Site archéologique de Cyrène
Facteurs affectant le bien en 2018*
- Activités de gestion
- Destruction délibérée du patrimoine
- Gouvernance
- Guerre
- Habitat
- Installations d’interprétation pour les visiteurs
- Pollution des eaux de surface
- Production de semences
- Système de gestion/plan de gestion
- Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Destruction délibérée du patrimoine (Protection inadéquate entraînant des menaces sur les tombes monumentales creusées dans la roche, vandalisme et développement des activités agricoles dans la zone rurale)
- Gouvernance
- Habitat (Empiètement urbain et construction incontrôlée entraînant la destruction de zones archéologiques)
- Installations d’interprétation et d’accueil (Nécessité d’un système de présentation et d’interprétation du bien pour les visiteurs et les populations locales)
- Élevage de bétail/pacage d’animaux domestiques
- Cultures sur le site
- Activités de gestion (Travaux de restauration antérieurs inadaptés)
- Systèmes de gestion/plan de gestion (Nécessité d’achever le plan de gestion et de conservation afin de coordonner l’ensemble des actions à court et moyen termes ; Nécessité de fournir une carte détaillée, à la bonne échelle, pour montrer les limites du bien et de la zone tampon, ainsi que les mesures réglementaires prévues pour garantir la protection du bien ; Inadéquation des systèmes de sécurité et de surveillance du site)
- Pollution des eaux de surface (Menace de pollution du Wadi Bel Ghadir par le déversement des eaux usées de la ville moderne)
- Situation de conflit régnant dans le pays
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Pas encore identifiées
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Pas encore établi
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2018
Projet européen « Protection du patrimoine culturel et la diversité dans les situations d'urgence complexes pour la paix et la stabilité » : 15 000 dollars EU
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**
Mars : 2003 : mission du Centre du patrimoine mondial; Mai 2006 : mission conjoint de suivi réactif Centre du patrimoine mondial; Janvier 2007 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; août 2008 : mission du Centre du patrimoine mondial
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018
Le 30 janvier 2018, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation qui est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/190/documents/. Les progrès réalisés dans le traitement de plusieurs problèmes de conservation relevés par le Comité y sont présentés comme suit :
- le Département des antiquités de Cyrène (Department of Antiquities of Cyrene - DOAC) a entrepris une restructuration administrative afin de traiter les problèmes auxquels le bien est confronté. Le DOAC a également remédié à la croissance excessive de la végétation dans différentes parties du bien (l’Odéon, la zone sacrée d’Apollon, l’église-cathédrale orientale et la mosaïque des quatre saisons) en organisant des actions participatives de nettoyage. En outre, il a organisé des ateliers sur la documentation et l’inventaire des artefacts archéologiques ;
- le 1er juillet 2017, le Conseil municipal a adopté la Résolution municipale No11.242 qui interrompt les travaux de construction près du site archéologique, interdit l’entrée d’engins de construction sur le territoire du bien et confie aux policiers, aux autorités en charge des antiquités, aux gardes municipaux et au personnel des services d’enquêtes judiciaires l’application de la résolution ;
- malgré les difficultés auxquelles le bien est confronté, une carte du bien qui précise ses limites et la zone tampon a été soumise. La carte a été établie grâce à des enquêtes de terrain, des images satellitaires et des consultations avec les populations locales, qui ont également conduit à l’élaboration d’un plan d’action de protection du bien ;
- le DOAC estime que, outre les efforts déployés par ses services, les autorités locales et les communautés, la conservation et la gestion efficaces et à long terme du bien nécessiteront un soutien renforcé de la part de la communauté internationale afin d’améliorer les infrastructures et les services – en particulier la question de l’évacuation des eaux usées – et de répondre aux besoins en matière de logement dans la zone urbaine autour du bien ;
- suite au Décret présidentiel No1355/2017, une stratégie de protection des biens libyens du patrimoine mondial est actuellement mise en œuvre par le Bureau d’ingénierie et de conseil auprès des services publics (Engineering Consulting Office of Utilities – ECOU) sous la supervision du Département des antiquités (Department of Antiquities – DOA). Des fonds ont été alloués pour l’élaboration des études et des plans nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie qui repose sur huit piliers : protection contre l’empiétement humain ; protection contre les facteurs naturels ; tourisme ; recrutement et développement des ressources humaines ; renforcement des infrastructures et de l’environnement ; inventaire et suivi des sites archéologiques, soutien à l’environnement ; et administration.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018
Les informations communiquées par l’État partie attestent son engagement en faveur de la conservation du site archéologique de Cyrène, malgré le conflit qui règne dans le pays, et les progrès substantiels réalisés dans l’analyse de la situation du bien et la mise en œuvre d’actions correctives. Toutefois, malgré cet engagement, l’empiétement humain demeure une préoccupation majeure qui porte gravement atteinte à l’intégrité du bien.
