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Parcs nationaux du Lac Turkana

Kenya
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Activités illégales
  • Infrastructures hydrauliques
  • Modification du régime des sols
  • Pétrole/gaz
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
  • Autres menaces :

    Conflit entre les communautés locales et les gestionnaires du parc

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Impact du barrage Gibe III
  • Autres aménagements hydroélectriques prévus et projets connexes d’irrigation à grande échelle dans la région de l’Omo
  • Exploration pétrolière
  • Déclin des populations animales et pression liée au braconnage, au pacage du bétail et à la pêche illégale
  • Impacts de la vision de développement étendu pour le nord du Kenya
  • Capacité de gestion du Kenya Wildlife Service (KWS) et des (Musées Nationaux du Kenya) MNK
  • Conflit entre les communautés locales et la gestion du parc
  • Redéfinition des limites du bien
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

2018 : Perte potentielle irréversible de la VUE du bien provoquée par les impacts de divers projets de développement sur la rivière Omo (projet d’irrigation de Kuraz, barrage de Gibe III) sur le débit de l’eau et de nutriments dans le lac Turkana ; 2021 : Braconnage et empiètement entraînant un déclin important et des extinctions locales des populations de la faune sauvage.

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Rédigé

Mesures correctives pour le bien

Pas encore identifiées

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Pas encore identifié

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

250 000 dollars EU du gouvernement de la Norvège (2021-présent)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 2 (de 2000-2001)
Montant total approuvé : 35 300 dollars E.U.
2001 Finalising the nomination files for "Lake Turkana ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
2000 Management Plan Project: "Sibiloi/Central Island ... (Approuvé)   25 300 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Mars 2012 et avril 2015 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN ; Mars 2020 : Mission de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Le 5 mars 2024 l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/801/documents/ rendant compte de ce qui suit :

  • L'État partie continue à mettre en œuvre le plan de gestion des Parcs nationaux du Lac Turkana et affecte annuellement des ressources pour les opérations et l’entretien terrestres (Parc national de Sibiloi) et les parcs insulaires du lac Turkana ;
  • Les efforts visant à engager l'État partie de l’Éthiopie par rapport à la demande du Comité aux États parties du Kenya et de l’Éthiopie d’apporter une réponse consolidée à ses décisions antérieures, et à l’État partie de l’Éthiopie de fournir une urgente mise à jour de tous les développements prévus et en cours dans le bassin du Turkana qui pourraient avoir un impact négatif sur le bien, et de soumettre des évaluations d'impact environnemental (EIE) pour le projet de développement sucrier Kuraz, le barrage Gibe IV (Koysha) et le barrage Gibe V, continuent de constituer un défi. L'État partie du Kenya propose que le Centre du patrimoine mondial organise et anime une réunion tripartite entre les deux États parties pour répondre à ce défi ;
  • En ce qui concerne la finalisation de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), il est rappelé qu'un projet de texte a été préparé par le biais de la mission de suivi réactif de 2020, traité plus avant à une réunion tenue en décembre 2022 et, suite aux réunions virtuelles avec le Centre du patrimoine mondial, le projet a été soumis pour examen en janvier 2024. Le projet devait être finalisé durant l'atelier DSOCR d’avril 2024 tenu par l'UNESCO avec le Centre du patrimoine mondial et l'UICN ;
  • Une étude complète de la biodiversité est proposée dans le projet de DSOCR. Il n’y a actuellement pas de données scientifiques fiables permettant de conclure à la perte potentielle de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  • La révision demandée de l'évaluation environnementale stratégique (EES) du ‘Programme de corridor de transport reliant le port de Lamu, le Soudan du Sud et l’Éthiopie (LAPSSET)’ devait être remplacée par l’EES demandée pour le bassin du Turkana élaborée conjointement par les États parties du Kenya et de l’Éthiopie. Il avait été prévu que le corridor LAPSSET passe au sud du lac et à l'ouest du Turkana, évitant ainsi le bien.

Les 16-19 avril 2024, les États parties du Kenya et de l’Éthiopie ont participé à l'atelier DSOCR, organisé par l’UNESCO avec le concours de l'UICN et de l’ICCROM. Le soutien financier accordé par le Gouvernement de la Norvège pour la conservation des biens du patrimoine mondial en Afrique est apprécié, en particulier l'élaboration de DSOCR pour les biens sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le 29 avril 2024, l'État partie a soumis un DSOCR révisé au Centre du patrimoine mondial pour examen et avis plus approfondis.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

La mise en œuvre continue du plan de gestion pour le bien et l’affectation des ressources est notée. Il conviendrait de rappeler, cependant, que le Comité a également demandé à l'État partie de mettre en œuvre la recommandation de la mission de 2020, d’établir un plan opérationnel et un système d'évaluation et de suivi du plan de gestion afin de regrouper les trois composantes du bien en une seule unité de gestion intégrée axée sur la préservation de la VUE, assortie d’un système de cogestion convenu avec les communautés locales sur l'utilisation des ressources. Les progrès sur ces points, ainsi que les efforts visant à mettre en œuvre les recommandations de la mission de suivi réactif de 2020, y compris les moyens de remédier aux pressions provenant du braconnage, de l'empiètement du bétail et de la pêche illégale précédemment signalées, nécessitent toujours une clarification.

