Le projet, conduit sous l’égide de la Convention France-UNESCO, visait à renforcer les capacités locales, et à pérenniser les actions entreprises au niveau local.
Située entre les grands massifs de Djurdjura, des Bibans et des Babors, Béjaïa est l’une des plus anciennes villes d’Algérie, fondée en 26-27 av. J.-C. par l’empereur Auguste sous le nom de Saldae. Au Moyen Age, la ville devient l’une des cités les plus prospères de la Méditerranée, ainsi qu'un grand centre intellectuel. La citadelle, monument historique le plus important de la ville avec ses 20 000 m2 de superficie, est le fruit de l’interaction de différentes cultures : romaine, hammadite, espagnole, turque, française et arabo-musulmane. Elle est représentative d’une tradition culturelle disparue et illustre des périodes significatives de l’histoire.
Le site est classé au patrimoine national algérien depuis 1968. A cause de difficultés de gestion en matière culturelle, le gouvernement algérien a demandé à l’UNESCO d’assister techniquement son ministère de la Communication et de la Culture, et l’Agence nationale d’archéologie et de protection des sites et monuments historiques, dans le cadre du projet de restauration. En effet, malgré l’évidente volonté d’entreprendre un travail sérieux et efficace, ces deux organismes étaient confrontés à de nombreux problèmes tels que le manque de personnel qualifié et de matériel, l’absence de budget et de politique culturelle.
L’ensemble couvre une superficie de 109 hectares et se trouvait dans un état de vétusté alarmant. Certains bâtiments, comme la mosquée, menaçaient de s’effondrer. L’ensemble souffrait d’envahissement par la végétation, d’humidité, de problèmes liés aux transformations successives des structures, maintes fois réaménagées sans souci de cohérence et de façon inadaptée.
Une première mission conduite en 2003 s’est attachée à réaliser une étude de faisabilité concernant la restauration de la médina. Début 2004, se fondant sur les résultats de cette mission, une première phase préparatoire à l’établissement d’un plan de sauvegarde a été réalisée. Elle a été très favorablement accueillie par les autorités locales.