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Ancienne ville d'Alep

République arabe syrienne
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Cadre juridique
  • Guerre
  • Habitat
  • Perturbations du mode de vie et des systèmes de savoir traditionnels
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Avant le conflit :

  • Cadre juridique (absence de définition de la zone tampon)
  • Système de gestion/Plan de gestion (absence de plans de conservation et/ou de gestion)
  • Changements dans les modes de vie et le système de connaissances traditionnels (travaux de restauration inadéquats)
  • Habitat (empiètement urbain)

Depuis 2013 :

  • Guerre (destruction et dommages dus au conflit armé)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Destruction et menaces avérées et potentielles à la suite du conflit armé en Syrie qui a démarré en mars 2011

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Pas encore rédigé

Mesures correctives pour le bien

Pas encore identifiées

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Pas encore identifié
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 95 255 dollars EU par le Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine
Montant total accordé aux six biens syriens du patrimoine mondial : 200 000 euros du Gouvernement italien ; pour le patrimoine mobilier et le patrimoine immatériel: 2,46 millions d’euros de l’Union européenne, 170 000 dollars EU du Gouvernement flamand, 63 000 euros du Gouvernement autrichien, 200 000 dollars EU du Gouvernement allemand ; pour le patrimoine en conflit : 200 000 dollars EU du Centre régional arabe pour le patrimoine mondial à Bahreïn

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 3 (de 1986-2023)
Montant total approuvé : 80 250 dollars E.U.
2023 The restoration of the western tower of Aleppo City ... (Approuvé)   75 000 dollars E.U.
2001 Photo exhibition on Syrian cultural heritage (Approuvé)   1 250 dollars E.U.
1986 ICOMOS' assistance to the authorities for preparing the ... (Approuvé)   4 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Janvier 2017 : mission d’évaluation rapide de l’UNESCO, février 2023 : Mission d’évaluation rapide de l’UNESCO

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 3 janvier 2022 et le 24 janvier 2023, l'État partie a soumis des rapports sur l'état de conservation des six biens syriens du patrimoine mondial, disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/21/documents, qui communiquent les informations actualisées suivantes sur les progrès et les défis concernant un certain nombre de questions de conservation du bien :

  • de nombreuses activités sont mises en œuvre pour le relèvement du bien malgré de nombreux défis, notamment des ressources humaines et financières limitées ainsi que des matières premières limitées pour les travaux de restauration ;
  • le gouvernorat d'Alep a accéléré la réhabilitation des infrastructures et des services sociaux de la vieille afin de revitaliser son économie. Des mesures de sécurité ont été mises en œuvre, comme le démantèlement des murs effondrés ou instables dans les ruelles étroites. En collaboration avec les Services culturels de l’Aga Khan en Syrie, les 60 boutiques du souk al-Harir et des trois khans (khan al-Harir, khan Jaki et khan al-Venitia) ont été restaurés, en plus des 18 boutiques de la place Fistuq, des 57 magasins du souk al-Hibal et des 19 magasins du souk al-Ahmadiyya. La restauration des 48 magasins du souk al-Mihmas et des 32 magasins de la partie ouest du souk al-Attarin est également envisagée ;
  • les travaux sont en cours pour la réhabilitation de places publiques telles que Sahat al-Hatab, Qadi-Askar et al-Milh ainsi que des axes qui les traversent ;
  • les travaux de restauration progressent dans plusieurs parties de la Grande Mosquée, en utilisant, dans la mesure du possible, les pierres d’origine. Il s’agit notamment des murs est et ouest de la porte principale (porte orientale), du côté sud avec la Qibla, de la façade nord du côté est, de la galerie nord, de l’angle nord-est et de l’angle nord-ouest près du minaret ainsi que du minaret lui-même. À la Citadelle, les murs et les tours sont en cours de reconstruction sur la partie nord et est de la muraille. Les travaux de documentation, de consolidation d’urgence et de restauration ne cessent de progresser à Bayt Ghazaleh et Bayt Ajiqbash ;
  • selon le ministère des Dotations, 100 mosquées au total (soit 77 % des mosquées anciennes) ont été restaurées, notamment les mosquées gravement endommagées de Naqusa, al-Safahia, Tawashi, Ismailia, Nur al-Din et al-Sahibiyya ainsi que la madrasa Turuntaiyya et la takiyya al-Nasimi ;
  • la phase de relèvement continue d’être menée par le Comité pour la protection de l’Ancienne ville, dirigé par le gouverneur d’Alep – qui a publié un certain nombre de décrets pour le relèvement de la vieille ville - et soutenu par un comité technique. En 2021 et 2022, 231 permis de restauration ont été délivrés pour des bâtiments résidentiels et des magasins. 108 permis de restauration ont également été délivrés au ministère des Dotations pour des mosquées, des bâtiments résidentiels et des magasins, ce qui porte à 80 % le pourcentage de biens appartenant au ministère qui ont obtenu un permis depuis 2017 (490 permis pour 600 biens) ;
  • des mesures juridiques sont mises en place pour encourager les investisseurs à participer au relèvement de la ville, et des activités sociales, éducatives, culturelles et touristiques (y compris en faveur de la promotion et de la sauvegarde de l’al-Qudoud al-Halabiya, qui a été inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel en 2021) sont menées pour favoriser le retour des habitants.

