Tyr
Facteurs affectant le bien en 2017*
- Cadre juridique
- Habitat
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Infrastructures de transport de surface
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Entretien insuffisant
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Nécessité de mettre en place une campagne internationale de sauvegarde (problème résolu)
- Construction d'un complexe touristique (remblaiement de la baie) (problème résolu)
- Projet de construction d'un grand marché aux poissons (problème résolu)
- Projet de construction d'une autoroute côtière (problème résolu)
- Constructions incontrôlées (problème résolu)
- Projet de construction d'un nouveau port de plaisance touristique (problème résolu)
- Projet d'autoroute (problème résolu)
- Besoin d'un Plan urbain général pour la ville
- Absence de mécanisme de gestion (y compris de législation)
- Développement urbain important et souvent incontrôlé
- Travaux publics, aménagements touristiques
- Absence de plan de gestion et de conservation
- Entretien insuffisant
- Important projet d’autoroute à proximité du bien et réaménagement du port
- Absence de zone de protection maritime autour des rivages de Tyr
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017
Montant total accordé : 19 173 dollars EU (1997-2001) pour la Campagne de sauvegarde internationale ; 362 391 dollars EU (2015-2017) de l’Agence italienne de coopération au développement par le biais du Conseil libanais pour le développement et la reconstruction (CDR)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Montant total approuvé : 29 000 dollars E.U.
2001 | Installation of Plaques and Publication of Leaflets to ... (Approuvé) | 2 500 dollars E.U. |
2001 | Geoarchaeological study for the ancient ports of Tyre (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
1999 | Photo Exhibition on Lebanese (Baalbeck and Tyre) and ... (Approuvé) | 2 500 dollars E.U. |
1986 | Consultancy to evaluate damage to Tyre (Approuvé) | 4 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2017**
2004 : mission d'évaluation par le Bureau de l'UNESCO à Beyrouth ; septembre 2006 : mission de l'UNESCO après le conflit de l’été 2006 ; février 2009 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; septembre 2012 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; février 2017 : visite du bien par le Centre du patrimoine mondial
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017
Le 1er décembre 2016, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/299/documents/. Le Centre du patrimoine mondial a par la suite effectué une visité du bien en février 2017. Les progrès réalisés concernant certains problèmes de conservation traités par le Comité à sa session précédente sont présentés comme suit :
- Plan de gestion du site archéologique: la Direction générale des antiquités (DGA) a engagé la préparation d’un plan de gestion dont la première phase a été achevée ; sa préparation se poursuit ;
- Pratiques d’entretien concernant le contrôle de la végétation et la prévention contre les incendies: la situation s’est améliorée au cours des deux dernières années par l’accroissement du personnel assurant l’exécution du plan d’action. Le développement de la végétation et les prises de feu sont réduits à un seuil minimal cette année. Des mesures sont en cours pour prévenir la stagnation des eaux sur le site ;
- Sauvetage des mosaïques: plusieurs projets de conservation ont été exécutés et d’autres sont en cours dans les deux parties du site (cité et nécropole), y compris sur une importante zone comportant des mosaïques ainsi que dans d’autres espaces connaissant des problèmes de conservation ;
- La zone de protection maritime est en cours de préparation, les données nécessaires ont été collectées et un dialogue mené avec les parties prenantes comme la municipalité ou le syndicat des pêcheurs de Tyr. L’État partie annonce qu’il établira les limites et la règlementation pour assurer la protection du potentiel archéologique sous-marin ;
- Coordination pour la mise en œuvre du« Projet archéologique de Baalbek et Tyr (BTAP) », et le projet « Patrimoine culturel et développement urbain (CHUD) » : toutes les actions entreprises, et notamment celles dans le cadre du BTAP, ont été revues par les experts de l’UNESCO à travers l’étroite coopération avec le projet UNESCO « Services de documentation et de conseil (UDAS) » qui vise à appuyer la DGA dans la gestion des sites archéologiques de Baalbek et de Tyr.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017
Le rapport fait part de diverses actions entreprises pour assurer le suivi de la décision 39 COM 7B.54 du Comité du patrimoine mondial et des recommandations de la mission de 2012. Le niveau de précision du rapport ne permet cependant pas d’apprécier la nature des travaux réalisés et leur pertinence.
