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Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré

Niger
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Activités de gestion
  • Activités illégales
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Exploitation forestière/production de bois
  • Exploitation minière
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Troubles civils
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Instabilité politique et troubles civils
  • Contraintes de gestion (manque de moyens humains et logistiques)
  • Braconnage des autruches et d’autres espèces
  • Erosion du sol
  • Pression démographique
  • Pression du pâturage
  • Pression sur les ressources forestières
  • Orpaillage illégal
  • Activités illégales (menaces de braconnage et de coupe de bois en augmentation)
  • Prolifération de l’espèce exotique envahissante (Prosopis juliflora)
  • Insécurité
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Conflit militaire et des troubles civils, ayant conduit le gouvernement nigérien à demander au Directeur général de l'UNESCO de lancer un appel en faveur de la protection du site

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Rédigé et transmis par l’État partie ; proposé pour adoption dans le projet de décision ci-après 

Mesures correctives pour le bien

Adoptées, puis actualisées par la mission de suivi réactif de l’UICN de 2015

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours d'identification

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Montant total accordé au bien : 300 000 dollars EU prévus sur la contribution du gouvernement norvégien au Fonds du patrimoine mondial.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 8 (de 1999-2019)
Montant total approuvé : 202 316 dollars E.U.
2019 Elaboration d’un Plan d’aménagement et gestion ... (Approuvé)   29 994 dollars E.U.
2013 Mission d'évaluation de la réserve naturelle nationale ... (Approuvé)   29 872 dollars E.U.
2002 Confection des plaques de commémoration de 2 sites ... (Approuvé)   450 dollars E.U.
2000 Préparation d’un dossier d'inscription du site de l’Aïr ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1999 Financial support for the implementation of the ... (Approuvé)   75 000 dollars E.U.
1999 Action plan for the implementation of Urgent ... (Approuvé)   12 000 dollars E.U.
1999 Action plan for the implementation of Urgent ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1999 National Sensitising Seminar for the Personnel Charged ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Le 30 janvier 2024, l'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/573/documents/, rapportant ce qui suit :

  • Des missions de Lutte Anti-Braconnage (LAB) et de sensibilisation des communautés locales ont permis d’améliorer la gestion et la surveillance du bien et de traiter les problèmes de braconnage et d’exploitation illégale des ressources naturelles à des fins commerciales ;
  • En plus des efforts de l’Etat partie, certaines activités du Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) sont mises en œuvre par des partenaires techniques et financiers ;
  • La lutte contre l’espèce exotique envahissante Prosopis juliflora s’est poursuivie à travers des opérations de dessouchage et de valorisation sous forme de carbonisation par des groupements mixtes mais majoritairement féminins formés à cet effet ;
  • Des actions de LAB n’ont enregistré aucun cas de braconnage dans le bien en 2023 et ont entrainé une baisse drastique des cas d’actes illégaux tels que l’orpaillage illégal et la coupe abusive de bois dans le bien et à ses alentours ;
  • Le personnel en activité au niveau du bien est composé d’environ une quinzaine d’Agents des Eaux et Forêts, appuyés par 20 Ecogardes et Chefs de vallée bénévoles et trois agents communautaires ;
  • Le document finalisé d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) a été soumis avec le présent rapport pour adoption ;
  • Des travaux de restauration de 75 hectares de terres dégradées ont été réalisés, sur la base des ouvrages antiérosifs en demi-lunes pastorales afin de lutter contre la désertification et renforcer la capacité de charge en pâturage pour l’alimentation du bétail domestique et faunique ;
  • L’état partie envisage de reconstituer les populations d’espèces caractéristiques de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) notamment Gazelles dorcas, gazelles dama et l’autruche à cou rouge ;
  • La délivrance, l’octroi ainsi que le renouvellement des permis d’exploration et d’exploitation pour l’or, l’uranium et le pétrole ont été suspendu à compter du 26 juillet 2023 et jusqu’à nouvel ordre. Ces permis étaient auparavant octroyés par le ministère des Mines et les autorités locales en respectant les textes en vigueur concernant les études d'impact environnemental et social.

