pour examen par les Organisations consultatives, y compris :
    1. Une stratégie de conservation du patrimoine culturel, en particulier pour les sites paléoanthropologiques, avec la mise à disposition de ressources humaines et financières dédiées,
    2. Le réexamen de l'approche compartimentée actuelle de la gouvernance du bien pour s'assurer que les attributs naturels et culturels du bien seront gérés, protégés et présentés dans le cadre d’une approche intégrée, avec un mécanisme pour l'engagement des parties prenantes,
    3. Une stratégie d’interprétation pour le bien avec une vision claire afin de garantir la protection de la VUE, de l’intégrité et de l’authenticité du bien, et qui contribue aux activités de conservation,
    4. Des politiques intégrées et des orientations sur la capacité d’accueil touristique,
    5. Des mécanismes spécifiques de suivi et d’application afin de garantir la conformité avec les conclusions et les mesures d’atténuation des études d’évaluation d’impacts validées,
    6. Des mécanismes de surveillance du trafic routier, y compris la régulation de la vitesse et du comportement au volant,
    7. Le projet de révision du modèle d'occupation multiple des sols (MOMS) ;
  10. Réitère sa préoccupation quant aux conflits persistants avec les communautés vivant sur le territoire du bien, y compris les défis résultant de l'augmentation significative du nombre de personnes résidant sur le territoire du bien depuis son inscription, et considère qu'il convient de mettre en place un processus consultatif régi de manière équitable afin d'identifier des solutions interdisciplinaires durables à long terme pour traiter ces questions, avec la participation de tous les détenteurs de droits et parties prenantes, conformément aux normes internationales et aux politiques de la Convention ;
  11. Recommande que l'État partie invite une mission consultative du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives à se rendre sur le territoire du bien afin d'étudier, en concertation avec les parties prenantes et les détenteurs de droits concernés, le projet de révision du MOMS, ainsi que le programme de réinstallation volontaire et le zonage du bien, de déterminer si les approches actuelles sont suffisantes pour traiter ces questions cruciales, et de dispenser des conseils sur la marche à suivre ;
  12. Rappelant également que la mission de 2019 a noté des inquiétudes quant à l'intensification cumulative et progressive des menaces pesant sur la VUE du bien, réitère en outre sa demande à l'État partie d'entreprendre une évaluation environnementale stratégique (EES) afin d’évaluer les impacts actuels et futurs des projets d'aménagement et de développement dans tous les secteurs de la région, y compris le bien et l'écosystème du Serengeti, afin que les conclusions puissent éclairer les décisions en matière de gestion, et de soumettre l'EES au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
République-Unie de Tanzanie
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Mixte
Critères : (iv)(vii)(viii)(ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1984-1989
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2021) .pdf
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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