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Ancienne ville de Damas

République arabe syrienne
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Activités de gestion
  • Guerre
  • Habitat
  • Modifications des valeurs associées à ce patrimoine
  • Perturbations du mode de vie et des systèmes de savoir traditionnels
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    incendie

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Avant le conflit :

  • Modifications des valeurs associées à ce patrimoine (Piètre état de conservation) 
  • Perturbations du mode de vie et des systèmes de savoir traditionnels (Techniques de restauration inadéquates)
  • Cadre juridique (Absence de zone tampon) (problème résolu)
  • Système de gestion/Plan de gestion (Absence de plan de gestion) 
  • Habitat (Projets d’aménagement menaçant le tissu historique emblématique)
  • Urbain Infrastructures de transport de surface (projets d’aménagement menaçant le tissu historique emblématique) (problème résolu)

Depuis 2011 :

  • Guerre (Dommages dus au conflit armé)
  • Autres facteurs (Incendie dû à un incident électrique à al-Asrooniya ainsi qu'ailleurs à l'intérieur du bien)
  • Activités de gestion (Manque d’entretien du système d’assainissement des eaux du au conflit)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Destruction et menaces avérées et potentielles à la suite du conflit armé en Syrie qui a démarré en mars 2011.

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Rédigé ; proposé pour adoption dans le projet de décision ci-après 

Mesures correctives pour le bien

Rédigées ; proposées pour adoption dans le projet de décision ci-après 

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Rédigé ; proposé pour adoption dans le projet de décision ci-après 

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total accordé au bien : 10 000 dollars EU du Fonds-en-dépôt italien.
Montant total accordé aux six biens syriens du patrimoine mondial : 200 000 euros du Gouvernement italien ; pour le patrimoine mobilier et le patrimoine immatériel: 2,46 millions d’euros de l’Union européenne, 170 000 dollars EU du Gouvernement flamand, 63 000 euros du Gouvernement autrichien, 200 000 dollars EU du Gouvernement allemand ; pour le patrimoine en conflit : 200 000 dollars EU du Centre régional arabe pour le patrimoine mondial à Bahreïn

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 7 (de 1981-2020)
Montant total approuvé : 186 050 dollars E.U.
2020 Safeguarding the Damascus Wall and the adjacent Urban ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Photo exhibition on Syrian cultural heritage (Approuvé)   1 250 dollars E.U.
1998 Conservation Project for the Ancient City of Damascus ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1998 Conservation project for Tekiya Suleymaniah in the ... (Approuvé)   18 000 dollars E.U.
1994 Equipment for the restoration of the Citadel of Damascus (Approuvé)   19 500 dollars E.U.
1993 Financial contribution to the consolidation works in ... (Approuvé)   19 500 dollars E.U.
1981 Conservation work in the City of Damascus (Approuvé)   67 800 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Mars et décembre 2007 : missions du Centre du patrimoine mondial concernant le projet de la rue du Roi Fayçal ; avril 2008 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; avril 2016 : mission d’évaluation rapide du Centre du patrimoine mondial.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 15 janvier 2020 et le 7 janvier 2021, l'État partie a soumis des rapports sur l'état de conservation des six biens syriens du patrimoine mondial, disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/20/documents/, qui comprennent des informations actualisées et rendent compte des avancées et des difficultés relatives à certaines questions de conservation abordées par le Comité :

  • Le 2 février 2019, une partie de 10x5m du mur extérieur de l'ancienne ville dans la zone entre Bab al-Salam et Bab Touma s'est effondrée, en raison d’une absence d'entretien adéquat et de la fuite d'eau survenue dans un réseau d'égouts endommagé. En octobre 2020, une assistance d’urgence a été fournie au titre du Fonds du patrimoine mondial pour la « sauvegarde de la muraille de l’Ancienne ville de Damas et du tissu urbain adjacent ». La Direction générale des antiquités et des musées (DGAM) a documenté la zone de Bab al-Salam et Bab Touma, évaluant les dommages et les risques, notamment par des tranchées d’exploration et en recourant à la documentation 3D. L’équipe a également trié, analysé et stocké les pierres de la section effondrée du mur pour les utiliser lors de la restauration ;
  • La DGAM a continué à mettre en œuvre le plan d'intervention d'urgence de 2013 et a fait état d'une réduction importante du nombre d’incendies. Néanmoins, plusieurs incendies se sont déclarés en 2019 dans la zone tampon du bien, ce qui montre que la menace demeure ;
  • L'utilisation de matériaux de construction inadéquats, due à la pénurie et au coût élevé des matériaux de construction traditionnels et à l’absence de main-d'œuvre professionnelle spécialisée, reste un problème majeur ;
  • Malgré de nombreuses difficultés, la situation sécuritaire de la ville a permis des progrès concernant le plan de gestion. La consultation des communautés locales est en cours et une limitation temporaire de la circulation automobile dans le périmètre du bien est à l'essai. Une coopération sur la documentation et la préservation des bâtiments historiques est en cours avec les parties prenantes ;
  • Concernant la « Banque ottomane », un rapport d’avancement a été soumis dans le cadre des travaux sur l’élaboration de l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) lancés par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives. Bien que la restauration de la Banque ottomane ait été démarrée, la DGAM continue de rencontrer des difficultés pour contrôler les travaux en raison du manque de financement et des divergences entre les parties concernées. Divers autres documents ont également été fournis, notamment la base de données commune des parties prenantes rassemblant la documentation disponible pour les édifices historiques ;
  • D'une manière générale, les travaux de conservation ont repris sur le site en fonction des ressources disponibles. L'État partie considère que les menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril ne sont plus applicables et a invité une mission de suivi réactif pour évaluer la mise en œuvre des mesures correctives nécessaires pour le retrait du bien de cette Liste.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Voir la décision générale 44 COM 24 du présent document sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne.

