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Forêt Bialowieza

Bélarus, Pologne
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Activités illégales
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Exploitation forestière/production de bois
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Modifications du régime hydrologique ; Clôture empêchant les mouvements des mammifères

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Sylviculture/production de bois (abattage dans les zones partiellement protégées et collecte de bois mort)
  • Modifications du régime hydrologique 
  • Clôture à la frontière entravant les mouvements des mammifères 
  • Ambiguïté au sujet des limites du bien (problème résolu)
  • Systèmes de gestion/plan de gestion (absence de plan de gestion intégré pour la partie polonaise du bien ; absence de plan de gestion transfrontalier pour le bien et de comité de pilotage transfrontalier doté de ressources humaines et financières suffisantes)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Mars 2004 : mission conjointe de suivi réactif UNESCO/UICN ; octobre 2008, septembre/octobre 2018 et mars 2024 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN ; juin 2016 : mission de conseil de l’UICN 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Les États parties du Bélarus et de la Pologne ont soumis des rapports séparés sur l’état de conservation du bien le 31 janvier et le 29 février 2024 respectivement, disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/33/documents/ :

Bélarus :

  • Les préoccupations exprimées par le Comité du patrimoine mondial concernant l’impact négatif de la barrière frontalière construite par la Pologne le long de la frontière entre le Bélarus et la Pologne est partagée. Le rapport fournit des détails sur les impacts directs (fragmentation de l’habitat, perturbation de la connectivité écologique transfrontalière, abattage d’arbres dans la bande frontalière, destruction de la végétation) et les impacts à long terme (blocage des voies de migration des animaux et fragmentation de l’habitat, perturbation du régime hydrologique et des processus naturels des rivières, propagation d’espèces envahissantes) sur le bien ;
  • Depuis 2021, l’État partie de la Pologne a mis fin à toute coopération transfrontalière en matière de protection et de gestion du bien. Il n’y a actuellement aucune possibilité d’élaborer un plan de gestion transfrontalier (PGT) pour le bien ;
  • Le plan de gestion 2022-2031 du parc national Belovezhskaya Pushcha (PNBP) est entré en vigueur en 2022 ;
  • L’interdiction légale de la chasse au loup dans la composante biélorusse devrait être adoptée en 2024 ;
  • Les travaux se sont poursuivis afin de rétablir le flux naturel de la rivière Narevka et les écosystèmes des zones humides à l’intérieur et autour du bien ;
  • En 2023, les mesures de gestion forestière comprenaient l’abattage à des fins sanitaires, la sécurité incendie et la sécurité des touristes, et le bois n’a été enlevé que dans la zone de gestion forestière active ; 81 feux de faible intensité ont été observés ; la propagation d’espèces envahissantes reste une menace sérieuse, principalement la verge d’or canadienne (Solidago canadensis) observée sur 86,4 ha ; la surveillance du tourisme ; et la restauration des tourbières de plaine.

Pologne :

