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Parc national du Niokolo-Koba

Sénégal
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités illégales
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Espèces transportées
  • Exploitation minière
  • Infrastructures de transport de surface
  • Infrastructures hydrauliques
  • Sécheresses
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Braconnage, capture et déplacement de faune
  • Assèchement de mares et espèces envahissantes
  • Exploitation forestière illégale
  • Pâturage du bétail
  • Projet de construction d’une route
  • Construction éventuelle d'un barrage
  • Exploration et exploitation minières potentielles
  • Perte d’habitat des chimpanzés
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Braconnage
  • Pâturage du bétail
  • Projet de construction du barrage de Sambangalou
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/4087 
Révisé (finalisation des indicateurs) en 2015, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/6232

Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 250 000 dollars EU du gouvernement de la Norvège pour la période 2021-2022

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 9 (de 1982-2017)
Montant total approuvé : 206 799 dollars E.U.
2017 Mise à jour du plan de gestion du Parc national de ... (Approuvé)   29 674 dollars E.U.
2015 Dénombrement de la grande et moyenne faune mammalienne, ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2004 Extension du Site du PM du Niokolo Koba (Senegal) à la ... (Approuvé)   9 984 dollars E.U.
2002 Derby Eland Monitoring Programme (Approuvé)   29 296 dollars E.U.
1991 Purchase of 2 all-terrain vehicles to improve ... (Approuvé)   45 000 dollars E.U.
1990 Consultancy services for environmental and ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1986 Additional cost of radios ordered in 1985 for ... (Approuvé)   6 196 dollars E.U.
1985 Purchase of 4 portable radios for protection programme ... (Approuvé)   9 618 dollars E.U.
1982 Vehicles, camping equipment and radio communication ... (Approuvé)   27 031 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 23 mars 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/153/documents/. Des informations complémentaires ont été fournies le 23janvier 2023 dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet financé par la généreuse contribution du Gouvernement de la Norvège en appui au retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril. Les rapports font état des éléments suivants :

  • Le partenariat avec l’ONG Panthera et l’installation de pièges photographiques sur environ 30% du bien a permis l’observation en 2021 de 45 espèces de mammifères dont des espèces à valeur universelle exceptionnelle (VUE) sauf l’éléphant, en situation critique dans le bien ;
  • Une étude comparative 2016-2021 confirme la présence relictuelle d’un faible effectif de chimpanzés dans la zone d’impact de Petowal Mining Company (PMC) ;
  • Un plan d’urgence biannuel pour éviter l’extinction de la dernière population du lycaon en Afrique de l’Ouest est en cours de lancement en partenariat avec le programme Save Our Species de l’UICN ;
  • La surveillance a été considérablement renforcée (engagement de 145 agents supplémentaires, présence de trois brigades mobiles, création de deux nouveaux postes de surveillance, réhabilitation de 321 km de pistes de surveillance, acquisition d’un ULM). Des missions de surveillance dans la zone Est du parc ont permis de réduire l’impact de l’orpaillage illégal ;
  • Les analyses effectuées sur l’eau à proximité de la mine de Mako montrent sa conformité avec les normes sauf pour le manganèse, l’ammonium et le sulfate en profondeur, puis le fer et la matière en suspension en surface ;
  • Un laboratoire d’analyse d’eau et de sol a été installé dans les locaux du parc et un laboratoire mobile a été déployé pour identifier les pollutions dans le bien ;
  • Des mesures de lutte contre l’espèce envahissante Mimosa pigra sont planifiées et financées en partenariat avec le Service Forestier des États-Unis et le Niokolodge dans trois mares infestées ;
  • La carrière de Mansadala reste ouverte pour finaliser la Route Nationale 8 (RN8). Diverses espèces faunistiques sont présentes et des mesures de protection et de restauration sont mises en œuvre ;
  • Les financements pour le barrage de Sambangalou sont acquis et dans le cadre de la réalisation des travaux, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) a sollicité l’appui du Bureau Régional pour l’Afrique centrale et occidentale (Programme Afrique centrale et occidentale (PACO)) de l’UICN par rapport à la réalisation de l’évaluation de l’ensemble des études liées à l’impact du barrage et la modification du régime hydrologique du Fleuve Gambie (études sur la biodiversité du PNNK et les chimpanzés particulier, et la Stratégie Adaptative de Débit Environnemental (SADE)). Par ailleurs, des échelles limnométriques ont été installées dans les mares de Simenti, Kountadala et Nianaka pour le suivi hydraulique afin d’avoir des situations de référence ;
  • L’État partie n’a fourni aucune approbation environnementale nécessaire au démarrage du projet de la société Barrick Gold et une EIES a été réalisée ;
  • Des séances de sensibilisation des éleveurs sont menées dans les villages périphériques du bien concernant les dangers de la divagation du bétail, notamment ceux liés au risque de transmission de maladies zoonotiques ;
  • Un système de contrôle routier a été mis en place pour limiter la vitesse du trafic sur le tronçon de la Route Nationale 7 : 26 panneaux de signalisation ont été mis en place pour sensibiliser les usagers aux risques de collision avec la faune sauvage, et 6 ralentisseurs installés pour réguler la vitesse des véhicules ;
  • Il n’y a pas eu d’amélioration dans le marquage des limites du bien, en raison du litige foncier dans le secteur de Mako et de la sensibilité de la frontière avec la République de Guinée.

