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Tyr

Liban
Facteurs affectant le bien en 2010*
  • Activités de gestion
  • Activités illégales
  • Habitat
  • Infrastructures de transport de surface
  • Infrastructures de transport maritime
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Autres menaces :

    Entretien insuffisant

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Nécessité de mettre en place une campagne internationale de sauvegarde  (problème résolu)
  • Construction d'un complexe touristique (remblaiement de la baie) (problème résolu)
  • Projet de construction d'un grand marché aux poissons (problème résolu)
  • Projet de construction d'une autoroute côtière (problème résolu)
  • Constructions incontrôlées  (problème résolu)
  • Projet de de construction d'un nouveau port de plaisance touristique (problème résolu)
  • Projet d'autoroute (problème résolu)
  • Besoin d'un Plan urbain général pour la ville
  • Absence de mécanisme de gestion (y compris de législation)
  • Développement urbain important et souvent incontrôlé 
  • Travaux publics, aménagements touristiques 
  • Absence de plan de gestion et de conservation 
  • Entretien insuffisant
  • Important projet d’autoroute à proximité du bien et réaménagement du port 
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2010

Montant total accordé au bien : 19.173 dollars EU entre 1997 et 2001 pour la Campagne de sauvegarde internationale.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2010
Demandes approuvées : 4 (de 1986-2001)
Montant total approuvé : 29 000 dollars E.U.
2001 Installation of Plaques and Publication of Leaflets to ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
2001 Geoarchaeological study for the ancient ports of Tyre (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1999 Photo Exhibition on Lebanese (Baalbeck and Tyre) and ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
1986 Consultancy to evaluate damage to Tyre (Approuvé)   4 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2010**

2004 : mission d'évaluation par le Bureau de l'UNESCO à Beyrouth ; septembre 2006 : mission de l'UNESCO après le conflit de l'été 2006 ; février 2009 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2010

L'État partie a remis, pour la première fois depuis 2007, un rapport au Centre du patrimoine mondial, reçu le 30 mars 2010. Ce rapport est constitué d'un tableau qui détaille les demandes faites par le Comité du patrimoine mondial au cours des trois dernières sessions et les actions entreprises par l'État partie en réponse à ces demandes.

En réponse à la demande du Comité du patrimoine mondial quant à l'invitation par l'État partie d'une mission conjointe en 2009/2010, celui-ci précise qu'il n'a pas donné suite à cette demande car en raison du retard dans la réception du rapport final de la mission de suivi réactif de 2009 et parce qu'il ne constatait aucun développement justifiant une telle mission. L'État partie suggère qu'une fois le plan d'action établi par la Direction générale des antiquités (DGA), il accueillerait une mission conjointe.

Le rapport de l'État partie fait état de la soumission d'une Déclaration de valeur universelle exceptionnelle pour examen (cf. document WHC-10/34COM/8D). Par ailleurs, dans le cadre de l'Inventaire rétrospectif, l'État partie a remis une carte afin que les limites du bien à l’époque de son inscription, soient clairement précisées (cf. document WHC-10/34COM/8E).

Le rapport de l'État partie ne fait mention d'aucun des principaux problèmes évoqués ou des recommandations faites par la mission de 2009. Le tableau remis ne fait référence qu'aux demandes antérieures du Comité du patrimoine mondial. Par exemple, lors de sa 31e session, le Comité avait encouragé l'État partie à prolonger de trois ans le moratoire sur les constructions dans les zones présentant un intérêt archéologique. Ce sujet n'est évoqué dans le rapport que sous la forme suivante : la DGA prévoit désormais (c'est-à-dire trois ans après la demande du Comité) de faire parvenir cette demande aux autorités concernées.

Le rapport signale également que la DGA prépare actuellement les interventions archéologiques indispensables avant la construction de l'autoroute, déviée en 2002 suite à l'établissement d'une carte archéologique sur les bases d'une étude géophysique. Cette carte archéologique n'a pas été transmise au Centre du patrimoine mondial pour examen.

Le rapport de l'État partie est cependant complété d'un certain nombre d'annexes, dont un rapport sur le projet "Patrimoine culturel et développement urbain- Banque mondiale" (Cultural Heritage and Urban Development-World Bank – CHUD) (novembre 2008) préparé par le cabinet d'experts italiens A.R.S. Progetti pour le Ministère italien des affaires étrangères, une photographie aérienne codée en couleurs sans date, ni légende, une étude géophysique réalisée par M. Ghassan Ghattas (non datée, mais très probablement de 2002 puisque le rapport mentionne cette étude) et un décret en arabe relatif au schéma directeur de la vieille ville de Tyr comprenant une carte du site. Ces éléments apportent peu aux efforts accomplis par l'État partie pour répondre aux demandes du Comité du patrimoine mondial. L'étude géophysique est certes une analyse pertinente des sites archéologiques proches du projet d'autoroute et dans le contexte urbain adjacent. Mais elle ne tire aucune conclusion définitive, elle demande à être examinée par un archéologue et ne cartographie pas clairement les secteurs de grande valeur potentielle.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives demeurent préoccupés par la situation du bien qui, en l'absence d'éléments nouveaux dans le rapport de l'État partie, continue de faire face à de grandes menaces pour sa Valeur universelle exceptionnelle, menaces provenant du projet de construction d'une autoroute, de l'urbanisation ininterrompue, et d'une absence de système de gestion efficace. Tous ces problèmes ont été identifiés par la mission de 2009. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pensent qu'il est indispensable qu'un programme précis de réhabilitation soit mis en place et que l'État partie soit encouragé à inviter d'urgence la mission conjointe proposée par le comité du patrimoine mondial lors de la 33e session.

