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Forêts humides de l’Atsinanana

Madagascar
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités illégales
  • Chasse de subsistance
  • Exploitation minière
  • Gouvernance
  • Incendies (d’origine naturelle)
  • Modification du régime des sols
  • Modifications des valeurs associées à ce patrimoine
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Empiètement
  • Incendies
  • Chasse et braconnage d’espèces en danger, y compris des lémuriens
  • Exploitation minière artisanale
  • Abattage illégal d’espèces précieuses de bois (ébène et bois de rose)
  • Faible gouvernance et application de la loi contre l’exploitation forestière illégale et l’exportation d’espèces de bois précieux
  • Besoin de renforcement de l’engagement et du partage des bénéfices avec les communautés locales
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

L’abattage illégal de bois précieux (ébène et bois de rose) et ses impacts secondaires, le braconnage d’espèces menacées de lémuriens ont été reconnus comme des menaces pour l’intégrité du bien

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 1 890 000 dollars EU par la Fondation des Nations Unies et la Fondation nordique du patrimoine mondial ; 1 039 000 dollars EU par le Gouvernement norvégien (2014-2016)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 3 (de 2000-2021)
Montant total approuvé : 155 000 dollars E.U.
2021 APPUI A LA SORTIE DU BIEN FORETS HUMIDES DE ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2020 Projet de sensibilisation pour l’appropriation de la ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2020 Projet d’amélioration de la qualité des formations ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2016 Conservation et gestion des forêts humides de ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2010 Forêts Humides de l’Atsinanana (Approuvé)   100 000 dollars E.U.
2005 Elaboration of a a serial nomination for the humid ... (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
2000 Technical Assistance for Building Capacity for World ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Mai 2011, septembre-octobre 2015 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 11 mars 2022, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation du bien, dont un résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1257/documents/. Le rapport complet communique les informations suivantes :

  • la pandémie de COVID-19 a entraîné des difficultés socio-économiques considérables et a retardé certaines activités, mais des efforts ont été entrepris pour mobiliser des fonds et poursuivre les activités de suivi, de patrouille et de soutien communautaire ;
  • l’élaboration de plans de développement et de gestion pour chacune des six composantes du bien a été retardée par la pandémie, mais leur mise à jour, prévue pour la fin juin 2022, permettra de mettre en évidence les sites qui nécessitent une réhabilitation. Il est prévu que ces plans contribuent au calendrier actualisé de mise en œuvre des mesures correctives et éclairent les décisions relatives aux objectifs de gestion et aux plans d'action chiffrés pour une période de 5 ans. Les plans de développement et de gestion comprendront une évaluation des impacts de l'exploitation minière et des activités de restauration écologique. Ils contribueront également à la préparation d'un plan de gestion intégrée, qui sera présenté à l'UICN pour approbation ;
  • une politique de tolérance zéro en ce qui concerne l’abattage et l’exportation du bois de rose et de l’ébène se poursuit ;
  • des progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre des décisions de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) concernant l'ébène (Diospyros spp.), le palissandre et le bois de rose (Dalbergia spp.), et cela a été signalé à la 25e session du Comité pour les plantes et à la 74e session du Comité permanent de la CITES. Des informations actualisées abordent l'absence totale d’exportation de bois précieux de Madagascar depuis janvier 2019, la surveillance continue et l'application de la loi. Un plan visant à vérifier tous les stocks de bois de rose et d'ébène et à proposer des moyens de traiter ces stocks a également été soumis ;
  • en 2021, le taux de déforestation a dépassé 0,07 % selon l'imagerie satellitaire. Elle a principalement eu lieu dans le parc national d'Andohahela en raison des implantations illégales, suivi du parc national de Marojejy. 350 ha de nouveaux défrichements de forêts primaires ont été signalés sur l'ensemble du bien en 2021 ;
  • plusieurs projets sont en cours ou prévus dans les différentes composantes du bien, notamment dans les parcs nationaux d'Andohahela et de Marojejy, afin de lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts par des activités de reboisement et de suivi écologique ;
  • 894 ha de terres dégradées ont bénéficié d’une restauration écologique en 2021 par des moyens actifs et passifs.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Compte tenu de l'impact négatif significatif de la pandémie sur le bien, de la détérioration de la situation socio-économique et de la capacité de gestion réduite, le rapport complet de l'État partie et ses efforts pour poursuivre les activités de suivi, de patrouille et de conservation en ces temps difficiles sont appréciés.