Le 20 octobre 2023, le Centre du patrimoine mondial a transmis à l’État partie les recommandations de l'UICN et du Secrétariat sur le projet de DSOCR.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

Il convient de noter les efforts soutenus de l’État partie pour améliorer la gestion et la surveillance du bien en conformité avec le PAG 2022-2024 malgré le contexte sécuritaire difficile et la faible disponibilité des moyens techniques et financiers. Les démarches administratives pour l’octroi d’un financement de 300 000 dollars EU par le Centre du patrimoine mondial à l'ONG Wild Africa Conservation pour appuyer la mise en œuvre du PAG grâce à la contribution financière de la Norvège au Fonds du patrimoine mondial sont en cours de finalisation. Diverses activités de suivi écologique et de LAB ont également été menées dans et aux alentours du bien par l’ONG Sahara Conservation et dans le cadre du Projet de Gestion Intégrée des Ecosystèmes Oasiens Nord-Niger (PGIEO/NN) financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). Il est ainsi recommandé de remercier les partenaires techniques et financiers qui soutiennent la conservation du bien, et d’encourager l’État partie à accélérer ces efforts et de veiller à ce que toutes les actions détaillées dans le PAG soient mises en œuvre de toute urgence.

La restauration de 75 ha de terres dégradées dans le bien, ainsi que les opérations de dessouchage et de valorisation de l’espèce exotique envahissante (EEE) Prosopis juliflora représentent des avancées positives. Cependant, étant donné que l’Etat partie n’a pas fourni suffisamment de détails concernant la lutte contre les EEE, comme demandé par le Comité, la stratégie de lutte contre celles-ci dans le bien n’est pas claire. Il est recommandé de poursuivre les efforts de restauration du couvert végétal et de fournir des clarifications sur la stratégie ainsi que les résultats détaillés de la lutte contre les EEE dans le bien.

Les décisions générales de suspendre temporairement les autorisations d’exploration et d’exploitation, ainsi que de renouvellement des permis miniers octroyées à compter du 26 juillet 2023 dans tout le pays ainsi que de faire la situation des droits miniers octroyés antérieurement sont notées. Il est ainsi recommandé de demander à l’État partie de s’assurer qu’aucune activité minière ou pétrolière n’est autorisée dans le bien. De même, il est recommandé de demander à l’Etat partie de fournir des informations actualisées concernant la nature et le statut des permis antérieurs notamment ceux situés à la limite sud-est du bien sur lesquels le Comité a précédemment exprimé ses préoccupations, et de s’assurer que les impacts des projets d’exploitation sur la VUE du bien sont évalués dans le cadre d’études d’impact environnemental et social (EIES) conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, et que toute proposition susceptible d’avoir un impact négatif sur la VUE ne puisse pas être autorisée.

L’absence de cas de braconnage et la nouvelle confirmation de la présence de certaines espèces caractéristiques de la VUE du bien, notamment les gazelles dama et dorcas, au cours des missions de suivi écologique en 2023, sont notées positivement, bien que les détails concernant l’effort de patrouille ainsi que les tendances de leurs populations n’aient pas été fournis. De même, bien qu’il soit rapporté que des menaces anthropiques demeurent une réalité pour la faune dans la zone, aucun détail n’est fourni sur l’orpaillage illégal et la coupe abusive de bois dans le bien. En outre, quoique les activités de reconstitution de cheptel des gazelles dorcas et dama envisagées par l’État partie, ainsi que l’élevage en cours des autruches à cou rouge, représentent un début de solution, la situation de certaines espèces caractéristiques de la VUE du bien demeure très préoccupante. Il est recommandé à l’État partie de poursuivre ses efforts, et de les étendre à d’autres espèces caractéristiques de la VUE du bien, tel que décrit dans le DSOCR.

Il est également recommandé que le Comité adopte le DSOCR présenté en tant qu'information complémentaire au présent rapport sur l’état de conservation et demande à l’État partie de travailler en étroite collaboration avec les partenaires techniques et financiers, le Centre du patrimoine mondial, et l’UICN ainsi que les différents groupes de spécialistes de la Commission de la sauvegarde des espèces (SSC) de l’UICN, le cas échéant, pour assurer sa mise en œuvre effective dans les délais impartis.

Enfin, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) :

CRITERES

INDICATEUR OBJECTIVEMENT VERIFIABLE POUR LE RETRAIT DU BIEN DE LA LISTE EN PERIL

LOGIQUE/PERTINENCE DU CHOIX DE L’INDICATEUR

METHODE DE COLLECTE

SOURCE ET ANNEE DE VERIFICATION

BIOLOGIQUE

1

Au cours de trois années successives, une tendance évolutive est observée dans le taux de rencontre des espèces emblématiques (gazelle dama, gazelle dorcas et mouflon à machettes,) avec des indices indirects et/ou directs de présence.