Le 27 avril 2022, l’État partie a soumis un rapport sur une table ronde des partenaires techniques et financiers organisée en novembre 2021 en vue de renforcer la concertation et la collaboration effectives de toutes les parties prenantes à la conservation durable du bien.

En juin 2022, l’État partie a participé à un atelier sur l’appui au processus de retrait des biens naturels en péril en Afrique francophone. En juin 2023, un atelier est prévu pour faire le suivi pour l’état de conservation souhaité, afin de présenter les progrès dans la mise en œuvre des mesures correctives et l’atteinte du DSOCR.

Le 27 août 2022, l’État partie a fait parvenir au Centre du patrimoine mondial les études complémentaires réalisées sur l’environnement et la biodiversité du Parc National du Niokolo-Koba en rapport avec le Projet d’Aménagement Hydroélectrique de Sambangalou (PAHS).

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Il est positif que l’État partie poursuive ses efforts pour mettre en œuvre les mesures correctives. Les moyens de surveillance ont considérablement augmenté, notamment avec l’augmentation significative du nombre d’agents, la création de deux postes de contrôle et l’organisation de la table ronde de 2021 pour renforcer la conservation dans le bien entre autres. L’orpaillage illégal est en recul. Il est recommandé de féliciter l’État partie pour ses efforts significatifs, de l’encourager à poursuivre ses actions, et de lui demander de fournir à présent des informations complémentaires précises de cartographie sur la localisation des infractions et sur les mesures urgentes demandées pour restaurer les habitats dégradés par l’orpaillage illégal.

Par ailleurs, la réhabilitation de 321 km de pistes dans le bien en 2021, l’organisation de séances de sensibilisation pour lutter contre la divagation du bétail, la mise en place d’un système de contrôle routier sont des développements positifs. Tout en notant qu’il n’y a pas eu d’amélioration dans le marquage des limites du bien, il est recommandé que le Comité félicite l’État partie pour les actions entreprises, et lui demande de poursuivre la mise en œuvre des mesures correctives telles qu’actualisées par la mission de suivi réactif de 2015, des diverses recommandations formulées dans le rapport de la table ronde de 2021, ainsi que des recommandations des ateliers de juin 2022 et juin 2023.

Il est recommandé d’accueillir positivement l’amélioration du suivi écologique et de demander à l’État partie de fournir des données sur l’état de conservation et les tendances des populations de toutes les espèces caractéristiques de la valeur universelle exceptionnelle (VUE), notamment pour l’éléphant et le lycaon.

Bien que l’étude faunistique comparative 2016-2021 dans la zone d’impact PMC montre la présence de nombreuses espèces et en particulier de chimpanzés, les informations fournies ne permettent pas d’évaluer la taille, la tendance et la pérennité des populations et aucune mesure d’atténuation ne semble avoir été engagée pour limiter les impacts négatifs de l’exploitation.

