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Vat Phou et les anciens établissements associés du paysage culturel de Champassak

République démocratique populaire lao
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Infrastructures hydrauliques
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Infrastructures de transport de surface (construction de nouvelles infrastructures comprenant des propositions pour de nouvelles routes)
  • Habitat (nouvelles constructions contribuant à une densification aléatoire du principal ensemble monumental)
  • Systèmes de gestion/Plans de gestion (absence de mécanisme de gestion coordonnée)
  • Impact des activités touristiques/de loisirs/des visiteurs
  • Installations des infrastructures d’interprétation et d’accueil pour les visiteurs (parc de stationnement et centre d’accueil des visiteurs)
  • Ressources humaines (personnel spécialisé insuffisant)
  • Infrastructure liée à l’approvisionnement en eau
  • Infrastructures hydrauliques : construction d’un barrage hydroélectrique
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Montant total accordé au bien : Projet financé par le Fonds-en-dépôt UNESCO/Japon : 379 040 dollars EU (1996-1997) ; Projets financés intégralement par l’Italie par l’intermédiaire de la Fondation Lerici : 482 194 dollars EU (1996-2004 ; 3 phases) : Phase I (1996-1997) = 161 124 dollars EU , Phase II (1998-1999) = 164 000 dollars EU, Phase III (2003-2005) = 157 070 dollars EU ; Accord de coopération UNESCO/France: 20 000 EUROS (2020-2021) conjointement pour Vat Phou et la Plaine des Jarres

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 1 (de 1999-1999)
Montant total approuvé : 13 000 dollars E.U.
1999 Preparation of the nomination dossier for Vat Phu ... (Approuvé)   13 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Janvier-février 2011 : mission UNESCO ; novembre 2011 : mission du Programme de la Convention France-UNESCO ; février 2012 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; avril 2013 : mission du Programme de la Convention France-UNESCO ; mars 2014 : mission du Programme de la Convention France-UNESCO ; février 2015 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; décembre 2023: mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICCROM/ ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM a visité le bien en décembre 2023 (rapport de mission disponible à https://whc.unesco.org/en/list/481/documents/).

Le 1er février 2024, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, qui est disponible à l’adresse web mentionnée ci-dessus. Les progrès réalisés sur un certain nombre de questions de conservation soulevées par le Comité lors de ses sessions précédentes y sont présentés :

  • Des possibilités de financement pour finaliser le plan de gestion actualisé en réponse aux recommandations formulées dans l’examen technique de l’ICOMOS sont à l’étude ;
  • La poursuite de l'élaboration du Code de construction et des lignes directrices en matière de régulation urbaine est prévue afin de renforcer le contrôle des nouvelles constructions dans le bien ;
  • Les questions de développement durable, gestion des paysages culturels, conservation de la nature et gestion du tourisme ont bénéficié d’une visibilité accrue dans le plan d’action 2022-2026 ;
  • Le plan de gestion actualisé inclut des dispositions issues du plan du paysage culturel de Champasak ;
  • Aucun financement n’a été identifié pour le projet de contournement. Les poids lourds ne sont pas autorisés à emprunter la route 14A ;
  • Un projet de cartographie visant à produire des cartes topographiques du bien pour soumission au Centre du patrimoine mondial est en cours, avec le soutien du projet CHAMPA financé par la France (AFD) ;
  • Les mesures d’atténuation exposées dans l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) pour l’extension de l’approvisionnement en eau effectuée par l’entreprise publique d’approvisionnement en eau de Champasak ont été mises en œuvre. Un rapport est fourni ;
  • La loi sur le patrimoine national, révisée et adoptée en 2021, intègre de nouvelles dispositions relatives aux EIP, notamment pour les biens du patrimoine mondial. D’autres réformes juridiques relatives aux EIP sont à l’étude ;
  • L’EIP du projet de plantation d’arbres du jardin de Champa n’a pas été réalisée en raison du manque de personnel qualifié. L’assistance des autorités nationales et d’experts internationaux est demandée. La plupart des arbres plantés sont morts et aucune autre plantation n’est prévue ;
  • L’accord de développement de projet pour le barrage de Phou Ngoy a été renouvelé en février 2023 sous réserve que le promoteur étudie son impact potentiel au moyen d’une EIP et qu’il travaille directement avec le département du patrimoine, le ministère de l’Information, de la Culture et du Tourisme. Une étude d’impact environnemental et social (EIES) a été réalisée et approuvée par le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement. L’État partie a approuvé une étude de faisabilité pour le projet et un modèle de base existe. Le projet n’a pas officiellement été soumis au mécanisme de consultation préalable (CP) de la Commission du Mékong (MRC), la MRC ayant demandé de reporter la CP pour le barrage de Pho Ngoy tant que la CP pour le projet hydroélectrique de Sanakham n’a pas eu lieu.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