L’amélioration des tendances de l’abondance des populations viables d’espèces phares notamment gazelle dama, gazelle dorcas, et mouflon à machettes, qui représentent les attributs du critère (x) est un élément essentiel de l'état de conservation souhaité du bien.

Collecte des données à travers la méthode IKA associée à l’utilisation des caméras photographiques et les observations des indices indirects de présence (crottes, urines, empreintes…).

- Rapports des missions de suivi écologique ;

- Rapports d’interprétation et d’analyse des photos issues des caméras photographiques installées dans le bien ;

- les différents autres Rapports techniques d’activités (Rapport Annuel).

2

Les indices de braconnage sur les espèces phares de faune notamment gazelle dama, gazelle dorcas et mouflon à machettes ont une tendance régressive sur au moins 3 années consécutives.

Le braconnage représente la principale menace qui pèse sur les espèces emblématiques de faune dans le bien. La tendance régressive des indices de braconnage est donc essentielle à l’atteinte de l’état de conservation souhaité du bien.

Patrouilles régulières dans le bien et particulièrement dans les habitats refuges des espèces emblématiques du bien ainsi que dans les points de vente. Postes de contrôles fixes et mobiles sur les principaux axes de circulation à l’intérieur et autour du bien.

- Rapports de missions de patrouilles de Lutte Anti-Braconnage (LAB) ;

- Rapport des postes de contrôles mobiles et fixes ;

- Rapports techniques trimestriels ou annuels.

3

Une superficie croissante de l’habitat floristique du bien est restaurée à partir des espèces natives sur au moins trois années consécutives.

Dans cette zone désertique, l’habitat floristique est proposé comme indicateur de l’état de conservation souhaité, car il est essentiellement constitué d’espèces végétales (ligneuses et herbacées) locales notamment, Acacia ehrenbergiana, Acacia raddiana, Balanites aegyptiaca, Maerua crassifolia, Calotropis procera, Panicum turgidum et Stipagrostis vulnerans… Ces espèces représentent les attributs du critère (x) et contribuent au maintien de la diversité floristique, y compris l'abondance et la répartition des espèces emblématiques dans le bien.

- Mise en place des points-habitat (ou relevés d’observation) d’un (1) ha de surface, placés selon la direction de marche du suivi écologique ;

- Survol annuel des drones pour les observations et la collecte des données sur la végétation, le milieu, le paysage et l'Environnement ;

- Les techniques d’analyses des images de télédétection seront appliquées pour caractériser les différents types d’habitat.

- Rapports de suivis de la végétation réalisés lors des différentes missions de suivi écologique ;

- Rapport des survols aériens de drones pour la collecte des données paysagiques ;

- Cartes d’occupation et d’utilisation des sols avec les proportions des habitats.

INTEGRITE

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La coupe de bois d’espèces natives / locales est réduite de façon continuelle dans le bien au cours de trois années consécutives.

Les espèces exotiques telles que Prosopis juliflora sont aujourd’hui utilisées pour la carbonisation et sont autorisées à la coupe à des fins commerciales et à usage privés dans certaines zones autour du bien.

De même, la préservation de l’habitat floristique constitué d’espèces locales représente une garantie pour le retour / repeuplement progressif de la faune emblématique du bien et sa conservation sur le long terme.

- Missions de contrôle dans les postes forestiers routiers ;

- Mission de contrôle des quittances d’autorisation d’exploitation du charbon délivrée par toutes les Direction Départementales de l’Environnement et de la Lutte Contre la Désertification

- Rapports des missions de contrôle ;

- Les registres et les souches des quittances disponibles ;

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En 2027, la présence des animaux domestiques (dromadaires, chèvres, ânes) pour les besoins de pâturage n’affecte pas les habitats refuges et reste limitée à l’extérieur de la partie centrale qui représente environ 12% de la superficie totale du bien.

La RNAT est également bien connue pour ses potentialités pastorales en dehors de sa biodiversité. A ce titre, il a été signalé dans le rapport de l’évaluation de la RNAT que dans toute la réserve, à l’exception du noyau représentant 12% de la superficie du bien, on a noté de fortes pressions des animaux domestiques (dromadaires, chèvres, ânes) en quête de pâturage. Limiter la pression du pâturage hors des habitats refuges et de la zone centrale est donc important pour l’atteinte de l’état de conservation souhaité du bien.

