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Parc national des Virunga

République démocratique du Congo
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités illégales
  • Guerre
  • Modification du régime des sols
  • Pétrole/gaz
  • Troubles civils
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Conflit armé, insécurité et instabilité politique
  • Octroi d’une concession d’exploration de pétrole à l’intérieur du bien
  • Braconnage par l’armée (problème résolu) et par des groupes armés 
  • Occupations illégales
  • Expansion de zones de pêche illégales
  • Déforestation, production de charbon de bois et pâturage du bétail
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Augmentation du braconnage de la faune sauvage
  • Incapacité du personnel d’assurer la surveillance des 650 km de limites du parc
  • Arrivée massive de 1 million de réfugiés occupant les zones adjacentes au parc
  • Importante déforestation des basses terres
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Adoptées en 2011, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/4338
Révisées en 2014, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/5979
Mises à jour en 2018, vior page http://whc.unesco.org/en/decisions/7224 
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Adopté en 2018, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/7224

Décisions antérieures du Comité voir page https://whc.unesco.org/fr/list/63/documents/

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 1 802 300 dollars EU par la Fondation des Nations Unies et les gouvernements de l’Italie, la Belgique et l’Espagne, ainsi que par le Fonds d’intervention d’urgence (RRF), 40 000 dollars EU du Fonds d’intervention d’urgence (RRF)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 10 (de 1980-2005)
Montant total approuvé : 253 560 dollars E.U.
2005 Preparation of transboundary nomination for the Virunga ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
2000 Emergency assistance to World Natural Heritage of the ... (Approuvé)   26 400 dollars E.U.
1999 Support to Resident Staff of Garamba, Virunga, Kahuzi ... (Approuvé)   35 000 dollars E.U.
1994 Financial contribution for the protection of ... (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
1993 Financial contribution for the purchase of equipment ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1992 Review of the state of conservation of World Heritage ... (Approuvé)   3 750 dollars E.U.
1991 Purchase of a motor boat and of spare parts for motor ... (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
1990 Training of 2 specialists each from Salonga and Virunga ... (Approuvé)   4 750 dollars E.U.
1988 Equipment to improve protective measures in Virunga ... (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
1980 Assistance for Virunga National Park (equipment and ... (Approuvé)   43 660 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 8 avril 2022, disponible à  https://whc.unesco.org/fr/list/63/documents/ et rapporte ce qui suit :

