Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

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Parc national de Mana Pools, aires de safari Sapi et Chewore

Zimbabwe
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités illégales
  • Exploitation minière
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Braconnage
  • Programme d'exploration pétrolière (problème résolu) 
  • Projet d'exploitation minière
  • Développement touristique
  • Système de gestion/plan de gestion
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 200 000 USD en 2023 par le gouvernement norvégien pour des activités de conservation.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 3 (de 1990-2020)
Montant total approuvé : 81 854 dollars E.U.
2020 Finalisation of the Mana Pools National Park, Sapi and ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Capacity Building for Mosi-oa-Tunya/Victoria Falls and ... (Approuvé)   31 854 dollars E.U.
1990 Contribution for the organization meeting for preparing ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Janvier 2011 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 1er février 2023, qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/302/documents et rend compte de ce qui suit :

  • Les opérations de lutte contre le braconnage se poursuivent avec l’amélioration de la communication, des véhicules anti-braconnage et l’entretien de la voierie, mais aussi à travers une collaboration avec la Zambia Wildlife Authority pour organiser les patrouilles fluviales conjointes le long du Zambèze, les réunions et le partage de renseignements ;
  • Les efforts déployés pour assurer l’adoption de l’Outil de surveillance spatiale et de rapports (SMART) dans la région de la Vallée du Zambèze sont en cours ;
  • L’engagement communautaire inclut l’existence de clubs de conservation et la présence de gardes communautaires dans les écoles pour favoriser l’appréciation de la conservation de la nature et maintenir le lien avec les communautés locales ;
  • Les études en cours pour surveiller les déplacements d'éléphants munis de colliers-satellite dans la région de la Vallée du Zambèze montrent que certains éléphants ont traversé le Zambèze pour arriver en Zambie en empruntant les zones proches du fleuve, tout comme l’ont observé les opérateurs touristiques ;
  • L’autorité de gestion a effectué plusieurs relevés fauniques, y compris sur les grands mammifères, les léopards, les hippopotames, les lycaons et les éléphants, avec le soutien de partenaires internationaux ;
  • Un relevé aérien de 2021 a enregistré la densité des populations d’éléphants et autres grands herbivores dans la région de la Vallée du Zambèze. Une étude de 2022 sur les tendances du braconnage d’éléphants dans la moyenne vallée du Zambèze révèle un déclin progressif du braconnage d’éléphants avec une baisse d'au moins 0,055 éléphants/an. Les relevés aériens informent traditionnellement la stratégie et la politique de gestion de la faune sauvage à l’intérieur du bien et sont essentiels à la gestion efficace du site ;
  • Le Plan de gestion général (PGG) dont l’approbation est attendue en janvier 2023, sera soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen ;
  • La finalisation du protocole d’accord (MoU) sur l’établissement de la Zone de conservation transfrontalière (ZCTF) des Parcs nationaux du Bas-Zambèze et de Mana Pools est en cours ;
  • La suspension de la chasse dans l’aire de safari Sapi et dans la partie nord de l'aire de safari Chewore est maintenue depuis 2016 pour permettre le rétablissement des espèces. 101 éléphants ont été transférés de la Savé Valley Conservancy vers l’aire de safari Sapi pour accroître la population ;
  • Il n’y a aucun développement incontrôlé à l’intérieur du bien. Les développements intervenus sont compris dans les paramètres des plans de gestion, des politiques et des lois, avec une exigence réglementaire qui prévoit une évaluation d'impact environnemental (EIE) avant tout projet de développement ;
  • La prospection est autorisée dans les aires protégées zambiennes. Il y a une forte possibilité qu’une mine de cuivre à ciel ouvert soit exploitée dans l’Aire de gestion de la faune de Chiawa (CGMA), ainsi que des mines d’or et de cuivre dans le Parc national du Bas-Zambèze (LZNP), ce qui pourrait constituer une menace majeure pour les programmes de conservation de la biodiversité du bien.

En mars 2022, le Centre du patrimoine mondial a transmis à l'État partie de la Zambie une lettre qui suscite des inquiétudes au sujet de l’information d’une tierce partie ayant trait à la concession d’exploitation d’une mine de cuivre dans le LZNP et à son impact négatif potentiel sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. Aucune réponse n’a été reçue.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Le renforcement permanent des mesures anti-braconnage, y compris à travers les opérations conjointes avec l'État partie de la Zambie et le soutien de partenaires techniques et financiers, sont appréciables.

La surveillance des populations fauniques reste un facteur important de la gestion du bien. Notant la mise en œuvre continuelle de mesures anti-braconnage, il est encourageant que la publication de 2022 (basée sur les données de 2015-2019) affiche une tendance à la baisse du braconnage d’éléphants dans la région de la Vallée du Zambèze. Tout en reconnaissant ces efforts, il est difficile de dire d’après le rapport dans quelle mesure le braconnage continue et s’il faut maintenir les efforts pour suivre et régler ce problème une fois pour toutes. Il est positif d’avoir recensé les espèces clés de faune sauvage qui constituent la VUE du bien, toutefois du fait qu’aucun résultat d’étude n’a été communiqué, le statut actuel de ces espèces demeure imprécis. Il est recommandé à l'État partie de poursuivre les recensements et de soumettre les résultats au Centre du patrimoine mondial comme demandé précédemment. Notant que de nouvelles études parues depuis le dernier rapport d’état de conservation signalent que quelques éléphants traversent le Zambèze pour rejoindre la Zambie, il sera important pour les États parties de la Zambie et du Zimbabwe d’assurer une approche coordonnée de la protection et de la gestion transfrontalière des éléphants. À cet égard, l’établissement de la ZCTF devrait se faire dès que possible.

