Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Site de Palmyre

République arabe syrienne
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités illégales
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport
  • Grandes installations linéaires
  • Guerre
  • Habitat
  • Humidité relative
  • Infrastructures de transport de surface
  • Installations localisées
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Autres menaces :

    altération très prononcée sur de nombreux blocs de pierre

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Avant le conflit :

  • Changement climatique (altération très prononcée de nombreux blocs de pierre due aux remontées capillaires et aux variations d'humidité et de température)
  • Logements (croissance urbaine de l'agglomération voisine)
  • Infrastructures de transports terrestres (route internationale goudronnée traversant le site, trafic intense d’automobiles et de camions provoquant des vibrations, de la pollution et des risques d'accidents)
  • Grandes installations linéaires de services (oléoduc traversant la nécropole sud)
  • Installation locale (antenne de couleur vive sur une colline)
  • Grandes installations touristiques et infrastructures associées (construction d'un hôtel à proximité des sources thermales)
  • Système de gestion/Plan de gestion (absence de plan de gestion)

Depuis mars 2011 :

  • Guerre (destructions dues au conflit armé depuis mars 2011)
  • Destruction délibérée du patrimoine (conditions précaires du portique du temple de Bel et de l’arc de triomphe)
  • Activités illégales (fouilles illégales)
  • Ressources financières (manque de financements adéquats pour des actions de conservation urgentes)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Destruction et menaces avérées et potentielles à la suite du conflit armé en Syrie qui a démarré en mars 2011.

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

En cours

Mesures correctives pour le bien

En cours

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
En cours
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 38 543 dollars EU par le Gouvernement flamand ; 18 560 dollars EU du Fonds d’urgence de l’UNESCO ; 21 000 dollars EU du gouvernement des Pays-Bas.

Montant total accordé aux six biens syriens du patrimoine mondial : 200 000 euros du Gouvernement italien ; pour le patrimoine bâti, mobilier et le patrimoine immatériel : 2,46 millions d’euros de l’Union européenne, 170 000 dollars EU du Gouvernement flamand, 63 000 euros du Gouvernement autrichien, 200 000 dollars EU du Gouvernement allemand ; pour le patrimoine en conflit : 200 000 dollars EU du Centre régional arabe pour le patrimoine mondial à Bahreïn

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 6 (de 1989-2023)
Montant total approuvé : 111 250 dollars E.U.
2023 First Stage of consolidation work to the temple of ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2005 The Citadel of Palmyra-Repair works (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Photo exhibition on Syrian cultural heritage (Approuvé)   1 250 dollars E.U.
1999 Establishing an overall management plan of Palmyra (1st ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1998 Management plan for Palmyra (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1994 Palmyra: topographical and architectural studies to be ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
1989 Contribution to a computer aided design conservation ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Avril 2016 : mission d’évaluation rapide du Centre du patrimoine mondial

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L’État partie a soumis des rapports sur l’état de conservation des six biens syriens du patrimoine mondial le 3 janvier 2022 et le 24 janvier 2023, disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/23/documents, qui communiquent les informations actualisées suivantes sur les progrès et les défis liés à certains problèmes de conservation du bien :