Les efforts de l'État partie pour mettre en œuvre le plan d'intervention d'urgence de 2013 ont permis de réduire le nombre d'incendies dans le bien, ce qui est une évolution positive qui devrait être maintenue. Il n’en demeure pas moins que l'analyse et le traitement des causes des incendies, demandés précédemment par le Comité, restent nécessaires.

Il est recommandé que le Comité encourage l'État partie à intensifier ses efforts pour veiller à ce que les techniques et les matériaux de restauration traditionnels soient utilisés, afin répondre au cumul de menaces potentielles qui pèsent sur l'authenticité du bien. Il serait possible d’y parvenir en renforçant les actions pour la création du Centre de production traditionnelle de matériaux de construction, comme indiqué en 2019, ainsi qu’en formant une main d'œuvre spécialisée et en appliquant des réglementations en matière de licences.

Malgré une situation financière difficile, l'État partie a repris ses activités de documentation, de conservation et de gestion. Le soutien de l’assistance d’urgence a facilité le travail de documentation de l’ancienne muraille de la ville et du tissu urbain environnant visant à identifier l’origine de l’effondrement de la muraille afin de minimiser les risques et de planifier la restauration. Il est recommandé que le Comité encourage l'État partie à rechercher également un soutien international afin de poursuivre l’élaboration du plan de gestion du bien. Le plan de gestion reste essentiel pour informer les décisions de restauration et assurer la coordination entre les parties concernées.

Il est également recommandé au Comité d’encourager l'État partie à poursuivre la mise en œuvre de toutes les recommandations de la réunion de soutien d’urgence de l'UNESCO de 2016 et de l'atelier d'assistance technique de l'UNESCO de 2016, concernant notamment la réhabilitation de la « Banque ottomane ». Les experts de l'UNESCO recommandent en particulier d’éviter la construction de cloisons intérieures dans la cour centrale de l'étage supérieur.

Dans le cadre du projet financé par l'Italie « Renforcement de la protection du patrimoine culturel en Syrie et dans l’Ancienne ville de Bosra en particulier en suivi des décisions du Comité du patrimoine mondial », un atelier d'assistance technique était prévu à Beyrouth en octobre 2019 sur la conservation et la gestion de plusieurs biens du patrimoine mondial en Syrie, notamment de l’Ancienne ville de Damas. Il était prévu d'évaluer les interventions d'urgence réalisées actuellement par la DGAM, de donner des conseils sur l'élaboration du plan de gestion et sur la conservation de la muraille  effondrée et de lancer l'élaboration du DSOCR. Toutefois, en raison de la situation sécuritaire qui prévalait alors au Liban, l'atelier n'a pas pu avoir lieu comme prévu et a été reprogrammé en mars 2020 à Amman (Jordanie), mais n'a pu avoir lieu en raison des conditions sanitaires limitant les déplacements et les réunions. Néanmoins, le travail sur le DSOCR a commencé à distance, grâce à l’étroite collaboration entre le Centre du patrimoine mondial, l'ICOMOS, l'ICCROM et la DGAM. Trois réunions en ligne, organisées le 19 novembre 2020, le 15 février et le 3 mai 2021, ainsi qu’un suivi important, ont permis de faire avancer les travaux à cet égard. Le projet de DSOCR, les mesures correctives et un calendrier de mise en œuvre ont été établis, et leur adoption est recommandée.

Compte tenu des avancées réalisées avec la reprise des travaux réguliers de conservation et de gestion du bien, comme la restauration du bâtiment historique de la « Banque ottomane », il demeure indispensable que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM invitée ait lieu dès que la situation le permettra, afin de procéder à une évaluation complète de l'état de conservation du bien.




24.     Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne

Problèmes de conservation actuels

Le conflit armé en Syrie a commencé en mars 2011 et s’est aggravé depuis, conduisant à de graves actes de violence et à la dégradation des conditions humanitaires. Il a infligé des dommages aux biens du patrimoine mondial et aux douze sites inscrits sur la Liste indicative. Les sites ont été endommagés par des bombardements, des incendies, des fouilles illégales à grande échelle, une utilisation à des fins militaires, des violations concernant les constructions, auxquels s’ajoutent des actes de destruction intentionnelle ciblées et l’utilisation inappropriée de sites archéologiques par des populations déplacées à l’intérieur du territoire. Certains sites restent exposés à des risques en raison du conflit.

