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Parc national de Durmitor

Monténégro
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures hydrauliques
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Infrastructures hydrauliques (Projet de barrage sur la rivière Tara)
  • Exploitation forestière et chasse illégales (problème résolu)
  • Infrastructures touristiques (Aménagement d'un domaine skiable dans la zone de Zabljak)
  • Problèmes de limites du bien
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé au bien : 40 000 dollars EU par le bureau de Venise de l’UNESCO ; 50 000 dollars EU sous le Programme de participation

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 4 (de 1981-1988)
Montant total approuvé : 117 000 dollars E.U.
1988 Contribution to the purchase of equipement for Durmitor ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1988 Purchase of equipment to investigate the causes of the ... (Approuvé)   38 000 dollars E.U.
1987 Equipment for research on forest die-back and related ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1981 2 experts missions in Durmitor National Park (Approuvé)   9 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

1996 et 2005 : missions conjointes UNESCO/UICN ; novembre 2018 : mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN ; octobre/novembre 2019 : mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 28 décembre 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/100/documents/, fournissant les informations suivantes :

  • en 2020, l’État partie a mis fin au processus de développement des infrastructures de ski dans le bien, en se réorientant sur la reconstruction ou l’adaptation des infrastructures de ski existantes ;
  • la possibilité de modifier le Plan spatial à usage spécial (PSUS) concernant le développement des infrastructures touristiques sera envisagée après l’adoption de l’Étude de protection révisée (EPR) pour le bien ;
  • l’EPR proposera de rétablir les limites du bien telles qu’elles étaient avant leur modification en 2013, avec notamment le zonage révisé, une zone tampon et une description de la distribution spatiale des habitats et des espèces importants ;
  • les travaux de construction du tronçon Smokovac-Mateševo de l’autoroute Bar-Boljare ont été achevés en juillet 2022 et la route est à présent ouverte. Des activités ultérieures de surveillance en aval ont permis d’observer le saumon du Danube dans deux des six sites étudiés, notamment à l’intérieur du bien ;
  • l’État partie du Monténégro n’a reçu aucune information de l’État partie de la Bosnie-Herzégovine concernant la mise à jour de l’étude d’impact environnemental (EIE) pour le projet de centrale hydroélectrique de Buk Bijela ;
  • la construction de la ligne de transport d’électricité 400 kV Lastva Grbaljska-Pljevlja, qui traversera le bien, remplacera la ligne existante au même endroit ;
  • La centrale hydroélectrique de Komarnica, qui inonderait la zone notée par la mission consultative de 2018, convenant potentiellement à une extension du bien, fait actuellement l’objet d’une évaluation dans le cadre d’une procédure d’EIE. Dans son rapport, la commission a émis plusieurs objections qui devront être traitées avant que l’EIE ne puisse être acceptée.

Deux lettres datées du 21 mai et du 28 mai 2021 ont été respectivement envoyées aux États parties de la Bosnie-Herzégovine et de la Serbie par le Centre du patrimoine mondial, demandant des vérifications et un avis sur des informations émanant de tiers concernant la centrale hydroélectrique de Buk Bijela. Les 7 septembre et 23 juillet 2021, des réponses ont été reçues respectivement des États parties de la Bosnie-Herzégovine et de la Serbie. L’’État partie de la Bosnie-Herzégovine a fourni la traduction anglaise de l’’EIE datée de janvier 2013, ainsi que des détails sur la procédure d’EIE. L’État partie de la Serbie a fourni des détails sur la procédure d’EIE et sur la législation relative au projet et a noté qu’il s’agissait de la première des trois centrales électriques prévues en amont de la rivière Drina.

Le 11 août 2021, l’État partie du Monténégro a envoyé une lettre au Centre du patrimoine mondial transmettant des informations concernant le développement d’une mine de plomb et de zinc à proximité du bien. Le 25 août 2021, le Centre du patrimoine mondial en a accusé réception, notant la nécessité d’une évaluation d’impact pour les projets de développement à l’intérieur ou autour d’un bien du patrimoine mondial.

