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Vieille ville de Sana'a

Yémen
Facteurs affectant le bien en 2017*
  • Activités de gestion
  • Guerre
  • Habitat
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Modification du régime des sols
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Délabrement fonctionnel des zones résidentielles adjacentes; Détérioration et instabilité des bâtiments

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Constructions modernes et expansion incontrôlée d’activités commerciales (problème résolu) 
  • Absence de plan de sauvegarde (problème résolu) 
  • Projet d'autopont (problème résolu) 
  • Ajouts incontrôlés de constructions verticales et horizontales 
  • Utilisation de techniques et matériaux de construction inappropriés 
  • Densification du tissu historique par l’occupation des zones vertes 
  • Délabrement fonctionnel des zones résidentielles 
  • Vulnérabilité permanente du bien en raison de conditions extrêmes depuis 2011
  • Menaces provenant du conflit armé au Yémen
  • Détérioration et instabilité des bâtiments
  • Besoin urgent d’abris pour les populations déplacées
  • Activités de gestion
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
Dommages et menaces liés au conflit armé au Yémen
Mesures correctives pour le bien

Pas encore identifiées

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Pas encore identifié 

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017

Montant total accordé en 1988 : 374 800 dollars EU, projet PNUD/UNESCO en faveur de la formation du personnel local et collecte de fonds. 2004-2006 : 60 000 dollars EU en faveur de l’inventaire de la ville historique (fonds-en dépôt italien) ; 12 000 dollars EU pour l’assistance technique en faveur de la reconstruction du quartier d’al-Qasimi (Centre régional arabe pour le patrimoine mondial)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Demandes approuvées : 6 (de 1990-2014)
Montant total approuvé : 101 997 dollars E.U.
2014 Preparation of the conservation plan - Old City of ... (Approuvé)   29 830 dollars E.U.
2003 Conservation plan for Old City of Sana'a (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2000 The Gardens of the old city of Sana'a (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1999 Exposition of the photographs of the architectures in ... (Approuvé)   167 dollars E.U.
1998 Preservation of Al-Maidan steambath in Sana'a (Approuvé)   19 000 dollars E.U.
1990 Mission to advise on restoration works on Sana'a Mosque (Approuvé)   13 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2017**

1998, 1999, 2003 : missions de suivi du Centre du patrimoine mondial ; de 2003 à 2005 et 2010 : missions du Centre du patrimoine mondial et d’experts

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 20 mars 2017, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/385/documents/, dans lequel les points suivants sont abordés :

  • La vieille ville de Sana'a continue d’être affectée par le conflit armé et le déclin socio-économique. Au sein du bien, les quartiers d’Al-Madrassa et d’Al-Bakiria ont été endommagés en septembre 2016 et des dommages supplémentaires ont été causés par les vibrations des explosions qui ont eu lieu dans les zones environnantes. L’Organisation générale pour la préservation des villes historiques au Yémen (GOPHCY) a poursuivi le dialogue avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives au sujet des méthodes de conservation, mais le manque de ressources est un obstacle majeur aux activités de conservation qui entrave l’efficacité de la GOPHCY ;
  • La GOPHCY a terminé la documentation et l’étude technique de la zone d’Al Qassimi en coopération avec le Bureau de l’UNESCO de Doha et l’ICOMOS, mais les interventions d’urgence n’ont pas pu être achevées en raison du manque de financements. La situation de deux immeubles importants de cette zone est gravement préoccupante car ils sont instables et pourraient s’effondrer à tout moment après les précipitations très importantes de l’année dernière, à moins qu’une intervention soit menée d’urgence ;
  • Quatre membres des équipes de la GOPHCY et de l’Organisme général des antiquités et des musées (GOAM) ont participé à une formation régionale à la gestion des risques en période de conflit armé organisée par l’ICCROM de Sharjah et le Bureau de l’UNESCO de Doha. La GOPHCY a également mis sur pied une équipe resserrée d’experts qui pourrait mener les études et la documentation nécessaire ainsi que les actions d’urgence en cas de dommages subis par les biens du patrimoine si le soutien financier était disponible pour cela. D’autres activités de construction ont été reportées en raison de la situation en matière de sécurité et du manque de ressources ;
  • Le « haut comité de la vieille ville de Sana’a » a été relancé et se concentrera sur la sensibilisation, la recherche de financements et les actions de conservation urgentes. Même si l’ICCROM de Sharjah et l’UNESCO de Doha ont apporté leur assistance, un soutien international supplémentaire est nécessaire.