L’amélioration du suivi des pollutions, notamment dans le fleuve Gambie par l’installation de laboratoire mobile et à Tambacounda est positive. Néanmoins, les résultats obtenus sur l’eau souterraine et superficielle en 2021 continuent de pointer des concentrations anormalement élevées respectivement d’ammonium, de manganèse, de sulfate, de fer et de charges solides. Il est recommandé de prendre des mesures urgentes afin d’identifier l’origine de cette pollution et ensuite la limiter et faire des analyses microbiologiques complémentaires.

Les travaux de lutte contre l’espèce envahissante Mimosa pigra dans les trois mares fortement envahies sont accueillis favorablement mais au-delà de ces cas, aucune information n’est fournie sur les espèces envahissantes et la stratégie de lutte associée.

Bien que les mesures de restauration et de protection prévues sur la carrière de Mansadala permettront de limiter les impacts environnementaux après sa fermeture, il est préoccupant que cette carrière reste ouverte et il est recommandé d’arrêter son activité et de restaurer la zone dans les plus brefs délais.

à l’État partie de fournir d’une part, le Plan d’Action Environnemental et Social (PAES) duquel découlent les études complémentaires et d’autre part, le rapport du groupe de travail chargé de produire la synthèse des différentes études portant sur l’analyse des impacts potentiels et la proposition de mesures de compensations retenues afin de s’assurer qu’une évaluation complète des impacts potentiels sur la VUE ait été menée conformément aux orientations du patrimoine mondial en matière d'évaluation d'impact et aux meilleures pratiques et que les mesures d’atténuation proposées y compris d’éventuels ajustements dans la mise en œuvre du projet permettront effectivement de réduire ces impacts résiduels inévitables.

L’EIES fournie pour le projet minier de la société Barrick Gold pointe de nombreuses menaces environnementales potentielles avec notamment la diminution de la qualité et quantité de l’eau, la variation du régime sédimentaire de la rivière Niokolo Koba, la diffusion de polluants, la destruction d’habitats terrestres et aquatiques intacts où vivent des espèces menacées telles que le chimpanzé. Par ailleurs, l’augmentation du trafic sur la RN8, du risque de braconnage et de diffusions d’espèces exotiques envahissantes liés à l’afflux de population constituent également des menaces potentielles inquiétantes relevées par l’EIES. Considérant que ce projet pourrait entraîner des conséquences directes, indirectes et cumulatives négatives sur l’intégrité écologique et la VUE du bien, il est demandé à l’État partie de ne pas poursuivre le projet tel qu'il est actuellement proposé.