Le 4 novembre 2021, l’UNESCO a envoyé une lettre à l’État partie de la Bosnie-Herzégovine, rappelant l’inquiétude du Comité concernant la relance de la centrale hydroélectrique de Buk Bijela, la demande d’évaluation conjointe avec l’État partie du Monténégro de tout impact potentiel du projet sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et les commentaires de l’UICN précédemment transmis à l’État partie dans une lettre du Centre du patrimoine mondial datée du 9 mars 2021. Dans la même correspondance, les obligations des États parties en vertu de la Convention du patrimoine mondial ont été rappelées, en particulier le paragraphe 3 de l’article 6, qui indique que les États parties sont tenus de ne « prendre délibérément aucune mesure susceptible d’endommager directement ou indirectement le patrimoine culturel et naturel [...] situé sur le territoire d’autres États parties à cette convention ». L’État partie de la Bosnie-Herzégovine a été invité à mettre à jour l’EIE, y compris une évaluation détaillée de tous les impacts potentiels sur la VUE du bien, et à la fournir au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN.

Une lettre datée du 15 juillet 2022 a été envoyée par le Centre du patrimoine mondial à l’État partie du Monténégro pour lui faire part de ses préoccupations concernant les impacts potentiels du projet proposé de centrale hydroélectrique de Komarnica sur le parc naturel de Dragišnica et de Komarnica, dont la mission consultative conjointe de 2018 a noté qu’il pourrait être un ajout approprié au bien pour en renforcer l’intégrité. Le 1er décembre 2022, l’État partie du Monténégro a répondu que l’évaluation de l’EIE pour le projet hydroélectrique était toujours en cours et a noté que le concessionnaire devait réaliser l’évaluation d’impact conformément aux exigences de la Convention avant de commencer la construction. L’analyse par l’UICN des informations reçues à ce stade est présentée dans la section suivante.

Le 14 mars 2023, l’État partie a soumis l’EPR, ainsi que des cartes du parc national de Durmitor, au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Il est apprécié que l’État partie ait mis fin au processus de développement des infrastructures de ski dans le bien. Notant que l’accent sera désormais mis sur la reconstruction et l’adaptation des infrastructures de ski existantes, le Comité devrait rappeler les conclusions de la mission consultative conjointe de 2019 et demander à nouveau que toute modernisation des infrastructures de ski existantes reste exactement dans la même zone limitée, en suivant de près les itinéraires existants, sans permettre d’expansion ou d’extension, et que les remontées mécaniques soient exploitées dans les limites de la capacité actuelle des pistes de ski existantes.

Il convient également de rappeler qu’à la lumière des conditions du réchauffement climatique et afin d’assurer une conservation efficace du bien, l’État partie devrait envisager de supprimer complètement l’utilisation des pistes de Savin Kuk pour le ski à long terme, et donner la priorité à des formes de tourisme ayant moins d’impact à l’intérieur du bien. Il est donc recommandé que le Comité réitère sa demande de ne pas poursuivre la construction d’infrastructures touristiques à l’intérieur du bien, et encourage l’État partie à développer une stratégie de gestion touristique durable pour le bien, qui doit également se refléter dans le PSUS mis à jour après la finalisation de l’EPR.