  • 2021 a vu une reprise de la détérioration de la situation sécuritaire et une prolifération des groupes armés. La violence à l’encontre des civils et des autorités a augmenté et le parc a déploré 8 morts parmi le personnel en 2021, qui s’ajoutent aux 220 gardes tués dans l’exercice de leurs fonctions au cours des 25 dernières années, essentiellement lors d’attaques de groupes armés ;
  • La construction de cinq bases d’observation avancée (FOB) fortifiées ainsi que d’une piste d’atterrissage opérées par des éco-gardes et par les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) permet une réponse rapide aux attaques des rebelles et contribue à la sécurité de la région. Les groupes armés restent actifs dans les secteurs du sud et du centre. Le contrôle de la zone nord du Mont Tshiaberimu, habitat de la seule population de gorilles de Grauer, a été maintenu. Le parc a également repris le contrôle de deux zones proches du lac Édouard qui étaient précédemment tenues par des groupes armés ;
  • En 2021, 7 460 patrouilles ont couvert 105 862 km, dont environ 20% ont été réalisées conjointement avec les FARDC. La couverture des patrouilles a été maintenue à 84% grâce à une infrastructure améliorée, en légère baisse par rapport aux années précédentes en raison des pandémies (Ebola, COVID-19) et de l’insécurité croissante ;
  • La coopération transfrontalière avec l’Ouganda et le Rwanda pour la protection des espèces emblématiques (principalement les gorilles, les éléphants et les hippopotames) est demeurée efficace malgré la pandémie de COVID-19. Les activités comprennent la définition des limites du parc à la frontière rwandaise et l’installation de 3 km de clôtures électriques afin d’éviter les conflits hommes-faune entre les éléphants et l’agriculture au Rwanda, des patrouilles conjointes de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de l’armée ougandaise afin de lutter contre l’exploitation de ressources des pêcheries du lac Édouard, et le développement d’un plan de gestion des risques de zoonose dans le paysage de Virunga ;
  • La production de charbon de bois demeure une menace majeure. Des actions comprennent des saisies de charbon, des renvois devant les tribunaux et un projet pilote de promotion de l’énergie verte améliorée comme alternative à la déforestation ;
  • En 2021, l’installation de 138 km de clôtures électriques a considérablement ralenti le phénomène d’empiètement qui couvre actuellement 12,1% du bien. Les principales zones écologiques (secteur des gorilles et corridor écologique) restent protégées ;
  • La matérialisation de 477,3 km de limites (dont 138 km de clôtures) a été achevée. Il reste environ 434,5 km à matérialiser ;
  • Les prises légales ont diminué de 27% et les efforts visant à traiter la pêche illégale dans le lac Édouard se poursuivent, y compris la régulation prévue de la pêche par identification électronique des bateaux et la lutte contre les groupes armés ;
  • Depuis 2015, la population de gorilles a poursuivi sa croissance au taux annuel naturel de 4,5%, avec près de 300 individus enregistrés dans le bien en 2021. La population d’éléphants est à son plus haut niveau depuis 40 ans, avec près de 800 individus enregistrés dans le bien selon des études aériennes (550 en 2020, 133 en 2018), avec des animaux revenant dans le parc depuis le Parc national Queen Elizabeth voisin (Ouganda). La population d’hippopotames est stable, à environ 1500 individus, et se rétablit après un déclin de 30.000 individus à moins de 1000 entre les années 1970 et le milieu des années 2000. Une diminution importante du braconnage des hippopotames a été enregistrée (26 en 2019, 7 en 2020) mais les hippopotames ne sont plus présents dans les zones récemment récupérées du lac Édouard ;
  • La plus grande partie du braconnage des buffles, des éléphants et des hippopotames se produit dans une zone anciennement occupée par des groupes armés, plus de 2000 pièges ont été observés et plusieurs campements de braconniers ont été détruits ;
  • L’exploration pétrolière n’est plus envisagée pour le moment mais les permis d’exploration accordés dans le bien n’ont pas été officiellement annulés depuis le retrait de SOCO il y a plus de 7 ans ;
  • La mise en œuvre du programme de l’Alliance Virunga s’est poursuivie par le développement d’unités de production hydroélectrique de petite échelle, de l’agriculture et de pratiques de pêche en dehors du bien. Les infrastructures de tourisme ont été réhabilitées mais l’éco-tourisme est toujours en suspens en raison des pandémies et de l’insécurité ;
  • 149 nouveaux éco-gardes ont été recrutés et formés (un total de 730 personnes) notamment pour la surveillance aérienne et les droits de l’homme. Un plan de développement et de gestion (PAG) 2021-2025 est en cours de validation. Le financement de fonctionnement est d’environ 18,5 millions de dollars. La production d’électricité, l’agriculture et le tourisme ont généré un revenu de 81 millions de dollars à ce jour. Une stratégie est en cours d’élaboration pour garantir l’autonomie financière du bien d’ici 2026 ;
  • Les difficultés et les défis comprennent les impacts des groupes armés sur les activités de gestion, empiétements sur le bien liés à la corruption et impacts des pandémies, entre autres ;
  • Une route de près de 5 km a été ouverte et un campement militaire a été construit sur le bien pour faciliter les opérations militaires.

Le 29 juillet 2022, le Centre du patrimoine mondial a transmis à l’État partie des informations disponibles dans le domaine public, concernant une décision du gouvernement de vendre aux enchères plusieurs blocs pétroliers et gaziers, y compris deux blocs pétroliers empiétant sur le bien, ainsi que plusieurs blocs pétroliers se trouvant dans d’autres zones protégées à l’extérieur du bien. Bien que les blocs pétroliers empiétant sur le bien n’aient pas été inclus dans les documents initiaux de la vente aux enchères, ils l’ont été dans les communications officielles ultérieures. Le 8 mai 2023, le ministère des Hydrocarbures a publié une déclaration publique indiquant que la date limite pour la vente aux enchères (pour le bloc Graben Albertine) a été repoussée à novembre/décembre 2023. Au moment de la préparation de ce rapport, aucune réponse n’avait encore été reçue de la part de l’État partie à ce sujet.