En février 2017, le Centre du patrimoine mondial a effectué une visite du bien et a pris connaissance de travaux de construction et d’aménagement en cours au sein du bien dans le cadre des projets BTAP et CHUD. Ces travaux, en cours d’achèvement, comprennent : la mise en place d’un nouveau parcours de visite et la fixation de grilles de sécurité sur des zones élevées, la réalisation d’un abri multi-colonnes protégeant une structure funéraire, la rénovation et l’extension du musée, le laboratoire, la boutique, le poste de police et le parking situé sur la parcelle 1010 entre l’avenue El Kouds et la zone archéologique El Bass.
Le Centre du patrimoine mondial a pu constater que les grands travaux d’aménagement du parking ont été achevés et que les débris issus du raclage ont été stockés en bordure nord du parking, sans prendre en considération les commentaires de l’ICOMOS de septembre 2016 sur ce projet. Il importe de noter que le parking est exécuté dans une zone AR (archéologique) suivant le zoning urbain où les travaux ne sont pas autorisés. En outre, la parcelle était proposée pour faire partie intégrante du site dans le rapport soumis par l’État partie en 2013.
La construction d’un abri protégeant une structure archéologique au sein de la Nécropole a été notée. Cet abri compte un grand nombre de colonnes avec des supports très visibles, ce qui constitue un impact visuel important. La DGA n’est pas régulièrement consultée par les exécutants des projets dans la prise de décisions qui pourraient avoir un impact négatif sur l’intégrité du bien.
Le gestionnaire du bien de Tyr avait indiqué à la visite du bien de de 2017 que divers documents comme le plan de gestion ainsi que les cartes et plans du site, y compris la délimitation de la zone tampon en référence à la décision 37 COM 8B.45 du Comité, étaient en cours de finalisation et seraient transmis au Centre du patrimoine mondial dans les meilleurs délais.
Il est recommandé que le Comité exprime son inquiétude par rapport aux travaux d’aménagement et de construction entrepris au sein du bien, sans la prise en compte des recommandations techniques de l’ICOMOS, ou sans la transmission au Centre du patrimoine mondial des projets avant leur réalisation. Il est également recommandé que le Comité réitère sa demande à l’État partie de mettre en œuvre les différents points figurant dans la décision 39 COM 7B.54 et recommandés par la mission de 2012.
Par ailleurs, il est recommandé de réitérer la nécessité de réaliser une étude complète de la circulation précisant tous les projets de réseaux routiers urbains et de ronds-points, ainsi que des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) de l’autoroute du Sud et de son échangeur de Tel el-Maachouk, et de soumettre cette étude au Centre du patrimoine mondial, tel qu’indiqué dans la décision 36 COM 7B.52.
Enfin, une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS serait nécessaire pour évaluer l’état de conservation du bien et identifier les mesures requises pour améliorer son état de conservation.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7B.83
Tyr (Liban) (C 299)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
- Rappelant les décisions 37 COM 8B.45 et 39 COM 7B.54, adoptées respectivement à sa 37e (Phnom Penh, 2013) et 39e (Bonn, 2015) sessions,
- Prenant note de l’avancement dans la préparation du plan de gestion du bien et des travaux de conservation portant sur des zones du sites (y compris celles abritant des mosaïques), du contrôle de la végétation, de la prévention des incendies et de l’établissement de la zone de protection maritime, encourage l’État partie à poursuivre en ce sens et demande à l’État partie de fournir au Centre du patrimoine mondial le plan de gestion, finalisé sur la base des conseils et recommandations du Centre du patrimoine mondial et de l’ICOMOS, dès son achèvement ;
- Regrette que l’État partie ait entrepris des travaux pouvant avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnel (VUE) du bien notamment dans la zone El Bass sans en avoir informé le Centre du patrimoine mondial en amont, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
- Regrette également que l’État partie n’ait pas pris en compte dans le projet du parking les commentaires de l’ICOMOS de septembre 2016 et demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial un rapport détaillé sur les travaux entrepris et ceux envisagés, en vue de son examen par Ies Organisations consultatives ;
- Regrette en outre que l’État partie n’ait pas encore apporté de réponse à certaines des demandes figurant dans la décision 39 COM 7B.54 et le prie instamment d’entreprendre les actions suivantes :
- s’assurer que la structure de gestion devienne totalement opérationnelle en garantissant les ressources adéquates pour tous les aspects de la documentation, de la conservation et du suivi,
- améliorer les pratiques actuelles d’entretien concernant le contrôle des réseaux de drainage et d’égouts par la mise en place de mesures de prévention appropriées,
- établir un programme de sauvetage des mosaïques détachées et assurer leur protection jusqu’à ce qu’une décision soit prise pour leur conservation et leur restauration ;
