Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Parc national d'Iguaçu

Brésil
Facteurs affectant le bien en 2001*
  • Activités illégales
  • Apport excessif d’énergie
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Pollution des eaux de surface
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Administration des chutes (Argentine);
  • Pollution sonore (hélicoptères)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2001
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2001**

mars 1999: mission de l'UICN

Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2001

Précédents débats :
Vingt-quatrième session du Comité – paragraphe VIII.3
Vingt-quatrième session ordinaire du Bureau – paragraphe IV.2 

Nouvelles informations : Le Ministère brésilien de l'Environnement, par lettre datée du 12 avril 2001, a informé le Centre que : (a) des ressources financières ont été fournies à l'IBAMA pour fermer la route de Colon et réhabiliter les zones qui avaient subi des dommages ; (b) des contacts sont maintenus avec des services fédéraux – en particulier le Ministère de la Justice –, pour assurer la fermeture de la route ; et (c) un projet de mise en œuvre du plan de gestion a été élaboré et soumis à des bailleurs de fonds pour financement. De plus, le Ministère de l'Environnement a informé le Centre que le déversement d'hydrocarbures survenu le 16 juillet 2000 n'avait eu aucun impact sur le Parc.

En octobre 2000, le premier atelier sur la gestion des sites du patrimoine mondial naturel d'Amérique du Sud s'est tenu à Foz do Iguaçu. Depuis, des responsables de la partie brésilienne d'Iguaçu et du Parc national argentin d'Iguazu ont tenu des réunions mensuelles afin d'assurer une coordination transfrontalière des activités de gestion. On a amélioré les installations destinées aux visiteurs du côté brésilien du site. La mise en place d'un transport par car à l'intérieur du Parc devrait réduire de 70 % la circulation automobile des visiteurs d'ici la fin de 2001. Les autorités brésiliennes proposent également de mener une évaluation d'impact environnemental des vols d'hélicoptères au-dessus des chutes.

Action requise

Le Bureau reconnaît les efforts permanents de l'Etat partie pour fermer la route de Colon mais se déclare préoccupé des délais qui pourraient survenir dans le cadre de cette fermeture effective. Le Bureau invite l'Etat partie à poursuivre ses efforts pour faire appliquer la loi et fermer la route de Colon dès que possible. Le Bureau note avec satisfaction les efforts de l'Etat partie pour réguler le flux des visiteurs et améliorer la gestion du Parc. Le Bureau approuve le développement de la coopération transfrontalière avec le Parc national d'Iguazu en Argentine et engage les deux Etats parties à harmoniser leurs stratégies sur les questions et problèmes essentiels de gestion.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2001

En septembre 2001, le Ministère brésilien de l’Environnement a informé le Centre des mesures prises par son Gouvernement pour minimiser les conséquences sociales dues à la fermeture de la route de Colon malgré les protestations des communautés locales. La FUNPAR (Fundação da Universidade do Paraná) a été chargée de mener des études d’évaluation sur la manière dont les sept municipalités autour du Parc pourraient bénéficier des projets et des activités qui seront lancés d’ici peu. Le Gouvernement de l’Etat de Paraná a élaboré en concertation avec les populations environnantes un projet commun axé sur l’agriculture biologique et les activités à exploitation durable, y compris le développement de l’artisanat et de l’écotourisme. Des entreprises privées et des organismes publics ont monté des projets d’infrastructure destinés à promouvoir l’écotourisme et l’agriculture biologique, créant un bassin d’emploi d’environ 450 personnes. Un autre projet visant à développer des activités durables en coopération avec les communautés alentour est en cours d’élaboration et des bailleurs de fonds tels que la Fondation des Nations Unies, seront contactés pour en assurer le financement.