Néanmoins, les conséquences environnementales sont graves, le taux d'abattage illégal de bois précieux et de braconnage des lémuriens restant élevé. De plus, il est très préoccupant que le taux de déforestation ait atteint le niveau record de 0,07 % en 2021, dépassant de loin les chiffres rapportés depuis 2009 et le seuil de l'indicateur de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR). La superficie de forêt primaire défrichée et l'abattage illégal de bois précieux suscitent de vives préoccupations et contrecarrent les efforts de restauration. Si les projets ciblés visant à remédier à ces pertes forestières par le biais du reboisement et du suivi écologique sont positifs, il convient de mettre davantage l'accent sur la prévention. Outre les mesures de gouvernance, de contrôle et d'application de la loi, des efforts devraient être déployés pour promouvoir le développement durable local qui affecte directement l'efficacité de la gestion, comme en témoignent les impacts de la pandémie.

Lors de sa 74e session, en mars 2022, le Comité permanent de la CITES a adopté des recommandations concernant les ébènes (Diospyros spp.) et les palissandres et bois de rose (Dalbergia spp.) de Madagascar, y compris une proposition de renouvellement de la décision 18.96 lors de la 19e Conférence des Parties (CITES CoP19, novembre 2022). La réaffirmation de la politique de tolérance zéro en ce qui concerne l'abattage et l'exportation de bois de rose et d'ébène est notée. Il est à espérer que l'État partie poursuivra l’application pleine et entière des décisions de la CITES concernant ces espèces de bois précieux.

Notant que la question des stocks n'a pas été réglée depuis l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril il y a plus de dix ans, les activités signalées visant à préparer un inventaire et un marquage des stocks « officiellement contrôlés » pour un usage domestique, en utilisant les recettes pour des activités de restauration, sont les bienvenues. Toutefois, il convient de rappeler une nouvelle fois que la quantité de stocks « officiellement contrôlés » est bien inférieure à celle des stocks de « bois déclaré non contrôlé » et des stocks « non conformes et non déclarés », et que tant que cette question ne sera pas traitée, il sera difficile de contrôler le commerce illégal et l'abattage illégal de bois précieux. Il est recommandé que le Comité réitère une fois de plus ses demandes précédentes de trouver d'urgence une solution durable pour éliminer tous ces stocks.

Il est regrettable qu'aucune information supplémentaire ne soit communiquée en ce qui concerne le plan d'action quinquennal de lutte contre l'exploitation minière illégale dans le parc national de Ranomafana que l'État partie a annoncé en 2017. L'effort en cours pour renouveler les plans de développement et de gestion pour chaque composante du bien, bien que retardé par les impacts de la pandémie, est apprécié ainsi que l’élaboration prévue d’un plan de gestion intégrée pour l'ensemble du bien. Il est noté qu'ils intégreront une évaluation de la situation actuelle concernant l'exploitation forestière et minière, et éclaireront les décisions concernant les actions futures, y compris la mise en œuvre de mesures correctives. À ce titre, l'État partie doit s'assurer que les parties prenantes concernées, y compris les communautés locales, sont consultées et impliquées dans la création des plans. Il convient de rappeler que les projets de plans de développement et de gestion et le projet de plan de gestion intégrée (PGI) doivent être soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN avant d'être approuvés et adoptés.

En conclusion, bien que des efforts significatifs aient été entrepris pour relever les défis liés à la gestion du bien et commencer à traiter le problème clé des stocks illégaux, les menaces qui pèsent sur le bien persistent et semblent avoir été exacerbées pendant la pandémie de COVID-19. Il est donc nécessaire d'intensifier encore les efforts pour mettre en œuvre les mesures correctives et renforcer les moyens de prévenir de nouvelles pertes de forêts. Il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Les 5 et 6 février 2022, Madagascar a été frappé par l'intense cyclone tropical Batsirai, moins de deux semaines après avoir été touché par la tempête tropicale Ana. Deux des six composantes du bien, les parcs nationaux de Ranomafana et d'Andringitra, ont subi des dommages importants. L'État partie, par le biais de l'Antenne de l'UNESCO à Madagascar, a reçu le soutien du Fonds d'urgence de l’UNESCO pour le patrimoine.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.11
Forêts humides de l'Atsinanana (Madagascar) (N 1257)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7A.48, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Accueille avec satisfaction les efforts constants déployés par l’État Partie pour suivre le bien, y effectuer des patrouilles et soutenir sa conservation pendant la pandémie de COVID-19 ;
  4. Note avec une vive préoccupation l’augmentation significative du taux de déforestation sur le territoire du bien qui a atteint un niveau record de 0,07 %, dépassant la limite de 0,01 % définie dans l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), la poursuite de la perte de forêt primaire dans toutes les composantes du bien, et une augmentation des rapports d'abattage illégal d'espèces de bois précieux ;
  5. Note les efforts en cours et prévus pour faire face à la perte de forêt par des activités de suivi écologique et de reboisement, et demande à l'État partie de renforcer encore ses efforts de lutte contre l'exploitation et le commerce illégaux de bois de rose, complétés par des efforts de promotion du développement durable local ;
  6. Accueille avec satisfaction le renouvellement prévu des plans de développement et de gestion pour chacune des six composantes du bien, qui évalueront la situation actuelle en matière d'exploitation forestière et minière, éclaireront les décisions concernant les activités futures, y compris la mise en œuvre de mesures correctives et son plan d'action quinquennal chiffré, et aboutiront à la production d'un plan de gestion intégrée (PGI), et encourage donc vivement l'État partie à s'assurer qu'un processus pleinement consultatif avec les parties prenantes concernées, y compris les communautés locales, est mis en œuvre pour l'élaboration des plans ;
  7. Demande également à l'État partie de soumettre dès que possible les projets de plans de développement et de gestion pour les six composantes du bien et le projet de PGI au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'UICN avant leur adoption ;
  8. Tout en notant la réaffirmation de la politique de tolérance zéro en ce qui concerne l'abattage et l'exportation de bois de rose et d'ébène, réitère sa demande à l'État partie de trouver une solution durable visant à éliminer tous les stocks de bois précieux et à mettre fin à l'abattage et au trafic illicites de bois précieux, y compris par la mise en œuvre pleine et entière des décisions de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) concernant l'ébène (Diospyros spp.) et le palissandre et le bois de rose (Dalbergia spp.) ;
  9. Accueille également avec satisfaction les activités signalées visant à préparer un inventaire et un marquage des « stocks officiels contrôlés » de grumes saisies et à les valoriser sur le marché national, en utilisant les recettes pour des activités de restauration, mais rappelle que les stocks officiels contrôlés sont assez faibles par rapport aux « stocks non contrôlés, mais déclarés » et aux stocks illégaux non déclarés ;
  10. Demande en outre à l'État partie d'inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN afin d'évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures correctives pour atteindre l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et de mettre à jour les mesures correctives et leur calendrier de mise en œuvre en vue du retrait éventuel du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  12. Décide de maintenir Forêts humides de l’Atsinanana (Madagascar) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
  2. Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
  • Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
  • Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
  • Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
  • Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
3.   Rappelle que les biens suivants ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) :
  • Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
  • Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
  • Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.11