L’État partie a invité une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS afin d’évaluer l’état de conservation du bien et d’identifier les mesures nécessaires pour mettre fin à la détérioration en cours de la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017

Le conflit armé qui sévit au Yémen continue d’affecter gravement et de menacer la VUE du bien. Des images par satellite de décembre 2016 montrant les dommages détectés dans la ville de Sana'a ont été rendues publiques par l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) en mars 2017. 217 structures affectées ont été identifiées, dont 33 ont été détruites, 8 gravement endommagées, et 176 modérément endommagées, soit une augmentation d’environ 138,5 % des dommages totaux depuis l’analyse précédente UNITAR-UNOSAT qui s’appuyait sur une image du 15 mai 2015. Il s’agit d’une analyse préliminaire qui n’a pas encore été validée par des observations sur place et les dommages signalés pourraient s’étendre au-delà du bien lui-même, mais cela constitue à tous égards un niveau de dommages très préoccupant.

L’implication de la GOPHCY dans l’évaluation des dommages, la documentation, les interventions de première nécessité, la formation préparatoire et le dialogue avec le Centre du patrimoine mondial, le Bureau de l’UNESCO de Doha et les Organisations consultatives est grandement appréciée. Néanmoins, les échanges d’information et les consultations sur l’état de conservation du bien, ainsi que les mesures de première nécessité doivent être encore renforcés.

La situation au sein du bien reste désastreuse, tant pour les résidents que les bâtiments. Bien que le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS aient soutenu des plans de reconstruction visant à conserver un toit aux habitants, et que des indications techniques de restauration claires aient été transmises, leur mise en œuvre s’est arrêtée en raison de la situation en matière de sécurité et du manque de ressources.

Le Centre du patrimoine mondial a reçu des informations, confirmées par la GOPHCY, au sujet de nouvelles constructions achevées ou en cours au sein du bien, illustrées par des photographies qui montrent le caractère inapproprié de ces nouveaux bâtiments au sein du tissu urbain historique de la ville. Bien que les besoins en hébergement, en logement élémentaire et en services soient une priorité pour les habitants, ces ouvrages devraient être réalisés en concertation avec les Organisations consultatives et le Centre du patrimoine mondial afin de garantir le fait que la VUE du bien ne s’en trouve pas graduellement affectée.

Le soutien de la communauté internationale demeure essentiel en matière de renforcement des capacités pour lancer des mesures de prévention et de restauration adéquates au sein du bien, dans le contexte de conflit armé, et dans le cadre du plan d’action d’urgence de juillet 2015 pour la sauvegarde du patrimoine culturel du Yémen. Bien que le soutien de donateurs soit de fait contraint tant que la situation en matière de sécurité ne s’améliorera pas, un soutien financier et technique immédiat est toujours nécessaire pour des interventions d’urgence en faveur de la reconstruction de maisons détruites, et ce, afin de maintenir les moyens de subsistance de la population et garantir le fait que ces interventions sont menées en tenant dûment compte du statut de patrimoine mondial du bien et de sa VUE.

Le projet des eaux et d’assainissement est actuellement à l’arrêt en raison du conflit, mais la position du Comité sur ce projet devrait être maintenue. En raison des conditions de sécurité qui règnent dans le pays, il est encore difficile pour le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives de soutenir d’avantage l’État partie concernant le plan d’action de stratégie nationale pour la préservation des villes, sites et monuments historiques 2016-2020, tout comme il est actuellement impossible d’organiser une mission de suivi réactif conjointe malgré l’invitation de l’État partie en ce sens.

Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7A.52
Vieille ville de Sana'a (Yémen) (C 385)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7A.24, adoptée à sa 40esession (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Exprime sa préoccupation persistante quant aux dommages récents infligés au patrimoine culturel du Yémen en raison du conflit armé en cours, et quant au fait que la vieille ville de Sana’a a connu des destructions irréversibles, et continue d’être vulnérable en raison de la situation actuelle en matière de sécurité, de l’évolution sociale en cours et du manque permanent de soutien organisationnel et de ressources en matière de gestion du patrimoine et de conservation ;
  4. Félicite l’État partie pour son implication dans l’évaluation et la documentation des dommages, les interventions d’urgence, et pour son dialogue avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives et accueille favorablement l’invitation d’une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS dès que la situation en matière de sécurité sera meilleure au Yémen;
  5. Prie instamment les parties au conflit d’empêcher tout acte supplémentaire qui endommagerait le patrimoine culturel du Yémen et la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et de remplir leurs obligations au regard du droit international en prenant toutes les mesures possibles en faveur de la protection de ce patrimoine, en particulier la sauvegarde des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et sur la Liste indicative du Yémen, et encourage les parties prenantes concernées à s’unir pour la préservation du patrimoine culturel au Yémen ;
  6. Note que l’État partie a mené une série d’actions de remédiation et de préparation, dont la formation du personnel, une étude technique, et des interventions d’urgence, mais regrette que d’autres actions de conservation ou projets au sein du bien ne puissent aboutir en raison de la situation en matière de sécurité et du manque de ressources ;
  7. Note avec préoccupation la construction de nouveaux bâtiments au sein du bien sans concertation préalable avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives et demande à l’État partie de transmettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, toute autre information sur ces nouveaux bâtiments et sur les nouveaux projets avant d’entreprendre les travaux de construction ;
  8. Prie aussi instamment l’État partie de poursuivre le dialogue et la concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pour toutes les démarches de restauration et de reconstruction afin de garantir la sécurité des habitants et le respect des normes de conservation internationales ;
  9. Réitère ses appels précédents à la communauté internationale pour qu’elle fournisse un soutien technique et financier, y compris par le Fonds d’urgence du patrimoine de l’UNESCO, en faveur de la mise en œuvre du plan d’action d’urgence pour la sauvegarde du patrimoine culturel du Yémen adopté lors de la réunion d’experts de l’UNESCO en juillet 2015, y compris le financement du renforcement des capacités, des restaurations de première nécessité et des mesures de protection, et invite le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à continuer de fournir le soutien et l’assistance technique nécessaire ;
  10. Réitère ses demandes précédentes à l’État partie en vue de :
    1. Maintenir un moratoire sur les nouveaux aménagements et les nouvelles constructions en attendant la finalisation du projet de plan de conservation et, le cas échéant, mener des études d’impact sur le patrimoine des projets,
    2. Avant de procéder au rétablissement du projet des eaux et d’assainissement, préparer une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) qui comprendra une évaluation des impacts sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE), conformément au Guide de l’ICOMOS de 2011 sur les EIP pour les biens du patrimoine culturel mondial, et de soumettre une copie de l’EIP au Centre du patrimoine mondial avant de prendre toute décision difficilement réversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations,
    3. Identifier, dès que possible et en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, un ensemble de mesures correctives assorties d’un échéancier de mise en œuvre, ainsi qu’un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  11. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
  12. Décide de maintenir la Vieille ville de Sana'a (Yémen) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
41 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/17/41.COM/7A, WHC/17/41.COM/7A.Add et WHC/17/41.COM/7A.Add.2),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
    • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 41 COM 7A.54)
    • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 41 COM 7A.55)
    • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 41 COM 7A.2)
    • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 41 COM 7A.23)
    • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 41 COM 7A.24)
    • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 41 COM 7A.6)
    • Égypte, Abou Mena (décision 41 COM 7A.32)
    • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 41 COM 7A.1)
    • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 41 COM 7A.3)
    • Îles Salomon, Rennell Est (décision 41 COM 7A.19)
    • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 41 COM 7A.18)
    • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 41 COM 7A.33)
    • Iraq, Hatra (décision 41 COM 7A.34)
    • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 41 COM 7A.35)
    • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 41 COM 7A.36)
    • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 41 COM 7A.40)
    • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 41 COM 7A.37)
    • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 41 COM 7A.38)
    • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 41 COM 7A.39)
    • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 41 COM 7A.41)
    • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 41 COM 7A.14)
    • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 41 COM 7A.28)
    • Mali, Tombouctou (décision 41 COM 7A.29)
    • Mali, Tombeau des Askia (décision 41 COM 7A.30)
    • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 41 COM 7A.56)
    • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 41 COM 7A.15)
    • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 41 COM 7A.31)
    • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 41 COM 7A.57)
    • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 41 COM 7A.42)
    • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 41 COM 7A.43)
    • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 41 COM 7A.25)
    • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 41 COM 7A.26)
    • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 41 COM 7A.44)
    • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 41 COM 7A.45)
    • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 41 COM 7A.46)
    • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 41 COM 7A.47)
    • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 41 COM 7A.48)
    • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 41 COM 7A.49)
    • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 41 COM 7A.4)
    • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 41 COM 7A.7)
    • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 41 COM 7A.8)
    • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 41 COM 7A.9)
    • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 41 COM 7A.10)
    • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 41 COM 7A.11)
    • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 41 COM 7A.17)
    • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 41 COM 7A.16)
    • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 41 COM 7A.21)
    • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 41 COM 7A.22)
    • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 41 COM 7A.27)
    • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 41 COM 7A.51)
    • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 41 COM 7A.52)
    • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 41 COM 7A.53)
        Projet de décision : 41 COM 7A.52