Compte tenu des développements positifs dans la gestion du bien, de l’amélioration progressive du dispositif de suivi écologique, et des efforts entrepris pour la préservation de l’intégrité du bien, malgré les projets de développement en cours, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN dans le bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.13
Parc national du Niokolo-Koba (Sénégal) (N 153)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la Décision 44 COM 7A.50, adoptée à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prend note des efforts consentis par l’État partie pour mettre en œuvre les mesures correctives, notamment le suivi de certaines populations d’espèces clés pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et la surveillance du bien, et demande à l’État partie de poursuivre la mise en œuvre de ces mesures telles qu’actualisées par la mission de suivi réactif de 2015, des diverses recommandations formulées par les ateliers de novembre 2021, juin 2022 et juin 2023, en appui à la mise en œuvre des mesures correctives et à l’atteinte  de l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  4. Accueille favorablement l’augmentation considérable des moyens de surveillance du bien et le recul de l’orpaillage illégal dans les infractions relevées au cours des trois dernières années, demande à l’État partie de fournir des données complémentaires précises de cartographie montrant la localisation des principales infractions et menaces identifiées, ainsi que des indications sur leur sévérité et étendue, et sur les actions de lutte menées, et réitère sa demande à l’État partie de prendre des mesures urgentes pour restaurer les habitats dégradés par l’orpaillage illégal ;
  5. Note avec satisfaction l’amélioration progressive du dispositif de suivi écologique et demande également à l’État partie de fournir des données précises sur l’état de conservation et les tendances des populations de toutes les espèces caractéristiques de la VUE, notamment pour l’éléphant et le lycaon en situation critique dans le bien ;
  6. Réitère sa vive préoccupation quant à la persistance des menaces qui pèsent sur la population des 15 chimpanzés menacés présents dans la zone d’impact de Petowal Mining Company et prie instamment l’État partie de poursuivre le suivi écologique annuel de cette population et la mise en œuvre des actions visant à atténuer l’impact des principales menaces qui entravent la conservation de l’espèce ;
  7. Accueille favorablement les contrôles effectués en lien avec la pollution minière et l’installation d’équipements d’analyse d’eau et de sol dans le bien, mais réitère sa plus vive préoccupation quant aux concentrations élevées d’ammonium, de manganèse et de sulfate dans les eaux souterraines, puis de fer et de métaux lourds dans les eaux du fleuve Gambie, et demande par ailleurs de poursuivre ces analyses, de réaliser des analyses microbiologiques complémentaires et de prendre des mesures urgentes pour identifier la source de cette pollution et de la contrôler définitivement ;
  8. Note avec satisfaction l’identification et la planification de la lutte contre l’espèce invasive Mimosa pigra dans trois mares du bien, mais demande de plus à l’État partie de fournir des informations supplémentaires sur les autres espèces invasives dans l’ensemble du bien et élaborer une stratégie de lutte associée ;
  9. Prend note des mesures de protection et de restauration prévues au moment de la fermeture de la carrière de Mansadala, mais réitère à nouveau sa demande à l’État partie de procéder immédiatement à la fermeture de cette carrière étant donné son impact négatif sur la VUE du bien ;
  10. Notant que le financement pour le barrage de Sambangalou est maintenant sécurisé et que les travaux de construction sont déjà en cours, réitère sa préoccupation au sujet des impacts potentiels du barrage sur la VUE du bien notamment sur le régime hydrologique du fleuve Gambie, à l’aval du barrage et sur la distribution de la grande et moyenne faune mammalienne comme indiqué par l’analyse préliminaire des études complémentaires réalisées sur l’environnement et la biodiversité du Parc National du Niokolo-Koba et demande à l’État partie de fournir d’une part le Plan d’Action Environnemental et Social (PAES) duquel découlent les études complémentaires et d’autre part le rapport du groupe de travail chargé de produire la synthèse des différentes études portant sur l’analyse des impacts potentiels et la proposition de mesures de compensations retenues pour examen par l’UICN, afin de s’assurer qu’une évaluation complète des impacts potentiels sur la VUE ait été menée conformément aux orientations du patrimoine mondial en matière d'évaluation d'impact et aux meilleures pratiques et que les mesures d’atténuation proposées y compris d’éventuels ajustements dans la mise en œuvre du projet permettront effectivement de réduire ces impacts résiduels inévitables ;
  11. Exprime également sa préoccupation sur les impacts potentiels majeurs et nombreux pointés par l’EIES du projet minier de la société Barrick Gold sur la VUE du bien et sur sa zone périphérique, et prend note que l’État partie n’a pas fourni d’approbation environnementale à son démarrage ;
  12. Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN dans le bien, pour évaluer l’état de conservation du bien, y compris en ce qui concerne les questions susmentionnées, la mise en œuvre des mesures correctives actualisées et des recommandations de la mission de suivi réactif de 2015, les progrès accomplis dans l’atteinte des indicateurs du DSOCR ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  14. Décide de maintenir le Parc national du Niokolo-Koba (Sénégal) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
  2. Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
  • Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
  • Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
  • Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
  • Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
3.   Rappelle que les biens suivants ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) :
  • Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
  • Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
  • Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.13