L’État partie a soumis des rapports sur l’état de conservation du bien le 15 janvier 2020 et le 7 janvier 2021, disponibles à http://whc.unesco.org/fr/sessions/44COM/documents/#state_of_conservation_reports. Ces rapports représentent les déclarations officielles des autorités syriennes et collectent les informations recueillies auprès des différents secteurs de la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM) jusqu’au 31 décembre 2020. Dans certaines zones, l’accès aux sites patrimoniaux est extrêmement limité. En particulier, le site des Villages antiques du Nord de la Syrie reste inaccessible, ce qui ne permet pas de comprendre pleinement l’étendue des dommages subis par ce bien et de s’appuyer sur la documentation de tierces parties.

L’État partie a rendu compte des actions réalisées par la DGAM, en dépit des conditions de travail difficiles. Il s’agit notamment du suivi des biens du patrimoine mondial et du patrimoine culturel en général et de l’évaluation des dommages, avec des rapports très détaillés sur l’Ancienne ville de Bosra, l’Ancienne ville d’Alep, le Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din. Des actions de conservation d’urgence et d’atténuation des risques ont été menées à bien lorsque cela était possible, ainsi que des activités de restauration et de reconstruction, notamment dans les biens de l’Ancienne ville d’Alep, du Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din. Sur le site de l’Ancienne ville de Damas, qui a moins souffert des répercussions du conflit, l’État partie a repris ses activités ordinaires de conservation et de gestion, parallèlement aux travaux d’urgence effectués sur l’ancienne muraille de la ville. Les rapports de l’État partie soulignent que les raisons pour lesquelles l’Ancienne ville de Damas et le Crac des Chevaliers et Qa’lat Salah El-Din ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril ne s’appliquent plus. Les rapports soulignent également les difficultés financières extrêmes auxquelles la DGAM est confrontée dans ses efforts pour assurer la préservation du patrimoine culturel, surtout que le financement international pour soutenir ces efforts est limité.

Des informations actualisées sur la conservation des sites inscrits sur la Liste indicative sont également fournies dans les rapports, précisant ce qui suit :

  • Des travaux de restauration et de maintenance sont en cours sur les sites de l’« Île d’Arwad », « Maaloula », « Noréas de Hama », « Tartus : la cité-citadelle des Croisés » et « Ugrarit (Tell Shamra) ». À Maaloula notamment, une consultation est en cours avec les communautés locales en vue d’élaborer un dossier d’inscription du site. Sur Île d’Arwad , aucun nouveau développement relatif au projet touristique n’a été signalé ;
  • L’accès aux sites d’« Apamée (Afamia) », de « Mari (Tell Hariri) et Dura Europos » et de « Qasr al-Hayr ach-Charqi, un château du désert » reste limité à cause de la présence de mines ;
  • Des images ont été prises par drone à « Dura Europos » et « Qasr al-Hayr ach-Charqi, un château du désert » en septembre 2019, à « Mari (Tell Hariri) » en septembre 2019 et octobre 2020 et à « Ebla (Tell Mardikh) » en mai 2020, confirmant un pillage à grande échelle et des dommages ;
  • Aucune information n’a pu être donnée sur le site de « Raqqa-Rafiqa et la cité abbasside ».

Le rapport met en avant les demandes de soutien technique de la DGAM pour actualiser la Liste indicative syrienne, lancer le processus de proposition d'inscription du site de « Maaloula » et réaliser des études d'évaluation sur les sites d'« Apamée (Afamia) », « Mari (Tell Hariri) and Doura Europos » et « Qasr al-Hayr ach-Charqi, un château du désert ».

Activités réalisées par l’UNESCO

  • Depuis la 43e session du Comité (Bakou, 2019), l’UNESCO a poursuivi ses actions pour assister les efforts soutenus pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Syrie ;
  • Au niveau international, l’UNESCO continue de sensibiliser la communauté internationale à la destruction du patrimoine culturel de la Syrie dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 2199 (février 2015) et de la résolution 2347 (mars 2017) du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU), reconnaissant l’importance de la protection du patrimoine pour la paix et la sécurité ;
  • Au niveau national, l’UNESCO a continué de suivre la situation du patrimoine culturel syrien, à sensibiliser à sa protection, à engager des actions pour sauvegarder ce patrimoine et à coordonner les travaux des entités nationales et internationales.
  • La publication conjointe UNESCO-UNITAR « Cinq années de conflit : état du patrimoine culturel dans l'Ancienne ville d'Alep » lancée en novembre 2018 a été traduite en arabe et en français et est disponible à https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000265826?locale=fr;
  • Une nouvelle publication conjointe est en préparation avec l’UNITAR « Dix ans de conflit : l'état de conservation du patrimoine culturel en Syrie », avec le soutien financier des États parties de l’Allemagne et de la Norvège. Son lancement est prévu en 2021 ;
  • Le Centre du patrimoine mondial, avec le soutien de l'État partie des Pays-Bas, a organisé le 18 décembre 2019 au siège de l'UNESCO une réunion technique sur le relèvement du site du patrimoine mondial de Palmyre, à laquelle ont participé plus de trente experts internationaux. Cette réunion a mis l’accent sur les questions de reconstruction et de relèvement du bien, et un certain nombre de recommandations ont été approuvées (voir https://whc.unesco.org/fr/actualites/2133) ;
  • Une demande d'assistance internationale a été approuvée pour Qal'at Salah El-Din (mars 2020). Cette assistance facilitera la documentation systématique des dommages subis par Qal'at Salah El-Din, la mise en œuvre de mesures d'atténuation des risques et l'élaboration d'un Plan directeur et de gestion de la conservation du site et de ses environs. La demande d'assistance internationale approuvée pour le Crac des Chevaliers en janvier 2019 est toujours en cours de mise en œuvre.
  • Une demande d'assistance internationale d'urgence a été approuvée pour la sauvegarde de la muraille de l'Ancienne ville de Damas et du tissu urbain adjacent (la zone entre Bab al-Salam et Bab Touma). Cette assistance facilite le travail de documentation, la mise en œuvre de mesures d'atténuation des risques et l'élaboration d'un projet de restauration de la partie effondrée de la muraille.