Le développement d’infrastructures au sein et dans les environs de ce bien est source d’inquiétude depuis plus de dix ans. Des informations émanant de tiers sur la construction d’une route à travers le bien en 2010 ont amené ce dernier à entrer dans le processus de suivi de son état de conservation, et la nécessité d’un plan directeur et d’un plan de gestion pour le bien a été soulignée. Le Comité a ultérieurement examiné les enjeux de développement urbain, de développement des infrastructures d’accueil des visiteurs et d’aménagement paysager/plantation d’arbres, tous situés dans le bien.

Plus récemment, le projet de construction d’un barrage à Phou Ngoy, près de la zone tampon nord du bien du patrimoine mondial, a intensifié les inquiétudes concernant le maintien de sa valeur universelle exceptionnelle (VUE). Tout en respectant l’aspiration du pays à devenir la « batterie de l’Asie du Sud-Est » en exportant de l’énergie hydroélectrique vers les pays voisins par l’intermédiaire du réseau électrique régional conçu pour atteindre l’objectif de zéro émission nette de l’ASEAN, le Comité pourrait souhaiter demander que cette politique soit appliquée en cohérence avec la nécessité de préserver le patrimoine inestimable du pays, en particulier les biens du patrimoine mondial de Vat Phou et Luang Prabang.

Aucun de ces projets de développement n’a été communiqué au Comité avant leur lancement, comme les États parties sont invités à le faire au paragraphe 172 des Orientations.

Parmi les progrès accomplis lors des dix dernières années figurent la finalisation du plan du paysage culturel de Champasak et la rédaction d’un plan de gestion, et leur mise à jour consécutive. L’examen technique de l’ICOMOS du plan de gestion révisé de novembre 2022 a fourni des recommandations pour l’améliorer davantage. L’État partie devrait être encouragé à mettre des ressources à la disposition de l’unité de gestion, pour garantir la finalisation de la procédure de révision du plan de gestion. La limitation des ressources a également freiné la mise en œuvre d’une autre demande du Comité, à savoir l’achèvement du réseau routier envisagé, dont le retard entraîne une circulation continue de véhicules à travers le bien, avec les impacts négatifs systémiques qui en découlent.

L’État partie a, de façon appréciable, progressé dans le renforcement de sa législation de conservation, notamment en révisant la loi sur le patrimoine national en 2021 qui impose la mise en œuvre obligatoire d’EIP, si possible pour tous les projets de développement ayant des impacts négatifs potentiels sur les biens du patrimoine mondial et du patrimoine national de la République démocratique populaire lao (RDP lao).

La mission de suivi réactif de 2023 recommande en particulier que :

