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Vieille ville de Sana'a

Yémen
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Activités de gestion
  • Désertification
  • Guerre
  • Habitat
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Modification du régime des sols
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Délabrement fonctionnel des zones résidentielles adjacentes; Détérioration et instabilité des bâtiments; Problèmes avec le réseau pour l’évacuation des eaux de pluie

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Constructions modernes et expansion incontrôlée d’activités commerciales (problème résolu) 
  • Absence de plan de sauvegarde (problème résolu) 
  • Projet d'autopont (problème résolu) 
  • Ajouts incontrôlés de constructions verticales et horizontales 
  • Activités de gestion (Utilisation de techniques et matériaux de construction inappropriés)
  • Densification du tissu historique par l’occupation des zones vertes 
  • Délabrement fonctionnel des zones résidentielles 
  • Vulnérabilité permanente du bien en raison de conditions extrêmes depuis 2011
  • Menaces provenant du conflit armé au Yémen
  • Détérioration et instabilité des bâtiments
  • Besoin urgent d’abris pour les populations déplacées
  • Désertification des espaces verts et des jardins/vergers publics
  • Problèmes avec le réseau pour l’évacuation des eaux de pluie
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
Dommages et menaces liés au conflit armé au Yémen
Mesures correctives pour le bien

Pas encore identifiées

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Pas encore identifié 

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019

Montant total accordé en 1988 : 374 800 dollars EU, projet PNUD/UNESCO en faveur de la formation du personnel local et de la collecte de fonds 2004-2006 : 60 000 dollars EU en faveur de l’inventaire de la ville historique (fonds-en dépôt italien) ; 12 000 dollars EU pour l’assistance technique en faveur de la reconstruction du quartier d’al-Qasimi (Centre régional arabe pour le patrimoine mondial)
Montant total accordé aux biens yéménites du patrimoine culturel : 194 836 dollars EU provenant de l’Union européenne pour l’évaluation des dégâts, le renforcement des capacités, la stabilisation d'urgence de bâtiments endommagés et la protection des sites archéologiques. Montant total accordé de 35 000 dollars EU du Programme régulier de l’UNESCO pour la gestion durable du patrimoine matériel dans les pays du Golfe et au Yémen. 12 000 000 dollars EU de l’Union européenne pour le projet : Cash for Work (Rémunération contre travail) : promouvoir des moyens de subsistance pour la jeunesse urbaine au Yémen (Shibam, Sana’a, Zabid et Aden)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 6 (de 1990-2014)
Montant total approuvé : 101 997 dollars E.U.
2014 Preparation of the conservation plan - Old City of ... (Approuvé)   29 830 dollars E.U.
2003 Conservation plan for Old City of Sana'a (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2000 The Gardens of the old city of Sana'a (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1999 Exposition of the photographs of the architectures in ... (Approuvé)   167 dollars E.U.
1998 Preservation of Al-Maidan steambath in Sana'a (Approuvé)   19 000 dollars E.U.
1990 Mission to advise on restoration works on Sana'a Mosque (Approuvé)   13 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**

1998, 1999, 2003 : missions de suivi du Centre du patrimoine mondial ; de 2003 à 2005 et 2010 : missions du Centre du patrimoine mondial et d’experts

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

Le 21 mars 2019, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, qui est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/385/ et présente comme suit les progrès réalisés :