Aucune mise à jour n’a été fournie par l'État partie de l’Éthiopie sur les projets de développement prévus et en cours dans le bassin du Turkana, y compris l’EIE du projet de développement sucrier Kuraz et la série de barrages sur l’Omo notées par la mission de 2020 (incluant les barrages Gibe IV (Koysha) et Gibe V). À cet égard, il demeure préoccupant qu’aucun progrès n’ait été réalisé dans l’EES requise pour évaluer les impacts cumulatifs des multiples développements dans le bassin de l'Omo-Turkana sur la VUE du bien, qui reste en attente depuis 2014. Rappelant à nouveau que le lac Turkana est fortement dépendant de l’Omo pour le débit entrant, ces projets et le manque d’information concernant les impacts potentiels en aval sur le bien restent préoccupants et peuvent limiter les options futures qui permettraient d’atténuer les impacts négatifs sur la VUE.

Il est appréciable que durant l’atelier DSOCR d’avril 2024, les États parties du Kenya et de l’Éthiopie ont convenu de convoquer à nouveau le Comité technique d’experts (JTEC) créé sous l’autorité de la Commission ministérielle mixte Éthiopie-Kenya, lors d’une réunion prévue en novembre 2024 pour discuter de la mise au point de l’EES susmentionnée. Cette réunion offre l’occasion de traiter les demandes en suspens du Comité concernant l’élaboration de l’EES, y compris un plan et un calendrier réalistes pour l’EES, et de conclure les consultations sur le projet de DSOCR.

Il est noté que la dernière version du DSOCR a été améliorée, toutefois une nouvelle révision est nécessaire pour l’aligner avec le projet de texte proposé dans la mission de suivi réactif de 2020 et s’assurer que les indicateurs du DSOCR reflètent une approche claire et réalisable en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril. Il est également recommandé que la réunion du JTEC mise en évidence ci-dessus soit utilisée pour mettre à jour le DSOCR pour finalisation et adoption. Entre-temps, l'État partie, le Centre du patrimoine mondial et l'UICN devraient définir les termes d’un ‘DSOCR provisoire’ par lequel les actions prioritaires pourraient déjà être agréées et menées pour lutter contre le braconnage et l’empiètement qui ont conduit à un fort déclin et à des extinctions locales de populations de faune sauvage qui se sont ajoutées en 2021 aux menaces d’inclusion prolongée du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Notant l’accent mis par l'État partie sur le fait que le plan d’emplacement du corridor LAPSSET passait au sud du lac pour éviter le bien, il est important de rappeler que des projets individuels sont encore proposés dans le cadre plus large du bien (p. ex. un centre de villégiature sur le lac Turkana ; voir https://lapsset.go.ke/) qui requièrent une gestion effective en vertu du paragraphe 112 des Orientations. Comme demandé à plusieurs reprises par le Comité, y compris dans sa décision 45 COM 7B.126 concernant le bien du patrimoine mondial ‘Vieille ville de Lamu’, les impacts cumulatifs potentiels des multiples projets sur la VUE des biens du patrimoine mondial ‘Vieille ville de Lamu’ et 'Parcs nationaux du Lac Turkana’ devraient être clairement évalués au moyen de l’EES de l’initiative LAPSSET, et l'impact potentiel de tout projet individuel qui serait préjudiciable pour la VUE devrait être évalué au moyen d’EIES individuelles conduites conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial.

Il est regrettable que l'État partie n’ait pas fourni les précisions demandées quant aux progrès accomplis dans la mise en œuvre du Comité interministériel sur le bassin de l’Omo et du lac Turkana, et il est recommandé que cette demande soit réitérée.