La soumission de l’EPR, y compris l’information selon laquelle les limites du parc national seront ramenées à la configuration antérieure à leur modification de 2013, le zonage révisé et la zone tampon établie conformément aux recommandations de la mission consultative conjointe de 2018 sur le bien, est accueillie favorablement. L’EPR sera examinée par l’UICN et il conviendrait de demander à l’État partie de prendre pleinement en considération les conclusions de cet examen et de consulter le Centre du patrimoine mondial avant d’adopter toute modification juridique des limites du parc national ou du statut de protection de toute zone du bien. Rappelant les préoccupations exprimées par le Comité dans sa décision 44 COM 7B.104 concernant la relance du projet proposé de centrale hydroélectrique de Buk Bijela, il est regrettable que l’État partie de la Bosnie-Herzégovine n’ait pas fourni la mise à jour demandée de l’étude de protection révisée de 2013, ni fourni de détails supplémentaires sur le projet révisé dans le cadre du suivi de l’examen de l’UICN de mars 2021. Il est rappelé que cet examen a recommandé que l’EIE soit mise à jour pour s’assurer que les données les plus récentes sont prises en compte et qu’une évaluation détaillée des impacts potentiels sur la VUE est incluse, en intégrant la riche faune piscicole de la rivière Tara, notamment le saumon migrateur du Danube (Hucho hucho), menacé par la construction de barrages et en danger selon la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN, en tant qu’attribut de la VUE du bien.

Il est donc recommandé que le Comité demande à l’État partie de la Bosnie-Herzégovine de fournir davantage d’informations sur le statut ainsi que des détails techniques précis sur le projet prévu et de réitérer sa demande de mise à jour, conjointement avec l’État partie du Monténégro, de l’EIE de 2013, y compris une évaluation détaillée de tout impact potentiel sur la VUE du bien, par le biais d’une EIE mise à jour conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial. Les informations fournies par l’État partie de la Serbie, indiquant que le projet est le premier des trois projets de centrale hydroélectrique prévus en amont de la Drina, dans le bassin hydrographique en aval du bien, ajoutent à la préoccupation, étant donné l’importance d’un débit ininterrompu de la rivière pour la conservation des espèces de poissons migrateurs, telles que le saumon du Danube, menacé d’extinction. Le Comité pourrait donc souhaiter demander aux États parties de la Bosnie-Herzégovine et de la Serbie de s’assurer que ces projets sont évalués de la même manière pour leurs impacts sur la VUE du bien, notamment les impacts cumulatifs, à travers une évaluation environnementale stratégique, entreprise en collaboration avec l’État partie du Monténégro.