  • Le conflit armé au Yémen continue de menacer la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et d’avoir un impact économique et social. Bien que la fréquence des frappes aériennes ait diminué, les quartiers d’al-Qassimi, d’al-Fohili, d’al-Madrasah, d’al-Bakiria et de Bahr Rajraj subissent toujours les impacts du conflit ;
  • Il y a très peu de soutien ou de financement disponible pour entreprendre des actions d’entretien ou de conservation, ou pour élaborer et mettre en œuvre des mesures correctives qui permettraient le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril. Des réparations ont été entreprises à al-Qasimi mais les autres secteurs demeurent instables avec des bâtiments menaçant de s’effondrer et des résidents déplacés. La pression économique et sociale qui en résulte a eu pour conséquences des violations des règles de construction, auxquelles il a été répondu par des ordres de démolition et l’éducation des populations ;
  • Par l’intermédiaire du ministère de la Culture, l’État partie a soutenu et impliqué les organisations communautaires et gouvernementales, y compris le Conseil pour la promotion du tourisme et le Bureau de l’éducation, dans des campagnes de sensibilisation à l’importance du patrimoine culturel. Le ministère de la Culture a contribué à la restauration de monuments et de bâtiments endommagés grâce au Fonds du patrimoine et du développement culturel.;
  • Outre le soutien au renforcement des capacités, l’UNESCO et le Centre du patrimoine mondial ont financé un inventaire et une évaluation des dommages, réalisés par le Centre pour la formation et les études architecturales ;
  • La révision d’un règlement de protection du patrimoine sera soumise au Premier ministre pour adoption ;
  • Le Haut Comité en charge de la protection de la Vieille ville de Sana’a a repris ses activités afin de sensibiliser les populations, de rechercher des financements, d’encourager la participation et le suivi communautaires, et de sauvegarder le bien. Le premier symposium national pour la préservation du patrimoine de Sana’a s’est déroulé en juillet 2018 ; il s’est principalement intéressé à la protection et la conservation durables de la vieille ville, au soutien à l’Organisation générale pour la préservation des villes historiques au Yémen (GOPHCY) et à l’élaboration d’une vision commune pour concevoir les stratégies nécessaires afin de prévenir la destruction du patrimoine yéménite par la coopération entre la société civile et le gouvernement ;
  • L’État partie a besoin d’aide pour assurer la protection de son patrimoine, ainsi que d’un soutien aux processus institutionnels et législatifs de préservation tels que des orientations pour la restauration, la construction et la réhabilitation, une documentation des bâtiments et des espaces, la préparation de la phase initiale d’un plan de conservation et de développement, et la préparation d’un plan de gestion du bien.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

La situation sécuritaire au Yémen, conjuguée au manque de soutien organisationnel et de ressources, continue d’entraver la gestion efficace du patrimoine et les travaux de conservation physique sur le territoire du bien. Toutefois, les efforts déployés par l’État partie et d’autres acteurs internationaux, notamment le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, pour dispenser des formations et proposer des orientations techniques sont salués. Ces efforts contribuent à l’évaluation et la restauration des bâtiments endommagés, ainsi qu’à l’objectif plus vaste de fournir un abri aux populations. L’État partie et ses agences ont entrepris un travail d’inventaire et d’évaluation des dommages, ainsi que des travaux de réparation et de conservation (bien que les détails à ce sujet sont manquant). Il est heureux que, malgré les circonstances, des programmes de formation et de sensibilisation soient mis en œuvre. Néanmoins, les dommages causés au tissu historique et le déplacement actuel des résidents créent une situation catastrophique sur le territoire du bien.

Le bien continue d’avoir besoin de plans de reconstruction qui associent la mise à disposition de logements et de services à la nécessité de restaurer les zones et bâtiments endommagés, et ce, sur la base d’études et d’un travail de documentation et en utilisant des techniques et des matériaux traditionnels. De nouvelles constructions non réglementées et des restaurations inadéquates portent progressivement atteinte à la VUE du bien. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de continuer de consulter le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives afin de s’assurer que les travaux entrepris dans le périmètre du bien sont conformes aux exigences techniques élémentaires.

La mise en œuvre du projet, financé par l’Union européenne, « Cash for Work (Rémunération contre travail) : promouvoir des moyens de subsistance pour la jeunesse urbaine au Yémen » a débuté en 2019 par l’intermédiaire du Bureau de l’UNESCO à Doha, et il est prévu que le projet se poursuive jusqu’en 2021. Ce projet contribuera à promouvoir des moyens de subsistance pour la jeunesse grâce à des activités de régénération urbaine. Il prévoit la restauration de bâtiments spécifiques, situés sur le territoire des biens du patrimoine mondial de Sana’a, Shibam et Zabid, qui ont été endommagés pendant le conflit en cours. Le projet contribuera également à la cohésion sociale et à la consolidation de la paix par l’intermédiaire d’une programmation culturelle ciblée et d’un soutien à la société civile. Ce projet est accueilli avec satisfaction, tout en reconnaissant toutefois que des professionnels qualifiés seraient nécessaires pour la réhabilitation des bâtiments.

