Lumbini, lieu de naissance du Bouddha
Facteurs affectant le bien en 1999*
- Activités de gestion
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Extrême dureté de l’environnement naturel
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1999
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 1999**
octobre 1999: mission du Centre du patrimoine mondial
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1999
Nouvelles informations : Le Secrétariat a reçu une demande de la Fédération bouddhiste japonaise (JBF) en vue d'organiser d'urgence une réunion technique internationale pour débattre de la proposition préparée par la JBF qui fournit une assistance financière et technique pour la conservation, la restauration et la mise en valeur du Temple de Maya Devi situé dans la zone archéologique du site du patrimoine mondial. La JBF a informé le Centre du patrimoine mondial qu'elle ne souhaite poursuivre son projet de restauration (déjà présenté au Fonds de développement de Lumbini) qu'après étude de la proposition avec les autorités nationales compétentes et des experts internationaux recommandés par l’UNESCO.
Le Temple de Maya Devi est le plus important vestige archéologique de ce site du patrimoine mondial exposé aux intempéries et aux visiteurs. Il est actuellement temporairement protégé par un toit de tôle ondulée. Vu le nombre important de visiteurs et la signification religieuse de ce site de pèlerinage, le Fonds de développement de Lumbini et la JBF souhaitent d'urgence protéger et présenter comme il convient le Temple de Maya Devi. Cependant, l’UNESCO a recommandé d'organiser une réunion technique internationale pour s'assurer que la restauration et la mise en valeur du temple respectent les normes internationales de conservation. Le Centre du patrimoine mondial a fourni une assistance aux autorités népalaises en préparant une demande de coopération technique pour cofinancer cette réunion prévue en septembre 1999. La demande n'a cependant pas été officiellement présentée à ce jour.
Action requise
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1999
Résumé des précédents débats :
Vingt-troisième session du Bureau – paragraphe IV.70.
Nouvelles informations : Suite à la demande du Bureau à sa vingt-troisième session, un représentant du Centre du patrimoine mondial a entrepris une mission en octobre 1999 pour rencontrer les autorités népalaises compétentes au sujet de la conservation et de la mise en valeur des vestiges archéologiques du temple de Maya Devi, dans le périmètre du site du patrimoine mondial de Lumbini. Le représentant de l’UNESCO au Népal et le fonctionnaire du Centre ont rappelé au Secrétaire et au Secrétaire-adjoint du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, au Secrétaire du Fonds de développement de Lumbini et au Directeur général du Département d’Archéologie le paragraphe 56 des Orientations qui demande aux Etats parties de soumettre les plans de tous travaux de conservation ou de restauration qui pourraient avoir porter préjudice aux valeurs du patrimoine mondial. Etant donné l’extrême dureté de l’environnement naturel du site de Lumbini et l’impact potentiel de toutes constructions sur ou à proximité des fragiles vestiges archéologiques, la mission a souligné que l’organisation des entretiens d’expertise technique en vue de discuter de la meilleure méthodologie de conservation et de mise en valeur avait été recommandée par le Bureau et l’ICOMOS. Les autorités ont été en outre invitées à présenter au Comité du patrimoine mondial le plan de conservation et de mise en valeur du temple de Maya Devi établi par des architectes et archéologues nationaux, ainsi que le rapport sur les résultats des fouilles réalisées par le Fonds pour le développement de Lumbini et la Fédération bouddhiste japonaise depuis le début des années 90.
La mission a demandé des informations complémentaires à l’Etat partie sur des rapports qu’elle avait obtenus en octobre 1999 et qui mentionnaient la construction de fondations en béton sur le site du temple de Maya Devi en décembre 1998. Enfin, s’agissant du projet d’accord de coopération entre le Fonds pour le développement de Lumbini (LDT) et la Fédération bouddhiste japonaise (JBF), l’UNESCO a exprimé le regret que ni le statut de patrimoine mondial du site ni l’adhésion aux normes internationales de conservation n’aient été mentionnés dans l’accord.
Les représentants du gouvernement népalais ont assuré la mission que les informations concernant les fondations en béton seraient transmises au Comité du patrimoine mondial et que les plans d’interventions pour la conservation et la mise en valeur du temple de Maya Devi et l’ensemble du site du patrimoine mondial de Lumbini respecteraient les normes internationales de conservation. S’agissant du plan de conservation en cours de discussion entre le LDT et la JBF, le Secrétariat a reçu l’assurance que le document du projet comportant les études et plans serait transmis au Comité du patrimoine mondial avec le rapport des résultats des fouilles réalisées sous la Fonds pour le développement de Lumbini et de la Fédération bouddhiste japonaise lorsque ces rapports seraient achevés. Les autorités ont toutefois informé le Centre de leur intention de ne présenter une demande de coopération technique – préparée avec le concours du Centre pour financer la réunion technique internationale – qu’après conclusion d’un accord entre le LDT et la JBF, étant donné que cette dernière doit financer le plan de conservation et de mise en valeur du temple de Maya Devi.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 1999
23 BUR IV.B.70
Lumbini, lieu de naissance du Bouddha (Népal)
Le Bureau a étudié le rapport du Secrétariat concernant la proposition d'organiser une réunion technique internationale pour faire en sorte que le projet de conservation, de restauration et de mise en valeur du Temple de Maya Devi situé dans la zone archéologique du site du patrimoine mondial, préparé par la Fédération bouddhiste japonaise et présenté par le Fonds de développement de Lumbini, respecte les normes internationales de conservation. Compte tenu de l'importance religieuse et archéologique du Temple de Maya Devi, qui est exposé aux intempéries, aux pélerins et aux visiteurs et n'est actuellement protégé que par un toit en tôle ondulée, des experts de l'UNESCO et de l'ICOMOS ont recommandé que soit organisée une réunion technique internationale réunissant les autorités nationales responsables de ce site et des experts internationaux afin de débattre de cette proposition de projet.
