Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Lumbini, lieu de naissance du Bouddha

Népal
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Activités de gestion
  • Cadre juridique
  • Habitat
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Pollution atmosphérique
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Zones industrielles
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de politique de conservation et mauvaise gestion du bien 
  • Impact de la nouvelle structure du Temple de Maya Devi (construite en 2002) sur les vestiges archéologiques ainsi que sur l’intégrité visuelle du bien 
  • Développement commercial, d’infrastructures pour l’interprétation et la visitation, et de zones industrielles 
  • Pollution atmosphèrique
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2016

Montant total accordé au bien : 1 677 936 dollars EU du Fonds-en-dépôt japonais pour 2009 – 2017 ; 21 776 euro et 70 000 dollars EU de l’Alliance de protection du patrimoine culturel asiatique de 2008 à 2015 ; et 7 200 dollars EU du Fonds-en-dépôt italien en 2006.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 3 (de 2000-2007)
Montant total approuvé : 70 000 dollars E.U.
2007 Development of an Integrated Management Plan for the ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Brick Conservation of the Alcove Remains of the Maya ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2000 Support for the Organization of an International ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 1er décembre 2015, disponible à : https://whc.unesco.org/fr/list/666/documents/, qui répond aux demandes du Comité du patrimoine mondial comme suit :

  • Le document-cadre de gestion intégrée a été finalisé mais n’a pas encore été approuvé par le gouvernement. Par conséquent, sa mise en œuvre n’a pas commencé. L’État partie indique qu’aucun aménagement n’a été entrepris qui pourrait avoir un impact les potentiels vestiges archéologiques situés au sein du bien. Toutefois, les aménagements suivants ont été entrepris au sein du bien : une promenade piétonnière avec des plateformes de méditation ; des plateformes de méditation supplémentaires ; et la plantation d’un pipal (arbre de la Bodhi). Les travaux suivants ont été entrepris au sein de la zone tampon : travaux de drainage ; une promenade piétonnière extérieure ; et le pavage d’une promenade le long du principal axe nord ;
  • Le document du projet de développement de Lumbini, Ville mondiale de la paix, a été finalisé et est en attente d’approbation et de mise en œuvre par le gouvernement. Un rapport sommaire sur le plan stratégique directeur de Lumbini, Ville mondiale de la paix, a été fourni ;
  • La stratégie de protection de la région du Grand Lumbini et de son cadre, incluant entre autres Tilaurakot et Ramagrama, est en cours d’élaboration. Avec l’aide du Fonds-en-dépôt japonais de l’UNESCO (phase II du projet), l’équipe a effectué un relevé GPS dans le district de Kapilvastu suite au relevé qu’avait réalisé en 1994 une équipe archéologique népalaise et italienne. L’équipe a identifié 120 sites archéologiques dans le district de Kapilvastu. Une carte archéologique des risques a aussi été préparée ;
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

La finalisation du document-cadre de gestion intégrée est notée, mais il est regrettable que ce document doive encore être approuvé par le gouvernement, et ce malgré la demande répétée du Comité. Par ailleurs, il est indiqué que certaines activités ont été menées au sein du bien et de la zone tampon, mais rien ne montre que ces activités faisaient partie du plan de gestion ou que des évaluations d’impact systématiques ont été effectuées avant leur mise en œuvre. Certaines des activités ont été menées pour faciliter les pèlerinages et pour des raisons religieuses, mais le rapport aurait dû indiquer clairement qu’elles faisaient partie du plan de gestion (à l’exception de la plantation de l’arbre de la Bodhi). Rien ne montre non plus que les activités menées ont respecté la carte archéologique des risques, laquelle identifie les zones dépourvues de vestiges archéologiques.