Rappelant qu’en 2023 l'État partie avait rendu compte de l’élévation du niveau d'eau du lac Turkana, il est recommandé que le Comité demande à l'État partie de fournir une mise à jour à ce sujet et de surveiller l'impact potentiel de la variation du niveau de l'eau sur la VUE du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
46 COM 7A.51
Parcs nationaux du Lac Turkana (Kenya) (N 801bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A.Add.2,
  2. Rappelant les décisions 44 COM 7A.47 et 45 COM 7A.10 adoptées à ses 44e(Fuzhou/en ligne, 2021) et 45e (Riyad, 2023) sessions élargies, respectivement,
  3. Prend note de la mise en œuvre continue par l'État partie du plan de gestion des Parcs nationaux du Lac Turkana et réitère sa demande à l'État partie d’envisager d'établir un plan opérationnel et un système d'évaluation et de suivi du plan de gestion permettant de rassembler les trois éléments constitutifs du bien en une seule unité de gestion intégrée axée sur la préservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et assortie d’un système de cogestion convenu avec les communautés locales pour l'utilisation des ressources, en vertu des recommandations de la mission de suivi réactif de 2020 ;
  4. Note avec satisfaction la soumission d’un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) actualisé, fondé sur les observations de l'UICN et par le biais de l'atelier DSOCR de l’UNESCO organisé en avril 2024 avec le soutien financier du Gouvernement de la Norvège ;
  5. Réitère sa demande à l'État partie de l’Éthiopie de fournir d’urgence une mise à jour de tous les projets de développement prévus et en cours dans le bassin de l'Omo-Turkana, qui pourraient avoir un impact négatif sur le bien, et de soumettre l'évaluation d'impact environnemental (EIE) du projet de développement sucrier Kuraz, du barrage Gibe IV (Koysha) en construction et du barrage Gibe V planifié, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  6. Note avec satisfaction que les États parties du Kenya et de l’Éthiopie ont convenu de convoquer à nouveau le Comité technique d'experts (JTEC) créé sous l’autorité de la Commission ministérielle mixte Éthiopie-Kenya, pour discuter de la mise au point de l'évaluation environnementale stratégique (EES) afin de mesurer les impacts cumulatifs des développements dans le bassin de l'Omo-Turkana, qui est indispensable pour planifier la protection de la VUE du bien et qui est en attente depuis 2014, et demande également aux États parties d’établir un plan et un calendrier réalistes pour l’EES ;
  7. Prie instamment l'État partie de veiller à ce que l'impact potentiel de tout projet individuel qui serait préjudiciable pour la VUE soit évalué au moyen d’EIES individuelles menées conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial ;
  8. Rappelant également les précédents rapports d’inondations du lac Turkana, demande en outre à l'État partie de fournir une mise à jour sur le statut du niveau de l'eau du lac Turkana et de surveiller l'impact potentiel de la variation du niveau d'eau sur la VUE du bien ;
  9. Réitère en outre sa demande à l'État partie du Kenya de faire le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2020, en particulier :
    1. définir un plan d'action en faveur de la biodiversité propre au site afin de conserver et protéger les populations de faune sauvage dans le bien,
    2. mener une étude scientifique approfondie afin d’évaluer les impacts actuels du pacage et élaborer une stratégie viable de réduction de la pression du pacage, basée sur les capacités de pacage, afin de traiter la question de l'empiètement,
    3. établir un système de gestion centralisé avec les communautés locales qui stipule une réglementation claire sur l'utilisation des ressources dans le bien,
    4. établir un système de suivi à long terme pour la collecte et l'analyse de données hydrologiques et limnologiques du lac Turkana afin d'évaluer les changements écologiques du système lacustre et l'incidence respective sur la VUE du bien,
    5. établir un plan directeur national global pour le développement dans la zone du lac Turkana et alentour afin d'éviter tout impact négatif sur le système lacustre et la VUE du bien,
    6. créer une zone tampon du bien prenant en considération d'autres aires aquatiques et terrestres critiques avec des restrictions juridiques et/ou coutumières complémentaires relatives à son utilisation et son développement ;
  10. Adopte l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), dont un projet a été préparé par le biais de la mission de suivi réactif de 2020 puis élaboré plus avant lors d’une réunion en décembre 2022, et qui, suite à des réunions en ligne avec le Centre du patrimoine mondial, a été soumis en janvier 2024 pour examen et finalisé pendant l’atelier UNESCO d’avril 2024 sur le DSOCR par l’État partie, le Centre du patrimoine mondial et l’UICN à Nairobi, au Kenya, pour commencer la mise en œuvre des mesures correctives identifiées en partenariat avec le Centre du patrimoine mondial, l’UICN et des partenaires extérieurs ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
  12. Décide de maintenir les Parcs nationaux du Lac Turkana (Kenya) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 46 COM 7A.51