  • Il est confirmé que la barrière frontalière constitue un obstacle à la dispersion des animaux terrestres de taille moyenne et grande, et rien ne prouve que les passages d’animaux soient efficaces pour assurer la libre migration des animaux sauvages (par exemple, le bison d’Europe, le lynx, le loup ou l’élan) ;
  • Le manque de connectivité écologique est exacerbé par la modernisation de la clôture au Bélarus (le « Sistema ») et ne peut être restauré qu’en coopération avec l’État partie du Bélarus, y compris la nécessité de traiter les migrations humaines illégales qui affectent le bien ;
  • Étant donné qu’il est actuellement impossible de garantir une intégrité écologique, diverses mesures de surveillance, d’atténuation et de compensation sont proposées. Ce suivi permettra de formuler des recommandations pour améliorer les conditions de fonctionnement de la barrière, l’atténuation des impacts sur la faune (par exemple, le lynx), et une évaluation ex-post de l’impact de la barrière sera entreprise. Des recommandations de mesures d’atténuation sont à l’étude et seront soumises à l’UNESCO en 2025 ; les mesures d’atténuation se concentrent sur les impacts du fil concertina (rasoir) sur la faune et la flore. Les mesures de compensation se concentrent sur le renforcement de la gestion des forêts, y compris des dispositions dans la législation nationale pour garantir que les décisions relatives au bien soient fondées sur des connaissances spécialisées et soient compatibles avec sa protection ;
  • Compte tenu du contexte politique et de la situation actuelle des migrations humaines à la frontière entre la Pologne et le Bélarus, il n’est pas possible de s’engager dans une coopération transfrontalière pour préparer un PGT commun ;
  • Le projet de plan de gestion intégrée (PGI) pour la partie du bien située en Pologne est en cours de révision de sorte à prendre en compte l’impact de la barrière, de mettre le zonage révisé proposé en conformité avec les recommandations de la mission de suivi réactif de 2018, et de réviser le plan de prévention et d’extinction des incendies d’ici à la fin de 2024 ;
  • L’approbation des plans de gestion forestière (PGF) pour les trois districts forestiers inclus dans le bien a été suspendue dans l’attente de l’adoption du PGI, et les dispositions des PGF sont en cours d’harmonisation avec le PGI ;
  • D’autres mesures sont prévues pour minimiser les impacts de la route de Narewkowska sur la faune et la flore et sur la connectivité écologique ;
  • Depuis 2021, la migration illégale traversant la frontière vers la partie du bien située en Pologne a augmenté, entraînant des pressions anthropogéniques ;
  • Les activités d’exploitation forestière en 2017 associées à l’épidémie de scolytes ont contribué à la dispersion des espèces envahissantes. L’intensification de la protection des frontières a également contribué à la propagation des espèces envahissantes, le plus grand nombre de plantes envahissantes ayant été observé dans la zone de la clôture frontalière.

En septembre 2023, l’État partie de la Pologne a transmis une étude d’impact de la barrière frontalière susmentionnée. Le 2 février 2024, le Centre du patrimoine mondial a transmis l’examen de l’UICN, qui a conclu que l’impact de la barrière frontalière sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien n’avait pas été correctement évalué et que des recherches ainsi qu’un suivi supplémentaires étaient nécessaires pour évaluer les impacts continus de la barrière frontalière, déterminer l’efficacité des mesures d’atténuation existantes et pour informer la conception et la mise en œuvre d’une gestion adaptative et de mesures d’atténuation, le cas échéant, afin d’assurer la conservation à long terme de la VUE du bien.

En août 2023, l’État partie de la Pologne a invité une mission consultative de l’UICN à donner son avis sur la finalisation du plan de gestion pour la partie du bien située en Pologne, mais a demandé en avril 2024 que cette mission soit reportée à une date ultérieure.

La mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN demandée par la décision 45 COM 7B.21 s’est rendue sur le bien entre le 18 et le 27 mars 2024. Le rapport de mission sera disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/33/documents/.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

La gestion globale efficace du bien, y compris la capacité d’assurer la connectivité écologique à travers le bien, est affectée par la situation politique et le manque de coopération transfrontalière entre les États parties du Bélarus et de la Pologne. Concernant l’impact de l’infrastructure de la barrière frontalière, la mission de suivi réactif a observé que la zone frontalière du bien est désormais caractérisée par une succession de couches d’infrastructure entravant la majorité des mouvements de la faune, notamment la nouvelle barrière frontalière en Pologne (un filet forestier, une barrière en fil barbelé concertina, une route de service de 8 m de large, la barrière frontalière elle-même et une bande de construction de 1 m où la végétation a été enlevée) et le « Sistema » existant au Bélarus (une route de service, une bande de feu labourée, la clôture en fil de fer barbelé électrifié et une deuxième zone labourée). La mission a estimé que les effets cumulatifs de l’établissement de la barrière frontalière en Pologne et des infrastructures associées ont un impact négatif sur l’intégrité du bien en bloquant la connectivité écologique pour la plupart des espèces sauvages, en perturbant la faune sauvage dans la zone frontalière et à proximité, en introduisant des espèces envahissantes et en entraînant des impacts négatifs localisés sur l’hydrologie. La nouvelle barrière exacerbe les impacts du « Sistema » existant, qui entravait déjà la connectivité de la faune sans la bloquer complètement. La mission a considéré que ces impacts sur la VUE du bien pourraient aboutir à ce que le bien remplisse les conditions d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril dans un avenir proche, si des mesures décisives ne sont pas prises d’urgence.