Les recherches en cours visant à mieux comprendre le bien, ses sites associés et son cadre élargi sont notées, tout comme le programme visant à utiliser le bien pour propager un message de paix dans le monde par le projet de Lumbini, Ville mondiale de la paix. Néanmoins, comme cela est expliqué dans le rapport, il s’agit là d’un mégaprojet d’aménagement dont l’impact sera immense sur le bien du patrimoine mondial, élément central du projet. Le rapport ne fait pas référence au statut de Lumbini en tant que bien du patrimoine mondial, alors que ce fait doit constituer une caractéristique centrale de la proposition d’aménagement dans son ensemble, afin que l’aménagement soit mis en œuvre sans conséquences dommageables sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE). Considérant l’ampleur de la proposition, la nature fragile du bien et sa fonction de lieu de pèlerinage depuis plus de deux mille ans, l’impact dommageable du mégaprojet Lumbini, Ville mondiale de la paix sur la VUE pourrait être préoccupant si la VUE n’est pas prise en compte dès le départ. Il est par conséquent recommandé que le Comité demande à l’État partie de mener de toute urgence des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP), dont une partie spécifique traitera des impacts potentiels du projet sur la VUE, et de fournir les détails du projet et les EIP au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant l’approbation dudit projet.

L’UNESCO est toujours informée par des tiers qui expriment leurs préoccupations quant aux conséquences sur le bien de la qualité de l’environnement et du développement industriel à Lumbini. À la lumière des impacts potentiels du développement et de la dégradation environnementale, il est recommandé que le Comité encourage l’État partie à élaborer une stratégie de protection de la région du Grand Lumbini et de son cadre, incluant entre autres Tilaurakot et Ramagrama, et de réduire encore l’activité industrielle à proximité du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.42
Lumbini, lieu de naissance du Bouddha (Népal) (C 666rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la Décision 38 COM 7B.18, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Note les avancées effectuées pour finaliser le document-cadre de gestion intégrée, mais regrette que son adoption soit retardée ;
  4. Note également que les activités de développement ont été entreprises avant l’adoption du plan de gestion et sans évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) préalables ;
  5. Prie instamment l’État partie d’adopter et de mettre en œuvre de toute urgence le document-cadre de gestion intégrée et de mener les EIP, dont une partie spécifique traitera des impacts potentiels des projets prévus sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE), conformément au Guide pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial (ICOMOS, 2011), avant d’entreprendre tous travaux au sein du bien ou dans les zones contiguës dont l’importance potentielle archéologique est avérée ;
  6. Prend note de la stratégie de l’État partie, avec la communauté internationale, visant à utiliser le bien pour aménager Lumbini, Ville mondiale de la paix, mais exprime ses préoccupations quant à l’impact potentiel du projet sur le bien et son usage actuel et par conséquent, demande à l’État partie de fournir des détails sur le projet envisagé et de mener une EIP, dont une partie spécifique traitera de son impact potentiel sur la VUE du bien, conformément au Guide de l’ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial, avant que le projet prévu soit approuvé ;
  7. Encourage l’État partie à élaborer une stratégie de protection pour la région du Grand Lumbini et de son cadre étendu, incluant entre autres Tilaurakot et Ramagrama, et à réduire encore l’activité industrielle à proximité du bien ;
  8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.42

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la Décision 38 COM 7B.18, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Note les avancées effectuées pour finaliser le document-cadre de gestion intégrée, mais regrette que son adoption soit retardée ;
  4. Note également que les activités de développement ont été entreprises avant l’adoption du plan de gestion et sans évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) préalables ;
  5. Prie instamment l’État partie d’adopter et de mettre en œuvre de toute urgence le document-cadre de gestion intégrée et de mener les EIP, dont une partie spécifique traitera des impacts potentiels des projets prévus sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE), conformément au Guide pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial (ICOMOS, 2011), avant d’entreprendre tous travaux au sein du bien ou dans les zones contiguës dont l’importance potentielle archéologique est avérée ;
  6. Prend note de la stratégie de l’État partie, avec la communauté internationale, visant à utiliser le bien pour aménager Lumbini, Ville mondiale de la paix, mais exprime ses préoccupations quant à l’impact potentiel du projet sur le bien et son usage actuel et par conséquent, demande à l’État partie de fournir des détails sur le projet envisagé et de mener une EIP, dont une partie spécifique traitera de son impact potentiel sur la VUE du bien, conformément au Guide de l’ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial, avant que le projet prévu soit approuvé ;
  7. Encourage l’État partie à élaborer une stratégie de protection pour la région du Grand Lumbini et de son cadre étendu, incluant entre autres Tilaurakot et Ramagrama, et à réduire encore l’activité industrielle à proximité du bien ;
  8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Année du rapport : 2016
Népal
Date d'inscription : 1997
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top