Parc national/Forêt naturelle du mont Kenya
Mount Kenya National Park/Natural Forest
At 5,199 m, Mount Kenya is the second highest peak in Africa. It is an ancient extinct volcano, which during its period of activity (3.1-2.6 million years ago) is thought to have risen to 6,500 m. There are 12 remnant glaciers on the mountain, all receding rapidly, and four secondary peaks that sit at the head of the U-shaped glacial valleys. With its rugged glacier-clad summits and forested middle slopes, Mount Kenya is one of the most impressive landscapes in East Africa. The evolution and ecology of its afro-alpine flora provide an outstanding example of ecological and biological processes. Through the Lewa Wildlife Conservancy and Ngare Ndare Forest Reserve, the property also incorporates lower lying scenic foothills and arid habitats of high biodiversity, situated in the ecological transition zone between the mountain ecosystem and the semi-arid savanna grasslands. The area also lies within the traditional migrating route of the African elephant population.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Parc national/Forêt naturelle du mont Kenya
Culminant à 5.199 m, le mont Kenya est le deuxième plus haut sommet d’Afrique. C’est un ancien volcan éteint qui, durant sa période d’activité (il y a 3,1-2,6 millions d’années), aurait atteint 6.500 m. Il reste une douzaine de glaciers sur la montagne, tous en retrait rapide, et l’on trouve quatre sommets secondaires situés à la tête de vallées glaciaires en forme de U. Avec ses sommets rugueux, couronnés de glaciers, et ses pentes moyennes boisées, le mont Kenya est un des paysages les plus impressionnants de l’Afrique de l’Est. L’évolution et l’écologie de la flore afro-alpine du mont Kenya fournissent un exemple exceptionnel de processus écologiques et biologiques. Avec le Conservatoire de faune sauvage de Lewa et la Réserve forestière du Ngare Ndare, le site comprend des vallées profondes de pentes basses et des habitats arides riches en biodiversité, situés dans une zone écologique de transition entre un écosystème montagneux et des prairies de savanes semi-arides. Le lieu se trouve également sur la voie traditionnelle de migration des populations d’éléphants d’Afrique.
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Parque nacional/Bosque natural del Monte Kenya
source: UNESCO/CPE
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ケニア山国立公園/自然林
ほぼ赤道直下にある標高5,199mのケニア山はアフリカ第2の高山であり、火山活動が活発であった300万年前には6,500mまで隆起した。山頂部には、12の氷河とU字谷をとり囲む四つの峰がみられる。ケニア山は山頂部の氷河地形と山ろくの森林地帯からなる東アフリカでも最も印象的な景観を持つとともに、アフリカの高山植物の生息地として特徴的な生態系の見本でもある。クロサイやアフリカゾウなど絶滅危惧種の避難所でもあり、1997年に登録された「ケニア山国立公園/自然林」に、レワ野生生物保護区等が追加登録された。アフリカ大陸第2の高峰であるケニア山は、氷河を頂く山頂から、高山植物や中腹の森林、麓のサバンナまで、極めて印象的な景観が広がり、独特の生態系を形づくっている。拡張部分は低標高部の生物多様性を補強し、特にアフリカゾウの乾期の貴重な餌場になっている。source: NFUAJ
Nationaal park / natuurlijk bos Mount Kenya
Mount Kenya is met zijn 5.199 meter de op een na hoogste bergtop van Afrika. Het is een oude uitgedoofde vulkaan die vermoedelijk tijdens zijn actieve periode (3,1 tot 2,6 miljoen jaar geleden) tot 6.500 meter hoog was. Er zijn 12 gletsjers op de berg – die allemaal snel aan het terugwijken zijn – en vier secundaire pieken aan het hoofd van de U-vormige gletsjervalleien. Mount Kenya is een van de meest indrukwekkende landschappen in Oost-Afrika, met zijn woeste bergtoppen en beboste hellingen. De evolutie en ecologie van de afro-alpine flora tonen de ecologische processen in dit gebied. Het Nationaal park omvat ook het Lewa wildbehoudreservaat dat in totaal 90.000 hectare omvat en zich bevindt binnen de traditionele migratieroute van de Afrikaanse olifantpopulatie van het Nationaal park Mount Kenya.