  • parmi les principaux défis, figurent le manque de soutien international et financier pour mettre en œuvre la feuille de route pour la consolidation, la conservation et la restauration d'urgence de plusieurs monuments archéologiques, le risque de détérioration supplémentaire des monuments endommagés en raison de l’altération climatique, l'absence de structure de gestion au niveau du site et le fait que la population n'est pas encore complètement revenue dans la ville de Palmyre ;
  • les résultats de l'évaluation de 2019 des fosses illégales (461 sur le site) sont rappelés, avec des informations supplémentaires faisant référence aux fouilles illégales qui ont conduit à la découverte de plusieurs nouvelles sépultures qui ont été retrouvées pillées et vandalisées ;
  • Suite à un premier protocole d'accord signé en mars 2022, la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM), le Syrian Trust for Development et l'Institut d'histoire de la culture matérielle de l'Académie des sciences de Russie ont signé un protocole d'accord pour la deuxième phase de la restauration de l'arc de triomphe en octobre 2022 ;
  • suite aux échanges entre le Centre du patrimoine mondial et la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM) de Syrie concernant la création d’un groupe de travail scientifique international, un comité scientifique international a été formé sous la responsabilité de la DGAM, en vue de soutenir la restauration du bien ;
  • sous la supervision de la DGAM, et avec le soutien financier d'institutions russes, une équipe syro-russe a commencé les travaux de restauration sur le site de la source Afqa, précédemment vandalisée par des groupes armés extrémistes pendant le conflit. Historiquement, la source est la raison de la prospérité et de la continuité de la vie à Palmyre, et son relèvement contribuerait à restaurer l'oasis et à faire revenir la population, notamment les agriculteurs, dans la région ;
  • parmi les travaux de réhabilitation, on peut citer la restauration de l'ancien musée des traditions populaires et sa transformation en centre d'accueil des visiteurs, ainsi que la restauration du bâtiment de l'auberge de la jeunesse dans le sanctuaire du temple de Bel, qui servira à héberger des experts et des équipes de travail ;
  • afin d’encourager le retour de la population, le gouvernorat de Homs a progressé dans la réhabilitation des infrastructures et des services sociaux, éducatifs et sanitaires, réseaux électriques, systèmes d'assainissement et de drainage, routes et espaces publics, etc. de la ville de Palmyre. Avec le soutien du Croissant-Rouge et de l'Agence adventiste de développement et de secours (ADRA), deux écoles et 250 maisons ont été restaurées ; le Patriarcat syriaque orthodoxe d'Antioche a financé la restauration de 50 bâtiments résidentiels ;
  • Le 28 octobre 2022, la DGAM a soumis une demande d'assistance internationale pour entreprendre une étude détaillée du portique du temple de Bel afin de définir les exigences techniques pour sa consolidation d'urgence ;
  • La préparation d'un plan de gestion de la conservation du bien est prévue.


46.  Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne

Problèmes de conservation actuels

Le conflit armé en Syrie a éclaté en mars 2011 et a conduit à une escalade de l’extrême violence et à la dégradation des conditions humanitaires. Il a infligé des dommages aux six biens inscrits et aux 12 sites figurant sur la Liste indicative. Les sites ont été endommagés par des bombardements, des incendies, des fouilles illégales à grande échelle, un usage à des fins militaires, des violations concernant les constructions, ajoutés à la destruction intentionnelle et à l’utilisation inappropriée des biens par les populations déplacées à l’intérieur du territoire. Certains sites restent menacés en raison du conflit, du fait de l’impact direct causé entre autres par les dégâts matériels, mais aussi des implications indirectes telles que la perte de protection, l’altération des conditions climatiques ou les constructions illégales.

L’État partie a soumis des rapports sur l’état de conservation le 3 janvier 2022 et le 24 janvier 2023 disponibles à http://whc.unesco.org/fr/sessions/45COM/documents/. Ces rapports rassemblent les informations fournies par les services de la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM) jusqu’au 31 décembre 2022. Dans certaines régions, l'accès est extrêmement restreint, avec pour conséquence de limiter les informations disponibles. Le site des Villages antiques du Nord de la Syrie, en particulier, demeure inaccessible du fait de la présence continue de groupes armés, ce qui empêche une compréhension complète de l’étendue des dégâts sur le territoire du bien.

L'État partie a rendu compte des actions menées par la DGAM, en dépit des conditions de travail difficiles, particulièrement avec des fonds limités pour soutenir ces efforts de conservation du patrimoine culturel. Sur la plupart des biens, les dommages ont été estimés et des opérations de conservation d'urgence et d'atténuation des risques ont été réalisées lorsque c'était possible. La DGAM a lancé des travaux de restauration de haute qualité sur un certain nombre de biens, bien que certaines préoccupations aient été soulevées quant à l'utilisation de matériaux de remplacement authentiques et appropriés (tels que de la pierre « semblable » dans la réparation des monuments).

Rappelant son intention de mettre à jour sa Liste indicative en coordination avec le Centre du patrimoine mondial, l'État partie a fourni des informations actualisées sur la conservation des sites inscrits sur la Liste indicative, comme suit :

  • Pour l’‘Île d’Arwad', la DGAM n’a reçu aucune nouvelle information concernant le projet touristique potentiel annoncé précédemment ;
  • À ‘Maaloula’, des travaux de restauration de bâtiments résidentiels ont été entrepris par les habitants ;
  • À ‘Noréas de Hama’, une modification des limites est en cours afin de renforcer la protection ;
  • À ‘Tartus : la cité-citadelle des Croisés’ et ‘Ugrarit (Tell Shamra)’, des travaux de maintenance se poursuivent ;
  • À ‘Ebla’, ‘Mari (Tell Hariri) et Dura Europos’, il n’y a aucun chantier en cours ;
  • Aucune nouvelle information n’est disponible sur ‘Qasr al-Hayr ach-Charqi, un château du désert’ et ‘Raqqa-Rafiqa et la cité abasside’ ;
  • Aucune information n’est communiquée sur ‘Apamée (Afamia)’.