La reprise des activités du Haut Comité pour la protection de la Vieille ville de Sana’a est une avancée positive, tout comme l’organisation du symposium national pour la préservation du patrimoine de Sana’a et le renforcement consécutif du rôle important que joue la GOPHCY pour la conservation, la formation et la communication avec l’UNESCO et les Organisations consultatives. Toutefois, de tels échanges d’informations doivent être étayés de ressources qui permettent la mise en œuvre d’actions de conservation physique.

Dans le cadre du troisième cycle de rapports périodiques pour la région des États arabes, des informations ont été communiquées sur le problème de la désertification causée par le manque d’entretien et la pénurie d’eau. Des bâtiments ont été endommagés par de fortes pluies tandis que les problèmes occasionnés par l’effondrement du système de collecte des eaux de pluie de la ville nécessitent une attention particulière. La pression urbaine s’est accrue dans la zone tampon avec des constructions qui ne respectent pas les techniques et matériaux de construction d’origine. Les permis de construire devraient transiter par la GOPHCY afin de s’assurer de leur conformité avec les réglementations.

En raison des conditions de sécurité actuelles, il demeure difficile pour le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives d’accorder un soutien à l’État partie en ce qui concerne les mesures d’urgence absolue et la restauration/reconstruction des structures endommagées. À l’heure actuelle, il s’avère impossible d’organiser la mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS précédemment proposée, dont le but serait d’aider l’État partie à concevoir des mesures correctives et le calendrier de leur mise en œuvre, et à élaborer l’État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR).

Le Comité pourrait souhaiter prier instamment, une fois de plus, toutes les parties impliquées dans le conflit de s’abstenir de toute action qui causerait des dommages au patrimoine culturel du Yémen et à la VUE du bien, et de satisfaire aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international en prenant toutes les mesures possibles afin de protéger ce patrimoine.

Le soutien de la communauté internationale demeure essentiel pour le renforcement des capacités en ce qui concerne les mesures préventives et de conservation adéquates pour le bien. Il n’est fait état d’aucune avancée dans la finalisation du projet de Stratégie nationale de préservation des villes, sites et monuments historiques 2016-2020, pas plus que dans la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence pour la sauvegarde du patrimoine culturel du Yémen adopté lors de la réunion d’experts de l’UNESCO en juillet 2015. Le soutien financier et technique est nécessairement restreint jusqu’à l’amélioration de la situation sécuritaire. Toutefois, il conviendrait peut-être que la communauté internationale continue d’exprimer son soutien et, si possible, de proposer une assistance technique.

