Aires protégées du Cerrado : Parcs nationaux Chapada dos Veadeiros et Emas
Facteurs affectant le bien en 2019*
- Cadre juridique
- Incendies (d’origine naturelle)
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Cadre juridique (Cadre et protection légale en place insuffisants)
- Système de gestion/plan de gestion (Absence de soumission d’une proposition de modification majeure des limites du bien afin de refléter ses nouvelles délimitations)
- Incendies (d’origine naturelle)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019
Montant total accordé : 100 000 dollars EU du programme du patrimoine mondial pour la biodiversité pour le Brésil ; 30 000 dollars EU des fonds de réponse rapide pour lutter contre les incendies
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**
Mars 2013 : mission de suivi réactif de l’UICN ; février 2016 : mission de conseil de l’UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019
Le 30 novembre 2018, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1035/documents, donnant les informations suivantes :
- En 2017, la superficie du Parc national Chapada dos Veadeiros a été portée de 65 514 à 240 611 hectares et une réserve intégrale correspondant à la catégorie I.a des aires protégées de l’UICN, dénommée ‘Station écologique Chapada de Nova Roma’, a été créée. La nouvelle réserve qui s’étend sur 6 811 hectares dans le périmètre du bien, est entourée du parc national élargi. Elle dispose de son propre plan de gestion approuvé et de son conseil consultatif ;
- Le processus de « régularisation des terres » (c.-à-d. la clarification du régime foncier) se poursuit avec plusieurs procédures d’indemnisation en cours d’application ; environ 20 000 hectares en sont encore au stade de la collecte de données dans des études de notaires dans le but d’identifier la propriété. Un financement de plusieurs millions de dollars est alloué à l’indemnité environnementale. Des consultations ont été menées auprès des communautés locales, y compris sur la clarification des nouvelles limites du parc national élargi ;
- Des réserves privées (RPPN, en portugais) qui forment au Brésil une catégorie juridique de zones protégées relevant du système national des aires protégées (SNUC), ont été créées dans le bien en 2017, s’ajoutant à celles préalablement établies en 2013. Ensemble, ces huit RPPN constituent un bloc continu d’aires protégées sur le territoire du bien ;
- En 2017, des incendies ont frappé toute la région de Chapada dos Veadeiros, y compris le bien. D’importants moyens ont été mobilisés grâce à la coopération interinstitutionnelle afin de juguler cette menace et il a été observé que l’approche de gestion intégrée du feu mise en œuvre sur le terrain a contribué au maintien de certaines zones qui servent de refuge pour la faune. La régénération naturelle de la végétation suite aux incendies est déjà constatée dans les secteurs affectés.
Le 1er février 2019, l’État partie a soumis une proposition de modification mineure des limites du bien suite aux changements de délimitation précités.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019
La confirmation de l’expansion du Parc national Chapada dos Veadeiros signalée par l’État partie à la 42e session du Comité en 2018, la création de la réserve intégrale de la Station écologique Chapada de Nova Roma et la création de nouvelles réserves privées à l’intérieur du bien sont accueillies favorablement. Même si de multiples aires protégées peuvent constituer un régime de protection juridique du bien effectif, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de veiller à ce que la gestion de ces différentes unités de conservation soit harmonisée et axée sur la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, grâce au développement d’un plan de gestion global ou d’autres mécanismes appropriés.
En outre, il est satisfaisant de voir que d’importants moyens financiers ont été consacrés au processus de régularisation du régime foncier des aires à l’intérieur du bien. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de continuer le processus et de préciser l’échéancier établi pour sa finalisation.
Enfin, il est noté que l’État partie a soumis une proposition de modification mineure des limites du bien qui sera examinée par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 au titre du point 8B de l’ordre du jour (voir document WHC/19/43.COM/8B.Add).