Le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé le sud-est de la Türkiye près de la frontière syrienne le 6 février 2023, et les répliques qui ont suivi, ont causé des dommages importants au bien, dont le tissu historique était déjà fragilisé par l'impact du conflit. Une mission d'évaluation rapide de l'UNESCO s'est déroulée du 25 au 27 février 2023 et a confirmé que la Citadelle et ses structures, les souks historiques, les musées, les monuments, les bâtiments historiques résidentiels et de nombreux édifices religieux ont subi des dommages à des degrés divers. Les dommages dans les zones résidentielles ont été aggravés par des travaux de stabilisation et de réparation inappropriés entrepris après le conflit. Une demande d'assistance d'urgence du Fonds du patrimoine mondial a été approuvée le 17 mars 2023. Elle vise à évaluer et à documenter les dommages ainsi qu'à entreprendre des travaux de consolidation et de conservation sur la tour ouest de la muraille de la ville.


46.  Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne

Problèmes de conservation actuels

Le conflit armé en Syrie a éclaté en mars 2011 et a conduit à une escalade de l’extrême violence et à la dégradation des conditions humanitaires. Il a infligé des dommages aux six biens inscrits et aux 12 sites figurant sur la Liste indicative. Les sites ont été endommagés par des bombardements, des incendies, des fouilles illégales à grande échelle, un usage à des fins militaires, des violations concernant les constructions, ajoutés à la destruction intentionnelle et à l’utilisation inappropriée des biens par les populations déplacées à l’intérieur du territoire. Certains sites restent menacés en raison du conflit, du fait de l’impact direct causé entre autres par les dégâts matériels, mais aussi des implications indirectes telles que la perte de protection, l’altération des conditions climatiques ou les constructions illégales.

L’État partie a soumis des rapports sur l’état de conservation le 3 janvier 2022 et le 24 janvier 2023 disponibles à http://whc.unesco.org/fr/sessions/45COM/documents/. Ces rapports rassemblent les informations fournies par les services de la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM) jusqu’au 31 décembre 2022. Dans certaines régions, l'accès est extrêmement restreint, avec pour conséquence de limiter les informations disponibles. Le site des Villages antiques du Nord de la Syrie, en particulier, demeure inaccessible du fait de la présence continue de groupes armés, ce qui empêche une compréhension complète de l’étendue des dégâts sur le territoire du bien.

L'État partie a rendu compte des actions menées par la DGAM, en dépit des conditions de travail difficiles, particulièrement avec des fonds limités pour soutenir ces efforts de conservation du patrimoine culturel. Sur la plupart des biens, les dommages ont été estimés et des opérations de conservation d'urgence et d'atténuation des risques ont été réalisées lorsque c'était possible. La DGAM a lancé des travaux de restauration de haute qualité sur un certain nombre de biens, bien que certaines préoccupations aient été soulevées quant à l'utilisation de matériaux de remplacement authentiques et appropriés (tels que de la pierre « semblable » dans la réparation des monuments).

Rappelant son intention de mettre à jour sa Liste indicative en coordination avec le Centre du patrimoine mondial, l'État partie a fourni des informations actualisées sur la conservation des sites inscrits sur la Liste indicative, comme suit :

  • Pour l’‘Île d’Arwad', la DGAM n’a reçu aucune nouvelle information concernant le projet touristique potentiel annoncé précédemment ;
  • À ‘Maaloula’, des travaux de restauration de bâtiments résidentiels ont été entrepris par les habitants ;
  • À ‘Noréas de Hama’, une modification des limites est en cours afin de renforcer la protection ;
  • À ‘Tartus : la cité-citadelle des Croisés’ et ‘Ugrarit (Tell Shamra)’, des travaux de maintenance se poursuivent ;
  • À ‘Ebla’, ‘Mari (Tell Hariri) et Dura Europos’, il n’y a aucun chantier en cours ;
  • Aucune nouvelle information n’est disponible sur ‘Qasr al-Hayr ach-Charqi, un château du désert’ et ‘Raqqa-Rafiqa et la cité abasside’ ;
  • Aucune information n’est communiquée sur ‘Apamée (Afamia)’.