Source : unesco.nl
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Le mont Kenya se trouve sur l’équateur, à environ 193 km au nord-est de Nairobi et à environ 480 km du littoral kenyan. Culminant à 5.199 m, le mont Kenya, un ancien volcan éteint, est le deuxième plus haut sommet d’Afrique. Il reste une douzaine de glaciers, tous en retrait rapide, et l’on y trouve quatre sommets secondaires situés à la tête des vallées glaciaires en forme de U. Avec ses sommets accidentés et couronnés de glaciers et ses pentes moyennes boisées, le mont Kenya est un des paysages les plus impressionnants d’Afrique de l’Est. L’évolution et l’écologie de sa flore afro-alpine offrent aussi un exemple remarquable de processus écologique.
Le bien proposé comprend le Conservatoire de faune sauvage de Lewa et la Réserve forestière du Ngare Ndare (CFL-RFNN) au nord. Les deux éléments qui constituent le bien sont reliés par un corridor de faune sauvage qui fait partie de la zone tampon et assure une connectivité vitale aux éléphants se déplaçant entre le mont Kenya et le complexe de conservation plus vaste de l’écosystème Somali/Masaï. L’extension CFL-RFNN comprend les contreforts boisés et les vallées profondes des pentes basses du mont Kenya et s’étend vers le nord jusque sur les sols volcaniques arides relativement plats où l’on trouve les prairies et les communautés boisées ouvertes de la plaine de Laikipia.
Critère (vii) : Culminant à 5.199 m, le mont Kenya est le deuxième plus haut sommet d’Afrique. C’est un ancien volcan éteint qui, durant sa période d’activité (3,1-2,6 millions d’années), aurait atteint 6.500 m. L’ensemble de la montagne est fortement découpé par des vallées qui rayonnent à partir des sommets et qui sont essentiellement le résultat de l’érosion glaciaire. Il y a environ 20 petits lacs glaciaires de différentes tailles et de nombreuses caractéristiques de moraines glaciaires entre 3.950 m et 4.800 m d’altitude. Les sommets les plus hauts sont le Batian (5.199 m) et le Nelion (5.188 m). Il reste une douzaine de glaciers sur la montagne, tous en retrait rapide, et l’on trouve quatre sommets secondaires situés à la tête de vallées glaciaires en forme de U.
Avec ses sommets accidentés, couronnés de glaciers, et ses pentes moyennes boisées, le mont Kenya est un des paysages les plus impressionnants de l’Afrique de l’Est. Le décor est embelli par le contraste visuel et la diversité des paysages créés entre les hauts plateaux kenyans et le mont Kenya surplombant la savane plate et aride et les plaines boisées de façon éparse qui composent l’extension du Conservatoire de faune sauvage de Lewa, au nord.
Pour toutes les communautés (Kikuyu et Meru) qui vivent dans la région, le mont Kenya est aussi une montagne sacrée : des rituels traditionnels s’y déroulent, fondés sur la croyance qui veut que le Dieu Ngai et son épouse Mumbi vivent au sommet de la montagne.
Critère (ix) : L’évolution et l’écologie de la flore afro-alpine du mont Kenya fournissent un exemple exceptionnel de processus écologiques à l’œuvre dans ce type d’environnement. La végétation varie avec l’altitude et les précipitations et le bien possède une riche flore alpine et subalpine. Les espèces de Juniperus procera et Podocarpus prédominent dans les parties les plus sèches de la zone basse (au-dessous de 2.500 m d’altitude). Cassipourea malosana domine dans les zones plus humides du sud‑ouest et du nord-est. Les hautes altitudes (2.500-3.000 m) sont dominées par les bambous et par Podocarpus milanjianus. Au-dessus de 3.000 m, la zone alpine offre une diversité d’écosystèmes comprenant des clairières herbeuses, des landes, des prairies à tussack et du carex. La végétation disparaît vers 4.500 m d’altitude mais on peut encore trouver des plantes vasculaires isolées à plus de 5.000 m.