Les informations que communique l’État partie sur les autres questions de conservation sont accueillies favorablement, en particulier les données actualisées concernant les feux qui se sont déclarés sur le site en 2017 et les mesures prises pour les combattre au moyen d’une solide coopération interinstitutionnelle. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de veiller au maintien à long terme des capacités de réponse aux incendies, notamment à travers la mise en œuvre permanente de l’approche de gestion intégrée du feu.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.22
Aires protégées du Cerrado : Parcs nationaux Chapada dos Veadeiros et Emas (Brésil) (N 1035)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
- Rappelant la décision 41 COM 7B.10, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Se réjouit de la confirmation officielle annoncée par l’État partie de l’expansion du Parc national Chapada dos Veadeiros, ainsi que de la création de la Station écologique du Chapada de Nova Roma et des nouvelles réserves privées à l’intérieur du bien, et demande à l’État partie de veiller à ce que la gestion de ces unités de conservation soit harmonisée et axée sur la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien grâce au développement d’un plan global de gestion ou d’autres mécanismes appropriés ;
- Se félicite également des moyens financiers alloués au processus de régularisation foncière du bien et prie instamment l’État partie de poursuivre le processus à titre prioritaire et de soumettre l’échéancier établi pour sa finalisation ;
- Note qu’une proposition de modification mineure des limites du bien a été soumise par l’État partie suite à l’expansion du Parc national Chapada dos Veadeiros pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
- Note avec satisfaction l’information communiquée par l’État partie à propos des récentes mesures efficaces dans la lutte contre le feu à l’intérieur du bien en 2017 et demande également à l’État partie de veiller à ce que la capacité de réponse aux incendies se maintienne à long terme, notamment à travers la mise en œuvre permanente de l’approche de gestion intégrée du feu ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
43 COM 8B.42
Aires protégées du Cerrado : Parcs nationaux Chapada dos Veadeiros et Emas (Brésil)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les documents WHC/19/43.COM/8B.Add et WHC/19/43.COM/INF.8B2.Add,
- Rappelant les décisions 37 COM 7B.29, 39 COM 7B.27, 40 COM 7B.71 et 41 COM 7B.10 adoptées respectivement à ses 37e (Phnom Pen, 2013), 39e (Bonn, 2015), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) et 41e (Cracovie, 2017) sessions,
- Approuve la modification mineure des limites proposée pour Aires protégées du Cerrado : Parcs nationaux Chapada dos Veadeiros et Emas, Brésil, mais n’approuve pas l’excision de la zone située au centre de l’élément Chapada dos Veadeiros du bien ;
- Prend note de l’examen actuel de l’état de conservation du bien par le Comité, et recommande que le prochain rapport sur le bien tienne compte de l’efficacité de l’application des obligations en matière de protection et de gestion du bien du point de vue des limites révisées.
Projet de décision : 43 COM 7B.22
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
- Rappelant la décision 41 COM 7B.10, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Se réjouit de la confirmation officielle annoncée par l’État partie de l’expansion du Parc national Chapada dos Veadeiros, ainsi que de la création de la Station écologique du Chapada de Nova Roma et des nouvelles réserves privées à l’intérieur du bien, et demande à l’État partie de veiller à ce que la gestion de ces unités de conservation soit harmonisée et axée sur la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien grâce au développement d’un plan global de gestion ou d’autres mécanismes appropriés ;
- Se félicite également des moyens financiers alloués au processus de régularisation foncière du bien et prie instamment l’État partie de poursuivre le processus à titre prioritaire et de soumettre l’échéancier établi pour sa finalisation ;
- Note qu’une proposition de modification mineure des limites du bien a été soumise par l’État partie suite à l’expansion du Parc national Chapada dos Veadeiros pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
- Note avec satisfaction l’information communiquée par l’État partie à propos des récentes mesures efficaces dans la lutte contre le feu à l’intérieur du bien en 2017 et demande également à l’État partie de veiller à ce que la capacité de réponse aux incendies se maintienne à long terme, notamment à travers la mise en œuvre permanente de l’approche de gestion intégrée du feu ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.