Au cours des années 2022 et 2023, l’UNESCO a échangé à plusieurs reprises avec l’autorité du parc, l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), en réponse à la détérioration considérable de la situation sécuritaire qui fait état de ce qui suit :

  • la situation dans le secteur des gorilles des montagnes est devenue critique suite à l’attaque du poste de garde de Bukima en novembre 2021, le secteur étant maintenant entièrement sous le contrôle du groupe armé M23 ;
  • l’ICCN reste l’autorité légale et les patrouilles du personnel du parc se poursuivent dans le secteur central, mais ont été suspendues dans le secteur des gorilles des montagnes ;
  • l’ICCN travaille avec des pisteurs issus de la communauté locale pour poursuivre le travail de surveillance des gorilles des montagnes. Ce travail a reçu le soutien d’une subvention du Fonds d’intervention d’urgence (RRF).

Depuis la 44e session élargie du Comité du patrimoine mondial en juillet 2021, de nouveaux gardes de l’ICCN ont été tués dans des attaques armées, dont un garde le 15 octobre 2021, un garde le 20 novembre 2021, deux gardes le 23 décembre 2022, un garde le 6 février 2023, quatre gardes et un membre du personnel civil le 18 mai et deux gardes le 28 mai 2023.

Le 14 mars 2023, l’UNESCO a écrit une lettre à la ministre de l’Environnement et du Développement durable, saluant les efforts continus mis en œuvre par les autorités du parc pour maintenir les activités de conservation du bien dans la situation actuelle de conflit actif, exprimant le soutien et la solidarité de l’UNESCO envers les familles des victimes des événements tragiques récents, et suggérant l’organisation conjointe d’un atelier national sur la protection du patrimoine dans les zones de conflit en RDC au cours de l’année 2023.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Il est très préoccupant de constater que depuis le dernier rapport de l’État partie, la situation sécuritaire dans la région du bien s’est considérablement détériorée, en raison d’une nouvelle offensive des groupes armés. Il est inquiétant que le personnel de l’ICCN ait été contraint d’abandonner le secteur des gorilles et que des patrouilles ne puissent plus y être effectuées. Cependant, les efforts continus mis en œuvre, et soutenus par une subvention d’urgence du RRF, pour surveiller les populations de gorilles par l’intermédiaire de pisteurs issus de la communauté locale, sont reconnus comme louables. Le Centre du patrimoine mondial prévoit de soutenir davantage ce travail grâce à la contribution financière de la Norvège au Fonds du patrimoine mondial. Les autorités ont indiqué qu’à ce stade, les populations de gorilles n’étaient pas affectées par les hostilités, mais que la pression exercée par le braconnage local augmentait. Les braconniers locaux ne ciblent pas les gorilles mais le petit gibier pour la consommation de subsistance en utilisant des collets, il existe donc un risque que les gorilles soient victimes de ces pièges. Les pisteurs issus de la communauté locale participent aussi à l’enlèvement des collets et informent les autorités locales des cas de braconnage constatés.

L’ICCN a également signalé que les hostilités ont entraîné le déplacement interne de personnes, dont beaucoup d’entre elles sont actuellement installées dans des camps de fortune sur les flancs des volcans, ce qui entraîne une augmentation importante de la déforestation, en raison d’une absence d’accès à d’autres sources de bois pour la cuisine et le chauffage.

