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Palais royaux d'Abomey

Bénin
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Gouvernance
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Incendie sur le site

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence d’un mécanisme législatif national régissant la protection du patrimoine culturel (problème résolu en 2007, mais considérable à nouveau en 2020) 
  • Dégradation importante de près de 50 % des éléments physiques construits en terre (problème résolu en 2007, mais considérable à nouveau en 2020) 
  • Absence et perte de la documentation concernant la gestion du bien (problème résolu en 2007, mais considérable à nouveau en 2020) 
  • Absence de mise en valeur et d’interprétation du bien 
  • Absence de partage de connaissances entre les gestionnaires du bien et parmi les autorités
  • Nécessité de distinction entre le musée et le bien du patrimoine mondial 
  • Absence de mesures efficaces de lutte contre les incendies
  • Nécessité d'améliorer la gouvernance, l’organisation et la mise en œuvre des mécanismes de suivi, de coordination et d’implication des différentes parties prenantes
  • Nécessité de réviser le plan de gestion des risques, ainsi que le plan de gestion, de conservation et de mise en valeur du bien
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 450 000 dollars EU par le gouvernement du Japon et par Riksantikvaren (Direction du patrimoine culturel norvégien) ; 50 365 dollars EU sur financement des Pays-Bas ; 100 000 dollars EU en 2021-2020 par le biais de la coopération entre l’UNESCO et le gouvernement de la Norvège

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 6 (de 1985-2014)
Montant total approuvé : 118 000 dollars E.U.
2014 EVALUATION DU PLAN DE CONSERVATION, DE GESTION. MISE EN ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1997 Royal Palaces of Abomey (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1995 ICCROM/Abomey Palace: analysis of architectural ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1994 ICCROM/CRATerre: Training for a professional team and a ... (Approuvé)   33 000 dollars E.U.
1989 Financial contribution to the restoration works on the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1985 Financial contribution to restoration works concerning ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**
Mai-juin 2004 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif ; février 2006 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/CRAterre-ENSAG/Getty Conservation Institute ; février 2007 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; décembre 2012, avril 2016 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif ; octobre 2018 : mission ICOMOS de conseil
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 28 janvier 2021, qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/323/documents/. Ce dernier apporte des réponses à la demande du Comité à sa 43e session dans la décision 43 COM 7B.103. Une mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/lCOMOS/lCCROM qui devait se tenir en décembre 2021, a été effectuée en février-mars 2022. Le rapport de mission est également disponible à l'adresse web mentionnée ci-dessus.

Il est noté que le 28 mai 2021, après la finalisation du rapport sur l’état de conservation soumis à la 44e session élargie du Comité, l'État partie avait également soumis un mémorandum donnant des précisions au sujet d’une étude commandée par un architecte français sur les modifications apportées au projet de création du Musée des Rois et Amazones du Danxomè (MURAD) et la première version d’une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP). Une EIP révisée a été soumise en décembre 2021, suivie de la version finale en février 2022.

Le 25 février 2022, l’ICOMOS a soumis à l'État partie un examen technique (ET) des propositions révisées des projets de musée et la version révisée de l’EIP couvrant à la fois le projet de musée et la conservation des palais. 

Le rapport de l'État partie rend compte de ce qui suit :

  • Diverses études sont en cours afin de documenter l’élaboration d’un plan de restauration spécifique basé sur des recherches et enquêtes adéquates ;
  • Courant 2022, l’Agence Nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme (ANPT) va progressivement mettre en œuvre un vaste programme de développement du tourisme et de conservation axé sur :
    • La réhabilitation des palais officiels des rois Ghézo, Glèlè, Agoli-Agbo et Gbèhanzin (Dowomè),
    • La relocalisation de l’ancien siège du Conseil d’Administration de la Famille Royale d’Abomey (CAFRA) et l’installation d’un nouveau siège dans l’arrière-cour du palais Dowomè,
    • Le réaménagement des locaux de l’Institut Fondamental d'Afrique Noire (IFAN) en espace de réception du public, bureaux, ateliers de conservation, entrepôts et parc de stationnement,
    • La réalisation d’études sur l’agencement des salles d'exposition du nouveau musée proposé,
    • L’installation de systèmes de détection d’incendie appropriés dans les bâtiments principaux ;
  • Le plan de travail annuel du Ministère de la Culture pour 2022 prévoit la mise en œuvre d’un plan de gestion des risques et sinistres sur le bien. L’élaboration du plan s’est appuyée sur une mission de pré-évaluation chargée de mesurer le niveau de sécurité incendie dans le périmètre du bien ;
  • En attendant la mise en œuvre de futures et importantes mesures concrètes de prévention des incendies, des pare-feu ont été rétablis autour des palais ;
  • L’autorité de l’État sur le bien a été réaffirmée comme en témoigne la démolition, en 2021, d’une nouvelle construction devant le palais d’Akaba ;
  • Depuis la fin de 2021, l’empiètement du bien a été considérablement réduit suite à :
    • des séances de sensibilisation des populations locales ;
    • l’intention de lancer des avertissements en 2022 à travers la zone tampon ;