Le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé le sud-est de la Türkiye, près de la frontière syrienne, le 6 février 2023, et les répliques qui ont suivi, ont infligé des dommages dévastateurs au patrimoine culturel déjà fragile de la Syrie. Parmi les biens endommagés figurent l'Ancienne ville d'Alep, le Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din, ainsi que les Villages antiques du Nord de la Syrie. Des dommages ont également été signalés sur certains sites figurant sur la Liste indicative, notamment à Raqqa-Ràfiqa : la cité abbasside et aux Noréas de Hama. Des dommages possibles ont été signalés sur l'île d'Arwad et à Tartus : la cité-citadelle des Croisés.

Activités entreprises par l’UNESCO

  • Depuis la 44esession élargie du Comité (Fuzhou/en ligne, 2021), l’UNESCO poursuit ses actions pour assister l'État partie dans ses efforts constants et soutenus de sauvegarde du patrimoine culturel de la Syrie ;
  • La publication conjointe avec UNITAR « Dix années de conflit : l’état de conservation du patrimoine culturel en Syrie » est presque finalisée ;
  • Les projets soutenus par le Fonds du patrimoine mondial pour Qal’at Salah El-Din (mars 2020-avril 2021) et le Crac des Chevaliers (mars 2019-décembre 2021) sont achevés ;
  • L'assistance du Fonds du patrimoine mondial en faveur des sites en péril a soutenu un projet (juillet 2021-décembre 2022) sur l'évaluation des dommages, les mesures d'urgence et le renforcement des zones tampons du Crac des Chevaliers et de Qal'at Salah El-Din, ainsi que des études préparatoires en vue de la restauration du monument du Kalybe dans l'Ancienne ville de Bosra (novembre 2021-décembre 2022) ;
  • Des demandes d'assistance du Fonds du patrimoine mondial ont été approuvées en 2023 pour le Site de Palmyre, l'Ancienne ville d'Alep, le Crac des Chevaliers et Qal'at Salah El-Din ;
  • Suite aux résultats positifs des travaux d’élaboration de l'État de conservation souhaité en vue du retrait de l’Ancienne ville de Damas de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), plusieurs réunions se sont tenues à distance entre le Centre du patrimoine mondial, l’ICOMOS et la DGAM afin d’élaborer le DSOCR du Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (réunions du 8 juin et du 20 décembre 2021) et du site de Palmyre (13 décembre 2021) ;
  • Suite au tremblement de terre dévastateur du 6 février 2023, une mission d'évaluation rapide de l'UNESCO a été menée du 25 au 27 février 2023 dans l'Ancienne ville d'Alep. De plus, l'UNESCO a dirigé la section Culture de l'évaluation des besoins en matière de relèvement suite au tremblement de terre en Syrie (SERNA).