Décisions adoptées par le Comité en 2001
25 BUR V.2-5
Parc national d'Iguaçu (Brésil)

V.2          Le Bureau a été informé que le Ministre d’Etat pour l’Environnement, par lettre du 12 avril 2001, a notifié au Centre que la route de Colon avait été définitivement fermée depuis le 13 juin 2001. Près de 300 cadres de la Police fédérale brésilienne ont pris part à l’opération et ont coulé le radeau qui servait de moyen de transport et ont scarifié la route de 17 km. La replantation de la zone touchée avec des espèces indigènes est maintenant achevée. La population locale n’est pas satisfaite de la fermeture de la route et le Gouvernement brésilien cherche à s’assurer la coopération de tous les partenaires concernés, y compris le Centre du patrimoine mondial, pour améliorer les relations avec les habitants. Le Ministre avait demandé qu’étant donné que l’acte juridique de la fermeture de la route de Colon est maintenant effectivement appliqué, le Comité envisage de retirer Iguaçu de la Liste du patrimoine mondial en péril.

V.3          Le Délégué du Brésil a fait remarquer qu’un poste de garde avait été établi à l’ancien point d’entrée de la route pour empêcher toute entrée illicite et qu’un nouveau plan de gestion pour Iguaçu était prêt à être mis en œuvre. Ce plan comprend des mesures destinées à améliorer les relations avec les communautés locales affectées par la fermeture de la route. Il a indiqué que la déclaration d’Iguaçu en tant que site du patrimoine mondial en péril par le Comité jouait un rôle important dans la décision de son Gouvernement de faire appliquer le mandat juridique de fermeture de la route malgré l’opposition des populations locales. Il a remercié le Bureau, le Centre et l’UICN de leur appui et de leur coopération pour préserver les valeurs de patrimoine mondial du site.

V.4          Les aménagements réservés aux visiteurs du Parc ont été améliorés ; la mise en place d’un transport par bus dans le Parc devrait réduire la circulation des visiteurs de 70% d’ici la fin de 2001 et une étude d’impact environnemental des vols d’hélicoptères au-dessus des chutes est proposée. En octobre 2000, le premier atelier sur la gestion des sites naturels du patrimoine mondial d’Amérique du Sud s’est tenu à Foz de Iguaçu. Depuis, des membres du personnel des Parcs d’Iguaçu au Brésil et d’Iguazu en Argentine ont eu des réunions mensuelles pour assurer une coordination transfrontalière des activités de gestion.

V.5          Le Bureau a félicité le Gouvernement de son action décisive et courageuse pour la fermeture de la route de Colon. Le Bureau a noté que la fermeture de la route a causé un ressentiment de la part des communautés locales et il a invité l’Etat partie, l’UICN et le Centre à coopérer pour créer un climat de bonne volonté et d’appui aux populations pour la conservation d’Iguaçu. Le Bureau a noté avec satisfaction les efforts faits par l’État partie pour réguler le flux des visiteurs et améliorer la gestion du Parc et il a approuvé le développement de la coopération transfrontalière avec le Parc national d'Iguazu en Argentine. Le Bureau a recommandé que, dans le cas de développements positifs continus, le Comité, à sa prochaine session, pourrait envisager le retrait d’Iguaçu de la Liste du patrimoine mondial en péril.

25 COM VIII.2-5
Parc national d’Iguaçu (Brésil)

VIII.2 Le Comité a appris que la route de Colón avait été effectivement fermée en juin 2001, sur intervention de la police fédérale brésilienne. Le Comité a été informé que l'État partie avait fourni des informations par lettre datée du 5 décembre 2001 adressée au Centre concernant plusieurs mesures prises, d'une part pour assurer une fermeture permanente de la route et réhabiliter les zones endommagées par l'utilisation illégale de cette route, et, d'autre part, pour aider les communautés locales affectées par la fermeture de cette route.

VIII.3 Afin d'assurer la fermeture permanente de cette route, les autorités brésiliennes ont coulé un ferry-boat, scarifié entièrement les 18 km de la route pour la rendre inutilisable, détruit trois ponts sur le parcours et créé un poste de garde à l'entrée de la route avec 12 policiers fédéraux postés pour empêcher toute nouvelle tentative d'utilisation illégale de cette route par des dissidents. Peu après la fermeture de la route le 13 juin 2001, 5 000 plants d'espèces d'arbres indigènes ont été plantés pour réhabiliter les zones endommagées par la route ; 20 000 jeunes arbres supplémentaires seront plantés en décembre 2001.

