Volcans du Kamchatka
Facteurs affectant le bien en 2016*
- Activités illégales
- Cadre juridique
- Exploitation minière
- Incendies (d’origine naturelle)
- Infrastructures de transport de surface
- Infrastructures liées aux énergies renouvelables
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Déclin des populations de rennes sauvages et de mouflons des neiges
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Pêche au saumon illégale
- Extraction minière d'or
- Gazoduc
- Installation d'une centrale électrique géothermique
- Incendies de forêt
- Modification des limites du bien
- Construction de la route Esso-Palana
- Nécessité de développement d’un cadre juridique national global pour la protection et la gestion des biens naturels
- Déclin des populations de rennes sauvages et de mouflons des neiges
- Absence de plan de gestion et de système de coordination
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**
1997: mission d’information de l’UICN; mai 2004 et août 2007: mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016
Le 29 janvier 2016, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/765/documents/, et qui relate ce qui suit :
- S’agissant des projets hydroélectriques sur la rivière Zhupanova, aucune centrale hydroélectrique n’est prévue, ni sur le territoire du bien, ni dans les zones adjacentes. Le Président de la Fédération de Russie a demandé au Gouvernement régional du Kamchatka d’envisager des sources alternatives de production d’électricité pour la région ;
- Il n’y a eu aucune modification des limites des parcs naturels et leur superficie totale est de 2 475 036 ha. Le rapport précise par ailleurs que les cartes du bien fournies par l’État partie dans son rapport de 2014 sont à jour ;
- Bien qu’aucun plan de gestion n’ait été élaboré pour le bien dans son ensemble, une coopération est en place entre les organisations en charge de gérer les différentes zones protégées qui composent le bien ;
- Le rapport communique des informations sur les activités de suivi en cours et leurs principaux résultats, notamment en ce qui concerne les rennes sauvages pour lesquels les activités de suivi visent à identifier les raisons de la baisse de population dans la Réserve naturelle d’État de Kronotsky. Parmi les activités de suivi évoquées dans le rapport, on citera également le suivi des populations de saumons rouges et d’autres espèces de poissons dans les Réserves naturelles intégrales de Kronotsky et Yuzhno-Kamchatsky ;
- Des préoccupations sont exprimées à propos d’un certain nombre de menaces potentielles sur les valeurs du bien exercées par la pêche et la chasse illégales. Il est probable que le bien soit victime de braconnage, étant donné la diminution du stock de gibier dans les alentours du bien. Les espèces présentes sur une grande zone géographique ou celles dont les routes migratoires s’étendent sur de longues distances sont particulièrement menacées par la chasse qui peut se pratiquer à l’extérieur du bien. La présence de navires de pêche dans la zone marine du bien a également été signalée. L’État partie constate qu’un renforcement des activités de lutte contre le braconnage et de la protection des zones côtières est nécessaire. Les quatre parcs naturels sont également menacés par les sites de chasse et de pêche situés au sein de leurs limites.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016
Les informations de l’État partie, selon lesquelles aucun projet hydroélectrique n’est prévu sur le territoire du bien ou dans les zones environnantes, et il a été demandé au gouvernement du Kamchatka d’envisager des sources alternatives de production électrique, sont accueillies avec satisfaction.
S’agissant des limites du bien, et particulièrement des quatre composantes que sont les Parcs naturels régionaux de Nalychevo, Kamchatka sud, Bystrinsky et Klucheskoy, il est pris bonne note des précisions données par l’État partie selon lesquelles leurs limites n’ont pas été modifiées, et du matériel cartographique soumis dans le rapport. L’État partie déclare que la superficie totale des quatre parcs naturels est de 2 475 036 ha, ce qui diffère de la superficie de 2 526 150 ha annoncée dans le Rapport périodique de 2014 auquel l’État partie se réfère. Il est donc recommandé au Comité du patrimoine mondial de demander à l’État partie de préciser une fois de plus la superficie totale de chacun des quatre parcs naturels et d’expliquer tout éventuel écart entre des chiffres différents.
Les mesures prises par l’État partie en ce qui concerne le suivi des espèces sont notées. Il est recommandé au Comité du patrimoine mondial de demander à l’État partie de poursuivre ses efforts, en particulier s’agissant du suivi des populations de rennes sauvages à propos desquelles des baisses ont été signalées.
Les informations selon lesquelles la coopération est active entre les autorités en charge de la gestion des différentes composantes du bien sont accueillies avec satisfaction. Toutefois, il est regrettable qu’aucun progrès significatif n’ait été réalisé dans la mise en œuvre de la recommandation de la mission de suivi réactif de 2007 d’élaborer un plan et un cadre de gestion conjoints pour l’ensemble du bien.