L'observateur du Népal a informé le Bureau que son Gouvernement considérait qu'il n'y avait pas eu une consultation suffisante avec les autorités nationales pour débattre de la réunion technique internationale proposée. L'ICOMOS a indiqué qu'au vu de l'impact important qu'aurait le projet de restauration sur le Temple de Maya Devi, il soutenait la suggestion du Secrétariat pour qu'un petit groupe d'experts internationaux de haut niveau rencontrent les autorités nationales et les experts nationaux afin de débattre du plan de conservation, de restauration et de mise en valeur le plus approprié pour ce monument.
Le Bureau, ayant étudié le rapport du Secrétariat et les commentaires de l'observateur du gouvernement de Sa Majesté le Roi du Népal et de l'ICOMOS, a noté la fragilité de cet important site de pèlerinage. Le Bureau a demandé au Centre du patrimoine mondial de consulter immédiatement les autorités népalaises pour prendre les dispositions nécessaires afin d'organiser une réunion technique internationale pour étudier la proposition de conservation, de restauration et de mise en valeur du Temple de Maya Devi et de rendre compte de ces consultations à la vingt-troisième session extraordinaire du Bureau.
23 COM X.B.46
Rapports sur l’état de conservation de biens culturels dont le Comité a pris note
X.46 Le Comité a pris note des décisions de la vingttroisième session extraordinaire du Bureau telles qu'elles figurent dans le Rapport de la session du Bureau (document de travail WHC-99/CONF.209/6) et incluses en Annexe VIII de ce rapport sur les biens suivants :
Missions jésuites des Guaranis (Argentine et Brésil)
Mission jésuite de Santa Ana (Argentine)
Palais du Potala, Lhasa (Chine)
Ville de Quito (Equateur)
Le Délégué de l'Equateur a informé le Comité que le volcan La Pichincha avait eu des éruptions le 5 octobre et le 26 novembre 1999 et que l'Institut national pour le patrimoine culturel (INPC) et la Municipalité de Quito avaient pris des mesures préventives pour protéger la population et les monuments.
Centre historique (vieille ville) de Tallin (Estonie)
Mont-Saint-Michel et sa Baie (France)
Trèves - Monuments romains, cathédrale et église Notre- Dame (Allemagne)
Bâtiments traditionnels Asante (Ghana)
Eglises et couvents de Goa (Inde)
Luang Prabang (Laos)
Ile de Mozambique (Mozambique)
Lumbini, lieu de naissance du Bouddha (Népal)
L'observateur du gouvernement népalais de Sa Majesté a assuré le Comité que la conservation du Temple de Maya Devi serait entreprise conformément aux normes internationales de conservation prescrites par la Convention du patrimoine mondial. Il a informé le Comité que le gouvernement népalais de Sa Majesté serait heureux de recevoir les suggestions d'experts de l'UNESCO concernant l'avant-projet conceptuel des travaux de conservation du Temple de Maya Devi, car ces avis fourniraient des orientations pour élaborer les détails du projet en préparation. L'observateur a assuré le Comité que les projets des travaux du Temple de Maya Devi, une fois achevés, seraient transmis à l'UNESCO, comme l'a assuré le Gouvernement népalais de Sa Majesté. L'observateur a informé le Comité qu'une demande de coopération technique en vue de l'organisation d'une réunion technique internationale pour débattre de l'avant-projet de conservation, restauration et présentation du Temple de Maya Devi serait présentée, conformément à la demande du Bureau à sa vingt-troisième session.
Site archéologique de Chavin (Pérou)
Ville de Cuzco (Pérou)
Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines)
L'observateur des Philippines a assuré le Comité que le plan de développement intégré à long terme du site, comprenant un plan de développement touristique du site, serait soumis en temps voulu à l'UNESCO, de préférence avant le 15 septembre 2000. Afin de s'assurer du maintien de l'authenticité et de la conservation durable de ce site fragile, l'observateur a déclaré que son gouvernement accepterait l'offre généreuse du Comité de fournir une expertise technique au titre du Fonds du patrimoine mondial.
