Lumbini, lieu de naissance du Bouddha
Facteurs affectant le bien en 2011*
- Activités de gestion
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Impact de la nouvelle structure du Temple de Maya Devi (construite en 2002) sur les vestiges archéologiques et sur l’intégrité visuelle du bien
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) Absence de politique de conservation et mauvaise gestion du bien ;
b) Impact de la nouvelle structure du Temple de Maya Devi (construite en 2002) sur les vestiges archéologiques et sur l’intégrité visuelle du bien .
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2011
Montant total accordé au bien : 931 606 dollars EU dont 791 786 dollars EU du fonds en dépôt japonais pour 2010 – 2013 et 5 000 euros de l’Alliance de protection du patrimoine culturel asiatique en 2011 ; 20 000 dollars EU de l’Alliance de protection du patrimoine culturel asiatique en 2010 ; 62 620 dollars EU du fonds en dépôt japonais en 2009 ; 50 000 dollars EU de l’Alliance de protection du patrimoine culturel asiatique en 2008 et 7 200 dollars EU du fonds en dépôt italien en 2006.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2011
Montant total approuvé : 70 000 dollars E.U.
2007 | Development of an Integrated Management Plan for the ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
2001 | Brick Conservation of the Alcove Remains of the Maya ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
2000 | Support for the Organization of an International ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2011**
Mai 2004 et novembre 2005 : missions de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; avril et septembre 2008 : missions consultatives de l’UNESCO ; des missions d’experts de l’UNESCO ont été envoyées tous les ans depuis 2009 dans le cadre de la mise en œuvre de projets spécifiques.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2011
À sa 33e session (Séville, 2009), le Comité du patrimoine mondial a demandé à l’Etat partie d’élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle et de continuer à travailler à l’élaboration du plan de gestion intégré (PGI). Il a également demandé à l’Etat partie d’éviter d’exécuter tout projet d’aménagement en attendant la finalisation du PGI. A sa 34e session (Brasilia, 2010), le Comité du patrimoine mondial n’a pas approuvé la proposition de modification des limites du bien soumise par l’Etat partie. Dans la décision 34 COM 8B.54, le Comité a demandé à l’Etat partie d’envisager de reformuler sa proposition et de la présenter « comme une modification majeure » pour évaluation ultérieure par une mission de l’ICOMOS.
Un projet du fonds en dépôt japonais de l’UNESCO pour la « conservation et la gestion de Lumbini, lieu de naissance du Bouddha » a été lancé à Lumbini en août 2010. Ce projet sur trois ans (2010-2013) dispose d’un budget de 791 700 dollars EU et sa mise en oeuvre est assurée conjointement par l’UNESCO, le Département d’archéologie et le Lumbini Development Trust. Il devrait permettre de renforcer les capacités des autorités népalaises en matière de protection, de mise en valeur et de développement durable du bien du patrimoine mondial.
Le 28 janvier 2011, l’Etat partie a soumis un rapport dans lequel il souligne les progrès accomplis, à savoir :
a) Réponse générale à la décision 33 COM 7B.79
Elaboration d’un projet actualisé de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle
Un projet de Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle a été rédigé et soumis au Centre du patrimoine mondial.
Continuer de travailler à l’élaboration du plan de gestion intégrée (PGI)
Le PGI est en cours d’élaboration et une explication détaillée de ce processus, les progrès accomplis et les aspects futurs à prendre en compte ont été présentés à la section (c) du rapport de l’Etat partie.
Eviter d’exécuter tout projet d’aménagement en attendant la finalisation du PGI
Le rapport indique que les travaux d’aménagement, notamment la « route circulaire », ont été suspendus, que les toilettes temporaires pour les visiteurs ont été supprimées et que des améliorations provisoires sont apportées en liaison étroite avec les consultants nationaux et internationaux qui travaillent avec le projet du fonds en dépôt japonais.
b) Réponse générale à la décision 34 COM 8B.54
Le rapport indique que la proposition de modification des limites bénéficie du soutien de principe des autorités.
En ce qui concerne le paragraphe 8 de la décision recommandant que l’Etat partie présente une proposition d’inscription plus complète qui sera prise en compte comme une modification importante et évaluée par une mission se rendant sur le bien, le rapport signale que l’Etat partie étudie la possibilité de soumettre une nouvelle proposition d’inscription pour le bien qui sera préparée pendant la durée du projet du fonds en dépôt japonais de l’UNESCO susmentionné.
c) Préparation du plan de gestion intégrée
Le rapport précise également que diverses mesures pour la préparation du PGI ont été prises pendant la période couverte par le rapport, notamment par la mise en œuvre du projet du fonds en dépôt japonais de l’UNESCO ; l’Alliance de protection des sites du patrimoine culturel asiatique, une ONG basée en France, a financé l’étude générale sur le jardin sacré ainsi que quelques activités d’amélioration des aspects juridiques et de la gestion, notamment la création, au sein du Lumbini Development Trust, d’une « Unité du patrimoine mondial » qui sera chargée spécifiquement de la sauvegarde de la valeur universelle exceptionnelle du bien ainsi que des amendements correspondants à la loi relative au Lumbini Development Trust et à ses arrêtés.