Notant qu’une EIE pour le projet de centrale hydroélectrique proposé à Komarnica est actuellement en cours d’évaluation par les autorités nationales, il est recommandé à l’État partie de s’assurer que les impacts potentiels sur la VUE du bien ont été pleinement évalués, et de ne pas approuver le projet si les impacts sur la VUE n’ont pas été pris en compte dans l’évaluation d’impact, ou s’il s’avère que le projet donnait lieu à des impacts négatifs sur la VUE. En outre, notant que le barrage inonderait le parc naturel de Dragišnica et de Komarnica, il est rappelé que la mission consultative conjointe de 2018 a considéré que cette zone présentait une diversité de valeurs géologiques et biologiques similaire à celle du bien, et pourrait donc être un ajout approprié au bien pour en renforcer l’intégrité. La détermination du projet doit donc prendre en compte son impact potentiel sur l’intégrité actuelle du bien, ainsi que la mise en œuvre future d’une telle extension, en rappelant également que la mission de 2018 avait conclu que la zone ne pourrait être incluse dans le bien que si elle répondait aux mêmes normes de protection de haut niveau que le bien. Notant la présence confirmée du saumon du Danube après l’achèvement du tronçon Smokovac-Mateševo de l’autoroute Bar-Boljare, il convient de demander à l’État partie de continuer à surveiller les impacts en aval à l’intérieur du bien et le statut des espèces clés qui sont des attributs de la VUE, en particulier le saumon du Danube. En ce qui concerne la modernisation de la ligne de transport d’électricité Lastva Grbaljska-Pljevlja, l’État partie doit être encouragé à appliquer des normes strictes de sauvegarde de l’environnement afin de surveiller attentivement, de réduire et d’atténuer tout impact potentiel pendant les travaux de construction et d’entretien. Il convient également d’évaluer les impacts potentiels de la mine de plomb et de zinc proposée avant de prendre une décision difficilement réversible.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.93
Parc national de Durmitor (Monténégro) (N 100bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.104, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Se félicite de la décision de l’État partie de mettre fin au processus de développement des infrastructures de ski dans le bien ;
  4. Rappelle qu’un développement des infrastructures de ski à l’intérieur du bien représenterait un péril avéré pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément au paragraphe 180 des Orientations, et demande à l’État partie de fournir des informations confirmant que les infrastructures de ski existantes resteront exactement dans la même zone limitée, en suivant de près les itinéraires existants, sans permettre d’expansion ou d’extension, et que les remontées mécaniques seront exploitées dans les limites de la capacité actuelle des pistes de ski existantes ;
  5. Réitère sa demande de ne pas poursuivre la construction d’infrastructures touristiques à l’intérieur du bien, et de développer une stratégie de gestion touristique durable pour le bien, qui doit se refléter dans la mise à jour du Plan spatial à usage spécial (PSUS) ;
  6. Note avec satisfaction la soumission de l’Étude de protection révisée (EPR) ainsi que le processus d’établissement d’une zone tampon pour le bien, et demande également à l’État partie de considérer pleinement les conclusions de l’examen de l’EPR par l’UICN et de consulter le Centre du patrimoine mondial avant d’adopter toute modification juridique des limites du parc national ou du statut de protection de toute zone du bien ;
  7. Note les multiples projets proposés de centrales hydroélectriques en aval du bien et demande en outre aux États parties du Monténégro, de la Bosnie-Herzégovine et de la Serbie de garantir l’intégrité du bien en maintenant la continuité de l’écosystème de la rivière et la présence continue du saumon du Danube grâce à un débit de la rivière non entravé, et demande en outre aux États parties de s’assurer que les impacts potentiels des projets proposés sur la VUE du bien sont évalués conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant de prendre toute décision qui serait difficilement réversible, comme suit :
    1. l’État partie de la Bosnie-Herzégovine de confirmer le statut du projet de centrale hydroélectrique de Buk Bijela et de s’assurer que les impacts potentiels du projet sur la VUE sont évalués à travers une Étude d’impact environnemental (EIE) mise à jour, en étroite consultation avec l’État partie du Monténégro,
    2. aux États parties de la Bosnie-Herzégovine et de la Serbie de veiller à ce que les impacts potentiels sur la VUE de tous les projets de centrales hydroélectriques prévus en amont de la Drina, dans le bassin hydrographique, soient évalués, notamment les impacts cumulatifs, par le biais d’une évaluation environnementale stratégique, en collaboration avec l’État partie du Monténégro,
    3. l’État partie du Monténégro de veiller à ce que les impacts potentiels de la centrale hydroélectrique de Komarnica sur la VUE soient évalués lors de l’évaluation de l’EIE, en tenant compte en particulier des implications de ce projet sur l’extension future potentielle du bien dans le parc naturel de Dragišnica et de Komarnica, et de ne pas approuver le projet s’il donne lieu à des impacts négatifs sur la VUE,
    4. les États parties du Monténégro, de la Bosnie-Herzégovine et de la Serbie de communiquer au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, des informations et de la documentation mises à jour sur ce qui précède ;
  8. Demande en outre à l’État partie de continuer à surveiller tout impact en aval à l’intérieur du bien après l’achèvement de la section Smokovac-Mateševo de l’autoroute Bar-Boljare, ainsi que le statut des espèces clés qui sont des attributs de la VUE, notamment le saumon du Danube ;
  9. Demande en outre à l’État partie d’appliquer des normes strictes de sauvegarde de l’environnement afin de surveiller attentivement, de minimiser et d’atténuer tout impact potentiel pendant les travaux de construction et d’entretien de la ligne de transport d’électricité Lastva Grbaljska-Pljevlja ;
  10. Demande en outre à l’État partie d’évaluer les impacts potentiels du projet de mine de plomb et de zinc sur la VUE du bien, conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial ;
  11. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 45 COM 7B.93