Les efforts entrepris pour dresser les cartes, y compris celles des limites du bien et de sa zone tampon, sont accueillis avec satisfaction et reconnus comme étant une étape indispensable dans la protection et la gestion du bien. L’étroite concertation actuellement engagée avec le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS à ce sujet est très appréciée. Il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de poursuivre cette concertation avec le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS, et de soumettre une clarification des limites suivie d’une demande de modification mineure des limites, conformément au paragraphe 164 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives.
Le rapport ne précise pas s’il a été possible d’évaluer la présence de nouveaux établissements humains préjudiciables au site archéologique. La Résolution municipale No4.11.242, en date du 1er juillet 2017, qui vise à faire cesser les travaux de construction sur le territoire du bien, constitue un cadre juridique de protection qui doit désormais être appliqué. La coordination et le dialogue avec les communautés locales en ce qui concerne l’élaboration d’un plan d’action sur ce sujet et la délimitation du bien et de la zone tampon sont accueillis avec satisfaction. Leur poursuite doit être vivement encouragée.
Le rapport n’aborde pas la demande faite par le Comité en 2017 d’organiser dès que possible un atelier technique afin d’explorer les modalités de suivi et de gestion du bien.
Le manque de financement et de ressources humaines que l’on peut actuellement constater est regrettable car il empêche l’État partie de résoudre le problème de l’empiétement humain, de traiter la question de l’évacuation des eaux usées ou d’entreprendre de grands travaux de conservation. Il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de soumettre une demande d’assistance internationale afin de faire face aux problèmes urgents auxquels le bien est confronté.
Il est également recommandé à l’État partie d’appuyer les efforts soutenus qu’il déploie pour élaborer une stratégie de protection des biens du patrimoine mondial libyen sur les mesures à court et moyen terme identifiées lors de la Réunion internationale sur la sauvegarde du patrimoine culturel libyen qui s’est tenue à Tunis en mai 2016. Le rapport est disponible à https://whc.unesco.org/fr/actualites/1496.
Selon d’autres sources, on constate une prise de conscience croissante de la part de la société civile et des autorités locales quant à la nécessité de protéger le patrimoine culturel en Libye, notamment les biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. La réunion des cinq villes membres de l’Union des municipalités du patrimoine mondial (Sabratha,mars 2018), a appelé le gouvernement à prendre des mesures de protection des biens libyens et a souligné la nécessité de coordination et de cohérence entre les autorités compétentes en la matière.
Le pillage permanent des biens culturels libyens, en particulier sur le site archéologique de Cyrène, est très préoccupant. Il est donc recommandé au Comité de demander aux États parties à la Convention de coopérer dans la lutte contre le trafic illicite, et la protection du patrimoine libyen.