- Prie aussi instamment l’État partie de continuer la mise en œuvre de ce qui suit :
- poursuivre le travail visant à assurer l’établissement d’une zone de protection maritime autour des rivages de Tyr,
- suivre les interventions de conservation pour évaluer leur efficacité et utiliser les résultats du suivi pour documenter l’élaboration de la stratégie de conservation,
- continuer à mettre au point et à appliquer le cadre de coordination du Projet archéologique de Baalbek et Tyr (BTAP) et renforcer la coopération entre la Direction générale des antiquités (DGA), le projet Patrimoine culturel et développement urbain (CHUD), le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pour suivre effectivement la conception et la mise en œuvre du projet,
- soumettre au Centre du patrimoine mondial un plan d’action actualisé ;
- Réitère sa demande à l’État partie de réaliser une étude complète de la circulation précisant tous les projets de réseaux routiers urbains, de ronds-points d’évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) de l’autoroute du Sud et de son échangeur de Tel el- Maachouk, et de la soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Demande en outre à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe du Centre du patrimoine mondial/ICOMOS pour évaluer l’état de conservation du bien et identifier les mesures requises pour améliorer l’état de conservation du bien et sa gestion ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Projet de décision : 41 COM 7B.83
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
- Rappelant les décisions 37 COM 8B.45 et 39 COM 7B.54, adoptées respectivement à sa 37e (Phnom Penh, 2013) et 39e (Bonn, 2015) sessions,
- Prenant note de l’avancement dans la préparation du plan de gestion du bien et des travaux de conservation portant sur des zones du sites (y compris celles abritant des mosaïques), du contrôle de la végétation, de la prévention des incendies et de l’établissement de la zone de protection maritime, encourage l’État partie à poursuivre en ce sens et demande à l’État partie de fournir au Centre du patrimoine mondial le plan de gestion, finalisé sur la base des conseils et recommandations du Centre du patrimoine mondial et de l’ICOMOS, dès son achèvement ;
- Regrette que l’État partie ait entrepris des travaux pouvant avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnel (VUE) du bien notamment dans la zone El Bass sans en avoir informé le Centre du patrimoine mondial en amont, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Regrette également que l’État partie n’ait pas pris en compte dans le projet du parking les commentaires de l’ICOMOS de septembre 2016 et demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial un rapport détaillé sur les travaux entrepris et ceux envisagés, en vue de son examen par Ies Organisation consultatives ;
- Regrette en outre que l’État partie n’ait pas encore apporté de réponse à certaines des demandes figurant dans la décision 39 COM 7B.54 et le prie instamment d’entreprendre les actions suivantes :
- s’assurer que la structure de gestion devienne totalement opérationnelle en garantissant les ressources adéquates pour tous les aspects de la documentation, de la conservation et du suivi,
- améliorer les pratiques actuelles d’entretien concernant le contrôle des réseaux de drainage et d’égouts par la mise en place de mesures de prévention appropriées,
- établir un programme de sauvetage des mosaïques détachées et assurer leur protection jusqu’à ce qu’une décision soit prise pour leur conservation et leur restauration ;
- Prie aussi instamment l’État partie de continuer la mise en œuvre de ce qui suit :
- poursuivre le travail visant à assurer l’établissement d’une zone de protection maritime autour des rivages de Tyr,
- suivre les interventions de conservation pour évaluer leur efficacité et utiliser les résultats du suivi pour documenter l’élaboration de la stratégie de conservation,
- continuer à mettre au point et à appliquer le cadre de coordination du Projet archéologique de Baalbek et Tyr (BTAP) et renforcer la coopération entre la Direction générale des antiquités (DGA), le projet Patrimoine culturel et développement urbain (CHUD), le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pour suivre effectivement la conception et la mise en œuvre du projet,
- soumettre au Centre du patrimoine mondial un plan d’action actualisé ;
- Réitère sa demande à l’État partie de réaliser une étude complète de la circulation précisant tous les projets de réseaux routiers urbains, de ronds-points d’évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) de l’autoroute du Sud et de son échangeur de Tel el- Maachouk, et de la soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Demande en outre à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe du Centre du patrimoine mondial/ICOMOS pour évaluer l’état de conservation du bien et identifier les mesures requises pour améliorer l’état de conservation du bien et sa gestion ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.