Centre historique de Riga
Facteurs affectant le bien en 2009*
- Cadre juridique
- Habitat
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) Projets de construction de grande hauteur dans la zone tampon qui menacent l’intégrité visuelle du bien
b) Règlementations des permis de construire et directives pour les nouveaux projets de construction dans Riga et sa zone tampon
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2009
Montant total accordé au bien : activités des missions d'experts de la Convention de coopération France-UNESCO en 2002, 2004, 2005, 2007, 2008 – 45 000 euros
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2009
Montant total approuvé : 99 500 dollars E.U.
2002 | Restoration of the Columns in the Column Hall, Riga (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
2000 | Digitizing Works on Computers for all existing ... (Approuvé) | 27 000 dollars E.U. |
2000 | Carrying out Archeological and Historical ... (Non approuvé) | 0 dollars E.U. |
1999 | Restoration of the Interior of the Reutern House, Old ... (Approuvé) | 25 000 dollars E.U. |
1997 |
Inventory of the Old town of Riga (NOT IMPLEMENTED)
(Approuvé)
Réapprobation : 25 Mar, 1998 (n°2530 - 20000 dollars E.U.)
|
20 000 dollars E.U. |
1996 | Preparatory assistance request to prepare the ... (Approuvé) | 7 500 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2009**
Mars 2008 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial / ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2009
A sa 32e session (Québec, 2008), le Comité du patrimoine mondial a exprimé sa satisfaction à l'État partie pour ses efforts couronnés de succès dans l'arrêt des projets d'aménagement de grande hauteur dans la zone tampon du bien du patrimoine mondial, à l'exception notable du plan d'aménagement de la zone de Kipsala sud.
Tout en reconnaissant l'argument de l'État partie selon lequel les projets d'aménagement de Kipsala étaient déjà décidés lors de l'inscription du bien en 1997 et n'ont donc pas pu être modifiés, le Comité du patrimoine mondial a regretté leur mise en œuvre y compris la construction d'une tour de 20 étages et l'absence de modifications majeures dans la révision du Projet d'aménagement de la rive gauche de la Daugava (présenté à la mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS en mars 2008) par rapport au projet original, qui se traduirait par un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle du bien du patrimoine mondial. Le Comité du patrimoine mondial a également approuvé les recommandations de la mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2008 et a demandé à l'État partie de les mettre en œuvre.
L'État partie a remis le rapport demandé par le Comité du patrimoine mondial le 30 janvier 2009. Le rapport traite une par une les recommandations de la mission conjointe:
a) « Projet d'aménagement » révisé, prenant en compte l'intégrité visuelle du bien du patrimoine mondial
Le rapport de l'État partie signale que le « Projet d'aménagement de la rive gauche de la Daugava » a été complètement modifié, la densité a été réduite, la hauteur maximum autorisée de plusieurs bâtiments a été limitée à 121 mètres, les nouveaux bâtiments ont été déplacés des bords de la Daugava et de la zone tampon et plusieurs permis de construire pour des bâtiments de grande hauteur ont été refusés. Le rapport signale cependant qu'il n'est pas possible d'interdire totalement les immeubles de grande hauteur du projet car certaines autorisations pour de tels immeubles ont été accordées avant l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial. Cela concerne trois bâtiments de grande hauteur dans la partie sud de Kipsala (zone tampon) pour lesquels aucune réduction de hauteur ne semble proposée par l'État partie alors qu'elles ont été demandées par le Comité du patrimoine mondial.
L'État partie remarque par ailleurs que la récession a limité les activités du secteur de la construction et que le grand public semble préférer les habitations de faible hauteur pour son logement futur. Enfin, une analyse réalisée par des consultants internationaux a mis en évidence les faiblesses des projets, en particulier dans les domaines de l'infrastructure et de la gestion des déplacements. Le rapport des consultants suggère une limitation de la construction sur la rive gauche de la Daugava et remarque que plusieurs projets sont déjà interrompus, tel le projet vainqueur du concours d'architecture concernant la construction d'immeubles de grande hauteur sur l'île de Kliversala.