Il demeure essentiel que la mission conjointe demandée par le Comité à ses 38e, 39e, 40e et 41e sessions (Doha, 2014 ; Bonn, 2015 ; Istanbul/UNESCO, 2016 ; et Cracovie, 2017) se rende sur le territoire du bien dès que les conditions de sécurité le permettront. D’ici là, il importe que l’État partie poursuive ses efforts afin de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de la situation sur le terrain ainsi que de la poursuite de la mise en œuvre des mesures qu’il a initiées, tout en donnant suite, dans la mesure du possible, aux commentaires et demandes formulés par le Comité.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7A.22
Site archéologique de Cyrène (Libye) (C 190)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A[.ADD],
- Rappelant les décisions 41 COM 7A.37 et 41 COM 8C.2, adoptées à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Félicite l’État partie pour les importants efforts déployés afin d’élaborer la stratégie de protection des biens libyens du patrimoine mondial, malgré la situation d’instabilité qui règne et les difficiles conditions de travail sur le terrain ;
- Note avec satisfaction l’adoption d’une résolution municipale en 2017 destinée à faire face à la situation d’empiétement urbain du bien, et demande à l’État partie de poursuivre ses efforts afin d’éliminer l’empiétement ;
- Félicite également l’État partie pour les importantes avancées réalisées dans la définition de la zone tampon du bien, et l’encourage à poursuivre la finalisation de la clarification des limites du bien et la modification mineure des limites en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 164 des Orientations;
- Encourage également l’État partie à soumettre une demande d’assistance internationale afin de faire face aux problèmes urgents de conservation et de gestion et au manque de financement et de ressources humaines que le bien connaît actuellement ;
- Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il tienne le Centre du patrimoine mondial régulièrement informé de l’évolution de la situation du bien et de toute nouvelle mesure mise en œuvre pour assurer sa protection et sa conservation, et qu’il continue de communiquer des informations détaillées sur les travaux menés, avec notamment des explications techniques justifiant les interventions ;
- Réitère également sa demande auprès de l’État partie afin qu’il invite une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS à se rendre sur le territoire du bien, dès que les conditions de sécurité le permettront ;
- Appelle à une mobilisation accrue de la communauté internationale afin qu’elle accorde un soutien financier et technique renforcé à l’État partie, notamment par l’intermédiaire du Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine, permettant de mettre en œuvre les mesures à court et moyen terme identifiées lors de la Réunion internationale sur la sauvegarde du patrimoine culturel libyen (Tunis, mai 2016) ;
- Lance un appel à tous les États membres de l’UNESCO afin qu’ils coopèrent dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels provenant de Libye et qu’ils s’engagent dans la protection du patrimoine culturel en cas de conflit armé conformément à la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies de mars 2017, la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels, et encourage en outre l’État partie à envisager la ratification de la Convention UNIDROIT de 1995 sur les biens culturels volés ou illicitement exportés ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
- Décide de maintenir le Site archéologique de Cyrène (Libye) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
42 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/18/42.COM/7A, WHC/18/42.COM/7A.Add et WHC/18/42.COM/7A.Add.2),
- Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 42 COM 7A.1)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 42 COM 7A.2)
- Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 42 COM 7A.5)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 42 COM 7A.8)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 42 COM 7A.9)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 42 COM 7A.46)
- Égypte, Abou Mena (décision 42 COM 7A.17)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 42 COM 7A.42)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 42 COM 7A.44)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 42 COM 7A.41)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 42 COM 7A.40)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 42 COM 7A.18)
- Iraq, Hatra (décision 42 COM 7A.19)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 42 COM 7A.20)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 42 COM 7A.21)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 42 COM 7A.25)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 42 COM 7A.22)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 42 COM 7A.23)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 42 COM 7A.24)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 42 COM 7A.26)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 42 COM 7A.53)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 42 COM 7A.13)
- Mali, Tombouctou (décision 42 COM 7A.14)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 42 COM 7A.15)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 42 COM 7A.3)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 42 COM 7A.54)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 42 COM 7A.16)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 42 COM 7A.4)
- Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 42 COM 7A.27)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 42 COM 7A.29)
- Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 42 COM 7A.28)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 42 COM 7A.10)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 42 COM 7A.11)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 42 COM 7A.30)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 42 COM 7A.31)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 42 COM 7A.32)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 42 COM 7A.33)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 42 COM 7A.34)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 42 COM 7A.35)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 42 COM 7A.45)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 42 COM 7A.47)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 42 COM 7A.48)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 42 COM 7A.49)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 42 COM 7A.50)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 42 COM 7A.51)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 42 COM 7A.56)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 42 COM 7A.55)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 42 COM 7A.6)
- Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 42 COM 7A.7)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 42 COM 7A.12)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 42 COM 7A.37)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 42 COM 7A.38)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 42 COM 7A.39)
42 COM 8D
Clarifications des limites et des superficies des biens par les États parties
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/8D,
- Rappelant la décision 41 COM 8D, adoptée lors de sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Reconnaît l’excellent travail accompli par les États parties dans la clarification des limites de leurs biens du patrimoine mondial et les remercie pour leurs efforts visant à améliorer la crédibilité de la Liste du patrimoine mondial ;
- Rappelle que le Centre du patrimoine mondial ainsi que les Organisations consultatives ne seront pas en mesure d’examiner des propositions de modifications mineures ou importantes des limites pour les biens du patrimoine mondial dont les limites à l’époque de l’inscription n’ont pas encore été clarifiées ;
- Prend note des clarifications des limites et des superficies fournies par les États parties pour les biens suivants et telles que présentées en Annexe du Document WHC/18/42.COM/8D :
AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES
- Haïti, Parc national historique – Citadelle, Sans Souci, Ramiers
- Mexique, Ville précolombienne d'Uxmal
ÉTATS arabes
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès
- Libye, Site archéologique de Cyrène
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna
- Libye, Site archéologique de Sabratha
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus
EUROPE ET AMÉRIQUE DU NORD
- Espagne, Ibiza, biodiversité et culture
- Pays-Bas, Ligne de défense d'Amsterdam ;
- Demande aux États parties n’ayant pas encore répondu aux questions soulevées dans le cadre de l’Inventaire rétrospectif de bien vouloir fournir toutes les clarifications ainsi que la documentation le plus rapidement possible, et d’ici 1er décembre 2018 au plus tard, pour examen subséquent, si les conditions techniques sont remplies par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 43e session en 2019.
Projet de décision : 42 COM 7A.22
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A,
- Rappelant les décisions 41 COM 7A.37 et 41 COM 8C.2, adoptées à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Félicite l’État partie pour les importants efforts déployés afin d’élaborer la stratégie de protection des biens libyens du patrimoine mondial, malgré la situation d’instabilité qui règne et les difficiles conditions de travail sur le terrain ;
- Note avec satisfaction l’adoption d’une résolution municipale en 2017 destinée à faire face à la situation d’empiétement urbain du bien, et demande à l’État partie de poursuivre ses efforts afin d’éliminer l’empiétement ;
- Félicite également l’État partie pour les importantes avancées réalisées dans la définition de la zone tampon du bien, et l’encourage à poursuivre la finalisation de la clarification des limites du bien et la modification mineure des limites en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 164 des Orientations;
- Encourage également l’État partie à soumettre une demande d’assistance internationale afin de faire face aux problèmes urgents de conservation et de gestion et au manque de financement et de ressources humaines que le bien connaît actuellement ;
- Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il tienne le Centre du patrimoine mondial régulièrement informé de l’évolution de la situation du bien et de toute nouvelle mesure mise en œuvre pour assurer sa protection et sa conservation, et qu’il continue de communiquer des informations détaillées sur les travaux menés, avec notamment des explications techniques justifiant les interventions ;
- Réitère également sa demande auprès de l’État partie afin qu’il invite une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS à se rendre sur le territoire du bien, dès que les conditions de sécurité le permettront ;
- Appelle à une mobilisation accrue de la communauté internationale afin qu’elle accorde un soutien financier et technique renforcé à l’État partie, notamment par l’intermédiaire du Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine, permettant de mettre en œuvre les mesures à court et moyen terme identifiées lors de la Réunion internationale sur la sauvegarde du patrimoine culturel libyen (Tunis, mai 2016) ;
- Lance un appel à tous les États membres de l’UNESCO afin qu’ils coopèrent dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels provenant de Libye et qu’ils s’engagent dans la protection du patrimoine culturel en cas de conflit armé conformément à la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies de mars 2017, la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels, et encourage en outre l’État partie à envisager la ratification de la Convention UNIDROIT de 1995 sur les biens culturels volés ou illicitement exportés ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
- Décide de maintenir Site archéologique de Cyrène (Libye) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.