La suspension permanente de la chasse dans l’aire de safari Sapi et dans la partie nord de l'aire de safari Chewore est observée, toutefois aucune précision n’a été fournie quant à l’étendue de la chasse dans la zone désignée comme zone tampon, ni aucune clarté au sujet de cette zone. Il est recommandé de demander une nouvelle fois à l'État partie d’apporter ces éclaircissements. Notant le transfert de 101 éléphants dans l’aire de safari Sapi, il est essentiel que les efforts de lutte contre le braconnage soient soutenus ou augmentés et continuent d’être suivis. Tout futur projet de transfert devrait aussi être entrepris selon les meilleures pratiques internationales, y compris conformément aux Lignes directrices de l’UICN sur les transferts, de manière à garantir une évaluation préalable de l’adaptabilité et des risques avant la mise en œuvre.

Il est positif qu’aucun développement touristique incontrôlé n’ait eu lieu à l’intérieur du bien. Notant que les développements sont soumis à un processus législatif d’EIE et rappelant l’impact potentiel du tourisme sur la VUE du bien, les évaluations d’impact devraient s’effectuer en conformité avec le nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial.

L’approbation signalée d’ informations sur la décision annoncée d’autoriser le projet de mine à ciel ouvert proposé dans le LZNP (décisions 38 COM 7B.97 et 44 COM 7B.178). Il est très inquiétant qu’il y ait une « forte possibilité » de voir s’ouvrir plusieurs mines de cuivre et d’or dans le LZNP et la CGMA, et il est recommandé de demander à l'État partie de la Zambie de fournir des informations sur ce type de projets miniers, de veiller à ce que leurs impacts potentiels sur la VUE du bien soient évalués conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, eu égard notamment à la pollution du Zambèze et aux impacts sur la faune sauvage qui traverse le Zambèze et pénètre à l’intérieur du bien, avant de prendre des décisions qui seraient difficilement réversibles.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.77
Parc national de Mana Pools, aires de safari Sapi et Chewore (Zimbabwe) (N 302)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 7B.97, 40 COM 7B.84 and 44 COM 7B.178 adoptées à ses 38e (Doha, 2014), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions et à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021) respectivement,
  3. Se félicite du renforcement permanent des mesures anti-braconnage, y compris des opérations conjointes avec l'État partie de la Zambie, avec le soutien de partenaires techniques et financiers ;
  4. Apprécie la collaboration entre les États parties de la Zambie et du Zimbabwe pour renforcer la conservation transfrontalière et encourage de nouveau les États parties à finaliser le protocole d’accord (MoU) pour l’établissement de la Zone de conservation transfrontalière des Parcs nationaux du Bas-Zambèze-Mana Pools (ZCTF) ;
  5. Se félicite du déclin progressif du braconnage d’éléphants suite au renforcement des mesures de lutte contre le braconnage et notant que certains éléphants traversent le Zambèze et pénètrent en Zambie, demande à l'État partie d’adopter une approche coordonnée avec l'État partie de la Zambie pour assurer l’efficacité de la protection et de la gestion transfrontalière des éléphants ;
  6. Regrette qu’aucune mise à jour n’ait été fournie sur le statut des autres espèces clés qui constituent la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et demande également à l'État partie de continuer à faire des relevés et soumettre les résultats une fois disponibles au Centre du patrimoine mondial ;
  7. Reconnaît les progrès accomplis dans la mise au point du plan de gestion général et réitère sa demande à l'État partie de le finaliser et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial ;
  8. Notant la suspension permanente de la chasse commerciale dans l’aire de safari Sapi et dans la partie nord de l'aire de safari Chewore, mais rappelant que l'État partie avait également signalé au préalable que la suspension s’appliquait à la zone désignée comme zone tampon, réitère également sa demande à l'État partie de préciser le statut de cette zone qui n’a pas encore été officiellement adoptée par le Comité ;
  9. Note également le transfert de 101 éléphants dans l’aire de safari Sapi pour accroître la population et demande en outre à l'État partie de veiller à ce que les efforts de lutte contre le braconnage soient soutenus ou renforcés et continuent d’être suivis, et que tout futur projet de transfert potentiel soit entrepris selon les meilleures pratiques internationales, y compris en conformité avec les Lignes directrices de l’UICN sur les transferts, de manière à garantir une évaluation préalable de l’adaptabilité et des risques avant la mise en œuvre ;
  10. Tout en notant qu'aucun développement touristique incontrôlé n'a eu lieu à l'intérieur du bien, demande en outre à l'État partie de s'assurer que toute activité susceptible d'avoir un impact sur la VUE du bien, y compris tout projet d'infrastructure touristique, fasse l'objet d'une étude d'impact conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant de prendre une décision difficilement réversible ;
  11. Note avec une grande préoccupation que l'État partie de la Zambie a approuvé l’exploitation d’une mine de cuivre à ciel ouvert dans le Parc national du Bas-Zambèze (LZNP) sans avoir pris en considération l’impact potentiel sur la VUE du bien, réitère à nouveau son inquiétude quant au grave impact potentiel de ce projet sur la VUE et prie instamment une fois encore l'État partie de la Zambie de ne pas poursuivre le projet ;
  12. Note avec préoccupation la forte possibilité annoncée que plusieurs mines de cuivre et d’or seront exploitées dans le LZNP et dans l’Aire de gestion de la faune de Chiawa (CGMA) jouxtant le bien, séparées uniquement par le Zambèze, et demande urgemment à l'État partie de la Zambie de fournir les informations concernant tous les projets miniers proposés dans le LZNP et la CGMA, et de veiller à ce que tous les impacts potentiels sur la VUE soient évalués conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant de prendre des décisions qui seraient difficilement réversibles ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 45 COM 7B.77