Il est également noté avec grande inquiétude qu’une grande partie du parc figure dans le territoire occupé par des groupes armés, y compris le siège du parc à Rumangabo. S’il est encourageant de constater qu’un nombre limité de gardes du parc est toujours présent à Rumangabo et que ceux-ci continuent de patrouiller dans le secteur central du bien, il est néanmoins tragique que le conflit entraîne de nouvelles pertes en vies humaines ainsi que des blessés parmi le personnel du parc. L’implication signalée de certains groupes armés locaux dans des activités de braconnage commercial est également préoccupante, bien que les autorités signalent qu’à ce stade, la poursuite des patrouilles par le personnel du parc dans le secteur central en a limité les impacts. Il est recommandé que le Comité présente ses sincères condoléances aux familles des gardes tués dans l’exercice de leurs fonctions et aux communautés locales, exprime sa plus grande inquiétude quant à la détérioration de la situation sécuritaire, salue les efforts continus du personnel du parc pour protéger le bien dans ces circonstances difficiles, , et demande à l’État partie de poursuivre d’urgence ses efforts pour rétablir la sécurité sur l’ensemble du bien, y compris par l’organisation conjointe avec l’UNESCO et ses partenaires d’un atelier national sur la protection du patrimoine dans les zones de conflit en RDC, et ce dès que possible.

Bien que le dernier rapport officiel de l’État partie fasse état de plusieurs réalisations positives, notamment le maintien à 84% du taux de couverture du parc par les patrouilles, la reprise du contrôle de la région du mont Tshiaberimu précédemment détenue par des groupes armés, et la reprise du contrôle des zones situées sur les rives du lac Édouard, l’impact des insécurités actuelles sur ces réalisations reste toutefois à quantifier.

Les progrès signalés en matière d’empiètement sont très encourageants, la zone affectée passant de plus de 20% du bien en 2018 à 12% en 2021. La restauration de l’intégrité territoriale du bien reste un des défis les plus importants et une condition essentielle pour progresser à l’avenir vers un retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril. Dans ce contexte, l’ouverture prévue d’une route et l’installation d’infrastructures militaires au sein du bien sont extrêmement préoccupantes et des détails devraient être fournis dès que possible.

Le fait que l’État partie ait à nouveau inclus les blocs pétroliers empiétant sur le bien dans une nouvelle procédure de vente aux enchères de blocs pétroliers et gaziers est extrêmement préoccupant. Il convient de rappeler que le Comité a instamment prié dans de nombreuses Décisions l’État partie d’annuler les concessions pétrolières existantes accordées à l’intérieur du bien et de confirmer son engagement sans équivoque d’interdire toute nouvelle exploration ou exploitation pétrolière à l’intérieur du bien. Il est recommandé que le Comité réitère une fois de plus sa position selon laquelle l’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial et de prier instamment l’État partie de ne pas octroyer de nouvelles concessions empiétant sur le bien et d’annuler définitivement toutes les concessions existantes.

Si la poursuite de la coopération transfrontalière initialement rapportée avec l’Ouganda et le Rwanda est un point positif, les implications plus larges de la recrudescence de l’insécurité sur ces efforts restent à confirmer. L’élaboration d’un nouveau PAG 2021-2025 a été une étape importante de la gestion du bien. Il est recommandé qu’après sa validation, le PAG soit soumis au Centre du patrimoine mondial. Étant donné l’importance du financement durable, le développement d’une stratégie pour que le bien atteigne l’autonomie financière d’ici 2026 est vivement recommandé.

En ce qui concerne les espèces emblématiques, le rapport de 2022 indiquant que la population de gorilles augmente et que les éléphants commencent à revenir dans le bien depuis le Parc national Queen Elizabeth est accueilli avec satisfaction. Il existe néanmoins un risque que ces tendances s’inversent en raison de l’insécurité dans la région. Il s’agit d’un signal fort indiquant que le braconnage était mieux contrôlé dans cette partie du bien avant le début des hostilités actuelles. La lente récupération de la population d’hippopotames est notée après le déclin catastrophique enregistré durant les dernières décennies. Il s’agit là de signes encourageants, mais la recrudescence actuelle de la pression exercée par le braconnage en lien avec l’insécurité risque de renverser ces résultats, la présence accrue de groupes armés ayant un impact sur les patrouilles et la surveillance des grands mammifères. Rappelant que la reconstitution des populations d’animaux emblématiques demande du temps, les efforts pour protéger et conserver ces espèces dans des conditions très difficiles sont salués, aussi les efforts pour continuer de traiter le problème du braconnage et prévenir un nouveau déclin des espèces emblématiques devraient être poursuivis, autant que la situation sécuritaire le permet. Rappelant à nouveau qu’en 2020 l'État partie a signalé que les indicateurs biologiques de l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), demandés par la mission de suivi réactif de 2018, étaient en cours d’harmonisation avec le PAG et que les deux seront transmis une fois finalisés, il est recommandé qu’ils soient soumis au Centre du patrimoine mondial dès que les conditions sur le terrain le permettront.