        Le Comité du patrimoine mondial,

        1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
        2. Rappelant la décision 40 COM 7A.24, adoptée à sa 40esession (Istanbul/UNESCO, 2016),
        3. Exprime sa préoccupation persistante quant aux dommages récents infligés au patrimoine culturel du Yémen en raison du conflit armé en cours, et quant au fait que la vieille ville de Sana’a a connu des destructions irréversibles, et continue d’être vulnérable en raison de la situation actuelle en matière de sécurité, de l’évolution sociale en cours et du manque permanent de soutien organisationnel et de ressources en matière de gestion du patrimoine et de conservation ;
        4. Félicite l’État partie pour son implication dans l’évaluation et la documentation des dommages, les interventions d’urgence, et pour son dialogue avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives et accueille favorablement l’invitation d’une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS dès que la situation en matière de sécurité sera meilleure au Yémen;
        5. Prie instamment les parties au conflit d’empêcher tout acte supplémentaire qui endommagerait le patrimoine culturel du Yémen et la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et de remplir leurs obligations au regard du droit international en prenant toutes les mesures possibles en faveur de la protection de ce patrimoine, en particulier la sauvegarde des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et sur la Liste indicative du Yémen, et encourage les parties prenantes concernées à s’unir pour la préservation du patrimoine culturel au Yémen ;
        6. Note que l’État partie a mené une série d’actions de remédiation et de préparation, dont la formation du personnel, une étude technique, et des interventions d’urgence, mais regrette que d’autres actions de conservation ou projets au sein du bien ne puissent aboutir en raison de la situation en matière de sécurité et du manque de ressources ;
        7. Note avec préoccupation la construction de nouveaux bâtiments au sein du bien sans concertation préalable avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives et demande à l’État partie de transmettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, toute autre information sur ces nouveaux bâtiments et sur les nouveaux projets avant d’entreprendre les travaux de construction ;
        8. Prie aussi instamment l’État partie de poursuivre le dialogue et la concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pour toutes les démarches de restauration et de reconstruction afin de garantir la sécurité des habitants et le respect des normes de conservation internationales ;
        9. Réitère ses appels précédents à la communauté internationale pour qu’elle fournisse un soutien technique et financier, y compris par le Fonds d’urgence du patrimoine de l’UNESCO, en faveur de la mise en œuvre du plan d’action d’urgence pour la sauvegarde du patrimoine culturel du Yémen adopté lors de la réunion d’experts de l’UNESCO en juillet 2015, y compris le financement du renforcement des capacités, des restaurations de première nécessité et des mesures de protection, et invite le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à continuer de fournir le soutien et l’assistance technique nécessaire ;
        10. Réitère ses demandes précédentes à l’État partie en vue de :
          1. Maintenir un moratoire sur les nouveaux aménagements et les nouvelles constructions en attendant la finalisation du projet de plan de conservation et, le cas échéant, mener des études d’impact sur le patrimoine des projets,
          2. Avant de procéder au rétablissement du projet des eaux et d’assainissement, préparer une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) qui comprendra une évaluation des impacts sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE), conformément au Guide de l’ICOMOS de 2011 sur les EIP pour les biens du patrimoine culturel mondial, et de soumettre une copie de l’EIP au Centre du patrimoine mondial avant de prendre toute décision difficilement réversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations,
          3. Identifier, dès que possible et en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, un ensemble de mesures correctives assorties d’un échéancier de mise en œuvre, ainsi qu’un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
        11. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
        12. Décide de maintenir la Vieille ville de Sana'a (Yémen) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
        Année du rapport : 2017
        Yémen
        Date d'inscription : 1986
        Catégorie : Culturel
        Critères : (iv)(v)(vi)
        Liste en péril (dates) : 2015-présent
        Documents examinés par le Comité
        Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
        Rapport (2017) .pdf
        arrow_circle_right 41COM (2017)
        Exports

        * : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

        ** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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