Dans le cadre du projet italien de fonds-en-dépôt intitulé « Renforcer la protection du patrimoine culturel en Syrie et dans l’Ancienne ville de Bosra en particulier, dans le cadre du suivi décisions du Comité du patrimoine mondial» (200 000 euros), un atelier d'assistance technique était initialement prévu à Beyrouth en octobre 2019, afin d'évaluer les interventions d'urgence engagées par la DGAM dans l’Ancienne ville de Bosra, l’Ancienne ville de Damas, au Crac des Chevaliers et à Qal'at Salah El-Din. La réunion avait également pour objectif de donner des conseils sur les interventions de relèvement et de lancer l'élaboration des États de conservation souhaités pour le retrait des biens de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR). En raison de la situation sécuritaire qui régnait alors au Liban, l'atelier n'a pu avoir lieu. Il a donc été reprogrammé pour mars 2020 à Amman (Jordanie), mais n'a pas pu de nouveau avoir lieu en raison des conditions sanitaires limitant les déplacements et les réunions. L'atelier aura toutefois lieu dès que les conditions sanitaires le permettront. Cependant, le travail initial sur les DSOCR pour certains des biens syriens du patrimoine mondial a commencé à distance, avec des échanges entre le Centre du patrimoine mondial, l'ICOMOS et la DGAM. Des réunions en ligne ont été organisées le 19 novembre 2020, le 15 février et le 3mai 2021. Le DSOCR de l'Ancienne ville de Damas a été achevé en mai 2021, et ce « projet pilote » est considéré comme un processus réussi pour d’aller de l’avant avec la mise en œuvre du processus DSOCR dans des circonstances où une mission de suivi réactif n'est pas possible.

Activités réalisées par les Organisations consultatives

L'ICOMOS a participé activement au « projet pilote » susmentionné pour concevoir le document du DSOCR de l'Ancienne ville de Damas et les mesures correctives qui l’accompagnent. Bien que ce processus ait facilité la préparation du DSOCR, il reste souhaitable qu'une mission de suivi réactif ait lieu dès que les conditions le permettront. L'ICOMOS a également participé aux étapes préliminaires devant conduire à une approche similaire pour le Crac des Chevaliers et Qal'at Salah El-Din, et il est prévu d’engager par la suite les travaux préliminaires du DSOCR de l'Ancienne ville de Bosra et du Site de Palmyre.

L'ICOMOS a fait des présentations sur le patrimoine syrien dans le cadre des réunions suivantes : Conférence « Reconstruction et relèvement des villes après les dommages de guerre dans différentes parties du monde ; Théorie, méthodologie, pratique », Comité international des villes et villages historiques (CIVVIH), septembre 2019 (Pologne) ; « Rebondir après le drame : patrimoines et résilience », Institut National du Patrimoine – Bouclier Bleu France, janvier 2020 (France) ; « Acteurs privés/acteurs institutionnels, quelles missions, quelles méthodes ? » Institut National du Patrimoine – École du Louvre, février 2021 (France) ; « Cent/Mille ans : généalogies et perspectives du musée national de Damas », Institut national d'histoire de l'art, avril 2021 (France).

Des membres de l'ICOMOS ont également contribué à la publication « Après l’heure zéro – apprendre des expériences d'après-guerre pour la Syrie ? Préservation des monuments historiques, archéologie et urbanisme, une tâche internationale », Institut d’archéologie allemand (DAI), novembre 2019 (Allemagne).


Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM

La situation de conflit armé en Syrie a affecté les six biens du patrimoine mondial et considérablement limité les capacités de soutien et de protection de leur valeur universelle exceptionnelle (VUE). Les biens ont été de plus en plus menacés par des dangers potentiels et avérés.

Les fouilles illégales dans les sites archéologiques et les tells syriens causent à ces sites, dont certains figurent sur la Liste indicative de la Syrie, des dommages importants et irréversibles. Elles constituent également une source majeure d’approvisionnement pour le trafic illicite de biens culturels, fournissant des objets pillés qui seront vendus sur le marché noir régional ou international.