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7A.48, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Accueille avec satisfaction les efforts constants déployés par l’État Partie pour suivre le bien, y effectuer des patrouilles et soutenir sa conservation pendant la pandémie de COVID-19 ;
  4. Note avec une vive préoccupation l’augmentation significative du taux de déforestation sur le territoire du bien qui a atteint un niveau record de 0,07 %, dépassant la limite de 0,01 % définie dans l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), la poursuite de la perte de forêt primaire dans toutes les composantes du bien, et une augmentation des rapports d'abattage illégal d'espèces de bois précieux ;
  5. Note les efforts en cours et prévus pour faire face à la perte de forêt par des activités de suivi écologique et de reboisement, et demande à l'État partie de renforcer encore ses efforts de lutte contre l'exploitation et le commerce illégaux de bois de rose, complétés par des efforts de promotion du développement durable local ;
  6. Accueille avec satisfaction le renouvellement prévu des plans de développement et de gestion pour chacune des six composantes du bien, qui évalueront la situation actuelle en matière d'exploitation forestière et minière, éclaireront les décisions concernant les activités futures, y compris la mise en œuvre de mesures correctives et son plan d'action quinquennal chiffré, et aboutiront à la production d'un plan de gestion intégrée (PGI), et encourage donc vivement l'État partie à s'assurer qu'un processus pleinement consultatif avec les parties prenantes concernées, y compris les communautés locales, est mis en œuvre pour l'élaboration des plans ;
  7. Demande également à l'État partie de soumettre dès que possible les projets de plans de développement et de gestion pour les six composantes du bien et le projet de PGI au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'UICN avant leur adoption ;
  8. Tout en notant la réaffirmation de la politique de tolérance zéro en ce qui concerne l'abattage et l'exportation de bois de rose et d'ébène, réitère sa demande à l'État partie de trouver une solution durable visant à éliminer tous les stocks de bois précieux et à mettre fin à l'abattage et au trafic illicites de bois précieux, y compris par la mise en œuvre pleine et entière des décisions de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) concernant l'ébène (Diospyros spp.) et le palissandre et le bois de rose (Dalbergia spp.) ;
  9. Accueille également avec satisfaction les activités signalées visant à préparer un inventaire et un marquage des « stocks officiels contrôlés » de grumes saisies et à les valoriser sur le marché national, en utilisant les recettes pour des activités de restauration, mais rappelle que les stocks officiels contrôlés sont assez faibles par rapport aux « stocks non contrôlés, mais déclarés » et aux stocks illégaux non déclarés ;
  10. Demande en outre à l'État partie d'inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN afin d'évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures correctives pour atteindre l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et de mettre à jour les mesures correctives et leur calendrier de mise en œuvre en vue du retrait éventuel du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  12. Décide de maintenir Forêts humides de l’Atsinanana (Madagascar) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2023
Madagascar
Date d'inscription : 2007
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 2010-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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