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 7B.97, 40 COM 7B.84 et 44 COM 7B.178 adoptées à ses 38e (Doha, 2014), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions et à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021) respectivement,
  3. Se félicite du renforcement permanent des mesures anti-braconnage, y compris des opérations conjointes avec l'État partie de la Zambie, avec le soutien de partenaires techniques et financiers ;
  4. Apprécie la collaboration entre les États parties de la Zambie et du Zimbabwe pour renforcer la conservation transfrontalière et encourage de nouveau les États parties à finaliser le protocole d’accord (MoU) pour l’établissement de la Zone de conservation transfrontalière des Parcs nationaux du Bas-Zambèze-Mana Pools (ZCTF) ;
  5. Se félicite du déclin progressif du braconnage d’éléphants suite au renforcement des mesures de lutte contre le braconnage et notant que certains éléphants traversent le Zambèze et pénètrent en Zambie, demande à l'État partie d’adopter une approche coordonnée avec l'État partie de la Zambie pour assurer l’efficacité de la protection et de la gestion transfrontalière des éléphants ;
  6. Regrette qu’aucune mise à jour n’ait été fournie sur le statut des autres espèces clés qui constituent la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et demande également à l'État partie de continuer à faire des relevés et soumettre les résultats une fois disponibles au Centre du patrimoine mondial ;
  7. Reconnaît les progrès accomplis dans la mise au point du plan de gestion général et réitère sa demande à l'État partie de le finaliser et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial ;
  8. Notant la suspension permanente de la chasse commerciale dans l’aire de safari Sapi et dans la partie nord de l'aire de safari Chewore, mais rappelant que l'État partie avait également signalé au préalable que la suspension s’appliquait à la zone désignée comme zone tampon, réitère également sa demande à l'État partie de préciser le statut de cette zone qui n’a pas encore été officiellement adoptée par le Comité ;
  9. Note également le transfert de 101 éléphants dans l’aire de safari Sapi pour accroître la population et demande en outre à l'État partie de veiller à ce que les efforts de lutte contre le braconnage soient soutenus ou renforcés et continuent d’être suivis, et que tout futur projet de transfert potentiel soit entrepris selon les meilleures pratiques internationales, y compris en conformité avec les Lignes directrices de l’UICN sur les transferts, de manière à garantir une évaluation préalable de l’adaptabilité et des risques avant la mise en œuvre ;
  10. Tout en notant qu'aucun développement touristique incontrôlé n'a eu lieu à l'intérieur du bien, demande en outre à l'État partie de s'assurer que toute activité susceptible d'avoir un impact sur la VUE du bien, y compris tout projet d'infrastructure touristique, fasse l'objet d'une étude d'impact conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant de prendre une décision difficilement réversible ;
  11. Note avec une grande préoccupation que l'État partie de la Zambie a approuvé l’exploitation d’une mine de cuivre à ciel ouvert dans le Parc national du Bas-Zambèze (LZNP) sans avoir pris en considération l’impact potentiel sur la VUE du bien, réitère à nouveau son inquiétude quant au grave impact potentiel de ce projet sur la VUE et prie instamment une fois encore l'État partie de la Zambie de ne pas poursuivre le projet ;
  12. Note avec préoccupation la forte possibilité annoncée que plusieurs mines de cuivre et d’or seront exploitées dans le LZNP et dans l’Aire de gestion de la faune de Chiawa (CGMA) jouxtant le bien, séparées uniquement par le Zambèze, et demande urgemment à l'État partie de la Zambie de fournir les informations concernant tous les projets miniers proposés dans le LZNP et la CGMA, et de veiller à ce que tous les impacts potentiels sur la VUE soient évalués conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant de prendre des décisions qui seraient difficilement réversibles ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.

Année du rapport : 2023
Zimbabwe
Date d'inscription : 1984
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2023) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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