  • Un nouveau modèle de gouvernance sera appliqué sous peu.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Outre le rapport soumis par l'État partie, la présente analyse prend également en considération les conclusions de la mission conjointe de suivi réactif de 2022 sur le bien.

L'État partie a réaffirmé son autorité sur le bien et soutenu la poursuite des mesures de lutte contre le développement illégal et l’empiètement du bien. Il est noté que de nouvelles mesures requises d’urgence pour améliorer la gouvernance et la gestion financière sont envisagées. Comme le souligne la mission de suivi réactif de 2022, cela a d’autant plus d’importance au regard du nouveau musée qu’il est essentiel de fusionner la gestion du bien et du musée pour s’assurer que la conservation, l’administration et la promotion des palais, leur histoire et leur dimension symbolique soient renforcées par le projet de musée plutôt que d’y être subordonnées.

L’EIP fournie préalablement à la mission couvrait à la fois les projets de nouveau musée et de restauration de quatre palais. Suite à la réception des plans révisés et d’une EIP en mai 2021, des discussions ont été menées avec l'État partie pour aboutir à une EIP modifiée soumise en décembre 2021. Cela a fait l’objet d’un ET de l’ICOMOS soumis à l'État partie en février 2022. L’ET note les avantages de la réduction de la taille du musée proposée indiquant l’option préférée qui était présentée et considérée comme réalisable en principe. Il mentionne également que les propositions peuvent avoir un léger impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et que ces effets néfastes doivent être évalués avec plus de précision, notamment durant la phase de conceptualisation générale du projet de musée, avec les mesures d’atténuation appropriées identifiées et les plans révisés soumis pour examen.

Les modifications proposées aux conceptions du nouveau musée ont été faites, comme demandé par le Comité afin de rendre la structure moins dominante, de sorte que la cour des Amazones continue d’être intelligible en tant que grand espace ouvert cérémoniel. Comme l’a révélée la récente mission de suivi réactif, toutes les communautés locales d’Abomey reconnaissent unanimement que l’implantation du musée dans cette cour qui relie entre elles les différentes familles royales, conforterait l'unité et la cohésion sociale des communautés. En effet, bien que le volume du musée ramené à une échelle inférieure réduise le champ d’occupation de la cour des Amazones, la mission a confirmé que l’aire muséale continuerait d’offrir une bonne lisibilité et circulation entre les palais et permettrait aux communautés locales et aux familles royales de poursuivre la tenue des cérémonies traditionnelles.

Si la question de l’emplacement du musée semble maintenant avoir été éclaircie, des aspects restent encore à clarifier pour s’assurer que le projet intègre toutes les mesures propres à éviter un impact négatif sur la VUE du bien. Le musée révisé ne contiendra maintenant que des espaces d’exposition, mais sans indiquer s’ils incluent ou non les lieux d’entreposage et de conservation des objets, tandis que les autres salles et services réservés aux usages secondaires du musée, comme le restaurant, la boutique du musée, les ateliers d’artisanat, les manifestations culturelles, etc. seraient réaménagés dans les différents palais et l’ancien bâtiment de l’IFAN. Toutefois, la mission de suivi réactif de 2022 a insisté sur la nécessité d’établir un plan intégré global afin d’obtenir une évaluation claire et complète de tous les aspects du projet de musée et sur la manière dont la nouvelle proposition réintègre la fonction des composantes à l’intérieur du bien.

