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Assistance technique pour la gestion urbaine et la valorisation des Anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata, Mauritanie

© Editions Gelbart | Jean-Jacques Gelbart

Les Anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata (Mauritanie) sont des cités fondées aux XIe et XIIe siècles pour répondre aux besoins des caravanes traversant le Sahara. Ces centres marchands et religieux devinrent des brillants foyers de la culture islamique. Ils ont remarquablement préservé un tissu urbain élaboré entre le XIIe et le XVIe siècle, avec leurs maisons à patio se serrant en ruelles étroites autour d’une mosquée à minaret carré. Ils témoignent du mode de vie traditionnel, centré sur la culture nomade, des populations du Sahara occidental.

En mai 2000, l’Association Internationale de Développement de la Banque mondiale (IDA) a accordé un financement de cinq millions de dollars au gouvernement mauritanien pour un Projet de sauvegarde et valorisation du patrimoine culturel mauritanien (PSVPCM).

Ce projet avait pour objectif de définir et mettre en œuvre une stratégie cohérente pour la conservation et l’utilisation du patrimoine culturel mauritanien. Il comportait une composante « villes anciennes » qui concernait la conservation et la gestion des centres historiques. Un protocole concernant la mise en œuvre des activités visant à la sauvegarde du patrimoine culturel mauritanien a été signé en juin 2000 entre l’UNESCO, la Banque mondiale et le Gouvernement mauritanien et a permis d’encadrer le projet. Une série de missions composées de spécialistes du Centre du patrimoine mondial et d’experts dont certains étaient mis à disposition dans le cadre de la Convention France-UNESCO a pris place entre 2001 et 2002 afin de définir, dans un premier temps, une stratégie relative à la sauvegarde des quatre Anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata inscrits sur la Liste du patrimoine mondial depuis 1996 ; puis de réaliser, dans un second temps, à la demande du Gouvernement mauritanien et au travers du soutien technique et financier de la Convention France-UNESCO, un avant-projet pour l’élaboration des schémas directeurs des ksour qui a reçu l’appui d’un architecte des bâtiments de France. Les travaux, confiés à deux bureaux d’études, l’un français l’autre mauritanien, ont démarrés en juillet 2003. Ils se sont achevés en mars 2005. Pendant toute la durée des actions du projet-pilote, les techniciens municipaux ont été formés au suivi de travaux de réhabilitation et de construction à l’intérieur des centres historiques, à l’utilisation des techniques traditionnelles de construction et à l’application des recommandations issues des schémas directeurs. Afin d’assurer le suivi de ces actions et la transmission des savoir-faire, des antennes communales de conseil ont été installées dans les bâtiments restaurés au cours des chantiers-école.

L’exemplarité de ce projet-pilote a été mise en valeur par l’organisation des Journées Villes mauritaniennes du Patrimoine mondial, qui a eu lieu du 11 au 15 avril 2005 au siège de l’UNESCO à Paris, France. Cette manifestation inaugurée en présence du Président de la République islamique de Mauritanie a accueilli une conférence internationale, une table-ronde des partenaires, la projection d’un film documentaire et une exposition itinérante. Elle a également été l’occasion de présenter le recueil photographique Villes de Mémoire, anciens ksour de Mauritanie, qui présente les travaux réalisés au titre du projet-pilote. L’organisation de la Conférence et la publication de l’ouvrage ont également bénéficié du soutien de la Convention France-UNESCO.

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