Activités entreprises par les Organisations consultatives

  • Depuis la 44e session élargie du Comité (Fuzhou/en ligne, 2021), le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS continuent de travailler en consultation avec l'État partie pour étudier l’inclusion de six biens du patrimoine mondial attendue de longue date sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Suite aux travaux préparatoires menés avec succès pour préparer le DSOCR de l'Ancienne ville de Damas, l’attention s’est tournée vers le Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din et le Site de Palmyre, à travers les réunions, la préparation d’avant-projets et l’examen des éléments d’information fournis par l'État partie ;
  • L'ICOMOS continue de réaliser l'étude technique des grands travaux dans l'Ancienne ville d'Alep, l'Ancienne ville de Damas, le Crac des Chevaliers et Qal'at Salah El-Din, qui ont été soumis conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  • Un Comité national provisoire de l’ICOMOS en Syrie a été accrédité au début de 2022. Les résultats escomptés de cette initiative consistent à favoriser les relations professionnelles entre les experts du patrimoine au niveau local et avec les experts internationaux ;
  • Le Groupe de travail de l’ICOMOS sur la sauvegarde du patrimoine culturel en Syrie et en Iraq continue de surveiller les activités et les enjeux relatifs à la conservation. Une participation active aux réunions internationales a abouti à la production de nouvelles publications et enregistrements numériques. Les nouvelles orientations portent sur l’impact de la participation communautaire, la capacité de soutien ou encore le changement climatique ;
  • L’ICOMOS a participé à l’atelier « Restauration du patrimoine syrien et revitalisation des communautés », organisé par le Syrian Trust for Development durant l’Expo 2020 Dubaï en mars 2022, qui a mené à l’adoption d’une déclaration et de recommandations. Cela a été une occasion de rencontrer les partenaires nationaux et étrangers, mais aussi de mieux évaluer les besoins courants. Des recommandations ont également été formulées dans le cadre des réunions MONDIACULT 2022 de l'UNESCO sur les pays arabes ;
  • Le tremblement de terre du 6 février 2023 en Syrie et en Türkiye, et les répliques qui ont suivi, représentent un nouveau défi. L'ICOMOS a publié des déclarations et organisé des réunions Zoom d'experts en ligne. Le nouveau Comité de l’ICOMOS de la Syrie a visité Alep, avec l'équipe de la mission d'évaluation rapide de l'UNESCO et a publié un rapport avec des recommandations. Le groupe de travail sur la Syrie et l'Irak tente de collecter des fonds pour l'équipement et les interventions urbaines dans les villes historiques.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Cf. la décision générale 45 COM 7A.46 de ce document sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne.

Il est recommandé que le Comité réitère ses préoccupations quant au nombre élevé de fouilles illicites sur le site, y compris les sépultures pillées découvertes, et au risque de dommages supplémentaires pour les monuments, aggravé par l’altération climatique et le manque de fonds disponibles pour les interventions d'urgence et les travaux de consolidation.

La création d'un groupe de travail scientifique international, bénéficiant des conseils dispensés par le Centre du patrimoine mondial, ainsi que les réunions qui ont eu lieu en juillet 2022, novembre 2022 et mai 2023, pour discuter des travaux entrepris pour planifier la restauration de l'arc de triomphe sont favorablement accueillies. Ce mécanisme permet de s'assurer que les exigences techniques sont conformes aux normes internationales. Un rapport a été remis en mars 2023, fournissant des informations sur les travaux réalisés à l'arc de triomphe, démontrant la qualité de la méthodologie. Le rapport présente une analyse historique de sa construction et des restaurations précédentes, des études archéologiques complètes portant sur ses fondations et les fragments archéologiques découverts lors des fouilles, qui expliquent la stabilité structurelle de l'arc. Le rapport présente également une analyse approfondie de l'état des matériaux, une modélisation en 3D de la structure avant et après sa destruction ainsi que par rapport à son hypothétique stade initial de construction, ainsi qu'une méthode de reconstruction qui donnerait la priorité au maintien de l'authenticité. Les parties de l'arc qui risquent de s'effondrer ont été démontées. En juin 2023, le projet de restauration a été soumis par l'État partie à l'examen technique du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

Les projets de mise en œuvre d'une première phase de consolidation du portique du temple de Bel sont également les bienvenus, tout comme le projet de préparation d'un plan de gestion de la conservation pour le bien. Ces activités figuraient parmi les principales recommandations de la réunion technique de l'UNESCO de décembre 2019 sur le relèvement du site.

L'État partie est encouragé à continuer de transmettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur tout projet majeur dans les limites du bien ou de sa zone tampon, avant de prendre toute décision qui serait difficilement réversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations. Outre les travaux d’infrastructure, les interventions sur le site de la source Afqa, le centre d'accueil des visiteurs et le bâtiment de l'auberge de la jeunesse sont les bienvenus, car ils contribuent à la renaissance du site, notamment par le relèvement de l'oasis. Ces activités encourageront le retour des habitants et permettront l'hébergement d'experts et d'équipes de travail sur le site, ce qui facilitera grandement la mise en œuvre des travaux de restauration et de relèvement.

Le travail sur l'élaboration de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) a été engagé à distance dans le cadre d’une collaboration entre le Centre du patrimoine mondial, l'ICOMOS, l'ICCROM et la DGAM. Une réunion technique préliminaire a eu lieu en décembre 2021, d'autres réunions sont prévues en 2023 et un suivi substantiel est proposé, incluant la préparation de documents, la définition du DSOCR et l'identification d'un programme de mesures correctives correspondantes, conformément au processus et à l'intention des Orientations. Ce processus devrait permettre de présenter le DSOCR à la 46e session du Comité du patrimoine mondial.