Les efforts déployés pour promouvoir le développement durable dans le cadre du programme de l’Alliance Virunga sont les bienvenus. Considérant les possibilités de développement de petites installations hydroélectriques au fil de l’eau sur les rivières à l’extérieur du bien, il est recommandé que l'État partie s’assure que ces projets soient évalués de manière adéquate, en particulier que les impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien soient pleinement pris en considération.

Compte tenu de l’impact de la reprise des combats sur l’état de conservation du bien et de la décision de l’État partie de remettre aux enchères les blocs pétroliers qui empiètent sur le bien, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe UNESCO/UICN sur le bien, dès que les conditions de sécurité le permettront.

Il est également recommandé de maintenir le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril et de poursuivre l’application du mécanisme de suivi renforcé.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.8
Parc national des Virunga (République démocratique du Congo) (N 63)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7A.45, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Déplore la poursuite des conflits armés et de nouvelles pertes en vie de membres du personnel des zones protégées tués dans l’exercice de leurs fonctions et de membres des communautés locales, et adresse ses plus sincères condoléances à leurs familles et à tout le personnel de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN);
  4. Accueille avec satisfaction les progrès réalisés par l’État partie et ses partenaires dans la mise en œuvre de certaines mesures correctives, malgré le contexte sécuritaire difficile dans la région ;
  5. Exprime sa plus grande inquiétude concernant la détérioration considérable de la situation sécuritaire, qui fait que de grandes parties du bien se trouvent dans la zone contrôlée par des groupes armés et que les autorités du parc ont dû abandonner le secteur des gorilles, ainsi que l’augmentation signalée du braconnage, salue les mesures prises par les autorités du parc pour maintenir la surveillance des populations de gorilles grâce aux pisteurs issus de la communauté locale, ainsi que la poursuite des activités de lutte contre le braconnage dans le reste du bien, et prie instamment l’État partie de poursuivre ses efforts pour rétablir la sécurité dans l’ensemble du bien, conformément à ses engagements dans la Déclaration de Kinshasa de 2011, y compris par l’organisation conjointe avec l’UNESCO et ses partenaires d’un atelier national sur la protection du patrimoine dans les zones de conflit en République démocratique du Congo (RDC), dans les meilleurs délais ;
  6. Prend note avec inquiétude de l’augmentation signalée de la déforestation pour obtenir du bois de chauffage autour des camps de personnes déplacées fuyant le conflit armé et demande à l’État partie, en collaboration avec les organisations d’aide humanitaire, de se pencher sur ce problème, en fournissant par exemple à ces camps des systèmes fonctionnant avec des combustibles alternatifs pour la cuisine et le chauffage ;
  7. Tout en réitérant sa position selon laquelle l’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, prend note avec la plus grande inquiétude du fait que l’État partie a de nouveau inclus les blocs pétroliers qui empiètent sur le bien dans une nouvelle vente aux enchères de blocs pétroliers et gaziers, malgré les demandes répétées du Comité d’annuler les concessions pétrolières existantes octroyées à l’intérieur du bien, et réitère fermement sa demande à l’État partie de ne pas attribuer de nouvelles concessions empiétant sur le bien, d’annuler toutes les concessions existantes et de confirmer son engagement sans équivoque d’interdire toute nouvelle exploration ou exploitation pétrolière à l’intérieur du bien ;