L'analyse de l'impact visuel de la rive gauche de la Daugava, réalisée par l'État partie, suggère que depuis certains endroits, la vue panoramique sur le Centre historique de Riga est déjà perturbée par certains bâtiments existants, en particulier par celui de la Swedbank (auparavant Hansabanka). Alors qu'il n'est pas possible de corriger les erreurs existantes, l'analyse, réalisée par l'État partie, de l'impact visuel des projets en cours vus depuis le centre historique de Riga suggère que la révision du paysage de la rive gauche de la Daugava n'a pas d'impact important sur les perspectives visuelles de la ville.
b) Mise en place d'un cadre légal pour la conservation et l'aménagement du vieux Riga et la révision des projets
Le rapport de l'État partie relève que la Lettonie est "le seul pays au monde à avoir adopté le plus haut niveau de protection législative pour le patrimoine mondial (législation nationale, dispositions ministérielles, règlements municipaux, etc.)" Le rapport détaille les dispositions, les lois et les règlements qui mettent les bâtiments de grande hauteur à bonne distance du noyau historique, et ce afin de protéger les vues sur le centre historique.
Le rapport de l'État partie ne donne cependant pas de précisions sur le niveau d'application de ces importantes lois ou sur les efforts accomplis par le Conseil de conservation et d'aménagement du centre historique de Riga dans le cadre de la révision des projets ayant des impacts sur la valeur universelle exceptionnelle et l'intégrité. Il est en outre nécessaire de préciser comment le projet révisé d'aménagement du paysage de la rive gauche de la Daugava sera mis en œuvre dans le cadre de la législation actuelle sur la conservation et l'aménagement du Vieux Riga et dans celui des règlementations modifiées de planification territoriale.
c) Cadre historique et tissu urbain
Le rapport de l'État partie fait état de plusieurs initiatives récentes et de séminaires qui se sont intéressés à ce défi et note qu'au cours des dernières années la qualité des projets s'est améliorée. Le refus catégorique des copies et répliques exprimé par l'Inspection gouvernementale est souligné ainsi que les efforts de celle-ci pour garder les espaces publics existants libres de toute construction. Enfin, le rapport signale que les nouveaux projets d'aménagement sur le territoire du bien et dans la zone tampon sont désormais l'objet de concours internationaux et doivent satisfaire à un système d'évaluation à plusieurs niveaux, autorisant une vaste consultation publique.
d) Programme de conservation de l'architecture en bois de Riga
L'État partie fait état des modifications apportées à la législation en janvier 2008, visant à conserver et à protéger l'architecture caractéristique en bois du centre historique de Riga et exigeant que les bâtiments "disparus" soient reconstruits à la même taille et en utilisant les mêmes matériaux. L'État partie signale également qu'au printemps 2008, le Ministère de la culture a adopté la "Stratégie de conservation de l'architecture en bois 2008-2011" afin d'accélérer la prise de conscience en ce domaine et d'aider des projets spécifiques.
e) Coopération entre la Municipalité, l'Inspection gouvernementale et les autres acteurs
Le rapport de l'État partie détaille les récentes initiatives visant à promouvoir les échanges entre les différents acteurs dans le cadre de l'examen des projets, y compris la mise en place d'un "système d'évaluation des projets à plusieurs niveaux". Le rapport souligne également la dimension publique des réunions du Conseil pour la conservation et l'aménagement du centre historique de Riga, dont les membres sont issus de tous les secteurs et sont à tous les niveaux de responsabilité: autorités nationale et municipale, Commission nationale de l'UNESCO, Ministère de la culture, Ministère du développement régional, Gouvernement local, et associations professionnelles. Le rapport fait également état de l'important travail accompli par le Service d'architecture de la ville de Riga dans l'évaluation et le contrôle des projets architecturaux contemporains.