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.104, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Se félicite de la décision de l’État partie de mettre fin au processus de développement des infrastructures de ski dans le bien ;
  4. Rappelle qu’un développement des infrastructures de ski à l’intérieur du bien représenterait un péril avéré pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément au paragraphe 180 des Orientations, et demande à l’État partie de fournir des informations confirmant que les infrastructures de ski existantes resteront exactement dans la même zone limitée, en suivant de près les itinéraires existants, sans permettre d’expansion ou d’extension, et que les remontées mécaniques soient exploitées dans les limites de la capacité actuelle des pistes de ski existantes ;
  5. Réitère sa demande de ne pas poursuivre la construction d’infrastructures touristiques à l’intérieur du bien, et de développer une stratégie de gestion touristique durable pour le bien, qui doit se refléter dans la mise à jour du Plan spatial à usage spécial (PSUS) ;
  6. Note avec satisfaction la soumission de l’Étude de protection révisée (EPR) ainsi que le processus d’établissement d’une zone tampon pour le bien, et demande également à l’État partie de considérer pleinement les conclusions de l’examen de l’EPR par l’UICN et de consulter le Centre du patrimoine mondial avant d’adopter toute modification juridique des limites du parc national ou du statut de protection de toute zone du bien ;
  7. Note les multiples projets proposés de centrales hydroélectriques en aval du bien et demande en outre aux États parties du Monténégro, de la Bosnie-Herzégovine et de la Serbie de garantir l’intégrité du bien en maintenant la continuité de l’écosystème de la rivière et la présence continue du saumon du Danube grâce à un débit de la rivière non entravé, et demande en outre aux États parties de s’assurer que les impacts potentiels des projets proposés sur la VUE du bien sont évalués conformément au Guide et boîte à outils pour les’ évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant de prendre toute décision qui serait difficilement réversible, comme suit :
    1. l’État partie de la Bosnie-Herzégovine de confirmer le statut du projet de centrale hydroélectrique de Buk Bijela et de s’assurer que les impacts potentiels du projet sur la VUE sont évalués à travers une Étude d’impact environnemental (EIE) mise à jour, en étroite consultation avec l’État partie du Monténégro,
    2. aux États parties de la Bosnie-Herzégovine et de la Serbie de veiller à ce que les impacts potentiels sur la VUE de tous les projets de centrales hydroélectriques prévus en amont de la Drina, dans le bassin hydrographique, soient évalués, notamment les impacts cumulatifs, par le biais d’une évaluation environnementale stratégique, en collaboration avec l’État partie du Monténégro,
    3. l’État partie du Monténégro de veiller à ce que les impacts potentiels de la centrale hydroélectrique de Komarnica sur la VUE soient évalués lors de l’évaluation de l’EIE, en tenant compte en particulier des implications de ce projet sur l’extension future potentielle du bien dans le parc naturel de Dragišnica et de Komarnica, et de ne pas approuver le projet s’il donne lieu à des impacts négatifs sur la VUE,
    4. les États parties du Monténégro, de la Bosnie-Herzégovine et de la Serbie de communiquer au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, des informations et de la documentation mises à jour sur ce qui précède ;
  8. Demande en outre à l’État partie de continuer à surveiller tout impact en aval à l’intérieur du bien après l’achèvement de la section Smokovac-Mateševo de l’autoroute Bar-Boljare, ainsi que le statut des espèces clés qui sont des attributs de la VUE, notamment le saumon du Danube ;
  9. Demande en outre à l’État partie d’appliquer des normes strictes de sauvegarde de l’environnement afin de surveiller attentivement, de minimiser et d’atténuer tout impact potentiel pendant les travaux de construction et d’entretien de la ligne de transport d’électricité Lastva Grbaljska-Pljevlja ;
  1. Demande en outre à l’État partie d’évaluer les impacts potentiels du projet de mine de plomb et de zinc sur la VUE du bien, conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial ;
  2. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Monténégro
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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