  8. Accueille avec satisfaction l’augmentation de la population de gorilles et le fait que des éléphants commencent à revenir dans le bien depuis le Parc national Queen Elizabeth (Ouganda) voisin, comme indiqué dans le dernier rapport de l’État partie, prend note avec inquiétude du fait que la recrudescence actuelle du braconnage en lien avec l’insécurité risque d’inverser les résultats positifs précédemment mentionnés, la présence accrue de groupes armés ayant un impact sur les patrouilles et la surveillance des grands mammifères (ces espèces restant vulnérables et menacées par le braconnage qui se poursuit), et encourage l’État partie à maintenir ses efforts pour lutter contre le braconnage dans la mesure où la situation sécuritaire le permet, et à soumettre, dès que les conditions sur le terrain le permettront, les derniers résultats des inventaires des espèces emblématiques, ainsi que les indicateurs biologiques pour l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), devant être finalisés en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ;
  9. Se félicite de la réduction de l’empiétement du bien de plus de 20% en 2018 à 12% en 2021, rappelle que le rétablissement de l’intégrité territoriale du bien demeure l’un des défis les plus importants et une condition indispensable pour progresser à l’avenir vers un retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril et prie instamment l'État partie de s’assurer que les autorités nationales, provinciales et locales coopèrent avec les autorités de gestion du parc afin de mettre fin à l’empiétement et prendre des mesures pour récupérer et restaurer les zones empiétées ;
  10. Prend également note avec inquiétude de l’ouverture signalée d’une route et de l’installation d’une infrastructure militaire à l’intérieur du bien et demande à l’État partie de s’assurer que tous les aménagements d’infrastructure à l’intérieur ou autour du bien, y compris les projets hydroélectriques et les aménagements routiers, sont évalués pour leurs impacts potentiels, y compris les impacts cumulatifs, sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, et d’informer le Centre du patrimoine mondial de tous les nouveaux aménagements, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant que toute activité ne soit entreprise ;
  11. Demande en outre à l'État partie de poursuivre ses efforts pour mettre en œuvre toutes les mesures correctives telles qu’actualisées par la mission de suivi réactif de 2018 et de poursuivre la mise en œuvre des activités de développement durable établies dans le cadre de l’Alliance Virunga ;
  12. Demande par ailleurs à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif UNESCO/UICN sur le bien, dès que les conditions de sécurité le permettront, afin d’évaluer l’impact de la reprise des combats sur l’état de conservation du bien, en particulier dans le secteur central et le secteur des gorilles, ainsi que les mesures prises ou prévues pour l’annulation de toute vente aux enchères de blocs pétroliers empiétant sur le site et la mise en œuvre des mesures correctives ;
  13. Note avec satisfaction l’élaboration d’un plan de développement et de gestion (PAG) 2021-2025 et le projet de développement d’une stratégie pour garantir l’autonomie financière du bien d’ici 2026 et demande aussi à l'État partie de soumettre le PAG validé au Centre du patrimoine mondial pour examen ;
  14. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  15. Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
  16. Décide également de maintenir Parc national des Virunga (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
  2. Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
  • Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
  • Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
  • Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
  • Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
3.   Rappelle que les biens suivants ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) :
  • Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
  • Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
  • Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.8