  • même si l‘état de conservation des structures archéologiques est généralement acceptable, une intervention urgente soit menée sur certaines zones, notamment le quadrilatère sud et l’axe central, et que la coopération technique applique les normes internationales les plus élevées, en accord avec les principes de gestion et de contrôle des autorités de la RDP lao ;
  • Les structures non archéologiques, notamment le bureau de projet, les magasins et les installations sanitaires, construites après l’inscription du bien, soient déplacées pour réduire tout impact visuel sur le bien, si ces emplacements ne sont pas obligatoires pour garantir l’accessibilité des personnes âgées et visiteurs handicapés ;
  • Les limites du bien soient plus clairement définies pour protéger efficacement la VUE du bien, notamment ses attributs en tant que paysage culturel. Il est important de noter que l’État partie a mis en œuvre un régime de délimitation qui semble reléguer certaines zones du bien au statut de zone tampon ;
  • Une zone tampon officielle soit établie de toute urgence. Il est conseillé à l’État partie de soumettre une proposition qui définisse une zone tampon dont la délimitation tienne compte de l’importante contribution du cadre paysager à la VUE du bien, avec des mesures de protection appropriées établies pour la zone tampon ;
  • Un contrôle strict soit mis en place pour l’expansion et le renouvellement des établissements ;
  • La révision du plan directeur du paysage culturel de Champasak de 2016 soit menée à bien afin que ce dernier soit en adéquation avec les limites actuelles du bien et une future zone tampon, après que cela a été adopté par le Comité ;
  • Compte tenu des impacts potentiels du barrage de Pho Ngoy sur la VUE du bien en raison de son emplacement actuel envisagé à proximité des sites archéologiques sur les rives du Mékong, il est recommandé d’étudier un autre emplacement ou d’examiner la validité de l’emplacement actuel au moyen d’une évaluation d’impact rigoureuse du projet sur l’ensemble des attributs du bien, avant que des décisions irréversibles ne soient prises.

La gestion et la conservation du bien doivent être encadrées sur la base d’une déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle (DRVUE) clairement définie. La finalisation de la DRVUE et des limites du bien et de sa zone tampon est essentielle pour en assurer une meilleure gestion et servir de base de référence aux décisions prises et évaluations d’impact. L’accord de développement de projet (ADP) pour le barrage de Phou Ngoy ayant été renouvelé en février 2023, il conviendrait que l’État partie soumette de façon urgente l’EIES produite pour le projet, si l’emplacement de ce projet continue d’être envisagé. Les mêmes exigences d’évaluation d’impact s’appliquent à tout projet dont l’emplacement serait différent s’il se situe toujours dans la zone tampon ou dans le cadre plus large du bien. Le Comité pourrait souhaiter demander qu’aucune autre décision irréversible ne soit prise pour qu’il reste facile d'évaluer un éventail aussi large que possible d'options d'atténuation dans le cadre de l’EIP demandée.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
46 COM 7B.35
Vat Phou et les anciens établissements associés du paysage culturel de Champassak (République démocratique populaire lao) (C 481)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant les décisions 39 COM 7B.68, 40 COM 7, 43 COM 7B.68, 44 COM 7B.146 et 45 COM 7B.168 adoptées respectivement à ses 39e (Bonn, 2015), 40e (Istanbul, 2016) et 43e sessions (Bakou, 2019), et 44e (Fuzhou/en ligne, 2021) et 45e (Riyad, 2023) sessions élargies,
  3. Félicite l’État partie pour ses efforts de révision de la loi sur le patrimoine national incluant des dispositions fermes sur la nécessité d’évaluations d’impact pour les projets de développement susceptibles d’affecter les biens du patrimoine national et du patrimoine mondial de la République démocratique populaire lao ;
  4. Accueille favorablement la consolidation envisagée du Code de construction et des directives de régulation urbaine, la révision envisagée du plan de gestion conformément aux recommandations formulées par l’ICOMOS et demande que l’État partie les soumette au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  5. Note de nouveau la nécessité d’une définition et d’une compréhension plus claires des attributs physiques et autres du bien qui véhiculent sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), en particulier en lien avec le paysage culturel plus large et la ville de Champasak, et qu’un tel examen devrait impliquer une consultation significative de la communauté locale, et demande également à l’État partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, de finaliser un projet de déclaration de VUE pour examen par le Comité à sa 47e session ;
