Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize
Facteurs affectant le bien en 2008*
- Cadre juridique
- Exploitation forestière/production de bois
- Modification du régime des sols
- Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2008
Montant total accordé au bien: 80 000 dollars EU
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2008
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2008**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2008
Il existe dans les Caraïbes une forte demande de terrains pour la réalisation de projets de développement immobilier liés au tourisme. Les nombreuses îles du récif de la barrière du Belize n'ont pas échappé à l'attention des investisseurs mondiaux et de ce fait, des projets sont déjà entamés de manière agressive (voir par exemple : http/www/treasurecovebelize.com).
Fin 2007, le Centre du patrimoine mondial et l'UICN ont reçu de nombreux rapports sur l'imminence de ventes de terrains et de développements à l'intérieur et à proximité du Parc national de Bacalar Chico (l'un des sept éléments composant le bien sériel), impliquant le changement de statut d'une partie du bien. En réponse à une lettre envoyée par le Centre du patrimoine mondial, l'Etat partie a expliqué qu'aucune décision n'avait été prise pour changer le statut de protection d'une partie quelconque du bien.
Début 2008, le Centre du patrimoine mondial et l'UICN ont reçu de nouvelles informations détaillées sur une autre partie du bien, y compris des photos aériennes montrant clairement que des parties importantes du système de récifs des Pelican Cays (groupe d'îles de mangroves et de récifs coralliens situé dans la partie South Water Caye de ce bien sériel) ont été débarrassées des forêts de mangroves et remblayées avec du sable et des débris coralliens extraits des eaux peu profondes adjacentes à ces Cays. Les rapports reçus à propos de ces actions affirmaient que l’écosystème sur la majeure partie des deux îles à forêt de mangrove, des récifs coralliens et des écosystèmes de fond de mer adjacents, tous situés à l'intérieur du bien, ont été complètement détruits. L'information indiquait que les départements du gouvernement n'ont pas délivré d'autorisation de destruction de mangroves ou de dragage dans cette zone. Dans une lettre à l'Etat partie datée du 5 mars 2008, le Centre du patrimoine mondial a demandé des informations sur ces rapports, mais n'a pas encore reçu de réponse.
Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN notent que ces développements incontrôlés ne sont pas compatibles avec le statut de patrimoine mondial, et soulignent également que des forêts de mangroves et des récifs coralliens sains et bien conservés sont essentiels pour maintenir la résilience du bien face aux impacts prévus des changements climatiques. C'est là une question importante à considérer dans le contexte des précédentes pétitions pour l'inscription de ce bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril en raison des impacts prévus du changement climatique.
Etant donné le manque de contrôle apparent des activités de développement dans ce bien, des projets de développement sont en cours à l'intérieur de ses limites, avec pour résultat la destruction croissante de sa valeur universelle exceptionnelle et des conditions d'intégrité associées.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2008
32 COM 7B.33
Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (Belize) (N 764)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-08/32.COM/7B,
2. Exprime sa grave inquiétude devant la destruction annoncée des écosystèmes de mangroves et de récifs coralliens dans le bien qui ont un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle et l'intégrité du bien ;
3. Demande à l'État partie de garantir de toute urgence que ces activités destructrices cessent immédiatement et que les zones affectées soient réhabilitées écologiquement, et d'informer le Comité du patrimoine mondial de tout plan de développement proposé ou existant dans les eaux/Cays situés dans le bien ou adjacents à celui-ci, comme requis par le paragraphe 172 des Orientations ;
4. Demande également à l'État partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial ainsi qu'avec l'UICN, de développer un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, incluant les conditions d'intégrité, pour examen par le Comité du patrimoine mondiale à sa 33e session en 2009;
5. Demande en outre à l'État partie d'inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / UICN en 2008/2009 pour évaluer l'étendue des dégâts annoncés et l'état de conservation du bien ;
6. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2009, un rapport sur l'état de conservation du bien, incluant les mesures prises pour stopper la destruction des mangroves et des récifs coralliens, et une description des progrès accomplis dans la réhabilitation des dégâts subis par le bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009, afin d'envisager, en l'absence de progrès substantiels, l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 32 COM 7B.33
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-08/32.COM/7B,
2. Exprime sa grave inquiétude devant la destruction annoncée des écosystèmes de mangroves et de récifs coralliens dans le bien qui ont un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle et l'intégrité du bien, constituant un motif pour l'inscription potentielle du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
3. Demande à l'Etat partie de garantir de toute urgence que ces activités destructrices cessent immédiatement et que les zones affectées soient réhabilitées écologiquement, et d'informer le Comité du patrimoine mondial de tout plan de développement proposé ou existant dans les eaux/Cays situés dans le bien ou adjacents à celui-ci, comme requis par le paragraphe 172 des Orientations ;
4. Demande également à l'Etat partie d'inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN pour évaluer l'étendue des dégâts annoncés et l'état de conservation du bien ;
5. Demande en outre à l’État partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial ainsi qu’avec l’UICN, de développer, avant l’arrivée de la mission, un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, incluant les conditions d’intégrité, pour examen par le Comité du patrimoine mondiale à sa 33e session en 2009;
6. Demande également à l'Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2009, un rapport sur l'état de conservation du bien, incluant les mesures prises pour stopper la destruction des mangroves et des récifs coralliens, et une description des progrès accomplis dans la réhabilitation des dégâts subis par le bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.