Afin d’éviter d’autres impacts à long terme sur la VUE du bien, une série d’actions décisives sera nécessaire pour restaurer complètement la connectivité écologique, ce qui nécessiterait au moins la modification ou le démantèlement partiel des structures de la barrière et de l’infrastructure associée. Il est à noter que si la restauration complète de la connectivité écologique sur l’ensemble du bien doit être l’objectif, il est peu probable que cela soit réalisable à court ou moyen terme tant que la coopération transfrontalière reste affectée.

Il est donc recommandé que le Comité souligne l’urgence de prendre des mesures d’atténuation adéquates pour empêcher une nouvelle dégradation de l’intégrité écologique du bien et éviter un danger avéré pour sa VUE. Cela nécessitera une reprise de la coopération transfrontalière, au moins au niveau de l’échange d’informations techniques, afin de faciliter l’élaboration et la mise en œuvre des mesures d’atténuation recommandées. L’UNESCO et l’UICN, et éventuellement d’autres entités des Nations unies, pourraient faciliter un dialogue au niveau technique entre les États parties, à la demande de ces derniers.

Les actions urgentes proposées par la mission sont incluses dans le projet de décision ci-dessous. Il est en outre recommandé qu’une nouvelle mission de suivi réactif soit invitée sur le bien en 2027 pour évaluer la mise en œuvre de ces recommandations et réévaluer si le bien répond alors aux critères d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril, ainsi que pour évaluer la faisabilité de la mise en œuvre de mesures supplémentaires pour restaurer complètement la connectivité écologique dans le bien.

La mission a également examiné les autres problèmes de conservation identifiés par la mission de suivi réactif de 2018, notamment la planification de la gestion, la gestion des forêts et de la faune, le changement climatique et la restauration hydrologique, les routes et la fragmentation de l’habitat, ainsi que le développement durable au niveau local, et a évalué les progrès accomplis dans la mise en œuvre de ces recommandations. Tout en saluant les efforts en cours pour préparer le projet de PGI pour la partie du bien située en Pologne, la mission a estimé que des révisions supplémentaires étaient nécessaires pour prendre en compte les impacts de la barrière, mettre le zonage révisé proposé en conformité avec les recommandations de la mission de 2018 et réviser le plan de prévention et d’extinction des incendies.

Il est également préoccupant qu’aucun progrès n’ait été réalisé dans l’élaboration du PGT pour l’ensemble du bien à la suite de la rupture de la coopération transfrontalière entre la Pologne et le Bélarus.

La décision de suspendre l’approbation des PGF des trois districts forestiers inclus dans le bien jusqu’à l’adoption du PGI par l’État partie de la Pologne est bien accueillie. Le processus devrait répondre à la conclusion de la mission selon laquelle le projet de PGF et le zonage proposé pour 2023 ne sont pas conformes aux recommandations de la mission de 2018, car le zonage proposé entraînerait une réduction de la zone de protection partielle au profit de la zone de protection active.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
Projet de décision : 46 COM 7B.50