Il est recommandé au Comité de féliciter la DGAM, les professionnels du patrimoine en Syrie et les communautés locales qui ont déployé des efforts soutenus pour surveiller et protéger le patrimoine culturel et mettre en œuvre des mesures d’urgence pour sa sauvegarde, en dépit de la situation très difficile.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives continueront d’apporter leur soutien à l’État partie pour identifier les mesures correctives nécessaires et élaborer les DSOCR, et ont adopté avec succès des approches plus souples et une participation en ligne, qui ont montré que l’élaboration des DSOCR pouvait progresser malgré les circonstances actuelles et l’impossibilité de programmer des missions de suivi réactif pour le moment.

Il est important que les actions humanitaires et celles qui ont trait à la sécurité soient menées en coordination avec les acteurs du patrimoine culturel, afin d’éviter que les biens ne subissent d’autres dommages irréversibles et de permettre l’adoption de mesures d’urgence en faveur du patrimoine culturel. Il est par ailleurs recommandé de poursuivre la documentation systématique de tous les dommages causés aux biens du patrimoine mondial, dès lors que la situation le permet, et que le Comité réitère son appel à l’État partie pour qu’il continue de sauvegarder les biens endommagés par des interventions d’urgence a minima, afin d’empêcher le vol, de nouveaux effondrements et la dégradation naturelle, et qu’il s’abstienne de prendre d’autres mesures jusqu’à ce que la situation permette d’élaborer une stratégie globale et un plan d’action satisfaisant aux normes internationales et à des méthodes scientifiques de grande qualité.

Il est recommandé au Comité de continuer à encourager l’État partie à planifier l’avenir des biens du patrimoine mondial en conformité avec les chartes et normes internationales concernant la conservation et en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, tout en tenant compte de la Recommandation de Varsovie sur le relèvement et la reconstruction du patrimoine culturel. Il est également approprié de rappeler à l’État partie son obligation de transmettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur les projets à venir, avant de prendre toute décision difficilement réversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

Il est recommandé au Comité d’inviter également les professionnels du patrimoine, nationaux et internationaux, à continuer de s’unir en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel de la Syrie et à lui apporter un soutien accru au moyen de fonds réservés et de contributions au Fonds d’urgence de l'UNESCO pour le patrimoine.

En attendant que les conditions s'améliorent, il est recommandé au Comité de renouveler son appel à toutes les parties associées au conflit en Syrie de s’abstenir de toute action susceptible de causer de nouveaux dommages au patrimoine de ce pays, en particulier aux biens du patrimoine mondial et aux sites figurant sur la Liste indicative, et de remplir leurs obligations en vertu du droit international, et surtout de la résolution 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations unies, en prenant notamment toutes les mesures possibles pour protéger un tel patrimoine et éviter tout dommage qui pourrait résulter d’actions prenant pour cible des biens du patrimoine mondial, et de soutenir les plans de relèvements basés sur la participation, la durabilité et l’inclusion des communautés.

Il est également recommandé au Comité de réitérer sa suggestion à l’État partie d’envisager la ratification du deuxième Protocole (1999) relatif à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