Compte tenu des défis auxquels le bien est confronté et de l'intérêt de la communauté internationale, il est tout à fait souhaitable que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM, qui a été invitée, se déroule dès que la situation le permettra, afin d’évaluer de façon exhaustive l'état de conservation du bien.


46.   Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne

Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM

Le conflit armé en Syrie a affecté les six biens du patrimoine mondial et a considérablement limité les capacités de soutien et de protection de leur valeur universelle exceptionnelle (VUE), d’autant que certains d’entre eux restent menacés par des dangers potentiels et avérés. Le tremblement de terre de février 2023 a aggravé la situation de certains biens et constitue un défi supplémentaire pour les efforts de relèvement.

Les fouilles illégales sur les sites archéologiques et les tells syriens ont causé à ces sites, dont certains figurent sur la Liste indicative de la Syrie, des dommages considérables et irréversibles. Elles constituent également une source majeure d’alimentation du trafic illicite de biens culturels, fournissant des objets pillés qui seront vendus sur le marché noir régional et international.

Il est recommandé au Comité de féliciter la DGAM, les professionnels du patrimoine en Syrie et les communautés locales qui ont déployé des efforts sans relâche pour surveiller et protéger le patrimoine culturel, en adoptant des mesures de première nécessité pour sa sauvegarde et en exécutant des travaux de restauration pour assurer son relèvement, en dépit des contraintes. Il faudrait encourager l'État partie et la communauté internationale à inclure des mesures de relèvement des biens du patrimoine culturel dans le cadre de la politique générale d’action humanitaire, de sécurité et de construction de la paix, et à soutenir les plans de redressement qui favorisent la participation, la capacité de soutien et l’inclusion communautaires. Dans la perspective d’une planification à plus long terme, il est également recommandé de rappeler à l'État partie l’importance d’accorder la priorité à la stratégie globale de relèvement à travers des plans directeurs et plans de gestion à établir conformément à la recommandation de l’UNESCO de 2011 sur le paysage urbain historique et en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives continueront de soutenir l’identification des mesures correctives nécessaires et l’élaboration des DSOCR, et poursuivent avec succès des approches plus souples et une participation en ligne qui ont montré que la préparation des DSOCR pouvait progresser malgré les circonstances actuelles et l’impossibilité de programmer des missions de suivi réactif pour le moment.

Il est recommandé au Comité de continuer à encourager l'État partie à planifier l’avenir des biens du patrimoine mondial conformément aux chartes et normes internationales en matière de conservation, en étroite consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, tout en tenant compte de la recommandation de Varsovie de 2018 sur le relèvement et la reconstruction. Il convient également de rappeler à l'État partie son obligation de transmettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur les projets à venir, avant de prendre toute décision qui serait difficilement réversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et cette obligation vaut aussi pour les grands travaux de restauration.

Il est recommandé que le Comité appelle également les professionnels nationaux et internationaux du patrimoine à continuer de s’unir en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel et à lui apporter un soutien accru au moyen de fonds réservés et de contributions au Fonds d'urgence pour le patrimoine de l’UNESCO.

Compte tenu du fait que certains sites du patrimoine culturel restent menacés, il est recommandé au Comité de renouveler son précédent appel à toutes les parties associées au conflit en Syrie de s’abstenir de toute action susceptible de causer de nouveaux dommages au patrimoine du pays, en particulier à tous les biens du patrimoine mondial et aux sites inclus dans la Liste indicative, et remplir leurs obligations en vertu du droit international, et surtout de la résolution 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations Unies, en prenant notamment toutes les mesures possibles pour protéger ce patrimoine et prévenir tout dommage qui pourrait résulter d’actions prenant pour cible des biens du patrimoine mondial, et soutenir les plans de relèvement basés sur la participation, la capacité de soutien et l’inclusion communautaires.