f) Prise de conscience, mise en valeur, signalisation et communication autour de la zone du patrimoine mondial
Le rapport de l'État partie observe les succès obtenus dans la prise de conscience du patrimoine local, donnant comme exemples les initiatives dans le secteur de Latgale, l'implication des medias qui se traduit par des programmes de télévision vantant la découverte et la compréhension du patrimoine culturel, la création d'une page web de l'Inspection gouvernementale et la reconnaissance du panorama et du paysage urbain du Centre historique de Riga en tant que site du patrimoine européen en juillet 2007.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives estiment que l'État partie a fait de gros efforts pour apporter des réponses globales aux décisions du Comité du patrimoine mondial et aux recommandations de la mission de suivi réactif de 2008 en modifiant le Projet d'aménagement du paysage urbain de la rive gauche de la Daugava, en réduisant la densité et la dimension de plusieurs bâtiments de grande hauteur et en déplaçant plusieurs bâtiments de la zone tampon. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives sont d'accord avec l'analyse de l'État partie qui conclue que le Projet d'aménagement du paysage urbain de la rive gauche de la Daugava n'a pas d'impact important sur les perspectives visuelles depuis la ville. Des projets d'aménagement d'une telle densité dans ce secteur sont cependant à l'origine de préoccupations quant à l'impact socio-économique sur le bien.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives prennent note du débat actuellement en cours sur les bâtiments de grande hauteur près des biens du patrimoine mondial ou de leurs zones tampons, et ce à propos de plusieurs cas, et, des politiques appropriées en cours d'élaboration, y compris une recommandation de l'UNESCO relative aux paysages urbains historiques (cf. le document WHC-09/33.COM/7.1)
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2009
33 COM 7B.111
Centre historique de Riga (Lettonie) (C 852)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7B,
2. Rappelant la décision 32 COM 7B.97, adoptée à sa 32e session (Québec, 2008),
3. Prend note avec satisfaction des efforts exhaustifs accomplis par l'État partie au cours de l'année passée afin d'apporter des réponses aux décisions du Comité du patrimoine mondial et aux recommandations de la mission de suivi réactif de 2008;
4. Reconnaît les efforts accomplis par l'État partie afin de modifier le « Projet d'aménagement du paysage urbain de la rive gauche de la Daugava » en réduisant la hauteur et la densité des bâtiments prévus et en relocalisant ces bâtiments sur des sites plus éloignés du bord de la rivière, de façon à réduire l'impact visuel des projets envisagés sur la valeur universelle exceptionnelle et l'intégrité du bien;
5. Demande à l'État partie de remettre un rapport sur:
a) La façon dont le « Projet d'aménagement du paysage urbain de la rive gauche de la Daugava » est mis en oeuvre en terme de cadre de législation existante sur la conservation et l'aménagement du vieux Riga et de règlementations modifiées de planification territoriale, et, la façon dont les mécanismes de contrôle sont garantis,
b) Les progrès accomplis dans le domaine des cinq recommandations faites par le Conseil pour la conservation et l'aménagement du centre historique de Riga sur le Projet d'aménagement du paysage urbain de la rive gauche de la Daugava, telles que spécifiées par le rapport de l'État partie,
c) Les progrès accomplis dans le domaine des points supplémentaires envisagés par l'analyse visuelle tels que suggérés par le Conseil pour la conservation et l'aménagement du centre historique de Riga, tels que spécifiés dans le rapport de l'État partie;
6. Encourage l'État partie à envisager une approche holistique pour la planification de la ville tant à petite qu'à grande échelle, prenant pleinement en compte les impacts des projets sur la valeur universelle exceptionnelle du bien;
7. Demande également à l'État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de l'état de conservation du bien et de la mise en oeuvre des recommandations issues du rapport de la mission de 2008.
Projet de décision: 33 COM 7B.111
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7B,
2. Rappelant la décision 32 COM 7B.97, adoptée à sa 32e session (Québec, 2008),
3. Prend note avec satisfaction des efforts exhaustifs accomplis par l'État partie au cours de l'année passée afin d'apporter des réponses aux décisions du Comité du patrimoine mondial et aux recommandations de la mission de suivi réactif de 2008;
4. Reconnaît les efforts accomplis par l'État partie afin de modifier le « Projet d'aménagement du paysage urbain de la rive gauche de la Daugava » en réduisant la hauteur et la densité des bâtiments prévus et en relocalisant ces bâtiments sur des sites plus éloignés du bord de la rivière, de façon à réduire l'impact visuel des projets envisagés sur la valeur universelle exceptionnelle et l'intégrité du bien;
5. Demande à l'État partie de remettre un rapport sur:
a) La façon dont le « Projet d'aménagement du paysage urbain de la rive gauche de la Daugava » est mis en œuvre en terme de cadre de législation existante sur la conservation et l'aménagement du vieux Riga et de règlementations modifiées de planification territoriale, et, la façon dont les mécanismes de contrôle sont garantis,
b) Les progrès accomplis dans le domaine des cinq recommandations faites par le Conseil pour la conservation et l'aménagement du centre historique de Riga sur le Projet d'aménagement du paysage urbain de la rive gauche de la Daugava, telles que spécifiées par le rapport de l'État partie,
c) Les progrès accomplis dans le domaine des points supplémentaires envisagés par l'analyse visuelle tels que suggérés par le Conseil pour la conservation et l'aménagement du centre historique de Riga, tels que spécifiés dans le rapport de l'État partie;
6. Encourage l'État partie à envisager une approche holistique pour la planification de la ville tant à petite qu'à grande échelle, prenant pleinement en compte les impacts socioéconomiques des projets;
7. Demande également à l'État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de l'état de conservation du bien et de la mise en œuvre des recommandations issues du rapport de la mission de 2008.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.