En outre, les détails techniques concernant le traitement de la surface de la cour des Amazones, les matériaux à utiliser pour le musée, les liens fonctionnels entre les différents espaces, l’accès des visiteurs, le scénario et la scénographie de l’exposition, la programmation culturelle et scientifique, ainsi que le calendrier détaillé de sa mise en œuvre doivent apparaître clairement dans le plan intégré. Les études sont déclarées achevées en 2022 et les travaux de construction seraient exécutés en 2023 et 2024. Il est donc essentiel que ces éléments soient développés et soumis dès que possible au Centre du patrimoine mondial pour considération par les Organisations consultatives.

L’ET note également que le projet de conservation proposé, tel que défini dans l’EIP, ne couvre que quatre palais, ce qui représente seulement une partie du bien du patrimoine mondial, et qu’il faudrait l’étendre aux dix palais, comme demandé par le Comité. Les travaux de conservation pourraient être menés par étapes, mais les détails complets de l’ensemble des interventions proposées en ce sens nécessitent d’être définis, planifiés, programmés, budgétés et soumis pour examen au Centre du patrimoine mondial avant le début des travaux.

Même si le lien entre le nouveau musée et le projet de conservation nécessite d’être clarifié dans le plan intégré, des progrès significatifs ont été accomplis au niveau du projet de musée durant les deux dernières années. Il conviendrait d’accélérer l’élaboration du plan de rétablissement/conservation qui est d’une urgente nécessité. Il est également préoccupant qu’avant même d’avoir élaboré le plan, il est annoncé que l’ANPT lancera un programme de travaux de réhabilitation de quatre palais en 2022.

Des mesures de protection incendie sont en cours de conception et seront appliquées dans le cadre du programme de l’ANPT, tandis que la préparation d’un plan global de gestion des risques et sinistres sur le bien, qui était prévu pour 2022, devrait être intégré dans le plan de gestion du site de manière à prendre en considération le bien et le nouveau musée qu’il renferme.

