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Conservation urbaine et gestion des villes historiques. Recommandation concernant le paysage urbain historique

Vue aerienne de la presqu'île de Luang Prabang, RPD Lao

Les villes et les ensembles urbains sont les types de patrimoine les plus représentés sur la Liste du patrimoine mondial. Les villes du patrimoine mondial font également partie des biens qui font le plus l’objet de rapports sur l’état de conservation.

Les changements économiques, sociaux et politiques de ces dernières années – mondialisation, démultiplication des acteurs, décentralisation, réduction du rôle de la planification centralisée – ont obligé de nombreux pays à renouveler leur approche concernant la conservation urbaine et le développement.

De très nombreux projets mis en œuvre dans le cadre la Convention France-UNESCO ont porté sur la conservation urbaine. On peut citer des projets centrés sur des sites comme Luang Prabang, Huê, Saint-Louis du Sénégal, Grand-Bassam, Béjaïa, les Ksour de Mauritanie, Riga, ou sur l’identification du patrimoine urbain aux Comores par exemple, mais aussi la mise en place de réseaux comme celui des Villes indiennes, ou encore les initiatives portant sur les sessions spéciales organisées lors du 30e anniversaire de la Convention du patrimoine mondial, Atelier d’Urbino, ou lors des Sommets Africité réunissant les maires des villes africaines. La Convention France-UNESCO a également participé au développement d’ouvrages sur des villes, parmi lesquels l’Atlas de Kyoto, ou de publications, comme « Partenariats pour les villes du patrimoine mondial : la culture comme vecteur de développement urbain durable » ou « Gestion des villes historiques : études de cas ». Enfin la Convention France-UNESCO a également apporté un appui au Programme des villes du patrimoine mondial et à l’élaboration de la Recommandation concernant le paysage urbain historique.

La Convention France-UNESCO a contribué activement à développer des méthodologies de gestion et de développement intégrées et coordonnées qui s’appuient sur les ressources économiques, sociologiques et culturelles. Le cas le plus exemplaire est le projet de coopération pour la sauvegarde et mise en valeur de la Ville de Luang Prabang. Ces méthodologies se sont inspirées d’une approche conciliant conservation, développement et gouvernance, et qui prend en compte la nature dynamique et cyclique des villes et pour laquelle la clef de la conservation, de la réhabilitation et de la croissance intégrée est le maintien d’une culture urbaine vivante.

Gestion des villes historiques (n° 27)

Dans le cadre du Programme des villes du patrimoine mondial et suite aux travaux de réflexion lancés lors de la conférence de Vienne en 2005, qui traitait de l’intégration de l’architecture contemporaine dans les centres historiques, le Centre du patrimoine mondial a publié dans la collection des Séries du Patrimoine Mondial un numéro sur la Gestion des villes historiques (n° 27). La Convention France-UNESCO a apporté son appui financier et technique à la parution de cette publication en proposant la contribution d’un expert architecte urbaniste français, et en effectuant une révision détaillée de la traduction, principalement de l’anglais vers le français.

Cette publication a abordé la réflexion en cours sur la gestion et la conservation des centres historiques tant du point de vue de la théorie que des modes opératoires, dans un contexte de développement et de croissance urbaine sans précédent. 

Recommandation concernant le paysage urbain historique

Après l’adoption en 2005 du Mémorandum de Vienne sur « Le patrimoine mondial et l’architecture contemporaine : gestion du paysage urbain historique », le Centre du patrimoine a lancé un programme de réunions thématiques sur ce sujet. Le Mémorandum de Vienne a introduit la notion de paysage urbain historique : la ville historique est appréhendée dans son contexte « topographique » et « environnemental », dans un « cadre territorial » plus vaste, et qui exprime des « valeurs économiques et socioculturelles spécifiques » en évolution permanente. Il a défini les conditions de l’insertion de l’architecture contemporaine dans les tissus anciens. Les deux éléments nouveaux du document sont certainement l'élargissement de l’échelle spatiale et la prise en compte du changement inéluctable dans lequel s’inscrit l’action de maintien des traces historiques. Fruit de six ans de réflexion et de travail, de nombreuses consultations et de discussions, la Recommandation concernant le paysage urbain historique a permis de rendre compte de l’évolution des contextes et de la prise en compte des défis rencontrés ces dernières années en matière de conservation du cadre bâti et des territoires dans le cadre l’aménagement du territoire et des villes.

Forte de sa tradition en matière de conservation urbaine, de son expertise en matière d’aménagement des villes et des territoires, et des riches partenariats développés, la France a apporté son soutien à cette recommandation et au débat international.

En 2009, la Convention France-UNESCO a apporté son concours à la réflexion internationale sur la notion de paysage urbain historique et a soutenu l’organisation, par l'ICOMOS France, l'Association Nationale des Architectes des Bâtiments de France, l'Association Nationale des Villes et Pays d'Art et d'Histoire & des Villes à Secteurs Sauvegardés, de journées d’étude sur la question des paysages urbains historiques par rapport à l’expérience française, qui se sont déroulées le 8 et 9 juin 2009 à Bordeaux, France.

Concernant l’élaboration de la Recommandation, dans le cadre de la Convention France-UNESCO, grâce au soutien de l’Agence Française de Développement, un appui financier a été apporté pour l’organisation de la Réunion d’experts de catégorie VI de mai 2011 concernant la préparation d’un texte devant être soumis à la Conférence générale. Par ailleurs, le secrétariat de la Convention France-UNESCO a apporté son concours dans la préparation de la Recommandation, notamment concernant la terminologie française.

55 États Membres ont participé à la réunion, soutenue notamment par la Convention France-UNESCO, et qui faisait suite à la Résolution 35C/42 (16 octobre 2009) adoptée par la Conférence générale. Un projet de texte révisé, intégrant les commentaires transmis par les États membres, a été présenté et discuté en 2009. Le projet final du texte d’une nouvelle Recommandation de l’UNESCO sur le Paysage urbain historique a été finalisé le 27 mai 2011. C’est ce texte, à quelques modifications près, qui a été approuvé par acclamation le 10 novembre 2011 lors de la 36e session de la Conférence générale de l’UNESCO (octobre/novembre 2011).

Un glossaire terminologique explicitant les termes techniques utilisés dans le premier projet de texte a été élaboré.

Cette recommandation était le premier instrument normatif portant sur une problématique urbaine et historique adopté par l'UNESCO depuis 35 ans, depuis la Recommandation de Nairobi de 1976 concernant la sauvegarde des ensembles historiques ou traditionnels et leur rôle dans la vie contemporain. A la différence des « Conventions », une « Recommandation » est un document non contraignant. Il s'agit donc de normes non sujettes à ratification, mais que les États sont invités à appliquer, faire connaître et diffuser auprès de la société civile. Le document est accessible en ligne

Dans le cadre du suivi de la Recommandation concernant le paysage urbain historique, la Convention France-UNESCO a apporté son concours en participant à de nombreux ateliers et conférences.

 

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Dates
Date de début : 2007
Date de fin : 2009
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