  6. Rappelant également les décisions antérieures demandant à l’État partie de soumettre une carte topographique actualisé du bien tel qu’inscrit en 2001, et que la clarification des limites du bien est un prérequis à la consolidation du Code de construction et des directives de régulation urbaine et à la mise à jour du plan de gestion et du plan du paysage culturel de Champasak, réitère de plus sa demande à l’État partie de soumettre la carte d’ici le 1erdécembre 2024, pour examen par le Comité à sa 47e session si les conditions techniques sont remplies ;
  7. Encourage l’État partie à étudier, aux fins d’une protection efficace du bien, une délimitation de la zone tampon, en tenant compte des recommandations de la mission de suivi réactif de 2023, et à soumettre une proposition et justification de délimitation de zone tampon au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1erdécembre 2024, pour examen par le Comité à sa 47e session si les conditions techniques sont remplies ;
  8. Note de nouveau avec inquiétude que l’État partie a besoin de ressources financières pour achever le réseau routier adapté, notamment les routes 14A et 14B, et pour réviser le plan de gestion, et encourage de nouveau l’État partie à continuer d’étudier les options pour mobiliser les ressources nécessaires et achever les travaux en cours ;
  9. Note également les conclusions et recommandations de la mission de 2023, et demande par ailleurs à l’État partie et aux parties prenantes concernées de mettre en œuvre ses recommandations, notamment :
    1. Stabilisation d’urgence des structures archéologiques à risque, y compris dans le quadrilatère sud et l’axe central, et autres interventions de conservation conformes aux normes internationales les plus élevées, en accord avec les principes de gestion et de contrôle des autorités de la RDP lao,
    2. Mesures nécessaires pour atténuer les impacts visuels des récentes infrastructures non archéologiques au sein du complexe du temple principal,
    3. Intégration des vestiges archéologiques situés à l’extérieur du complexe du temple principal (cité antique, temple de Tomo) dans le programme de conservation, de recherche et de valorisation,
    4. Renforcement des mesures de préservation du cadre paysager, par une définition plus claire des attributs de la VUE, définition des limites, zonage et définition de la zone tampon, et contrôle strict de l’expansion et du renouvellement des établissements ;
  10. Note en outre la volonté de l’État partie de devenir la « batterie de l’Asie du Sud-Est » en exportant de l’énergie hydroélectrique vers les pays voisins afin d’atteindre l’objectif de zéro émission nette de l’ASEAN, encourage l’État partie à réaliser cet objectif en cohérence avec son engagement à préserver la VUE des biens situés sur son territoire ;
  11. Considérant la proximité du site projeté pour le barrage de Phou Ngoy avec les sites archéologiques du bien et ses impacts possibles sur les attributs qui sous-tendent sa VUE, notant par ailleurs l’engagement déclaré de l’État partie à entreprendre une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) et que l’accord de développement de projet pour ce projet a été renouvelé en février 2023, demande qui plus est à l’État partie :
    1. d’envisager un autre emplacement pour ce projet hydroélectrique,
    2. de ne pas commencer d’autres opérations sur site qui limiteraient les options d’atténuation disponibles pour l’EIP,
    3. de soumettre de façon urgente au Centre du patrimoine mondial l’évaluation d’impact environnemental et social déjà achevée et approuvée, ainsi que tout autre détail sur le projet dont dispose l’État partie, et de soumettre l’EIP éventuelle à venir au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 118 bis des Orientations,
    4. de s’assurer de l’accord total du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives sur les impacts du projet et leur atténuation, avant de prendre toute autre décision sur sa mise en œuvre ;
  12. Rappelle à l’État partie d’informer en temps utile le Centre du patrimoine mondial de tout projet d’aménagement majeur susceptible d’avoir un impact négatif sur la VUE du bien, avant que de quelconques décisions irréversibles ne soient prises, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 46 COM 7B.35