Les mammifères de la forêt de basse altitude et de la zone des bambous comprennent l’hylochère, le daman des arbres, la mangouste à queue blanche, l’éléphant, le rhinocéros noir, le suni, le céphalophe à front noir et le léopard. Parmi les mammifères des landes, il y a la musaraigne-taupe du mont Kenya localisée, l’hyrax et le céphalophe commun. Le rat-taupe endémique est commun sur toutes les pentes septentrionales et dans la vallée d’Hinder, jusqu’à 4.000 m. Le Conservatoire de faune sauvage de Lewa et la Réserve forestière du Ngare Ndare enrichissent la diversité des espèces du bien, notamment parce qu’ils accueillent la plus grande population résidente de zèbres de Grévy au monde. On y trouve une diversité impressionnante d’oiseaux, notamment l’ibis olive (race locale du mont Kenya) ; l’aigle d’Ayres ; le hibou d’Abyssinie ; le francolin écaillé ; la cossyphe de Rüppell ; de nombreux souimangas (Nectariniidae) ; le martinet de Shoa localement menacé et le martinet à ventre blanc quasi endémique.
Le Conservatoire de faune sauvage de Lewa et la Réserve forestière du Ngare Ndare ajoutent au bien des contreforts pittoresques de basse altitude et des habitats arides biologiquement très riches et très divers. L’extension se situe dans la zone de transition écologique entre l’écosystème des montagnes afro-tropicales et les prairies de savane d’Afrique de l’Est semi-arides. Le Conservatoire de faune sauvage de Lewa et la Réserve forestière du Ngare Ndare se trouvent aussi sur la voie de migration traditionnelle des populations d’éléphants d’Afrique de l’écosystème mont Kenya – Somali/Masaï et ont toujours été des zones où les éléphants viennent se nourrir en saison sèche.
Intégrité
Le bien en série comprend le Parc national du mont Kenya géré par le Kenya Wildlife Service (KWS) et certaines parties de la Réserve forestière du mont Kenya gérée par le Kenya Forest Service (KFS). Ces deux aires protégées sont conçues de manière à préserver les principales valeurs naturelles et le bassin versant de la montagne au‑dessus de 2000-2500 m. Au nord, le bien est connecté, via le corridor des éléphants de 9,8 km, au Conservatoire de faune sauvage de Lewa et à la Réserve forestière du Ngare Ndare (CFL-RFNN), ce qui lui ajoute des écosystèmes et des habitats de plaine plus secs ainsi qu’un ensemble d’espèces supplémentaire. Le corridor se trouve dans la zone tampon mais il joue un rôle crucial en maintenant la connectivité écologique entre les deux éléments du bien. Différentes menaces pèsent sur le bien mais on considère que les populations d’animaux sauvages, même si elles ont été réduites par rapport aux années qui ont précédé l’inscription d’origine du bien sur la Liste du patrimoine mondial, sont encore en bonne santé.
Dans la zone principale du mont Kenya, le bien est limité à la partie supérieure de la montagne, au-dessus de l’étage des forêts de montagne, de sorte que l’essentiel de la destruction des forêts, du pâturage illégal, du braconnage et autres activités humaines ayant des incidences sur l’ensemble de l’écosystème est en dehors du bien, dans la région de la réserve nationale/forêt qui sert de « zone tampon ». Il importe de comprendre et d’atténuer ces menaces pesant sur l’ensemble de l’écosystème parce qu’elles ont une incidence sur la viabilité à long terme du bien.
Le changement climatique est sans doute l’une des plus graves menaces à long terme pour le site. Les glaciers fondent rapidement et semblent condamnés à disparaître totalement d’ici à quelques décennies. À mesure que le climat se réchauffe, il est probable que les zones de végétation remonteront le long de la montagne. Par exemple, les parties les plus basses de la zone de bambous (à la limite inférieure du bien) seront probablement progressivement remplacées par une forêt de montagne mixte. Il est essentiel que la menace du changement climatique soit tamponnée par une connectivité améliorée et que le maintien de la continuité des habitats naturels couvrant toute la gamme altitudinale soit garanti pour assurer la résilience des écosystèmes et favoriser l’adaptation aux changements inévitables. L’extension CFL-RFNN, en établissant le corridor et les liens régionaux via plusieurs conservatoires pour relier le Parc national de Samburu, la Réserve nationale de Shaba et Buffalo Springs au nord et même, au-delà, Matthew’s Range, représente une intervention proactive importante pour atténuer les effets du changement climatique sur la biodiversité de cette région d’Afrique de l’Est en assurant la mobilité de façon à ce que la biodiversité s’adapte aux changements dans les températures et dans le régime des précipitations.