Compte tenu des informations ci-dessus mentionnées, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7A.39
Vieille ville de Sana'a (Yémen) (C 385)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add.2,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.38, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Félicite l’État partie et ses agences, notamment l’Organisation générale pour la préservation des villes historiques au Yémen (GOPHCY), pour les initiatives menées en ce qui concerne le renforcement des capacités, l’évaluation des dommages, la documentation et les interventions d’urgence sur le territoire du bien, et demande que l’État partie et ses agences continuent de consulter l’UNESCO et les Organisations consultatives, et poursuivent la restauration des bâtiments endommagés, sur la base d’études et de travaux de documentation, en utilisant, autant que possible, les techniques et matériaux de construction traditionnels, afin d’éviter de porter progressivement atteinte à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  4. Félicite également l’État partie et ses agences pour les initiatives menées afin de soutenir et impliquer les organisations communautaires et gouvernementales, et pour les campagnes destinées à sensibiliser les populations à l’importance du patrimoine culturel ;
  5. Exprime sa préoccupation persistante à l’égard des dommages causés par le conflit armé au patrimoine culturel du Yémen, des destructions irréversibles qu’a connues la Vieille ville de Sana’a et de sa vulnérabilité constante du fait de la situation sécuritaire actuelle, de la transformation sociale en cours et du manque durable de soutien et de ressources pour la gestion du patrimoine et la conservation physique ;
  6. Note les actions mises en œuvre pour traiter le problème des constructions non autorisées de nouveaux bâtiments sur le territoire du bien, qui portent progressivement atteinte à la VUE du bien, demande également à l’État partie de continuer de consulter le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives afin de s’assurer que les travaux de restauration et de reconstruction entrepris dans le périmètre du bien sont conformes aux exigences techniques élémentaires, et demande en outre à l’État partie de soumettre les éléments détaillés des nouveaux bâtiments et projets au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant d’entreprendre les travaux de construction, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  7. Encourage l’État partie à poursuivre sa collaboration avec le Bureau de l’UNESCO à Doha pour mettre en œuvre le projet « Cash for Work : Rémunération contre travail pour promouvoir des moyens de subsistance pour la jeunesse urbaine au Yémen » ;
  8. Réaffirme la nécessité d’organiser une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS afin de dispenser des conseils sur les travaux de réparation et de conservation et de contribuer à l’élaboration d’une série de mesures correctives et du calendrier de leur mise en œuvre, ainsi que de l’État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), dès que les conditions de sécurité se seront améliorées au Yémen ;
  9. Prie instamment toutes les parties impliquées dans le conflit de s’abstenir de mener toute nouvelle action qui causerait des dommages au patrimoine culturel et à la VUE du bien, et de satisfaire aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international en prenant toutes les mesures possibles afin de protéger ce patrimoine, en particulier la sauvegarde des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et ceux inclus dans la Liste indicative du Yémen, et encourage également toutes les parties prenantes concernées à s’unir afin de préserver le patrimoine culturel au Yémen ;
  10. Réitère ses précédents appels à la communauté internationale afin qu’elle accorde, notamment par l’intermédiaire du Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine, un soutien technique et financier à la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence pour la sauvegarde du patrimoine culturel du Yémen adopté par la réunion d’experts de l’UNESCO en juillet 2015, notamment en finançant le renforcement des capacités et les mesures de restauration et de protection d’urgence absolue, et appelle le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à continuer d’accorder une assistance et un soutien techniques là où cela s’avère nécessaire ;
  11. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  12. Décide de maintenir Vieille ville de Sana'a (Yémen) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
43 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/19/43.COM/7A, WHC/19/43.COM/7A.Add, WHC/19/43.COM/7A.Add.2, WHC/19/43.COM/7A.Add.3 et WHC/19/43.COM/7A.Add.3.Corr),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 43 COM 7A.41)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 43 COM 7A.42)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 43 COM 7A.45)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 43 COM 7A.48)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 43 COM 7A.6)
  • Égypte, Abou Mena (décision 43 COM 7A.17)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 43 COM 7A.3)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 43 COM 7A.4)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 43 COM 7A.2)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 43 COM 7A.1)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 43 COM 7A.18)
  • Iraq, Hatra (décision 43 COM 7A.19)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 43 COM 7A.20)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 43 COM 7A.22)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 43 COM 7A.12)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 43 COM 7A.26)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 43 COM 7A.23)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 43 COM 7A.24)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 43 COM 7A.25)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 43 COM 7A.27)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 43 COM 7A.13)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 43 COM 7A.55)
  • Mali, Tombouctou (décision 43 COM 7A.54)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 43 COM 7A.53)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 43 COM 7A.43)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 43 COM 7A.14)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 43 COM 7A.56)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 43 COM 7A.44)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 43 COM 7A.30)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 43 COM 7A.29)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 43 COM 7A.50)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 43 COM 7A.51)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 43 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 43 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 43 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 43 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 43 COM 7A.35)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 43 COM 7A.36)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 43 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 43 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 43 COM 7A.8)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 43 COM 7A.9)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 43 COM 7A.10)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 43 COM 7A.11)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 43 COM 7A.16)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 43 COM 7A.15)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 43 COM 7A.46)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 43 COM 7A.47)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 43 COM 7A.52)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 43 COM 7A.38)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 43 COM 7A.39)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 43 COM 7A.40)
Projet de décision : 43 COM 7A.39