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant les décisions 39 COM 7B.68, 40 COM 7, 43 COM 7B.68, 44 COM 7B.146 et 45 COM 7B.168 adoptées respectivement à ses 39e (Bonn, 2015), 40e (Istanbul, 2016) et 43e sessions (Bakou, 2019), et 44e (Fuzhou/en ligne, 2021) et 45e (Riyad, 2023) sessions élargies,
  3. Félicite l’État partie pour ses efforts de révision de la loi sur le patrimoine national incluant des dispositions fermes sur la nécessité d’évaluations d’impact pour les projets de développement susceptibles d’affecter les biens du patrimoine national et du patrimoine mondial de la République démocratique populaire lao ;
  4. Accueille favorablement la consolidation envisagée du Code de construction et des directives de régulation urbaine, la révision envisagée du plan de gestion conformément aux recommandations formulées par l’ICOMOS et demande que l’État partie les soumette au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  5. Note de nouveau la nécessité d’une définition et d’une compréhension plus claires des attributs physiques et autres du bien qui véhiculent sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), en particulier en lien avec le paysage culturel plus large et la ville de Champasak, et qu’un tel examen devrait impliquer une consultation significative de la communauté locale, et demande également à l’État partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, de finaliser un projet de déclaration de VUE pour examen par le Comité à sa 47e session ;
  6. Rappelant également les décisions antérieures demandant à l’État partie de soumettre une carte topographique actualisé du bien tel qu’inscrit en 2001, et que la clarification des limites du bien est un prérequis à la consolidation du Code de construction et des directives de régulation urbaine et à la mise à jour du plan de gestion et du plan du paysage culturel de Champasak, réitère de plus sa demande à l’État partie de soumettre la carte d’ici le 1erdécembre 2024, pour examen par le Comité à sa 47e session si les conditions techniques sont remplies ;
  7. Encourage l’État partie à étudier, aux fins d’une protection efficace du bien, une délimitation de la zone tampon, en tenant compte des recommandations de la mission de suivi réactif de 2023, et à soumettre une proposition et justification de délimitation de zone tampon au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1erdécembre 2024, pour examen par le Comité à sa 47e session si les conditions techniques sont remplies ;
  8. Note également de nouveau avec inquiétude que l’État partie a besoin de ressources financières pour achever le réseau routier adapté, notamment les routes 14A et 14B, et pour réviser le plan de gestion et encourage également de nouveau l’État partie à continuer d’étudier les options pour mobiliser les ressources nécessaires et achever les travaux en cours ;
  9. Note également les conclusions et recommandations de la mission de 2023, et demande par ailleurs à l’État partie et aux parties prenantes concernées de mettre en œuvre ses recommandations, notamment :
    1. Stabilisation d’urgence des structures archéologiques à risque, y compris dans le quadrilatère sud et l’axe central, et autres interventions de conservation conformes aux normes internationales les plus élevées, en accord avec les principes de gestion et de contrôle des autorités de la RDP lao,
    2. Mesures nécessaires pour atténuer les impacts visuels des récentes infrastructures non archéologiques au sein du complexe du temple principal,
    3. Intégration des vestiges archéologiques situés à l’extérieur du complexe du temple principal (cité antique, temple de Tomo) dans le programme de conservation, de recherche et de valorisation,
    4. Renforcement des mesures de préservation du cadre paysager, par une définition plus claire des attributs de la VUE, définition des limites, zonage et définition de la zone tampon, et contrôle strict de l’expansion et du renouvellement des établissements ;
  10. Note également la volonté de l’État partie de devenir la « batterie de l’Asie du Sud-Est » en exportant de l’énergie hydroélectrique vers les pays voisins afin d’atteindre l’objectif de zéro émission nette de l’ASEAN, encourage l’État partie à réaliser cet objectif en cohérence avec son engagement à préserver la VUE des biens situés sur son territoire ;
  11. Considérant la proximité du site projeté pour le barrage de Phou Ngoy avec les sites archéologiques du bien et ses impacts possibles sur les attributs qui sous-tendent sa VUE, notant par ailleurs l’engagement déclaré de l’État partie à entreprendre une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) et que l’accord de développement de projet pour ce projet a été renouvelé en février 2023, demande qui plus est à l’État partie :
    1. d’envisager un autre emplacement pour ce projet hydroélectrique,
    2. de ne pas commencer d’autres opérations sur site qui limiteraient les options d’atténuation disponibles pour l’EIP,
    3. de soumettre de façon urgente au Centre du patrimoine mondial l’évaluation d’impact environnemental et social déjà achevée et approuvée, ainsi que tout autre détail sur le projet dont dispose l’État partie, et de soumettre l’EIP éventuelle à venir au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 118 bis des Orientations,
    4. de s’assurer de l’accord total du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives sur les impacts du projet et leur atténuation, avant de prendre toute autre décision sur sa mise en œuvre ;
  12. Rappelle à l’État partie d’informer en temps utile le Centre du patrimoine mondial de tout projet d’aménagement majeur susceptible d’avoir un impact négatif sur la VUE du bien, avant que de quelconques décisions irréversibles ne soient prises, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47session. 
Année du rapport : 2024
République démocratique populaire lao
Date d'inscription : 2001
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2024) .pdf
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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