Il est également recommandé que le Comité réitère sa suggestion à l'État partie d’envisager de ratifier le Deuxième Protocole (1999) à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

Il est, en outre, recommandé au Comité d’appeler également toutes les parties associées au conflit en Syrie et la communauté internationale, en particulier les pays voisins de la Syrie, à adopter des mesures efficaces pour lutter contre le trafic illicite d’objets culturels, selon la résolution 2199 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.45
Site de Palmyre (République arabe syrienne) (C 23bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant les décisions 44 COM 7A.23 et 44 COM 7A.24, adoptées à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prenant en considération la décision 45 COM 7A.46, sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne,
  4. Réitère sa préoccupation quant aux importantes fouilles illégales sur le territoire du bien, et appelle la communauté internationale à collaborer au partage des inventaires et de la documentation qui pourraient faciliter le retour des objets pillés ;
  5. Réitère son appel à tous les États parties afin qu'ils coopèrent dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels en provenance de Syrie, conformément à la résolution 2199 du Conseil de sécurité des Nations Unies de février 2015, et qu'ils s'engagent dans la protection du patrimoine culturel en cas de conflit armé, conformément à la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies de mars 2017 ;
  6. Accueille avec satisfaction la création d'un groupe de travail scientifique international qui établit un cadre pour le soutien technique accordé à la conservation et au relèvement du bien, les réunions organisées par la suite pour discuter des études préliminaires et des travaux de fouilles entrepris à l'arc de triomphe, et la soumission du projet de restauration à l'examen technique du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  7. Accueille favorablement l'approbation de la demande d'assistance internationale pour la première phase des travaux de consolidation du portique du temple de Bel, ainsi que la proposition de préparation d'un plan de gestion de la conservation pour le bien ;
  8. Encourage l'État partie à continuer de transmettre des informations détaillées sur tout projet important dans les limites du bien et de sa zone tampon, avant de prendre des décisions qui seraient difficilement réversibles, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  9. Réitérant son inquiétude quant au fait que les monuments du bien restent exposés à un risque sérieux de dommages supplémentaires, aggravés par les intempéries et le manque de financement disponible pour une intervention d'urgence, réitère sa demande à l'État partie de mettre pleinement en œuvre les recommandations de la réunion technique de l'UNESCO de 2019, et de continuer à rechercher des financements pour soutenir ces activités ;
  10. Saluant les efforts entrepris, notamment la restauration de la source Afqa et d'autres interventions qui contribuent au retour des habitants et permettent l'hébergement d'experts et d'équipes de travail, appelle à nouveau tous les États parties à soutenir les mesures de sauvegarde et de relèvement d'urgence, notamment par le biais du Fonds d'urgence pour le patrimoine de l'UNESCO ;
  11. Prend note avec satisfaction du travail engagé par l'État partie, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives en vue de l'élaboration d'un ensemble de mesures correctives et de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et les encourage à finaliser la proposition pour examen par le Comité à sa 46e session ;
  12. Réitère la nécessité que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM, qui a été invitée, se déroule dès que la situation le permettra, afin d’évaluer de façon exhaustive l'état de conservation du bien ;
  13. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  14. Décide de maintenir Site de Palmyre (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 7A.46
Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7A.24, adoptée à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prenant note des rapports soumis par l'État partie sur l’état de conservation des six biens syriens du patrimoine mondial et des sites inclus dans la Liste indicative nationale, félicite la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM), tous les professionnels du patrimoine et les communautés locales de Syrie qui œuvrent à la surveillance, à la protection et à la conservation du patrimoine culturel, malgré les défis actuels ;
  4. Exprime sa plus vive inquiétude face aux dommages subis, notamment les dommages supplémentaires qui résultent des impacts du tremblement de terre de 2023, et aux menaces auxquelles sont encore exposées plusieurs biens ;
  5. Continue à exhorter toutes les parties associées à la situation en Syrie de s’abstenir de toute action susceptible de causer de nouveaux dommages au patrimoine culturel du pays et de s’acquitter de leurs obligations conformément au droit international et, en particulier, à la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies de mars 2017, en prenant toutes les mesures possibles pour protéger ce patrimoine, y compris la prévention de dommages qui pourraient résulter de la prise pour cible de biens du patrimoine mondial, de sites inclus dans la Liste indicative nationale et autres sites du patrimoine culturel ;
  6. Encourage aussi l'État partie et la communauté internationale à inclure des mesures de relèvement des biens du patrimoine culturel dans la politique générale en matière de sécurité, de construction de la paix et d’action humanitaire, et à soutenir les plans de relèvement qui favorisent la participation communautaire, la capacité de soutien et l’inclusion, et rappelle à l'État partie l’importance d’accorder la priorité à la planification générale des opérations de relèvement au moyen de plans directeurs et de plans de gestion à établir conformément à la recommandation 2011 de l’UNESCO sur le paysage urbain historique et en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  7. Prend note avec satisfaction des travaux engagés par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives en vue d’élaborer une série de mesures correctives et l'État de conservation souhaité en vue du retrait de certains biens syriens de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  8. Réitère son appel à tous les États parties pour qu’ils coopèrent à la lutte contre le trafic illicite des biens culturels provenant de Syrie, en vertu de la résolution 2199 de février 2015 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et qu’ils s’engagent à protéger le patrimoine culturel durant le conflit armé, selon la résolution 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et réitère sa suggestion à l'État partie d’envisager la ratification du Deuxième Protocole (1999) à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé ;
  9. Demande à l'État partie de poursuivre la documentation systématique de tous les dommages infligés aux biens du patrimoine mondial, dès que les conditions le permettront, afin de mettre en œuvre toutes les mesures d’atténuation des risques possibles ;
  10. Rappelle également à l'État partie la nécessité de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, les informations sur tous projets de restauration majeure ou de nouvelle construction, y compris les projets de développement d’infrastructure qui pourraient affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre toute décision difficilement réversible ;
  11. Réitère son appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte un soutien accru à la sauvegarde du patrimoine culturel syrien au moyen de fonds réservés ou de contributions au Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine ;
  12. Réitère également son appel aux spécialistes internationaux et nationaux du patrimoine culturel à s’unir en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel de la Syrie et à poursuivre leurs initiatives en coordination avec l’UNESCO ;
  13. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation des biens et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
  2. Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
  • Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
  • Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
  • Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
  • Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
3.   Rappelle que les biens suivants ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) :
  • Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
  • Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
  • Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.45