Prendre des actes réglementaires pour circonscrire la divagation des animaux domestiques dans certains habitats clés pour la conservation de la biodiversité du Bien de la RNAT ;

Informer, former et sensibiliser les communautés locales qui vivent dans et aux alentours du bien sur la nécessité d’un pastoralisme responsable et respectueux de l’Environnement et de la conservation de la biodiversité.

- Actes réglementaires pris ;

- Rapports de missions d’information, de formation et sensibilisation des communautés locales du Bien de la RNAT ;

- Rapport des missions de suivi écologiques ;

- Rapports de patrouilles de surveillances ;

- Prise en compte du pastoralisme dans l’actualisation du plan de gestion participatif du bien.

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L’exploitation artisanale de l’or à l’intérieur du bien est réduite d’au moins 75% et reste limitée à l’extérieur de la partie centrale et des habitats refuges du bien d’ici 3 ans.

L’orpaillage artisanal ainsi que ses problèmes connexes (pollution au mercure et braconnage) à l’intérieur du bien représentent des menaces pour l’intégrité du bien et leur contrôle voire leur éradication contribuera à l’atteinte de l’état conservation souhaité du bien.

- Patrouilles de surveillance ;

- Traduction devant les juridictions des contrevenants ;

- Destruction des sites d’orpaillage ;

- Rapport de patrouilles

- Compte rendu d’audiences

- Photographies aériennes/satellitaires

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Au moins 2/3 des habitats refuges pour la conservation des espèces fauniques emblématiques et des valeurs du bien ainsi que la partie centrale du bien sont sous contrôle permanent des autorités d’ici 3 ans.

Critère (ix), Le bien contient une grande diversité́ d'habitats (dunes vives, dunes fixées, ergs et regs sableux, vallées, falaises, canyons, plateaux sommitaux, Gueltas etc.) nécessaires pour la conservation de la diversité́ biologique Saharo-sahélienne.

Certains habitats clés servent de zones refuges pour les espèces fauniques emblématiques du bien, et contribuent à la préservation des processus écologiques et biologiques exceptionnels.

Mise en place au niveau des trois (3) sites prioritaires du bien d’un système de protection et surveillance du bien.

- Rapports de missions de protection et surveillance.
Les indicateurs sont :

- Efforts de patrouille (superficies et zones névralgiques ratissées) ;

- Nombre de jours de mission effectuée ;
- Nombre d’hommes par jour (H/j) mobilisés ;

- Nombre de délinquants appréhendés,

- Nombre de PV dressés, etc.

PROTECTION & GESTION

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Présence d’un organe de gestion doté d’un système de surveillance fonctionnel avec des ressources matérielles, humaines et financières adéquates en termes quantitatif et qualitatif, y compris des agents communautaires riverains du bien.

Depuis 2015, le Bien dispose d’Unité́ de Gestion qui assure la gestion, la protection et la surveillance conformément aux recommandations de la mission de suivi réactif de l’UICN de 2015.

Identification et désignation des chefs de vallée, des écogardes et agents communautaires pour accompagner l’unité́ de gestion dans la surveillance et la conservation du bien.

Les actes de nomination et d’affection des cadres et agents de l’Unité́ de Gestion du bien.
Ces acteurs ont été identifiés et désignés en assemblée générale en fonction de leur engagement dans la conservation des ressources naturelles du bien et de leur leadership.

- Les arrêtés et décisions d’affection des cadres et agents de l’Unité́ de Gestion du bien ;

- Attestations de désignation entérinées par le Directeur Général des Eaux et Forêts.

- Efforts de patrouilles de surveillance

- Nombres d’agents communautaires impliqués dans la surveillance du bien.

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Disponibilité d’un Plan de gestion participatif actualisé (après 2024) et mis en œuvre de manière adéquate et doté de ressources sur au moins 3 années consécutives.

Recommandations des différentes sessions du patrimoine mondial et de la dernière mission du suivi réactif de l’UICN de 2015.

Actualisation du Plan de Gestion (2022- 2024) adopté selon l’approche participative avec certaines autorités administratives et coutumières.