Décisions adoptées par le Comité en 2010
34 COM 7B.57
Tyr (Liban) (C 299)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B.Add,

2. Rappelant la décision 33 COM 7B.63 adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Demeure préoccupé par les menaces liées au projet de construction d'autoroute, à l'urbanisation ininterrompue et à l'absence d'un mécanisme de gestion efficace ;

4. Regrette que les recommandations de la mission de suivi réactif de 2009 n'aient été ni évoquées, ni commentées et qu'aucune réponse n'y ait été apportée dans le rapport de l'État partie ;

5. Prie instamment l'État partie de mettre en place les recommandations du rapport de la mission de 2009, en particulier l'élaboration d'un plan de gestion global avec les ressources financières et humaines appropriées, l'extension du gel des constructions, l'établissement officiel d'une zone de protection maritime et, une évaluation archéologique appropriée du projet d'autoroute ;

6. Réitère sa demande auprès de l'État partie afin qu'il invite une mission conjointe de suivi Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le territoire du bien afin de l'aider à élaborer un programme de réhabilitation destiné à traiter tous les problèmes identifiés par le rapport de 2009 et par les demandes précédentes du Comité du patrimoine mondial ;

7. Demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport sur l'État de conservation du bien et sur les progrès accomplis dans l'élaboration d'un programme de réhabilitation tel qu'évoqué ci-dessus, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011.

34 COM 8D
Clarifications des limites et des superficies des biens par les Etats parties en réponse à l’Inventaire rétrospectif

Le Comité du patrimoine mondial,

1.   Ayant examiné le Document WHC-10/34.COM/8D,

2.   Rappelant la Décision 33 COM 8D, adoptée lors de sa 33e session (Séville, 2009);

3.   Félicite les États parties dans la région de l'Europe ainsi que les États parties de l'Algérie, du Liban et de la Tunisie pour l'excellent travail accompli dans la clarification de la délimitation de leurs biens du patrimoine mondial et les remercie pour leurs efforts visant à améliorer la crédibilité de la Liste du patrimoine mondial;

5. Prend note des clarifications des limites et des superficies de biens fournies par les États parties suivants dans les régions européenne et arabe en réponse à l'Inventaire rétrospectif, telles que présentées dans l'annexe du Document WHC-10/34.COM/8D:

- Algérie: La Kalâa des Béni Hammad; Djémila;

- Géorgie: Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati;

- Grèce: Monuments paléochrétiens et byzantins de Thessalonique; Pythagoreion et Heraion de Samos; Site archéologique d'Aigai (nom moderne Vergina);

- Italie/Saint-Siège: Centre historique de Rome, les biens du Saint-Siège situés dans cette ville bénéficiant des droits d'extra-territorialité et Saint-Paul-hors-les-Murs;

- Liban: Tyr;

- Malte: Ville de La Valette;

- Pays-Bas: Zone historique de Willemstad, centre ville et port, Antilles néerlandaises; Ir. D.F. Woudagemaal (station de pompage à la vapeur de D.F. Wouda);

- Roumanie: Sites villageois avec églises fortifiées de Transylvanie; Monastère de Horezu; Eglises de Moldavie;

- Serbie: Vieux Ras avec Sopoćani; Monastère de Studenica;

- Tunisie: Médina de Tunis; Amphithéâtre d'El Jem; Cité punique de Kerkouane et sa nécropole; Médina de Sousse; Kairouan;

- Turquie: Zones historiques d'Istanbul; Hierapolis-Pamukkale; Ville de Safranbolu.

6.   Demande aux États parties européens et arabes n'ayant pas encore répondu aux questions soulevées dans le cadre de l'Inventaire rétrospectif de bien vouloir fournir toutes les clarifications ainsi que la documentation demandée le plus rapidement possible et au plus tard le 1er avril 2011.