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant les décisions 44 COM 7A.23 et 44 COM 7A.24, adoptées à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prenant en considération la décision 45 COM 7A.46, sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne,
  4. Réitère sa préoccupation quant aux importantes fouilles illégales sur le territoire du bien, et appelle la communauté internationale à collaborer au partage des inventaires et de la documentation qui pourraient faciliter le retour des objets pillés ;
  5. Réitère son appel à tous les États parties afin qu'ils coopèrent dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels en provenance de Syrie, conformément à la résolution 2199 du Conseil de sécurité des Nations Unies de février 2015, et qu'ils s'engagent dans la protection du patrimoine culturel en cas de conflit armé, conformément à la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies de mars 2017 ;
  6. Accueille avec satisfaction la création d'un groupe de travail scientifique international qui établit un cadre pour le soutien technique accordé à la conservation et au relèvement du bien, les réunions organisées par la suite pour discuter des études préliminaires et des travaux de fouilles entrepris à l'arc de triomphe, et la soumission du projet de restauration à l'examen technique du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  7. Accueille favorablement l'approbation de la demande d'assistance internationale pour la première phase des travaux de consolidation du portique du temple de Bel, ainsi que la proposition de préparation d'un plan de gestion de la conservation pour le bien ;
  8. Encourage l'État partie à continuer de transmettre des informations détaillées sur tout projet important dans les limites du bien et de sa zone tampon, avant de prendre des décisions qui seraient difficilement réversibles, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  9. Réitérant son inquiétude quant au fait que les monuments du bien restent exposés à un risque sérieux de dommages supplémentaires, aggravés par les intempéries et le manque de financement disponible pour une intervention d'urgence, réitère sa demande à l'État partie de mettre pleinement en œuvre les recommandations de la réunion technique de l'UNESCO de 2019, et de continuer à rechercher des financements pour soutenir ces activités ;
  10. Saluant les efforts entrepris, notamment la restauration de la source Afqa et d'autres interventions qui contribuent au retour des habitants et permettent l'hébergement d'experts et d'équipes de travail, appelle à nouveau tous les États parties à soutenir les mesures de sauvegarde et de relèvement d'urgence, notamment par le biais du Fonds d'urgence pour le patrimoine de l'UNESCO ;
  11. Prend note avec satisfaction du travail engagé par l'État partie, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives en vue de l'élaboration d'un ensemble de mesures correctives et de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et les encourage à finaliser la proposition pour examen par le Comité à sa 46e session ;
  12. Réitère la nécessité que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM, qui a été invitée, se déroule dès que la situation le permettra, afin d’évaluer de façon exhaustive l'état de conservation du bien ;
  13. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  14. Décide de maintenir Site de Palmyre (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2023
République arabe syrienne
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2013-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top