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Axoum

Éthiopie
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Habitat
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Instabilité structurelle de la stèle 3 Impact du conflit récent sur le patrimoine culturel de la région du Tigré

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Démarcation insuffisante de ce bien en série
  • Absence de plans de conservation et de gestion
  • Absence de législation appropriée régissant l'urbanisme et la construction 
  • Empiètement urbain et nouveaux aménagements inappropriés 
  • Montée du niveau des eaux/suintement 
  • Instabilité structurelle de la stèle 3
  • Absence de progrès dans la construction du musée de l’église
  • Habitat
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Impact du conflit récent sur le patrimoine culturel de la région du Tigré
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 5,07 millions de dollars EU par le fonds-en-dépôt italien pour le “Projet de mise en valeur du site archéologique d'Axoum : études préparatoires pour la réinstallation de l'obélisque et renforcement des capacités pour la conservation archéologique - Phase 1 », « Réinstallation de l'obélisque - Phase 2 » et « Consolidation de la stèle III »

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 1 (de 1996-1996)
Montant total approuvé : 2 000 dollars E.U.
1996 Review of Lalibela's restoration programmes, in situ ... (Approuvé)   2 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Novembre 1998 : mission de réévaluation ICCROM pour la Banque Mondiale ; 2005, 2006, 2007, 2008 et 2009 : missions du Centre du patrimoine mondial et d’experts pour la mise en œuvre du projet de l’obélisque ; février 2010 et janvier 2013 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; février 2016 : mission de suivi réactif ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L’État partie n’a soumis ni le rapport d’avancement sur l’évaluation de l’impact du récent conflit sur le patrimoine culturel dans la région du Tigré ni le rapport actualisé sur l’état de conservation du bien demandés par le Comité du patrimoine mondial à l’occasion de sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021). Le dernier rapport de l’État partie sur l’état de conservation du bien, soumis le 31 janvier 2019, est disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/15/documents/.

Au cours du second semestre 2020, un conflit armé a éclaté en Éthiopie, principalement dans la province du Tigré, où se trouve le site d’Axoum. Des récits d’incidents violents ont entraîné d'importantes perturbations dans la ville d'Axoum.

Les médias font état du pillage de manuscrits dans des églises et monastères tigréens, ainsi que de dégâts à l’église Sainte-Marie-de-Sion, à Axoum, au sein du site classé en novembre 2020.

Le 5 mars 2021, l’ICOMOS a publié une déclaration sur la situation au Tigré (Éthiopie), disponible à l’adresse https://www.icomos.org/images/DOCUMENTS/Secretariat/2021/Statements/ICOMOS_StatementTigray_FR_final20210304.pdf.

Les médias indiquent qu'un accord de paix entre l'État partie et les forces rebelles a été signé le 2 novembre 2022.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Il est impossible d’évaluer précisément l’efficacité de la protection et de la gestion du bien ou son état de conservation en l’absence d'informations vérifiées. Les comptes rendus sur la mort de civils et les dégâts au niveau du bien sont toutefois très préoccupants.

On peut supposer que depuis le dernier rapport sur l’état de conservation du bien, l’État partie n’a pas été en mesure de progresser dans la mise en œuvre des demandes formulées par le Comité, à savoir :

  • Créer un comité consultatif opérationnel pour la gestion du bien et la planification des activités de renforcement des capacités ;
  • Poursuivre la consolidation de la stèle III, la stabilisation structurelle du mausolée et de la tombe aux arches de brique et résoudre le problème des eaux souterraines dans la tombe aux arches de brique ;
  • Poursuivre la redélimitation du bien et de sa zone tampon et soumettre une modification mineure des limites du bien et de nouvelles cartes détaillées du bien et de la zone tampon ;
  • Améliorer la gestion du bien et de l’impact des projets de développement sur son cadre environnemental au sens large en revoyant le plan structurel de 2016 et en procédant à des évaluations d’impact du plan directeur thématique de 2010 et du plan structurel de 2016 ;
  • Achever le musée de l’église, y compris le dessin de la modification mineure de la façade, soumettre le rapport archéologique sur les éléments archéologiques découverts lors des fouilles, construire le musée de l’église et fournir des détails sur la conservation de la collection du musée de l’église ;
  • Élaborer un plan d’action avec un calendrier de mise en œuvre des recommandations des missions de 2013 et de 2016 et des décisions précédentes du Comité.

Compte tenu du conflit armé dans la région, le Comité a demandé à l’État partie d’évaluer l’impact du conflit sur le patrimoine culturel de la région, en étroite coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Secrétariats de toutes les conventions culturelles de l’UNESCO concernées. Cette évaluation doit particulièrement porter sur la conservation et la gestion du bien afin de s’assurer de sa sauvegarde avec des mesures de protection et d’intervention d’urgence et des actions ciblées, y compris la création d’un inventaire complet des éléments de patrimoine culturel du bien et de leur état de conservation.

Il est fortement recommandé que l’État partie procède à une évaluation approfondie des objets culturels mobiliers et immobiliers du bien perdus et endommagés pour soumette un rapport au Centre du patrimoine mondial. Le Comité peut également réitérer ses demandes à l’État partie concernant :

  • L’évaluation en détail, en étroite coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les secrétariats de toutes les conventions culturelles pertinentes de l’UNESCO, de l’impact du conflit sur le patrimoine culturel de la région du Tigré, notamment sur la conservation et la gestion du bien ;
  • La sauvegarde du bien avec des mesures de protection ;
  • L’engagement, si nécessaire, à lancer une intervention d’urgence avec des actions ciblées, y compris la création d’un inventaire complet des éléments de patrimoine culturel du bien et de leur état de conservation.

Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS dès que les conditions de sécurité le permettront pour évaluer l’état de conservation du bien et élaborer, en coopération avec les acteurs concernés, un plan d’action pour le bien.

Le manque d’informations sur la protection et la gestion de la valeur universelle exceptionnelle du bien et des récits de dégâts et de menaces pour l’état de conservation du bien font craindre que les conditions de la préservation de l’authenticité ou de l’intégrité du bien ne soient actuellement pas remplies et qu’elles soient donc potentiellement compromises.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.123
Axoum (Éthiopie) (C 15)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la Décision 44 COM 7B.[3], adoptée à l’occasion de sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Exprime sa profonde préoccupation suite aux récits de violences contre des civils, de pillages d’objets et de biens culturels et de dommages causés aux structures du bien ;
  4. Note également avec soulagement que la fin du conflit a été déclarée officiellement en novembre 2022 ;
  5. Appelle toutes les parties au conflit ainsi que la communauté internationale à assurer la sauvegarde du bien, à aider au retour des objets et biens culturels sur le site et à protéger ses caractéristiques archéologiques et architecturales ;
  6. Demande à nouveau, à la lumière des récits de pillages, de destructions et de dégâts dans la région du Tigré, à l’État partie :
    1. D’évaluer en détail, et en étroite coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les secrétariats de toutes les conventions culturelles pertinentes de l’UNESCO, l’impact du conflit sur le patrimoine culturel de la région du Tigré, notamment sur la conservation et la gestion du bien,
    2. D’assurer la sauvegarde du bien avec des mesures de protection,
    3. De s’engager, si nécessaire, à lancer une intervention d’urgence avec des actions ciblées, y compris la création d’un inventaire complet des éléments de patrimoine culturel du bien et de leur état de conservation ;
  7. Demande également à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur site afin d’effectuer une évaluation complète de l’état de conservation du bien et d’identifier les mesures nécessaires pour assurer la gestion de la conservation et la protection de la valeur universelle exceptionnelle du bien, dès que les conditions de sécurité le permettront ;
  8. Appelle la communauté internationale à se mobiliser davantage aux niveaux technique et financier, y compris avec l’assistance internationale, pour aider l’État partie à mettre en œuvre des mesures à court et moyen terme pour améliorer l’état de conservation du bien ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1erfévrier 2024, un rapport sur l’état de conservation du bien, comprenant, conformément à la Décision 44 COM 7B.3, une évaluation de l’état de conservation des caractéristiques archéologiques et architecturales du bien et des dégâts constatés, une évaluation de la disparition d’objets et d’éléments culturels du bien et des dommages subis, une mise à jour sur la progression de la mise en œuvre des demandes déjà formulées et des mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations susmentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.  
Projet de décision : 45 COM 7B.123

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la Décision 44 COM 7B.4, adoptée à l’occasion de sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Exprime sa profonde préoccupation suite aux récits de violences contre des civils, de pillages d’objets et de biens culturels et de dommages causés aux structures du bien ;
  4. Note également avec soulagement que la fin du conflit a été déclarée officiellement en novembre 2022 ;
  5. Appelle toutes les parties au conflit ainsi que la communauté internationale à assurer la sauvegarde du bien, à aider au retour des objets et biens culturels sur le site et à protéger ses caractéristiques archéologiques et architecturales ;
  6. Demande à nouveau, à la lumière des récits de pillages, de destructions et de dégâts dans la région du Tigré, à l’État partie :
    1. D’évaluer en détail, et en étroite coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les secrétariats de toutes les conventions culturelles pertinentes de l’UNESCO, l’impact du conflit sur le patrimoine culturel de la région du Tigré, notamment sur la conservation et la gestion du bien,
    2. D’assurer la sauvegarde du bien avec des mesures de protection,
    3. De s’engager, si nécessaire, à lancer une intervention d’urgence avec des actions ciblées, y compris la création d’un inventaire complet des éléments de patrimoine culturel du bien et de leur état de conservation ;
  7. Demande également à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur site afin d’effectuer une évaluation complète de l’état de conservation du bien et d’identifier les mesures nécessaires pour assurer la gestion de la conservation et la protection de la valeur universelle exceptionnelle du bien, dès que les conditions de sécurité le permettront ;
  8. Appelle la communauté internationale à se mobiliser davantage aux niveaux technique et financier, y compris avec l’assistance internationale, pour aider l’État partie à mettre en œuvre des mesures à court et moyen terme pour améliorer l’état de conservation du bien ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2024, un rapport sur l’état de conservation du bien, comprenant, conformément à la Décision 44 COM 7B.4, une évaluation de l’état de conservation des caractéristiques archéologiques et architecturales du bien et des dégâts constatés, une évaluation de la disparition d’objets et d’éléments culturels du bien et des dommages subis, une mise à jour sur la progression de la mise en œuvre des demandes déjà formulées et des mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations susmentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46session.
Année du rapport : 2023
Éthiopie
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iv)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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