Enfin, il faut noter que depuis septembre 2022, l’État partie et l’UNESCO se sont engagés dans la révision de l’Accord-cadre initialement signé en 2017. Cet Accord comprend un projet d’envergure pour le « Renforcement, sauvegarde et valorisation du patrimoine culturel et historique matériel et immatériel du Bénin » pour un montant de 4,85 millions de dollars des États-Unis. Il est à espérer que cet accord entre en vigueur et devienne opérationnel (il n’était pas encore signé au moment de la finalisation du présent rapport). Il permettra alors de renforcer les capacités des professionnels en matière de protection et de promotion du bien et d’apporter un appui technique et scientifique à l’aménagement du nouveau musée, avec l’ambition de faire du Bénin un centre d’expertise dans le domaine des musées et du patrimoine et de soutenir la promotion du tourisme durable.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.34
Palais royaux d'Abomey (Bénin) (C 323bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.1, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Remercie l'État partie d’avoir invité et facilité la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien qui a eu lieu en février-mars 2022, et demande à l'État partie de commencer à mettre en œuvre sans délai les recommandations de la mission ;
  4. Se réjouit du fait que l'État partie réaffirme son autorité sur le bien et des mesures qui continuent d’être prises pour éviter le développement et l’empiètement illégaux à l’intérieur du bien ;
  5. Accueille en outre favorablement l’engagement continu de l’État partie à réviser l’accord-cadre de 2017 entre l’UNESCO et le Bénin, lequel comprend un projet d’envergure pour le « Renforcement, sauvegarde et valorisation du patrimoine culturel et historique matériel et immatériel du Bénin », projet qui renforcera les capacités des professionnels en matière de protection et de promotion du bien tout en apportant un appui technique et scientifique à l’aménagement du nouveau musée et à la promotion du tourisme durable ;
  6. Note que des mesures requises d’urgence afin d’améliorer la gouvernance et la gestion financière, sont envisagées, et encourage en particulier l'État partie à fusionner la gestion du bien et du musée pour s’assurer que la conservation et la présentation des palais, leur histoire et leur symbolique soient renforcées par le projet de musée plutôt que d’y être subordonnées ;
  7. Note également qu’un plan de gestion global des risques et sinistres sur le bien est prévu pour 2022 et que des mesures de protection contre les incendies sont conçues et seront mises en œuvre dans le cadre du programme de l’Agence Nationale des patrimoines touristiques (ANPT) de l’année en cours ;
  8. Apprécie que l’État partie ait prévu, dans le projet restructuré d’accord-cadre, l’actualisation du Plan de gestion en vue de prendre en compte les mesures identifiées pour la sécurité et la sûreté du bien et du nouveau musée qu’il renferme ;
  9. Accueille également avec satisfaction les modifications proposées dans les conceptions du nouveau musée, comme demandé par le Comité pour le rendre moins dominant de sorte que la cour des Amazones reste intelligible en tant que grand espace ouvert cérémoniel, et tout en reconnaissant la compréhension unanime à laquelle sont parvenues toutes les communautés locales d’Abomey pour qui la cour des Amazones symbolise le lien entre les différentes familles royales en soutenant l’unité communautaire et la cohésion sociale, prend note de la confirmation par la mission de suivi réactif de 2022 qu’en dépit du champ d’occupation réduit de la cour des Amazones, l’espace continuerait d’offrir une bonne lisibilité et circulation entre les palais et permettrait aux communautés locales et aux familles royales de poursuivre la tenue des cérémonies traditionnelles;
  10. Note en outre qu’il est nécessaire de recueillir plus d’informations sur le projet de musée de manière à éviter tout impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et demande également qu’un plan intégré concernant le traitement de la surface de la cour des Amazones, les matériaux à utiliser, les liens fonctionnels entre les différents espaces, l’accès des visiteurs, le scénario et la scénographie de l’exposition, la programmation culturelle et scientifique, ainsi que le calendrier détaillé de sa mise en œuvre soient établis et partagés dès que possible avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pour considération, y compris les mesures d’atténuation appropriées identifiées avec un plan révisé du musée avant d’entamer les travaux de construction dont l’exécution est prévue en 2023 et 2024 ;
  11. Se félicite en outre du lien entre le projet de musée tel qu’il figure dans l’EIP, mais note que le projet de restauration proposé couvre seulement quatre palais sur les dix que renferme le bien et regrette que malgré l’avancée considérable du projet de musée développé au cours des deux dernières années, le travail n’ait pas commencé jusqu’à présent concernant l’élaboration du plan de rétablissement/conservation des palais qui aura pour objet de préserver leur authenticité et leur intégrité extrêmement vulnérables ;
  12. Réitère sa demande de couverture des dix palais du bien dans le projet de restauration, et non uniquement des palais officiels ou des parties qui pourraient être accessibles au public ;
  13. Réitère également sa demande d’élaboration d’un plan de rétablissement/conservation spécifique des dix palais et d’un avant-projet assorti d’un programme de restauration et de conservation réalisable par étapes, fondé sur des enquêtes et recherches adéquates de façon à établir une base de référence qui servira à mesurer les progrès accomplis, sans oublier de soumettre cet avant-projet au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant le début des travaux ;
  14. Note avec préoccupation que préalablement à la rédaction du plan de rétablissement/conservation, il est indiqué que l’ANPT lancera un programme de travaux de réhabilitation de quatre palais en 2022, et demande par conséquent à l'État partie d’accélérer le développement des grandes lignes du plan de rétablissement/conservation, y compris d’une approche par étapes pour son approbation par le Comité du patrimoine mondial ;
  15. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport d’avancement et, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Projet de décision : 45 COM 7B.34