- Rapport de l’atelier de validation du Plan de Gestion actualisé

- Plan de gestion actualisé.

- Rapport de mise en œuvre du plan de gestion actualisé.

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Système de suivi écologique adéquat et fonctionnel, couvrant au moins la totalité des habitats refuges des espèces fauniques emblématiques et la zone centrale du bien sur au moins 3 années consécutives permettant une préservation à long terme des attributs clés de la valeur universelle exceptionnelle du bien.

Recommandations des différentes sessions du patrimoine mondial.

Existence d’un protocole de collecte, d’analyse et d’interprétation des données sur la biodiversité et les différentes pressions et menaces.

- Existence d’un protocole de suivi écologique ;

- Rapports de mission de suivi écologique ;

- Rapports annuels d’activités.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
46 COM 7A.53
Réserves naturelles de l’Aïr et du Ténéré (Niger) (N 573)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 45 COM 7A.12 adoptée à sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
  3. Note positivement les efforts soutenus de l’État partie pour mettre en oeuvre les mesures correctives ainsi que le Plan d’Aménagement et de Gestion 2022-2024 (PAG), et lui demande de poursuivre leur mise en œuvre de toute urgence ;
  4. Adopte l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), présenté par l’État partie en tant qu’information complémentaire au présent rapport sur l’état de conservation du bien et demande également à l’État partie de veiller à sa mise en œuvre effective dans les délais impartis, en étroite collaboration avec les partenaires techniques et financiers, le Centre du patrimoine mondial, et les différents groupes de spécialistes de la Commission de la sauvegarde des espèces (SSC) de l’UICN, le cas échéant ;
  5. Remercie les partenaires techniques et financiers qui soutiennent la conservation du bien, notamment les ONG Wild Africa Conservation, Sahara Conservation, ainsi que le Fond pour l’Environnement Mondial (FEM) et la Norvège, et lance un appel à la communauté internationale et aux partenaires techniques et financiers pour soutenir davantage les efforts de l’État partie, afin d’assurer un financement durable pour la mise en œuvre réussie du PAG et l’atteinte du DSOCR ;
  6. Note positivement le deploiement dans le bien des agents des Eaux et Forêts, appuyés par des Ecogardes, Chefs de vallée bénévoles et agents communautaires, et prie instamment l’État partie de recruter, former, équiper et affecter le personnel en quantité suffisante pour assurer la gestion effective du bien, mettre en œuvre le PAG et atteindre le DSOCR ;
  7. Acceuille favorablement les avancées rapportées dans la restauration des zones degradées ainsi que dans la lutte contre l’espèce exotique envahissante (EEE) Prosopis juliflora dans le bien, regrette que l'État partie n’ait pas fourni suffisamment de détails concernant la stratégie de lutte contre les EEE, et demande en outre à l'État partie de poursuivre les efforts de restauration du couvert végétal et de fournir des clarifications sur la stratégie ainsi que les résultats détaillés de la lutte contre les EEE dans le bien ;
  8. Prend note des décisions générales de suspension temporaire des autorisations d’exploration et d’exploitation et de renouvellement des permis miniers à compter du 26 juillet 2023, et demande par ailleurs à l’Etat partie d’une part de fournir des informations actualisées concernant la nature et le statut des permis antérieurs notamment ceux situés à la limite sud-est du bien et d’autre part de s'assurer que les impacts des projets d'exploitation sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien sont évalués dans le cadre d’étude d’impact environnemental et social (EIES), conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant toute prise de décision et que toute proposition susceptible d'avoir un impact négatif sur la VUE ne puisse pas être autorisée ;
  9. Note avec appéciation l’absence de cas de braconnage et la nouvelle confirmation de la présence de certaines espèces caractéristiques de la VUE du bien, regrette également que les détails concernant l’effort de patrouille ainsi que les tendances de leurs populations n’aient pas été fournis, et réitère à nouveau sa demande de fournir des cartographies montrant la localisation des principales menaces identifiées notamment l’orpaillage illégal et la coupe abusive de bois dans le bien, ainsi que des indications sur leur sévérité et étendue, et sur les actions de lutte menées ;
  10. Prend également note des activités de reconstitution de cheptel des gazelles dorcas et dama envisagées par l’État partie ainsi que l’élevage en cours des autruches à cou rouge, réitère à nouveau sa préocupation sur le fait que la situation de certaines espèces caractéristiques de la VUE du bien demeure très préoccupante, et demande de plus à l’État partie de poursuivre ses efforts, et de les étendre à d’autres espèces caractéristiques de la VUE du bien notamment le mouflon à manchettes, l’addax, le guépard et l’hyène tachetée, tel que décrit dans le DSOCR ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session;
  12. Décide de maintenir les Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (Niger) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 46 COM 7A.53