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add.3,
  2. Rappelant la décision45 COM 7B.21, adoptée lors de sa 45e session (Riyad, 2023),
  3. Exprime sa plus vive inquiétude quant aux conclusions de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN de 2024, selon lesquelles la mise en place de la barrière frontalière, des infrastructures associées et des opérations de sécurité frontalière dans la partie du bien située en Pologne, exacerbe les impacts de la barrière existante au Bélarus, qui entravait déjà la connectivité sans la bloquer complètement, et que la succession des infrastructures de la barrière frontalière bloque la majorité des mouvements de la faune sauvage et a entraîné une perte de connectivité écologique, ce qui menace l’intégrité du bien et ses valeurs de biodiversité, et que ces impacts sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien pourraient aboutir à ce que le bien remplisse les conditions d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril dans un avenir proche si des mesures urgentes et décisives ne sont pas prises ;
  4. Considère que pour éviter d’autres impacts à long terme sur la VUE du bien, des actions décisives sont nécessaires de la part des États parties du Bélarus et de la Pologne afin de restaurer totalement la connectivité écologique sur l’ensemble du bien et que cela nécessiterait de modifier ou de démanteler partiellement les structures de la barrière et l’infrastructure associée, mais prend note avec inquiétude qu’il est peu probable que cela soit réalisable à court ou moyen terme tant que la coopération transfrontalière reste affectée  ;
  5. Prie instamment l’État partie de la Pologne d’élaborer et de mettre en œuvre des mesures d’atténuation pour réduire l’impact de la barrière frontalière en Pologne, y compris :
    1. la mise en œuvre urgente de mesures techniques pour remédier aux impacts localisés sur l’hydrologie et permettre le rétablissement des débits de pointe naturels, par exemple en ajoutant des ponceaux plus nombreux et plus grands sous les fondations de la barrière et la route de service adjacente, et en mettant en place une surveillance dédiée et une capacité humaine pour garantir que les ponceaux fonctionnent dans des conditions de débit de pointe,
    2. l’élaboration et mise en œuvre en temps opportun d’un ensemble d’actions visant à soutenir la population de lynx polonais dans le bien afin d’améliorer la qualité de l’habitat pour augmenter la disponibilité des proies tout en réduisant le bruit, la lumière et l’utilisation des routes, et élaboration de plans d’urgence pour compléter/réintroduire la sous-population de lynx polonais si cela s’avère nécessaire,
    3. la fourniture d’un financement supplémentaire pour les mesures de surveillance et d’atténuation visant à supprimer l’introduction et la propagation des espèces envahissantes, y compris le dépistage des espèces envahissantes dans toutes les activités humaines, la détection rapide et les programmes d’éradication,
    4. la mise en place de capacités de suivi et de gestion adaptative en vue d’atténuer la pollution sonore et lumineuse et les effets de bord,
    5. s’abstenir de poursuivre le développement de l’infrastructure des barrières dans le bien,
    6. prendre des mesures supplémentaires pour accroître la résilience de l’écosystème en s’attaquant à d’autres facteurs de stress qui menacent l’intégrité du bien ;
  6. Demande aux États parties de la Pologne et du Bélarus de reprendre, dans la mesure du possible, la coopération transfrontalière, au moins au niveau de l’échange d’informations techniques, afin de faciliter l’élaboration et la mise en œuvre des mesures d'atténuation recommandées ; 
  7. Demande en outre à l’État partie de la Pologne d’établir un programme complet et à long terme de recherche et de suivi sur la VUE du bien afin de permettre une gestion adaptative des menaces et des impacts de la barrière frontalière et de son infrastructure associée, et de mener des recherches supplémentaires sur les impacts de la barrière frontalière et de l’infrastructure associée sur la biodiversité et les processus écologiques et biologiques du bien, y compris des alternatives aux murs frontaliers conventionnels, des passages pour la faune sauvage et d’autres mesures visant à minimiser les impacts de la barrière frontalière, des clôtures en concertina et de l’infrastructure routière associée ;
  8. Considère en outre qu’une nouvelle mission de suivi réactif serait nécessaire en 2027 afin d’évaluer la mise en œuvre de ces recommandations, réévaluer si le bien répond alors aux critères d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril, et évaluer la faisabilité de la mise en œuvre de mesures supplémentaires pour restaurer complètement la connectivité écologique dans le bien ;
  9. Prie également instamment l’État partie de la Pologne de réviser le projet de plan de gestion intégrée de sorte à en améliorer la clarté et à y inclure des orientations de base sur les principes généraux de gestion du bien afin d’informer tous les documents de gestion pertinents pour la composante du bien située en Pologne, y compris les plans de gestion forestière, pour s’assurer que ceux-ci s’alignent sur la protection de la VUE du bien, en incluant ce qui suit :
    1. des orientations claires pour faire face aux menaces qui pèsent sur la VUE,
    2. des orientations pour l’intégration des questions de sécurité aux frontières dans la capacité globale de protection de la VUE du bien,
    3. un catalogue des interventions de gestion forestière active pouvant être acceptées dans la zone de protection active et les conditions dans lesquelles elles doivent être appliquées,
    4. un programme de recherche et de surveillance complet et à long terme afin de permettre une gestion adaptative des menaces,