Les préoccupations exprimées par l’État partie en ce qui concerne les menaces potentielles sur le bien, en particulier le braconnage en augmentation, sont alarmantes. Il est recommandé au Comité du patrimoine mondial de demander à l’État partie de renforcer les activités de lutte contre le braconnage sur tout le territoire du bien et d’allouer les ressources nécessaires à ces activités. Les informations selon lesquelles les quatre parcs naturels semblent être menacés par des sites de chasse et de pêche situés au sein de leurs limites suscitent également de vives préoccupations. Il conviendrait de rappeler que la mission de 2007 avait recommandé le renforcement du régime de protection des quatre parcs naturels, soit en élevant leur statut au niveau de parc national, soit en révisant leur zonage. Il est essentiel que le régime de protection de toutes les composantes du bien soit approprié afin de garantir la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et son intégrité. Il est donc recommandé au Comité de demander à l’État partie d’envisager un renforcement du régime de protection des quatre parcs naturels au moyen de mécanismes appropriés et de soumettre au Centre du patrimoine mondial des informations détaillées sur les réglementations relatives au zonage de chaque parc naturel et sur les activités autorisées dans chaque zone. Il est par ailleurs recommandé au Comité de demander à l’État partie de garantir qu’aucune activité susceptible d’avoir un impact négatif sur la VUE du bien n’est autorisée au sein de ses limites.
Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.100
Volcans du Kamchatka (Fédération de Russie) (N 765)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
- Rappelant la décision 39 COM 7B.20, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
- Accueille avec satisfaction la confirmation qu’aucun projet hydroélectrique n’est prévu sur le territoire du bien ou dans les zones environnantes et qu’il a été demandé au Gouvernement du Kamchatka d’envisager des sources d’énergie alternatives ;
- Prend note des mesures prises par l’État partie en matière de suivi des espèces et demande à l’État partie de poursuivre ses efforts ;
- Accueille également avec satisfaction les informations communiquées par l’État partie selon lesquelles il n’y a eu aucune modification des limites des quatre composantes du bien qui sont des parcs naturels régionaux, ainsi que le matériel cartographique fourni, mais note cependant que des écarts persistent entre la superficie totale des quatre parcs naturels déclarée par l’État partie dans son rapport sur l’état de conservation et les chiffres de son Rapport périodique de 2014, et demande également à l’État partie de préciser la superficie totale de chaque composante du bien et d’expliquer tout écart éventuel dans les chiffres ;
- Note avec préoccupation la conclusion de l’État partie selon laquelle le bien pourrait à l’avenir être menacé par la chasse et la pêche illégales en augmentation, et prie instamment l’État partie de renforcer les activités de lutte contre le braconnage sur tout le territoire du bien et d’allouer les ressources nécessaires à ces activités ;
- Note avec la plus vive préoccupation que les zones des quatre parcs naturels sont également menacées par la chasse et la pêche au sein de leurs limites, et demande en outre à l’État partie d’envisager le renforcement du régime de protection des quatre parcs naturels régionaux du bien, comme recommandé par la mission de 2007, et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, de toute urgence, des informations détaillées sur la réglementation actuelle en matière de zonage de chaque parc naturel et sur les activités autorisées dans chaque zone ;
- Prie également instamment l’État partie de garantir qu’aucune activité susceptible d’avoir des conséquences négatives sur la valeur universelle exceptionnelle et l’intégrité du bien n’est autorisée dans le périmètre du bien ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.100
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
- Rappelant la décision 39 COM 7B.20, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
- Accueille avec satisfaction la confirmation qu’aucun projet hydroélectrique n’est prévu sur le territoire du bien ou dans les zones environnantes et qu’il a été demandé au Gouvernement du Kamchatka d’envisager des sources d’énergie alternatives ;
- Prend note des mesures prises par l’État partie en matière de suivi des espèces et demande à l’État partie de poursuivre ses efforts ;
- Accueille également avec satisfaction les informations communiquées par l’État partie selon lesquelles il n’y a eu aucune modification des limites des quatre composantes du bien qui sont des parcs naturels régionaux, ainsi que le matériel cartographique fourni, mais note cependant que des écarts persistent entre la superficie totale des quatre parcs naturels déclarée par l’État partie dans son rapport sur l’état de conservation et les chiffres de son Rapport périodique de 2014, et demande également à l’État partie de préciser la superficie totale de chaque composante du bien et d’expliquer tout écart éventuel dans les chiffres ;
- Note avec préoccupation la conclusion de l’État partie selon laquelle le bien pourrait à l’avenir être menacé par la chasse et la pêche illégales en augmentation, et prie instamment l’État partie de renforcer les activités de lutte contre le braconnage sur tout le territoire du bien et d’allouer les ressources nécessaires à ces activités ;
- Note avec la plus vive préoccupation que les zones des quatre parcs naturels sont également menacées par la chasse et la pêche au sein de leurs limites, et demande en outre à l’État partie d’envisager le renforcement du régime de protection des quatre parcs naturels régionaux du bien, comme recommandé par la mission de 2007, et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, de toute urgence, des informations détaillées sur la réglementation actuelle en matière de zonage de chaque parc naturel et sur les activités autorisées dans chaque zone ;
- Prie également instamment l’État partie de garantir qu’aucune activité susceptible d’avoir des conséquences négatives sur la valeur universelle exceptionnelle et l’intégrité du bien n’est autorisée dans le périmètre du bien ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.