Il est en outre recommandé au Comité d’appeler toutes les parties associées au conflit en Syrie et la communauté internationale, en particulier les pays voisins de la Syrie, à prendre des mesures efficaces pour lutter contre le trafic illicite d’objets culturels, conformément à la résolution 2199 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7A.20
Ancienne ville de Damas (République arabe syrienne) (C 20 bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 43 COM 7A.33 et 43 COM 7A.37, adoptées à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Prenant en compte la décision 44 COM 7A.24 sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne,
  4. Exprime sa préoccupation à propos de l'effondrement d'une partie de la muraille extérieure de l'Ancienne ville de Damas, dans la zone située entre Bab al-Salam et Bab Touma, et prend note de la documentation et des travaux d’urgence entrepris dans le cadre de l’assistance d’urgence approuvée en octobre 2020 pour identifier et résoudre les causes de l'effondrement afin de diminuer les risques ;
  5. Se félicite des résultats positifs obtenus par l'État partie dans la réduction du nombre des incendies dans le périmètre du bien grâce à la mise en œuvre effective du plan d'intervention d'urgence de 2013 et encourage l'État partie à poursuivre ses efforts et à analyser l’origine des incendies ;
  6. Encourage également l'État partie à intensifier ses efforts afin d’utiliser les techniques et matériaux de construction traditionnels pour les travaux de restauration, de renforcer son action en faveur de la création du Centre de production traditionnelle de matériaux de construction, qui devait se faire en 2019, de former une main-d'œuvre spécialisée et d’appliquer les règlements en matière de licences, pour répondre aux menaces potentielles cumulées qui pèsent sur l'authenticité du bien ;
  7. Encourage en outre l'État partie à poursuivre la mise en œuvre des recommandations de la réunion de soutien d’urgence de l'UNESCO de 2016 et de l'atelier d'assistance technique de l'UNESCO de 2016, à poursuivre ses efforts pour élaborer un Plan de gestion du bien et à envisager de présenter une demande d'assistance internationale à cette fin ;
  8. Réitère sa demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'ICOMOS, conformément au paragraphe 172 des Orientations, des informations sur tout projet de reconstruction et de restauration proposé à l'intérieur du bien, et ce avant que des décisions difficilement réversibles ne soient prises ;
  9. Réitère la nécessité d’effectuer la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM dès que la situation sécuritaire le permettra, afin de procéder à une évaluation complète de l'état de conservation du bien ;
  10. Prend note avec satisfaction des travaux entrepris par l'Etat partie, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pour l'élaboration d'un ensemble de mesures correctives et de l'état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  11. Adopte la proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), les mesures correctives et le calendrier comme suit :
    1. État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril :
      1. Levée des menaces importantes découlant du conflit qui a débuté en 2011,
      2. Restauration des attributs détériorés/compromis, ou au moins la garantie que l’État partie a planifié les travaux de restauration appropriés et a lancé le processus pour chaque édifice endommagé spécifié,
      3. Suppression ou engagement à supprimer les aménagements illégaux ou non autorisés,
      4. Rétablissement du système de protection et de gestion du bien avec, si nécessaire, un renforcement des capacités pour assurer la gestion des risques liés à la situation de conflit et atténuer d’autres risques indirects tels que les incendies, les fuites d’eaux usées et les constructions illégales dans les zones prioritaires,
      5. Renforcement de la capacité du système de protection et de gestion du bien grâce à l’élaboration d’un plan directeur, afin de gérer les facteurs supplémentaires qui menacent l’intégrité et l’authenticité de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien,
    2. Mesures correctives:
      - Mises en œuvre depuis 2013:
      1. Restauration de certains édifices endommagés sur la base de la documentation existante, notamment avec la participation d’ONG, de l’université de Damas, des communautés locales et des jeunes,
      2. Le contrôle des constructions est en place et un code technique pour la restauration est en cours d’élaboration,
      3. Une stratégie est élaborée pour atténuer les risques liés aux infrastructures d’électricité et d’assainissement (entraînant des incendies et des infiltrations d’eau), ainsi que les risques liés à la détérioration des résidences et des lieux commerciaux. Sa mise en œuvre est engagée grâce à des études et des partenariats avec les communautés locales, l’université de Damas, les ONG et les associations d’artisans, et en traitant la question de la disponibilité des matériaux traditionnels,
      4. L’actualisation du plan directeur de l’Ancienne ville de Damas est lancée,

      - Pas encore mises en œuvre :

      1. Mise en place et activation d’un mécanisme juridique pour les prêts de microcrédits et les permis de restauration pour les biens privés,
      2. Organisation d’ateliers de formation pour les artisans et soutien à la fourniture de matériaux traditionnels,
      3. Poursuite de la mise en œuvre de la stratégie d’atténuation des risques visant à atténuer les risques liés aux infrastructures d’électricité et d’assainissement dans les zones prioritaires,
      4. Approbation et lancement de la mise en œuvre du plan directeur,
      5. Renforcement des efforts de financement et de la coopération avec les communautés locales, les ONG et l’université de Damas en vue d’atténuer les risques et de mettre en œuvre le plan directeur,
    3. Calendrier de mise en œuvre des mesures correctives
      La mise en œuvre des mesures correctives devrait être achevée dans un délai de trois ans;

  12. Appelle la communauté internationale à soutenir l’État partie dans la mise en œuvre des mesures correctives susmentionnées ;
  13. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session ;
  14. Décide de maintenir l’Ancienne ville de Damas (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
      44 COM 7A.24
      Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne

      Le Comité du patrimoine mondial,

      1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A.Add,
      2. Rappelant la décision 43 COM 7A.37, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
      3. Déplore la situation de conflit qui subsiste dans certaines parties du pays, la perte de vies humaines et la dégradation des conditions humanitaires ;
      4. Prenant note des rapports soumis par l’État partie sur l’état de conservation des six biens syriens du patrimoine mondial et des sites inscrits sur la Liste indicative nationale, félicite la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM), tous les professionnels du patrimoine et les communautés locales de Syrie, qui œuvrent à la surveillance et à la protection du patrimoine culturel, pour leurs efforts soutenus dans des conditions extrêmement difficiles, mais exprime sa plus vive préoccupation devant les dommages subis et les menaces auxquelles sont exposés ces biens et le patrimoine culturel en général ;
      5. Prie de nouveau instamment toutes les parties liées à la situation en Syrie de s’abstenir de toute action susceptible de causer de nouveaux dommages au patrimoine culturel du pays et de s’acquitter de leurs obligations conformément au droit international, et en particulier à la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies de mars 2017, en prenant toutes les mesures possibles pour protéger ce patrimoine, en empêchant notamment tout dommage pouvant résulter de la prise pour cible de biens du patrimoine mondial, de sites figurant sur la Liste indicative nationale et d’autres sites du patrimoine culturel ;
      6. Prie aussi instamment l’État partie et la communauté internationale d’inclure des mesures de relèvement des biens du patrimoine culturel dans le cadre de la politique générale de sécurité, de consolidation de la paix et d’action humanitaire, et de soutenir les plans de relèvements basés sur la participation, la durabilité et l’inclusion des communautés ;
      7. Prie en outre instamment l’État partie de sauvegarder les biens endommagés à l’aide d’interventions d’urgence a minima pour empêcher le vol, de nouveaux effondrements et la dégradation naturelle, et de s’abstenir d’entreprendre des travaux de conservation et de restauration avant que la situation permette l’élaboration de stratégies de conservation complètes et d’actions satisfaisant aux normes internationales, en concertation étroite avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
      8. Prend note avec satisfaction des travaux engagés par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives en vue d’élaborer un ensemble de mesures correctives et l’État de conservation souhaité en vue du retrait de certains biens de la Liste du patrimoine en péril (DSOCR) ;
      9. Réitère son appel à tous les États parties pour qu’ils coopèrent à la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel provenant de la Syrie, en vertu de la résolution 2199 de février 2015 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et qu’ils s’engagent à protéger le patrimoine culturel en cas de conflit armé en vertu de la résolution 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et réitère sa suggestion à l’État partie d’envisager la ratification du deuxième Protocole (1999) relatif à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé ;
      10. Demande à l’État partie de poursuivre la documentation systématique de tous les dommages subis par les biens du patrimoine mondial, dès que les conditions le permettront, afin de mettre en œuvre toutes les mesures d’atténuation des risques possibles ;
      11. Rappelle à l’État partie la nécessité de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations sur tout plan concernant des projets de restauration majeure ou de nouvelles constructions à venir, y compris des projets de développement des infrastructures, susceptibles d’affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre toute décision difficilement réversible ;
      12. Réitère son appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte un soutien accru à la sauvegarde du patrimoine culturel syrien au moyen de fonds réservés ou de contributions au Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine ;
      13. Réitère également son appel aux spécialistes internationaux et nationaux du patrimoine culturel à s’unir en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel de la Syrie et à poursuivre les initiatives en cours en coordination avec l’UNESCO ;
      14. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation des biens et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e
      44 COM 8C.2
      Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

      Le Comité du patrimoine mondial,

      1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/21/44.COM/7A, WHC/21/44.COM/7A.Add, WHC/21/44.COM/7A.Add.2, WHC/21/44.COM/7A.Add.2.Add),
      2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
      • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 44 COM 7A.28)
      • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 44 COM 7A.29)
      • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 44 COM 7A.32)
      • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 44 COM 7A.35)
      • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 44 COM 7A.40)
      • Égypte, Abou Mena (décision 44 COM 7A.5)
      • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 44 COM 7A.54)
      • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 44 COM 7A.55)
      • Îles Salomon, Rennell Est (décision 44 COM 7A.53)
      • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 44 COM 7A.52)
      • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 44 COM 7A.6)
      • Iraq, Hatra (décision 44 COM 7A.7)
      • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 44 COM 7A.8)
      • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 44 COM 7A.10)
      • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 44 COM 7A.47)
      • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 44 COM 7A.14)
      • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 44 COM 7A.11)
      • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 44 COM 7A.12)
      • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 44 COM 7A.13)
      • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 44 COM 7A.15)
      • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 44 COM 7A.48)
      • Mali, Tombeau des Askia (décision 44 COM 7A.3)
      • Mali, Tombouctou (décision 44 COM 7A.2)
      • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 44 COM 7A.1)
      • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 44 COM 7B.56)
      • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 44 COM 7A.30)
      • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 44 COM 7A.49)
      • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 44 COM 7A.4)
      • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 44 COM 7A.31)
      • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 44 COM 7A.17)
      • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 44 COM 7A.16)
      • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 44 COM 7A.36)
      • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 44 COM 7A.37)
      • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 44 COM 7A.18)
      • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 44 COM 7A.19)
      • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 44 COM 7A.20)
      • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 44 COM 7A.21)
      • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 44 COM 7A.22)
      • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 44 COM 7A.23)
      • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 44 COM 7A.39)
      • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 44 COM 7A.41)
      • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 44 COM 7A.42)
      • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 44 COM 7A.43)
      • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 44 COM 7A.45)
      • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 44 COM 7A.51)
      • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 44 COM 7A.50)
      • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 44 COM 7A.33)
      • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 44 COM 7A.38)
      • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 44 COM 7A.25)
      • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 44 COM 7A.26)
      • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 44 COM 7A.27)
      Projet de décision : 44 COM 7A.20