et de finaliser le projet avant la fin de l’année 2024 en vue de sa soumission au Centre du patrimoine mondial et de son examen par l’UICN ;

  1. Réitère sa demande à l’État partie de la Pologne de s’assurer que toutes les opérations de gestion de l’habitat dans le bien soient conformes aux dispositions de gestion décrites dans le dossier de proposition d’inscription de 2014, y compris que la nature sauvage non perturbée soit le principe de base de la gestion, en :
    1. veillant à ce que le nouveau zonage respecte pleinement les principes détaillés dans le dossier de nomination de 2014 et n’entraîne pas une augmentation de la zone de protection de la forêt active,
    2. veillant à ce que les nouveaux plans de gestion forestière comprennent une justification claire de chacune des interventions prévues en matière de gestion forestière, comme indiqué dans les recommandations de la mission de 2024,
    3. révisant la proposition de plan de prévention et de suppression des incendies de forêt avant son incorporation dans le plan de gestion intégré afin de s’assurer que toutes les incohérences avec les recommandations de la mission de 2018 et les dispositions de gestion décrites dans le dossier de proposition d’inscription de 2014 sont résolues ;
  2. Demande également à l’État partie de la Pologne d’élaborer et de mettre en œuvre des mesures supplémentaires pour atténuer davantage les impacts de la route de Narewkowska, y compris des restrictions supplémentaires sur l’utilisation de la route ;
  3. Demande en outre aux États parties du Bélarus et de la Pologne de mettre en œuvre les autres recommandations de la mission de suivi réactif de 2024, en particulier :
    1. réinitialiser le travail d’élaboration d’un plan de gestion transfrontalier et coordonner les actions de gestion transfrontalière pour relever les différents défis de conservation du bien,
    2. entreprendre une nouvelle évaluation scientifique de la capacité de charge écologique du bison et du cerf élaphe pour l’ensemble du bien et des implications pour la gestion des mouvements de dispersion, de migration et d’expansion de l’aire de répartition à l’intérieur et à l’extérieur du bien,
    3. mieux aligner la gestion de la faune sauvage du bien sur les processus écologiques non perturbés tels qu’ils sont décrits dans les recommandations de la mission,
    4. poursuivre et intensifier les efforts de restauration de l’hydrologie naturelle du bien et faire de la recherche, du suivi et de l’adaptation au changement climatique un principe directeur essentiel dans tous les plans de gestion,
    5. mettre en œuvre des mesures visant à réduire davantage la fragmentation de l’habitat en évitant toute nouvelle amélioration des routes, en réduisant de manière significative le nombre de routes forestières et le nombre de clôtures forestières,
    6. développer une vision sur la façon dont le bien peut contribuer au développement durable de la région environnante, sur la base d’une stratégie claire de tourisme durable compatible avec la protection de la VUE ;
  4. Demande enfin aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1erfévrier 2025, un rapport conjoint actualisé sur l’état de conservation du bien, la mise en œuvre de ce qui précède, et les recommandations de la mission de 2024, en particulier sur les mesures urgentes prises pour atténuer l’impact de l’infrastructure de la barrière frontalière, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session, considérant que les besoins urgents de conservation de ce bien nécessitent une large mobilisation pour préserver sa VUE, y compris l’inscription possible sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2024
Bélarus Pologne
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2024) .pdf
Rapport (2024) .pdf
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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