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A.Add.2,
  2. Rappelant les décisions 44 COM 7A.47 et 45 COM 7A.10 adoptées à ses 44e(Fuzhou/en ligne, 2021) et 45e (Riyad, 2023) sessions élargies, respectivement,
  3. Prend note de la mise en œuvre continue par l'État partie du plan de gestion des Parcs nationaux du Lac Turkana et réitère sa demande à l'État partie d'établir un plan opérationnel et un système d'évaluation et de suivi du plan de gestion permettant de rassembler les trois éléments constitutifs du bien en une seule unité de gestion intégrée axée sur la préservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et assortie d’un système de cogestion convenu avec les communautés locales pour l'utilisation des ressources, en vertu des recommandations de la mission de suivi réactif de 2020 ;
  4. Note avec satisfaction les efforts consentis pour réviser et soumettre un projet actualisé de l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), fondé sur les observations de l'UICN et par le biais de l'atelier DSOCR de l’UNESCO organisé en avril 2024 avec le soutien financier du Gouvernement de la Norvège, et encourage l'État partie à finaliser le DSOCR en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l'UICN pour examen par le Comité à sa 47e session ;
  5. Réitère à nouveau son regret devant l’absence persistante d’une réponse consolidée des États parties du Kenya et de l’Éthiopie aux décisions antérieures du Comité et prie à nouveau instamment l'État partie de l’Éthiopie de fournir d’urgence une mise à jour de tous les projets de développement prévus et en cours dans le bassin de l'Omo-Turkana, qui pourraient avoir un impact négatif sur le bien, et de soumettre l'évaluation d'impact environnemental (EIE) du projet de développement sucrier Kuraz, du barrage Gibe IV (Koysha) en construction et du barrage Gibe V planifié, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  6. Note avec satisfaction que les États parties du Kenya et de l’Éthiopie ont convenu de convoquer à nouveau le Comité technique d'experts (JTEC) créé sous l’autorité de la Commission ministérielle mixte Éthiopie-Kenya, pour discuter de la mise au point de l'évaluation environnementale stratégique (EES) afin de mesurer les impacts cumulatifs des développements dans le bassin de l'Omo-Turkana, qui est indispensable pour planifier la protection de la VUE du bien et qui est en attente depuis 2014, et demande également aux États parties d’établir un plan et un calendrier réalistes pour l’EES ;
  7. Prie instamment l'État partie d’accélérer la révision de l'EES pour le ‘Programme de corridor de transport reliant le port de Lamu, le Soudan du Sud et l'Éthiopie (LAPSSET)’ qui devrait comporter une évaluation de tous les impacts potentiels directs, indirects et cumulatifs des projets de développement sur la VUE des biens du patrimoine mondial, y compris les ‘Parcs nationaux du Lac Turkana’, et de veiller à ce que l'impact potentiel de tout projet individuel qui serait préjudiciable pour la VUE soit évalué au moyen d’EIES individuelles menées conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial ;
  8. Rappelant également les précédents rapports d’inondations du lac Turkana, demande en outre à l'État partie de fournir une mise à jour sur le statut du niveau de l'eau du lac Turkana et de surveiller l'impact potentiel de la variation du niveau d'eau sur la VUE du bien ;
  9. Réitère également sa demande à l'État partie du Kenya de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'UICN, les détails décrivant les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Comité interministériel sur le bassin de l’Omo et du lac Turkana, des diverses questions relatives à l'état de conservation du bien, en soulignant les défis que pose la mise en œuvre de la stratégie élaborée ;
  10. Réitère en outre sa demande à l'État partie du Kenya de faire le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre de toutes les recommandations de la mission de suivi réactif de 2020, en particulier :
    1. définir un plan d'action en faveur de la biodiversité propre au site afin de rétablir les populations de faune sauvage dans le bien aux niveaux relevés lors de l’inscription du bien,
    2. mener une étude scientifique approfondie afin d’évaluer les impacts actuels du pacage et élaborer une stratégie viable de réduction de la pression du pacage, basée sur les capacités de pacage, afin de traiter la question de l'empiètement,
    3. établir un système de cogestion avec les communautés locales qui stipule une réglementation claire sur l'utilisation des ressources dans le bien et prévoit éventuellement le paiement des services environnementaux aux communautés locales,
    4. établir un système de suivi à long terme pour la collecte et l'analyse de données hydrologiques et limnologiques du lac Turkana afin d'évaluer les changements écologiques du système lacustre et l'incidence respective sur la VUE du bien,
    5. établir un plan directeur national global pour le développement dans la zone du lac Turkana et alentour afin d'éviter tout impact négatif sur le système lacustre et la VUE du bien,
    6. créer une zone tampon du bien couvrant éventuellement tout le lac et d'autres zones terrestres critiques avec des restrictions juridiques et/ou coutumières complémentaires relatives à son utilisation et son développement ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
  12. Décide de maintenir Parcs nationaux du Lac Turkana (Kenya) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2024
Kenya
Date d'inscription : 1997
Catégorie : Naturel
Critères : (viii)(x)
Liste en péril (dates) : 2018-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2024) .pdf
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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