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la Décision 44 COM 7A.50, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prend note des efforts consentis par l’État partie pour mettre en œuvre les mesures correctives, notamment le suivi de certaines populations d’espèces clés pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et la surveillance du bien, et demande à l’État partie de poursuivre la mise en œuvre de ces mesures telles qu’actualisées par la mission de suivi réactif de 2015, des diverses recommandations formulées par les ateliers de novembre 2021, juin 2022 et juin 2023, en appui à la mise en œuvre des mesures correctives et à l’atteinte de l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  4. Accueille favorablement l’augmentation considérable des moyens de surveillance du bien et le recul de l’orpaillage illégal dans les infractions relevées au cours des trois dernières années, demande à l’État partie de fournir des données complémentaires précises de cartographie montrant la localisation des principales infractions et menaces identifiées, ainsi que des indications sur leur sévérité et étendue, et sur les actions de lutte menées, et réitère sa demande à l’État partie de prendre des mesures urgentes pour restaurer les habitats dégradés par l’orpaillage illégal ;
  5. Note avec satisfaction l’amélioration progressive du dispositif de suivi écologique et demande également à l’État partie de fournir des données précises sur l’état de conservation et les tendances des populations de toutes les espèces caractéristiques de la VUE, notamment pour l’éléphant et le lycaon en situation critique dans le bien ;
  6. Réitère sa vive préoccupation quant à la persistance des menaces qui pèsent sur la population des 15 chimpanzés menacés présents dans la zone d’impact de Petowal Mining Company et prie instamment l’État partie de poursuivre le suivi écologique annuel de cette population et la mise en œuvre des actions visant à atténuer l’impact des principales menaces qui entravent la conservation de l’espèce ;
  7. Accueille favorablement les contrôles effectués en lien avec la pollution minière et l’installation d’équipements d’analyse d’eau et de sol dans le bien, mais réitère sa plus vive préoccupation quant aux concentrations élevées d’ammonium, de manganèse et de sulfate dans les eaux souterraines, puis de fer et de métaux lourds dans les eaux du fleuve Gambie, et demande par ailleurs de poursuivre ces analyses, de réaliser des analyses microbiologiques complémentaires et de prendre des mesures urgentes pour identifier la source de cette pollution et de la contrôler définitivement ;
  8. Note avec satisfaction l’identification et la planification de la lutte contre l’espèce invasive Mimosa pigra dans trois mares du bien, mais demande de plus à l’État partie de fournir des informations supplémentaires sur les autres espèces invasives dans l’ensemble du bien et élaborer une stratégie de lutte associée ;
  9. Prend note des mesures de protection et de restauration prévues au moment de la fermeture de la carrière de Mansadala, mais réitère à nouveau sa demande à l’État partie de procéder immédiatement à la fermeture de cette carrière étant donné son impact négatif sur la VUE du bien ;
  10. Notant que le financement pour le barrage de Sambangalou est maintenant sécurisé et que les travaux de construction sont déjà en cours, réitère sa préoccupation au sujet des impacts potentiels du barrage sur la VUE du bien notamment sur le régime hydrologique du fleuve Gambie, à l’aval du barrage et sur la distribution de la grande et moyenne faune mammalienne comme indiqué par l’analyse préliminaire des études complémentaires réalisées sur l’environnement et la biodiversité du Parc National du Niokolo-Koba et demande à l’État partie de fournir d’une part le Plan d’Action Environnemental et Social (PAES) duquel découlent les études complémentaires et d’autre part le rapport du groupe de travail chargé de produire la synthèse des différentes études portant sur l’analyse des impacts potentiels et la proposition de mesures de compensations retenues pour examen par l’UICN, afin de s’assurer qu’une évaluation complète des impacts potentiels sur la VUE ait été menée conformément aux orientations du patrimoine mondial en matière d'évaluation d'impact et aux meilleures pratiques et que les mesures d’atténuation proposées y compris d’éventuels ajustements dans la mise en œuvre du projet permettront effectivement de réduire ces impacts résiduels inévitables ;
  11. Exprime également sa préoccupation sur les impacts potentiels majeurs et nombreux pointés par l’EIES du projet minier de la société Barrick Gold sur la VUE du bien et sur sa zone périphérique, et prend note que l’État partie n’a pas fourni d’approbation environnementale à son démarrage ;
  12. Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN dans le bien, pour évaluer l’état de conservation du bien, y compris en ce qui concerne les questions susmentionnées, la mise en œuvre des mesures correctives actualisées et des recommandations de la mission de suivi réactif de 2015, les progrès accomplis dans l’atteinte des indicateurs du DSOCR ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  14. Décide de maintenir le Parc national du Niokolo-Koba (Sénégal) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2023
Sénégal
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Naturel
Critères : (x)
Liste en péril (dates) : 2007-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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