Camp de concentration d'Auschwitz (Pologne)
Grotte de Sokkuram et temple de Pulgulksa (République de Corée)
Alhambra, Generalife et Albaicin, Grenade (Espagne)
Zones historiques d'Istanbul (Turquie)
L'observatrice de la Turquie a remercié le Comité de la sympathie exprimée aux victimes du tremblement de terre de cette année et elle a déclaré qu'Istanbul est le seul des neuf sites turcs du patrimoine mondial situé dans la région touchée par le tremblement de terre d'août 1999. Bien qu'il faille un certain temps pour évaluer les dommages, les premières estimations ont révélé des fissures mineures dans plusieurs monuments historiques, dont Sainte-Sophie et quatre musées. On a cependant constaté plusieurs grosses fissures au Musée archéologique d'Istanbul, au laboratoire de conservation installé dans un monument historique, dans deux bâtiments historiques abritant des bibliothèques, dans plus de dix tombes, ainsi que dans les remparts de la ville. Le Comité a été informé que les bureaux régionaux du ministère turc de la Culture ne lui ont pas encore communiqué l'importance de l'impact du second tremblement de terre (novembre 1999) sur les sites du patrimoine mondial. L'observatrice a déclaré qu'un rapport détaillé serait présenté au Comité dès son achèvement.
S'agissant du plan de conservation urbaine de la péninsule historique d'Istanbul, l'observatrice a informé le Comité que le plan au 1/5000e venait d'être achevé et présenté au Conseil du Grand Istanbul et après approbation sera transmis pour adoption au Conseil régional de conservation. Après avoir été officiellement approuvé, un plan au 1/1000e sera préparé pour les municipalité de Fatih et d'Eminonu. De plus, le plan de conservation détaillé au 1/500e du district de Zeyrek, établi par l'Université technique d'Istanbul et cofinancé par le Fonds du patrimoine mondial est presque achevé et sera présenté à la municipalité de Fatih pour approbation. L'observatrice a remercié le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO d'avoir mobilisé l'appui international pour la conservation du patrimoine urbain d'Istanbul et, à cet égard, s'est déclarée particulièrement satisfaite de l'aide financière octroyée par la Commission européenne et le gouvernement français.
L'observatrice a conclu son exposé en déclarant que les activités de réhabilitation dues au tremblement de terre avaient entraîné de sévères coupures dans le budget de l'Etat, et notamment celui du ministère de la Culture. Bien que l'on poursuive les projets de conservation avec les municipalités d'Istanbul, aucun développement du travail ou des activités complémentaires ne sera possible en l'an 2000.
La Déléguée de la Grèce a demandé au Comité de fournir un soutien à la Turquie pour la réhabilitation des zones touchées par le tremblement de terre et, à cet égard, a rappelé sa déclaration à la vingt-troisième session extraordinaire du Bureau concernant la nécessité d'établir des priorités dans l'octroi du soutien international, étant donné l'étendue des besoins en matière de conservation de l'aire de patrimoine mondial d'Istanbul. Le Président, à titre personnel, a déclaré que l'esprit de collaboration et de solidarité témoigné par la Grèce en faveur de la Turquie rejoignait celui de la Convention du patrimoine mondial.
Le Bureau pourrait souhaiter recommander l’adoption du texte suivant par le Comité :
« Le Comité se déclare satisfait du processus de consultation qui réunit le Centre, le représentant de l’UNESCO au Népal, les autorités nationales compétentes, le Fonds pour le développement de Lumbini et la Fédération bouddhiste japonaise en ce qui concerne le plan de conservation et de mise en valeur des vestiges archéologiques du temple de Maya Devi, selon la demande du Bureau à sa vingt-troisième session. Le Comité accueille favorablement l’assurance fournie par le gouvernement népalais de Sa majesté de faire rapport sur les activités proposées qui sont à l’étude, sur les fondations en béton construite sur le site, ainsi que sur les résultats des fouilles réalisées par le Fonds pour le développement de Lumbini et la Fédération bouddhiste japonaise. Le Comité demande que ces informations soient fournies au Secrétariat avant le 15 avril 2000, pour étude par la vingt-quatrième session du Bureau en juin/juillet 2000.
Etant donné la fragilité des vestiges archéologiques exposés du temple de Mya Devi et des menaces que la dureté de l’environnement et le nombre important de visiteurs font courir aux valeurs du site, le Comité recommande que l’Etat partie organise une réunion technique internationale dès que possible pour parachever le plan de conservation et de mise en valeur du site et sa rapide mise en œuvre. A cet égard, le Comité réaffirme qu’il est prêt à étudier une assistance technique du Fonds du patrimoine mondial pour seconder les efforts nationaux et locaux. De plus, le Comité recommande à l’Etat partie d’inviter l’UNESCO et l’ICOMOS à participer à titre consultatif à un comité directeur du projet du temple de Maya Devi qui doit être mis en œuvre dans le cadre de l’accord entre le Fonds pour le développement de Lumbini et la Fédération bouddhiste japonaise. Enfin, le Comité demande au Centre du patrimoine mondial de maintenir une étroite collaboration avec l’Etat partie pour assurer la protection de ce site. »
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.