34 COM 8E
Adoption des déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le Document WHC-10/34.COM/8E,

2. Adopte les déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle, telles que présentées dans l'Annexe I des Documents WHC-10/34.COM/8E, WHC-10/34.COM/8E.Add et WHC-10/34.COM/8E.Add2 pour les biens du patrimoine mondial suivants:

  • Afrique du sud: Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs ;
  • Algérie: La Kalâa des Béni Hammad; Vallée du M'Zab; Djémila; Tipasa; Tassili n'Ajjer; Timgad; Casbah d'Alger;
  • Autriche: Centre historique de la ville de Salzbourg; Palais et jardins de Schönbrunn; Paysage culturel de Hallstatt-Dachstein / Salzkammergut;
  • Bulgarie: Église de Boyana; Cavalier de Madara; Tombe thrace de Kazanlak; Églises rupestres d'Ivanovo; Monastère de Rila; Ancienne cité de Nessebar; Tombeau thrace de Svechtari;
  • Côte d'Ivoire: Parc national de la Comoé;
  • Danemark: Tumulus, pierres runiques et église de Jelling; Cathédrale de Roskilde;
  • Espagne: La Cathédrale, l'Alcázar et l'Archivo de Indias de Séville;
  • Ethiopie: Parc national du Simien;
  • Israël: Masada; Vieille ville d'Acre; Ville blanche de Tel-Aviv - le mouvement moderne; Route de l'encens - Villes du désert du Néguev; Tels bibliques - Megiddo, Hazor, Beer-Sheba;
  • Jordanie: Petra; Qusair Amra; Um er-Rasas (Kastrom Mefa'a);
  • Liban: Anjar; Byblos; Baalbek; Tyr; Ouadi Qadisha ou Vallée sainte et forêt des cèdres de Dieu (Horsh Arz el-Rab);
  • Malawi: Parc national du lac Malawi;
  • Maroc: Ksar d'Aït-Ben-Haddou; Ville historique de Meknès; Site archéologique de Volubilis; Médina d'Essaouira (ancienne Mogador); Médina de Fès; Médina de Marrakech; Médina de Tétouan (ancienne Titawin); Ville portugaise de Mazagan (El Jadida);
  • Mauritanie: Parc national du Banc d'Arguin; Anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata;
  • Niger: Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré; Parc national du W du Niger;
  • Oman: Fort de Bahla;
  • Ouganda: Tombes des rois du Buganda à Kasubi;
  • Portugal: Forêt laurifère de Madère;
  • République arabe syrienne: Ancienne ville de Damas; Site de Palmyre; Ancienne ville de Bosra; Ancienne ville d'Alep; Crac desChevaliers et Qal'at Salah El-Din;
  • République démocratique du Congo: Réserve de faune à okapis;
  • République-Unie de Tanzanie: Réserve de gibier de Selous; Parc national du Kilimandjaro;
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord: Saltaire ; Littoral du Dorset et de l'est du Devon; Usines de la vallée de la Derwent; Jardins botaniques royaux de Kew; Liverpool - Port marchand; Paysage minier des Cornouailles et de l'ouest du Devon;
  • Sénégal: Parc national du Niokolo-Koba; Ile de Gorée;
  • Seychelles: Atoll d'Aldabra; Réserve naturelle de la vallée de Mai;
  • Soudan: Gebel Barkal et les sites de la région napatéenne;
  • Tunisie: Site archéologique de Carthage; Amphithéâtre d'El Jem; Parc national de l'Ichkeul; Médina de Sousse; Kairouan; Médina de Tunis; Cité punique de Kerkouane et sa nécropole; Dougga/Thugga;
  • Yemen: Ville Historique de Zabid

3. Décide que les déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle des biens du patrimoine mondial en péril seront passées en revue en priorité;

4. Décide également que, compte tenu du grand nombre de déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle à examiner, l'ordre dans lequel elles seront passées en revue suivra le deuxième cycle de soumission de Rapports périodiques, tel que:

  • biens du patrimoine mondial dans les États arabes;
  • biens du patrimoine mondial en Afrique;
  • biens du patrimoine mondial en Asie et Pacifique;
  • biens du patrimoine mondial en Amérique latine et aux Caraïbes;
  • biens du patrimoine mondial en Europe et Amérique du Nord.
Projet de décision : 34 COM 7B.57

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B.Add,

2. Rappelant la décision 33 COM 7B.63 adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Demeure préoccupé par les menaces liées au projet de construction d'autoroute, à l'urbanisation ininterrompue et à l'absence d'un mécanisme de gestion efficace ;

4. Regrette que les recommandations de la mission de suivi réactif de 2009 n'aient été ni évoquées, ni commentées et qu'aucune réponse n'y ait été apportée dans le rapport de l'État partie ;

5. Prie instamment l'État partie de mettre en place les recommandations du rapport de la mission de 2009, en particulier l'élaboration d'un plan de gestion global avec les ressources financières et humaines appropriées, l’extension du gel des constructions, l'établissement officiel d'une zone de protection maritime et, une évaluation archéologique appropriée du projet d'autoroute ;

6. Réitère sa demande auprès de l'État partie afin qu'il invite une mission conjointe de suivi Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le territoire du bien afin de l'aider à élaborer un programme de réhabilitation destiné à traiter tous les problèmes identifiés par le rapport de 2009 et par les demandes précédentes du Comité du patrimoine mondial ;

7. Demande à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport sur l'état de conservation du bien et sur les progrès accomplis dans l'élaboration d'un programme de réhabilitation tel qu'évoqué ci-dessus, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011.

Année du rapport : 2010
Liban
Date d'inscription : 1984
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 34COM (2010)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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