En novembre 2010, le Secrétaire général de l’ONU et la Directrice générale de l’UNESCO ont discuté de la possibilité d’un lancement d’une initiative internationale conjointe afin d’attirer l’attention sur la nécessité d’améliorer la préservation ainsi que la gestion de Lumbini, lieu de naissance du Bouddha. Les autorités népalaises (Ministère des affaires fédérales, de l’Assemblé constituante, des Affaires parlementaires et de la Culture, le Secrétaire d’Etat à la Culture, le Directeur général du département d’archéologie et le Vice-Président du Lumbini Development Trust) ont réagi très positivement de ce regain d’intérêt pour Lumbini. En janvier 2011, l’UNESCO a proposé d’établir un comité d’experts international pour la sauvegarde de Lumbini. Ces experts apporteraient des conseils pour la sauvegarde et la promotion des sites historiques relatifs à la vie du Seigneur Buddha dans le territoire élargi de Lumbini. La proposition fait l’objet de considération par les autorités népalaises.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2011
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent les progrès accomplis par rapport aux recommandations formulées dans les décisions du Comité du patrimoine mondial de ces dernières années. En ce qui concerne le PGI, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent les progrès réalisés à ce jour, notamment grâce au projet du fonds en dépôt japonais de l’UNESCO et au partenariat avec l’Alliance de protection des sites du patrimoine culturel asiatique.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que la proposition d’agrandir le bien pour englober la totalité du jardin sacré intérieur et de reconnaître le jardin sacré extérieur comme nouvelle zone tampon mérite un soutien de principe et encourage l’Etat partie à continuer de préparer une nouvelle proposition d’inscription.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives partagent la même inquiétude à propos de certains projets d’aménagement proposés, notamment l’agrandissement de l’actuel aéroport ; la modernisation des infrastructures touristiques et les propositions de projets d’aménagement de groupes d’investissement internationaux. Des informations sur ces propositions d’aménagement ont été fournies par le Bureau de l’UNESCO à Kathmandu ainsi que par un groupe de parties prenantes qui se sont baptisées elles-mêmes « Lumbini Institutions ». Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives estiment que les décisions concernant ces propositions doivent s’appuyer sur une évaluation d’impact sur le patrimoine prenant en compte la valeur universelle exceptionnelle du bien, dans le cadre du PGI en cours de préparation et en tenant compte des informations fournies par l’Etat partie concernant ces nouveaux aménagements, conformément au paragraphe 172 des Orientations.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2011
35 COM 7B.74
Lumbini, lieu de naissance du Bouddha (Népal) (C 666 rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B,
2. Rappelant les décisions 33 COM 7B.79 et 34 COM 8B.54, adoptées à ses 33e (Séville, 2009) et 34e (Brasilia, 2010) sessions, respectivement,
3. Note les efforts et l'engagement de l'État partie pour la sauvegarde de ce bien, en particulier en entreprenant la préparation et l'élaboration du plan de gestion intégrée (PGI);
4. Réitère sa demande à l'État partie de continuer à travailler au développement du plan de gestion intégrée (PGI) fondée sur le projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle et d'éviter d'exécuter tout projet d'aménagement à l'intérieur du bien et dans les zones adjacentes identifiées comme ayant une valeur archéologique potentielle, en attendant la finalisation du PGI;
5. Engage la communauté internationale à fournir une assistance technique et financière pour aider l'État partie à élaborer le PGI et à mettre en œuvre les mesures de conservation appropriées pour les vestiges archéologiques présents dans le temple de Maya Devi;
6. Demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des informations détaillées sur tout aménagement proposé à proximité du bien, notamment une évaluation d'impact sur le patrimoine de tout projet susceptible de porter atteinte à la valeur universelle exceptionnelle du bien, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives conformément au paragraphe 172 des Orientations;
7. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2012, un rapport sur les progrès accomplis sur les points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session en 2012.
Projet de décision : 35 COM 7B.74
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B,
2. Rappelant les décisions 33 COM 7B.79 et 34 COM 8B.54, adoptées à ses 33e (Séville, 2009) et 34e (Brasilia, 2010) sessions, respectivement,
3. Note les efforts et l’engagement de l’Etat partie pour la sauvegarde de ce bien, en particulier en entreprenant la préparation et l’élaboration du plan de gestion intégrée (PGI) ;
4. Réitère sa demande à l’Etat partie de continuer à travailler à l’élaboration du plan de gestion intégrée (PGI) fondée sur le projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle et d’éviter d’exécuter tout projet d’aménagement à l’intérieur du bien et dans les zones adjacentes identifiées comme ayant une valeur archéologique potentielle, en attendant la finalisation du PGI ;
5. Engage la communauté internationale à fournir une assistance technique et financière pour aider l’Etat partie à élaborer le PGI et à mettre en œuvre les mesures de conservation appropriées pour les vestiges archéologiques présents dans le temple de Maya Devi ;
6. Demande à l’Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des informations détaillées sur tout aménagement proposé à proximité du bien, notamment une évaluation d’impact sur le patrimoine de tout projet susceptible de porter atteinte à la valeur universelle exceptionnelle du bien, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives conformément au paragraphe 172 des Orientations;
7. Demande également à l’Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2012, un rapport sur les progrès accomplis sur les points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session en 2012.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.