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7A.45, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Déplore la poursuite des conflits armés et de nouvelles pertes en vie de membres du personnel des zones protégées tués dans l’exercice de leurs fonctions et de membres des communautés locales, et adresse ses plus sincères condoléances à leurs familles et à tout le personnel de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN);
  4. Accueille avec satisfaction les progrès réalisés par l’État partie et ses partenaires dans la mise en œuvre de certaines mesures correctives, malgré le contexte sécuritaire difficile dans la région ;
  5. Exprime sa plus grande inquiétude concernant la détérioration considérable de la situation sécuritaire, qui fait que de grandes parties du bien se trouvent dans la zone contrôlée par des groupes armés et que les autorités du parc ont dû abandonner le secteur des gorilles, ainsi que l’augmentation signalée du braconnage, salue les mesures prises par les autorités du parc pour maintenir la surveillance des populations de gorilles grâce aux pisteurs issus de la communauté locale, ainsi que la poursuite des activités de lutte contre le braconnage dans le reste du bien, et prie instamment l’État partie de poursuivre ses efforts pour rétablir la sécurité dans l’ensemble du bien, conformément à ses engagements dans la Déclaration de Kinshasa de 2011, y compris par l’organisation conjointe avec l’UNESCO et ses partenaires d’un atelier national sur la protection du patrimoine dans les zones de conflit en République démocratique du Congo (RDC), dans les meilleurs délais ;
  6. Prend note avec inquiétude de l’augmentation signalée de la déforestation pour obtenir du bois de chauffage autour des camps de personnes déplacées fuyant le conflit armé et demande à l’État partie, en collaboration avec les organisations d’aide humanitaire, de se pencher sur ce problème, en fournissant par exemple à ces camps des systèmes fonctionnant avec des combustibles alternatifs pour la cuisine et le chauffage ;
  7. Tout en réitérant sa position selon laquelle l’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, prend note avec la plus grande inquiétude du fait que l’État partie a de nouveau inclus les blocs pétroliers qui empiètent sur le bien dans une nouvelle vente aux enchères de blocs pétroliers et gaziers, malgré les demandes répétées du Comité d’annuler les concessions pétrolières existantes octroyées à l’intérieur du bien, et réitère fermement sa demande à l’État partie de ne pas attribuer de nouvelles concessions empiétant sur le bien, d’annuler toutes les concessions existantes et de confirmer son engagement sans équivoque d’interdire toute nouvelle exploration ou exploitation pétrolière à l’intérieur du bien ;
  1. Accueille avec satisfaction l’augmentation de la population de gorilles et le fait que des éléphants commencent à revenir dans le bien depuis le Parc national Queen Elizabeth (Ouganda) voisin, comme indiqué dans le dernier rapport de l’État partie, prend note avec inquiétude du fait que la recrudescence actuelle du braconnage en lien avec l’insécurité risque d’inverser les résultats positifs précédemment mentionnés, la présence accrue de groupes armés ayant un impact sur les patrouilles et la surveillance des grands mammifères (ces espèces restant vulnérables et menacées par le braconnage qui se poursuit), et encourage l’État partie à maintenir ses efforts pour lutter contre le braconnage dans la mesure où la situation sécuritaire le permet, et à soumettre, dès que les conditions sur le terrain le permettront, les derniers résultats des inventaires des espèces emblématiques, ainsi que les indicateurs biologiques pour l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), devant être finalisés en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ;
  2. Se félicite de la réduction de l’empiétement du bien de plus de 20% en 2018 à 12% en 2021, rappelle que le rétablissement de l’intégrité territoriale du bien demeure l’un des défis les plus importants et une condition indispensable pour progresser à l’avenir vers un retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril et prie instamment l'État partie de s’assurer que les autorités nationales, provinciales et locales coopèrent avec les autorités de gestion du parc afin de mettre fin à l’empiétement et prendre des mesures pour récupérer et restaurer les zones empiétées ;
  3. Prend également note avec inquiétude de l’ouverture signalée d’une route et de l’installation d’une infrastructure militaire à l’intérieur du bien et demande à l’État partie de s’assurer que tous les aménagements d’infrastructure à l’intérieur ou autour du bien, y compris les projets hydroélectriques et les aménagements routiers, sont évalués pour leurs impacts potentiels, y compris les impacts cumulatifs, sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, et d’informer le Centre du patrimoine mondial de tous les nouveaux aménagements, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant que toute activité ne soit entreprise ;
  1. Demande en outre à l'État partie de poursuivre ses efforts pour mettre en œuvre toutes les mesures correctives telles qu’actualisées par la mission de suivi réactif de 2018 et de poursuivre la mise en œuvre des activités de développement durable établies dans le cadre de l’Alliance Virunga ;
  2. Demande par ailleurs à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif UNESCO/UICN sur le bien, dès que les conditions de sécurité le permettront, afin d’évaluer l’impact de la reprise des combats sur l’état de conservation du bien, en particulier dans le secteur central et le secteur des gorilles, ainsi que les mesures prises ou prévues pour l’annulation de toute vente aux enchères de blocs pétroliers empiétant sur le site et la mise en œuvre des mesures correctives ;
  1. Note avec satisfaction l’élaboration d’un plan de développement et de gestion (PAG) 2021-2025 et le projet de développement d’une stratégie pour garantir l’autonomie financière du bien d’ici 2026 et demande aussi à l'État partie de soumettre le PAG validé au Centre du patrimoine mondial pour examen ;
  2. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  3. Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
  4. Décide également de maintenir Parc national des Virunga (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2023
République démocratique du Congo
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)(x)
Liste en péril (dates) : 1994-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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