VIII.4 Un groupe de travail interministériel a été créé, avec la participation du Gouvernement de l'Etat du Paraná et sous la direction du Ministère de l'Intégration nationale, pour favoriser les initiatives de développement durable parmi la population locale habitant aux alentours du Parc national d'Iguaçu. La FUNPAR (Fundação da Universidade do Paraná) a été chargée de mener des études d'évaluation sur la manière dont les sept municipalités autour du Parc pourraient bénéficier des projets et des activités qui seront lancés d'ici peu. Le Gouvernement de l'Etat du Paraná a élaboré en concertation avec les populations environnantes un projet commun axé sur l'agriculture biologique et les activités à exploitation durable, y compris le développement de l'artisanat et de l'écotourisme. Des entreprises privées et des organismes publics ont monté des projets d'infrastructure destinés à promouvoir l'écotourisme et l'agriculture biologique, créant un bassin d'emploi d'environ 450 personnes.

VIII.5 La vingt-cinquième session du Bureau, réunie à Paris du 25 au 30 juin 2001, avait recommandé que si la situation continuait à évoluer positivement, le Comité puisse retirer ce site de la Liste du patrimoine mondial. Le Comité a conclu que l'État partie avait rempli les conditions qu'il lui avait fixées à sa vingt-troisième session (1999), c'est-à-dire d'assurer la fermeture permanente de la route de Colón, pour retirer le site de la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité a invité l'État partie à poursuivre ses efforts de réhabilitation forestière, à en suivre les résultats et à monter des programmes coopératifs pour favoriser la création de revenus et d'emplois pour les communautés locales des municipalités limitrophes du Parc. Le Comité a décidé de retirer ce site de la Liste du patrimoine mondial en péril et il a demandé que l'UICN et le Centre entreprennent une visite du site en 2002/2003 pour préparer un état de situation pour soumission à la vingt-septième session du Comité en juin 2003. Se fondant sur les suggestions faites par les Délégués de l'Argentine et de l'Observateur du Brésil, le Comité a accueilli favorablement l'idée d'étudier un mécanisme permanent pour la coopération transfrontalière entre les sites du patrimoine mondial des Parcs nationaux d'Iguaçu (Brésil) et d'Iguazu (Argentine), notamment pour le tourisme durable.

25 COM X.4
Retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril

De plus, le Comité a décidé de retirer le Parc national d'Iguaçu (Brésil) de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le Comité pourrait souhaiter adopter le texte suivant :

 

 “Le Comité se félicite des mesures prises par l’Etat partie pour minimiser l’impact social de la fermeture de la route et pour lancer des projets facilitant la création d’emplois et l’octroi d’avantages sociaux aux communautés affectées. Le Comité se félicite de la manière décisive dont a agi l’Etat partie en juin 2001 pour fermer la route de Colon illégalement ouverte et de son engagement à bien faire respecter la loi pour maintenir cette route fermée. Le Comité invite l’Etat partie à présenter au Centre, avant le 1er mars 2002, un rapport circonstancié, accompagné de documents photographiques et, le cas échéant, d’autres supports indiquant : (a) les progrès de l’entrée en vigueur de la décision légale de maintenir la route fermée ; (b) la description des mesures de réhabilitation des zones touchées et le résultat des mesures appliquées ; (c) les progrès accomplis dans la conception et l’exécution des projets en faveur des communautés touchées par la fermeture de la route et leur réponse apportée au titre de la coopération avec les responsables du Parc. D’après l’étude de ce rapport que présentera l’UICN à sa vingt-sixième session en Hongrie, en juin 2002, le Comité pourrait envisager de retirer le Parc national d’Iguaçu de la Liste du patrimoine mondial en péril”.

Année du rapport : 2001
Brésil
Date d'inscription : 1986
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(x)
Liste en péril (dates) : 1999-2001
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top