Mesures de gestion et de protection
Le cadre législatif est globalement solide et assure une protection adéquate au site. Les lois les plus importantes sont : Wildlife Act (loi sur la faune sauvage), Environment Management and Coordination Act (loi de coordination et de gestion de l’environnement) (1999), Water Act (loi sur l’eau) (2002) et Forest Act (loi sur les forêts) (2005). Le Gouvernement du Kenya, représenté par le KWS, a encouragé les propriétaires de vastes territoires, en particulier les communautés locales, à créer des conservatoires de faune sauvage en tant que stratégie à long terme visant à augmenter l’espace pour la conservation et la gestion de la biodiversité du pays. Le CFL est géré pour la conservation de la diversité biologique et remplit donc les obligations juridiques nationales justifiant son inscription en tant que conservatoire. En outre, la politique nationale territoriale du Ministère de l’aménagement du territoire soutient l’établissement de corridors pour la conservation de la biodiversité.
Trois institutions doivent coopérer étroitement à la gestion du bien en série : KWS, KFS et le Conservatoire de faune sauvage de Lewa géré par un conseil d’administration. KWS et KFS sont signataires du Plan de gestion de l’écosystème du mont Kenya qui prévoit un cadre global de planification de la gestion. Il est essentiel que les différents plans de gestion applicables aux éléments du bien soient harmonisés du point de vue des approches et des calendriers de la gestion.
Une gestion plus durable de différents secteurs de la forêt est soutenue par l’établissement d’associations forestières communautaires (AFC) et la production de plans de gestion opérationnels des forêts ainsi que d’accords connexes signés entre KFS et les AFC.
Les dommages causés aux cultures par les éléphants, les buffles et d’autres grands mammifères qui pénètrent dans les champs le long des limites basses du Parc national/Forêt naturelle du mont Kenya constituent un des problèmes majeurs. Plusieurs tentatives ont été faites pour atténuer les conflits entre l’homme et les espèces sauvages en élevant des clôtures et autres barrières pour empêcher les animaux de sortir de la réserve. Les résultats ont été mitigés. Néanmoins, l’expérience a montré ailleurs qu’une clôture efficace et bien conçue est probablement la meilleure solution lorsqu’il s’agit d’atténuer les conflits entre l’homme et les animaux sauvages dans des régions aussi densément peuplés.
Grâce à des efforts à long terme, les menaces posées par le développement des plantations d’arbres commerciales et des cultures ainsi que par la destruction des habitats ont régressé. La politique du gouvernement consistant à ne plus défricher des forêts naturelles pour faire place aux plantations a permis de réduire considérablement la menace de l’expansion des plantations et des cultures associées dans la zone tampon adjacente au bien. Néanmoins, les conséquences écologiques du développement passé de plantations ayant échoué restent évidentes. Les zones qui ont été défrichées mais où il n’y a pas eu de plantation ont été colonisées par des graminées et sont maintenues en pâturages ouverts au lieu de laisser les forêts naturelles reprendre leurs droits.
Les menaces de l’exploitation illégale du bois, du pâturage, du braconnage et du tourisme sont gérées et semblent être stables malgré quelques problèmes persistants. Un suivi permanent et une gestion efficace de ces problèmes seront nécessaires. Les incendies sont une menace majeure, en particulier dans les landes de haute altitude du bien du patrimoine mondial. Cette menace est exacerbée par le nombre croissant d’habitants dans la périphérie des forêts qui, chaque jour, grimpent sur les flancs de la montagne pour faire paître le bétail et ramasser des produits forestiers non ligneux. Les parties prenantes ont élaboré ensemble un Plan stratégique de lutte contre les incendies dans le point chaud du mont Kenya pour orienter la future préparation aux incendies dans l’écosystème.
Le maintien du corridor des éléphants, de 9,8 km de long, qui relie le mont Kenya aux plaines du CFL-RFNN a une importance critique car il fournit un lien entre les deux éléments du bien, favorise les déplacements des espèces sauvages et sert de tampon contre les effets du changement climatique. Il importe également d’explorer d’autres possibilités de créer une connectivité à l’intérieur du complexe d’écosystèmes plus vaste pour renforcer la viabilité écologique du bien.