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.1, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Remercie l'État partie d’avoir invité et facilité la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien qui a eu lieu en février-mars 2022, et demande à l'État partie à commencer à mettre en œuvre sans délai les recommandations de la mission ;
  4. Se réjouit du fait que l'État partie réaffirme son autorité sur le bien et des mesures qui continuent d’être prises pour éviter le développement et l’empiètement illégaux à l’intérieur du bien ;
  5. Accueille en outre favorablement l’engagement continu de l’État partie à réviser l’accord-cadre de 2017 entre l’UNESCO et le Bénin, lequel comprend un projet d’envergure pour le « Renforcement, sauvegarde et valorisation du patrimoine culturel et historique matériel et immatériel du Bénin », projet qui renforcera les capacités des professionnels en matière de protection et de promotion du bien tout en apportant un appui technique et scientifique à l’aménagement du nouveau musée et à la promotion du tourisme durable ;
  6. Note que des mesures requises d’urgence afin d’améliorer la gouvernance et la gestion financière, sont envisagées, et encourage en particulier l'État partie à fusionner la gestion du bien et du musée pour s’assurer que la conservation et la présentation des palais, leur histoire et leur symbolique soient renforcées par le projet de musée plutôt que d’y être subordonnées ;
  7. Note également qu’un plan de gestion global des risques et sinistres sur le bien est prévu pour 2022 et que des mesures de protection contre les incendies sont conçues et seront mises en œuvre dans le cadre du programme de l’Agence Nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme (ANPT) de l’année en cours, et demande qu’il soit intégré dans le plan de gestion du site de manière à prendre en considération le bien et le nouveau musée qu’il renferme ;
  8. Accueille également avec satisfaction les modifications proposées dans les conceptions du nouveau musée, comme demandé par le Comité pour le rendre moins dominant de sorte que la cour des Amazones reste intelligible en tant que grand espace ouvert cérémoniel, et tout en reconnaissant la compréhension unanime à laquelle sont parvenues toutes les communautés locales d’Abomey pour qui la cour des Amazones symbolise le lien entre les différentes familles royales en soutenant l’unité communautaire et la cohésion sociale, prend note de la confirmation par la mission de suivi réactif de 2022 qu’en dépit du champ d’occupation réduit de la cour des Amazones, l’espace continuerait d’offrir une bonne lisibilité et circulation entre les palais et permettrait aux communautés locales et aux familles royales de poursuivre la tenue des cérémonies traditionnelles ;
  9. Note en outre qu’il est nécessaire de recueillir plus d’informations sur le projet de musée de manière à éviter tout impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et demande également qu’un plan intégré concernant le traitement de la surface de la cour des Amazones, les matériaux à utiliser, les liens fonctionnels entre les différents espaces, l’accès des visiteurs, le scénario et la scénographie de l’exposition, la programmation culturelle et scientifique, ainsi que le calendrier détaillé de sa mise en œuvre soient établis et partagés dès que possible avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pour considération, y compris les mesures d’atténuation appropriées identifiées avec un plan révisé du musée assorti d’une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP) révisée qui se base clairement sur les attributs détaillés de la VUE, avant d’entamer les travaux de construction dont l’exécution est prévue en 2023 et 2024 ;
  10. Se félicite en outre du lien entre le projet de musée tel qu’il figure dans l’EIP, mais note que le projet de restauration proposé couvre seulement quatre palais sur les dix que renferme le bien et regrette que malgré l’avancée considérable du projet de musée développé au cours des deux dernières années, le travail n’ait pas commencé jusqu’à présent concernant l’élaboration du plan de rétablissement/conservation des palais qui aura pour objet de préserver leur authenticité et leur intégrité extrêmement vulnérables ;
  11. Réitère sa demande de couverture des dix palais du bien dans le projet de restauration, et non uniquement des palais officiels ou des parties qui pourraient être accessibles au public ;
  12. Réitère également sa demande d’élaboration d’un plan de rétablissement/conservation spécifique des dix palais et d’un avant-projet assorti d’un programme de restauration et de conservation réalisable par étapes, fondé sur des enquêtes et recherches adéquates de façon à établir une base de référence qui servira à mesurer les progrès accomplis, sans oublier de soumettre cet avant-projet au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant le début des travaux ;
  13. Note avec préoccupation que préalablement à la rédaction du plan de rétablissement/conservation, il est indiqué que l’ANPT lancera un programme de travaux de réhabilitation de quatre palais en 2022, et demande par conséquent à l'État partie d’accélérer le développement des grandes lignes du plan de rétablissement/conservation, y compris d’une approche par étapes pour son approbation par le Comité du patrimoine mondial ;
  14. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport d’avancement et, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Bénin
Date d'inscription : 1985
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 1985-2007
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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