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 45 COM 7A.12, adoptée à sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
  3. Note positivement les efforts soutenus de l’État partie pour mettre en oeuvre les mesures correctives ainsi que le Plan d’Aménagement et de Gestion 2022-2024 (PAG), et lui demande de poursuivre leur mise en œuvre de toute urgence ;
  4. Adopte l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), présenté par l’État partie en tant qu’information complémentaire au présent rapport sur l’état de conservation du bien et demande également à l’État partie de veiller à sa mise en œuvre effective dans les délais impartis, en étroite collaboration avec les partenaires techniques et financiers, le Centre du patrimoine mondial, et les différents groupes de spécialistes de la Commission de la sauvegarde des espèces (SSC) de l’UICN, le cas échéant ;
  5. Remercie les partenaires techniques et financiers qui soutiennent la conservation du bien, notamment les ONG Wild Africa Conservation, Sahara Conservation, ainsi que le Fond pour l’Environnement Mondial (FEM) et la Norvège, et lance un appel à la communauté internationale et aux partenaires techniques et financiers pour soutenir davantage les efforts de l’État partie, afin d’assurer un financement durable pour la mise en œuvre réussie du PAG et l’atteinte du DSOCR ;
  6. Note positivement le deploiement dans le bien des agents des Eaux et Forêts, appuyés par des Ecogardes, Chefs de vallée bénévoles et agents communautaires, et prie instamment l’État partie de recruter, former, équiper et affecter le personnel en quantité suffisante pour assurer la gestion effective du bien, mettre en œuvre le PAG et atteindre le DSOCR ;
  7. Acceuille favorablement les avancées rapportées dans la restauration des zones degradées ainsi que dans la lutte contre l’espèce exotique envahissante (EEE) Prosopis juliflora dans le bien, regrette que l'État partie n’ait pas fourni suffisamment de détails concernant la stratégie de lutte contre les EEE, et demande en outre à l'État partie de poursuivre les efforts de restauration du couvert végétal et de fournir des clarifications sur la stratégie ainsi que les résultats détaillés de la lutte contre les EEE dans le bien ;
  8. Prend note des décisions générales de suspension temporaire des autorisations d’exploration et d’exploitation et de renouvellement des permis miniers à compter du 26 juillet 2023, et demande par ailleurs à l’Etat partie d’une part de fournir des informations actualisées concernant la nature et le statut des permis antérieurs notamment ceux situés à la limite sud-est du bien et d’autre part de s'assurer que les impacts des projets d'exploitation sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien sont évalués dans le cadre d’étude d’impact environnemental et social (EIES), conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant toute prise de décision et que toute proposition susceptible d'avoir un impact négatif sur la VUE ne puisse pas être autorisée ;
  9. Note avec appéciation l’absence de cas de braconnage et la nouvelle confirmation de la présence de certaines espèces caractéristiques de la VUE du bien, regrette également que les détails concernant l’effort de patrouille ainsi que les tendances de leurs populations n’aient pas été fournis, et réitère à nouveau sa demande de fournir des cartographies montrant la localisation des principales menaces identifiées notamment l’orpaillage illégal et la coupe abusive de bois dans le bien, ainsi que des indications sur leur sévérité et étendue, et sur les actions de lutte menées ;
  10. Prend également note des activités de reconstitution de cheptel des gazelles dorcas et dama envisagées par l’État partie ainsi que l’élevage en cours des autruches à cou rouge, réitère à nouveau sa préocupation sur le fait que la situation de certaines espèces caractéristiques de la VUE du bien demeure très préoccupante, et demande de plus à l’État partie de poursuivre ses efforts, et de les étendre à d’autres espèces caractéristiques de la VUE du bien notamment le mouflon à manchettes, l’addax, le guépard et l’hyène tachetée, tel que décrit dans le DSOCR ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session;
  12. Décide de maintenir Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (Niger) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2024
Niger
Date d'inscription : 1991
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1992-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2024) .pdf
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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