Temple troglodyte de Rangiri Dambulla
Facteurs affectant le bien en 2016*
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Perturbations du mode de vie et des systèmes de savoir traditionnels
- Système de gestion/plan de gestion
- Utilisations et associations rituelles/spirituelles/religieuses
- Autres menaces :
Détérioration continue des peintures
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Système de gestion/plan de gestion
- Temple récemment construit (en 1999), étranger à l'ensemble classé patrimoine mondial (problème résolu)
- Détérioration générale du Temple d'or
- Absence de stratégie touristique et d’interprétation
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Montant total approuvé : 3 333 dollars E.U.
1997 | Technical cooperation for 6 inscribed cultural sites (Approuvé) | 3 333 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2016**
novembre-décembre 1994: mission ICOMOS au Sri Lanka ; Mars 2015 : mission de suivi réactif de l’ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016
L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 10 décembre 2015, dont un résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/561/documents. Ce rapport fournit des informations sur les problèmes soulevés par le Comité à sa 38e session. Les conclusions et recommandations de la mission de suivi réactif mené par l’ICOMOS en mars 2015 sont reportées ci-dessous.
- Gestion : la gestion du site s’appuie sur un système traditionnel de gestion soutenu par un cadre légal établi durant la période coloniale britannique. La propriété du bien revient aux autorités du temple tandis que la gestion devrait en principe être assurée conjointement, par entente mutuelle avec le département d’archéologie. Aucun dispositif formel ne permet la tenue de réunions régulières ;
- Conservation : le suivi des effets de l’humidité, de la température, de la luminosité et de la poussière a commencé grâce à l’installation d’enregistreurs de données. Les données sont directement transmises à l’université de Peradeniya ;
- Financement : les droits perçus à l’entrée sont alloués par les autorités du temple à l’infrastructure du temple, y compris les services et les voies d’accès.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016
Depuis 2014, des avancées ont eu lieu en matière de gestion et de conservation du bien. Même si cela n’est pas mentionné dans le rapport de l’État partie, la mission de suivi réactif de l’ICOMOS de 2015 a été informée de la mise sur pied, par le département d’archéologie, d’un comité spécial pour Dambulla comprenant des experts dans différents domaines, et que des recherches sur des points problématiques ont été menées.
Le plan de gestion de 2010 n’a pas été mis à jour ni complètement mis en œuvre. L’absence de structure de gestion et de responsabilités claires était flagrante pendant la mission et a entravé les discussions et la compréhension de cette difficulté. Par conséquent, il est absolument urgent que le plan de gestion soit révisé, mis à jour et étayé par des structures de communication et de gouvernance clairement établies qui servent d’interface entre l’État et les autorités du temple en définissant une stratégie à court, moyen et long termes pour la conservation et la gestion des pèlerins et des visiteurs, ainsi qu’une prévision budgétaire.
Par ailleurs, un comité de gestion du site devrait être mis sur pied en priorité et inclure des représentants du gouvernement, des autorités du temple et de la communauté locale, ainsi que des experts, afin d’améliorer la gestion du site. Ce comité devrait se réunir régulièrement pour débattre et prendre des décisions sur tous les sujets liés à la conservation et à la gestion du bien du patrimoine mondial.
S’agissant de la conservation, le département d’archéologie (DOA) a commencé l’analyse de sujets problématiques comme les moisissures, les guêpes maçonnes, les infiltrations d’eau, les fissures, la décoloration des statues et des peintures, ainsi que le vandalisme. Dans la mesure où ces recherches n’ont commencé que récemment, un certain délai est nécessaire avant d’identifier des solutions appropriées. Une stratégie de conservation doit aussi être élaborée dans le cadre du plan de gestion révisé afin de prendre en compte les besoins en conservation du bien. Il est recommandé que le Comité invite l’État partie à demander une assistance technique, si nécessaire, pour soutenir la conservation des peintures rupestres et murales, en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives. La mission a constaté l’absence de plan de gestion des pèlerins ou visiteurs. En effet, le nombre de pèlerins ou visiteurs des cavernes n’était pas contrôlé ; des signes de vandalisme affectant le bien étaient visibles, et aucune restriction de la photographie avec flash n’était en place, ce qui occasionne des menaces supplémentaires pour l’état des cavernes et des peintures murales. Par conséquent, l’État partie doit développer une stratégie de gestion des pèlerins ou visiteurs et élaborer une politique d’interdiction de photographie au flash à l’intérieur des cavernes. Des contrôles de sécurité devraient également être mis en place à l’entrée afin de juguler le vandalisme.