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add.2,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.38, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Félicite l’État partie et ses agences, notamment l’Organisation générale pour la préservation des villes historiques au Yémen (GOPHCY), pour les initiatives menées en ce qui concerne le renforcement des capacités, l’évaluation des dommages, la documentation et les interventions d’urgence sur le territoire du bien, et demande que l’État partie et ses agences continuent de consulter l’UNESCO et les Organisations consultatives, et poursuivent la restauration des bâtiments endommagés, sur la base d’études et de travaux de documentation, en utilisant, autant que possible, les techniques et matériaux de construction traditionnels, afin d’éviter de porter progressivement atteinte à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  4. Félicite également l’État partie et ses agences pour les initiatives menées afin de soutenir et impliquer les organisations communautaires et gouvernementales, et pour les campagnes destinées à sensibiliser les populations à l’importance du patrimoine culturel ;
  5. Exprime sa préoccupation persistante à l’égard des dommages causés par le conflit armé au patrimoine culturel du Yémen, des destructions irréversibles qu’a connues la Vieille ville de Sana’a et de sa vulnérabilité constante du fait de la situation sécuritaire actuelle, de la transformation sociale en cours et du manque durable de soutien et de ressources pour la gestion du patrimoine et la conservation physique ;
  6. Note les actions mises en œuvre pour traiter le problème des constructions non autorisées de nouveaux bâtiments sur le territoire du bien, qui portent progressivement atteinte à la VUE du bien, demande également à l’État partie de continuer de consulter le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives afin de s’assurer que les travaux de restauration et de reconstruction entrepris dans le périmètre du bien sont conformes aux exigences techniques élémentaires, et demande en outre à l’État partie de soumettre les éléments détaillés des nouveaux bâtiments et projets au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant d’entreprendre les travaux de construction, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  7. Encourage l’État partie à poursuivre sa collaboration avec le Bureau de l’UNESCO à Doha pour mettre en œuvre le projet « Cash for Work : Rémunération contre travail pour promouvoir des moyens de subsistance pour la jeunesse urbaine au Yémen » ;
  8. Réaffirme la nécessité d’organiser une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS afin de dispenser des conseils sur les travaux de réparation et de conservation et de contribuer à l’élaboration d’une série de mesures correctives et du calendrier de leur mise en œuvre, ainsi que de l’État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), dès que les conditions de sécurité se seront améliorées au Yémen ;
  9. Prie instamment toutes les parties impliquées dans le conflit de s’abstenir de mener toute nouvelle action qui causerait des dommages au patrimoine culturel et à la VUE du bien, et de satisfaire aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international en prenant toutes les mesures possibles afin de protéger ce patrimoine, en particulier la sauvegarde des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et ceux inclus dans la Liste indicative du Yémen, et encourage également toutes les parties prenantes concernées à s’unir afin de préserver le patrimoine culturel au Yémen ;
  10. Réitère ses précédents appels à la communauté internationale afin qu’elle accorde, notamment par l’intermédiaire du Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine, un soutien technique et financier à la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence pour la sauvegarde du patrimoine culturel du Yémen adopté par la réunion d’experts de l’UNESCO en juillet 2015, notamment en finançant le renforcement des capacités et les mesures de restauration et de protection d’urgence absolue, et appelle le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à continuer d’accorder une assistance et un soutien techniques là ou cela s’avère nécessaire ;
  11. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  12. Décide de maintenir Vieille ville de Sana'a (Yémen) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2019
Yémen
Date d'inscription : 1986
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)(v)(vi)
Liste en péril (dates) : 2015-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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