      Le Comité du patrimoine mondial,

      1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
      2. Rappelant les décisions 43 COM 7A.33 et 43 COM 7A.37, adoptées à sa 43e session (Bakou, 2019),
      3. Prenant en compte la décision 44 COM 7A.24 sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne,
      4. Exprime sa préoccupation à propos de l'effondrement d'une partie de la muraille extérieure de l'Ancienne ville de Damas, dans la zone située entre Bab al-Salam et Bab Touma, et prend note de la documentation et des travaux d’urgence entrepris dans le cadre de l’assistance d’urgence approuvée en octobre 2020 pour identifier et résoudre les causes de l'effondrement afin de diminuer les risques ;
      5. Se félicite des résultats positifs obtenus par l'État partie dans la réduction du nombre des incendies dans le périmètre du bien grâce à la mise en œuvre effective du plan d'intervention d'urgence de 2013 et encourage l'État partie à poursuivre ses efforts et à analyser l’origine des incendies ;
      6. Encourage également l'État partie à intensifier ses efforts afin d’utiliser les techniques et matériaux de construction traditionnels pour les travaux de restauration, de renforcer son action en faveur de la création du Centre de production traditionnelle de matériaux de construction, qui devait se faire en 2019, de former une main-d'œuvre spécialisée et d’appliquer les règlements en matière de licences, pour répondre aux menaces potentielles cumulées qui pèsent sur l'authenticité du bien ;
      7. Encourage en outre l'État partie à poursuivre la mise en œuvre des recommandations de la réunion de soutien d’urgence de l'UNESCO de 2016 et de l'atelier d'assistance technique de l'UNESCO de 2016, à poursuivre ses efforts pour élaborer un Plan de gestion du bien et à envisager de présenter une demande d'assistance internationale à cette fin ;
      8. Réitère sa demande à l'Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'ICOMOS, conformément au paragraphe 172 des Orientations, des informations sur tout projet de reconstruction et de restauration proposé à l'intérieur du bien, et ce avant que des décisions difficilement réversibles ne soient prises ;
      9. Réitère la nécessité d’effectuer la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM dès que la situation sécuritaire le permettra, afin de procéder à une évaluation complète de l'état de conservation du bien ;
      10. Prend note avec satisfaction des travaux entrepris par l'Etat partie, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pour l'élaboration d'un ensemble de mesures correctives et de l'état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
      11. Adopte la proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), les mesures correctives et le calendrier comme suit :
        1. État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril :
          1. Levée des menaces importantes découlant du conflit qui a débuté en 2011,
          2. Restauration des attributs détériorés/compromis, ou au moins la garantie que l’État partie a planifié les travaux de restauration appropriés et a lancé le processus pour chaque édifice endommagé spécifié,
          3. Suppression ou engagement à supprimer les aménagements illégaux ou non autorisés,
          4. Rétablissement du système de protection et de gestion du bien avec, si nécessaire, un renforcement des capacités pour assurer la gestion des risques liés à la situation de conflit et atténuer d’autres risques indirects tels que les incendies, les fuites d’eaux usées et les constructions illégales dans les zones prioritaires,
          5. Renforcement de la capacité du système de protection et de gestion du bien grâce à l’élaboration d’un plan directeur, afin de gérer les facteurs supplémentaires qui menacent l’intégrité et l’authenticité de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien,
        2. Mesures correctives :

          Mises en œuvre depuis 2013 :

          1. Restauration de certains édifices endommagés sur la base de la documentation existante, notamment avec la participation d’ONG, de l’université de Damas, des communautés locales et des jeunes,
          2. Le contrôle des constructions est en place et un code technique pour la restauration est en cours d’élaboration,
          3. Une stratégie est élaborée pour atténuer les risques liés aux infrastructures d’électricité et d’assainissement (entraînant des incendies et des infiltrations d’eau), ainsi que les risques liés à la détérioration des résidences et des lieux commerciaux. Sa mise en œuvre est engagée grâce à des études et des partenariats avec les communautés locales, l’université de Damas, les ONG et les associations d’artisans, et en traitant la question de la disponibilité des matériaux traditionnels,
          4. L’actualisation du plan directeur de l’Ancienne ville de Damas est lancée,

          Pas encore mises en œuvre :

          (v) Mise en place et activation d’un mécanisme juridique pour les prêts de microcrédits et les permis de restauration pour les biens privés,
          (vi) Organisation d’ateliers de formation pour les artisans et soutien à la fourniture de matériaux traditionnels,
          (vii) Poursuite de la mise en œuvre de la stratégie d’atténuation des risques visant à atténuer les risques liés aux infrastructures d’électricité et d’assainissement dans les zones prioritaires,
          (viii) Approbation et lancement de la mise en œuvre du plan directeur,
          (ix) Renforcement des efforts de financement et de la coopération avec les communautés locales, les ONG et l’université de Damas en vue d’atténuer les risques et de mettre en œuvre le plan directeur,
        3. Calendrier de mise en œuvre des mesures correctives :

      La mise en œuvre des mesures correctives devrait être achevée dans un délai de trois ans;

      12. Appelle la communauté internationale à soutenir l’État partie dans la mise en œuvre des mesures correctives susmentionnées ;
      13. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022 ;
      14. Décide de maintenir l’Ancienne ville de Damas (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
      Année du rapport : 2021
      République arabe syrienne
      Date d'inscription : 1979
      Catégorie : Culturel
      Critères : (i)(ii)(iii)(iv)(vi)
      Liste en péril (dates) : 2013-présent
      Documents examinés par le Comité
      Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
      Rapport (2020) .pdf
      Proposé initialement pour examen en 2020
      arrow_circle_right 44COM (2021)
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      * : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

      ** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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