À la lumière de la situation d’ensemble du bien, il est recommandé que le Comité exprime sa grande préoccupation quant aux menaces apparentes pesant sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.
Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.46
Temple d'Or de Dambulla (Sri Lanka) (C 561)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
- Rappelant la décision 38 COM 7B.22, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Prend note des résultats de la mission de suivi réactif de l’ICOMOS de mars 2015 sur le bien, et demande à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission comme il se doit ;
- Exprime sa grande préoccupation au sujet de l’absence de structure de gestion et de responsabilités claires, et en particulier l’absence de mise en œuvre du plan de gestion, ce qui accentue la problématique de conservation et de gestion des pèlerins ou visiteurs du bien, et par conséquent prie instamment et fortement l’État partie de :
- Établir un comité de gestion du site de manière prioritaire, incluant des représentants du gouvernement, des autorités du temple et de la communauté locale, ainsi que des experts,
- Réviser et mettre à jour un plan de gestion étayé par des structures de gouvernance et de communication clairement établies tout en y incorporant les systèmes de gestion traditionnels, qui constituerait une interface entre l’État et les autorités du temple, définirait une stratégie à court, moyen et long termes pour la conservation et la gestion des pèlerins et des visiteurs, ainsi qu’une prévision budgétaire, et d’en fournir le projet au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives,
- Élaborer une stratégie de conservation dans le cadre du plan de gestion révisé pour répondre aux besoins de conservation, élaborer une stratégie de gestion des pèlerins ou visiteurs pour en contrôler le nombre dans chaque caverne, ainsi qu’une politique d’interdiction de la photographie au flash à l’intérieur des cavernes ;
- Encourage l’État partie, en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, à demander une assistance technique, si nécessaire, pour soutenir la conservation des peintures rupestres et murales ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.46
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
- Rappelant la décision38 COM 7B.22, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Prend note des résultats de la mission de suivi réactif de l’ICOMOS de mars 2015 sur le bien, et demande à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission comme il se doit ;
- Exprime sa grande préoccupation au sujet de l’absence de structure de gestion et de responsabilités claires, et en particulier l’absence de mise en œuvre du plan de gestion, ce qui accentue la problématique de conservation et de gestion des pèlerins ou visiteurs du bien, et par conséquent prie instamment l’État partie de :
- Établir un comité de gestion du site de manière prioritaire, incluant des représentants du gouvernement, des autorités du temple et de la communauté locale, ainsi que des experts,
- Réviser et mettre à jour un plan de gestion étayé par des structures de gouvernance et de communication clairement établies tout en y incorporant les systèmes de gestion traditionnels, qui constituerait une interface entre l’État et les autorités du temple, définirait une stratégie à court, moyen et long termes pour la conservation et la gestion des pèlerins et des visiteurs, ainsi qu’une prévision budgétaire, et d’en fournir le projet au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives,
- Élaborer une stratégie de conservation dans le cadre du plan de gestion révisé pour répondre aux besoins de conservation, élaborer une stratégie de gestion des pèlerins ou visiteurs pour en contrôler le nombre dans chaque caverne, ainsi qu’une politique d’interdiction de la photographie au flash à l’intérieur des cavernes ;
- Encourage l’État partie, en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, à demander une assistance technique, si nécessaire, pour soutenir la conservation des peintures rupestres et murales ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.