Le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé le sud-est de la Türkiye, près de la frontière syrienne, le 6 février 2023, et les répliques qui ont suivi, ont infligé des dommages dévastateurs au patrimoine culturel déjà fragile de la Syrie. Parmi les biens endommagés figurent l'Ancienne ville d'Alep, le Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din, ainsi que les Villages antiques du Nord de la Syrie. Des dommages ont également été signalés sur certains sites figurant sur la Liste indicative, notamment à Raqqa-Ràfiqa : la cité abbasside et aux Noréas de Hama. Des dommages possibles ont été signalés sur l'île d'Arwad et à Tartus : la cité-citadelle des Croisés.

Activités entreprises par l’UNESCO

  • Depuis la 44esession élargie du Comité (Fuzhou/en ligne, 2021), l’UNESCO poursuit ses actions pour assister l'État partie dans ses efforts constants et soutenus de sauvegarde du patrimoine culturel de la Syrie ;
  • La publication conjointe avec UNITAR « Dix années de conflit : l’état de conservation du patrimoine culturel en Syrie » est presque finalisée ;
  • Les projets soutenus par le Fonds du patrimoine mondial pour Qal’at Salah El-Din (mars 2020-avril 2021) et le Crac des Chevaliers (mars 2019-décembre 2021) sont achevés ;
  • L'assistance du Fonds du patrimoine mondial en faveur des sites en péril a soutenu un projet (juillet 2021-décembre 2022) sur l'évaluation des dommages, les mesures d'urgence et le renforcement des zones tampons du Crac des Chevaliers et de Qal'at Salah El-Din, ainsi que des études préparatoires en vue de la restauration du monument du Kalybe dans l'Ancienne ville de Bosra (novembre 2021-décembre 2022) ;
  • Des demandes d'assistance du Fonds du patrimoine mondial ont été approuvées en 2023 pour le Site de Palmyre, l'Ancienne ville d'Alep, le Crac des Chevaliers et Qal'at Salah El-Din ;
  • Suite aux résultats positifs des travaux d’élaboration de l'État de conservation souhaité en vue du retrait de l’Ancienne ville de Damas de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), plusieurs réunions se sont tenues à distance entre le Centre du patrimoine mondial, l’ICOMOS et la DGAM afin d’élaborer le DSOCR du Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (réunions du 8 juin et du 20 décembre 2021) et du site de Palmyre (13 décembre 2021) ;
  • Suite au tremblement de terre dévastateur du 6 février 2023, une mission d'évaluation rapide de l'UNESCO a été menée du 25 au 27 février 2023 dans l'Ancienne ville d'Alep. De plus, l'UNESCO a dirigé la section Culture de l'évaluation des besoins en matière de relèvement suite au tremblement de terre en Syrie (SERNA).

Activités entreprises par les Organisations consultatives

  • Depuis la 44e session élargie du Comité (Fuzhou/en ligne, 2021), le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS continuent de travailler en consultation avec l'État partie pour étudier l’inclusion de six biens du patrimoine mondial attendue de longue date sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Suite aux travaux préparatoires menés avec succès pour préparer le DSOCR de l'Ancienne ville de Damas, l’attention s’est tournée vers le Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din et le Site de Palmyre, à travers les réunions, la préparation d’avant-projets et l’examen des éléments d’information fournis par l'État partie ;
  • L'ICOMOS continue de réaliser l'étude technique des grands travaux dans l'Ancienne ville d'Alep, l'Ancienne ville de Damas, le Crac des Chevaliers et Qal'at Salah El-Din, qui ont été soumis conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  • Un Comité national provisoire de l’ICOMOS en Syrie a été accrédité au début de 2022. Les résultats escomptés de cette initiative consistent à favoriser les relations professionnelles entre les experts du patrimoine au niveau local et avec les experts internationaux ;
  • Le Groupe de travail de l’ICOMOS sur la sauvegarde du patrimoine culturel en Syrie et en Iraq continue de surveiller les activités et les enjeux relatifs à la conservation. Une participation active aux réunions internationales a abouti à la production de nouvelles publications et enregistrements numériques. Les nouvelles orientations portent sur l’impact de la participation communautaire, la capacité de soutien ou encore le changement climatique ;
  • L’ICOMOS a participé à l’atelier « Restauration du patrimoine syrien et revitalisation des communautés », organisé par le Syrian Trust for Development durant l’Expo 2020 Dubaï en mars 2022, qui a mené à l’adoption d’une déclaration et de recommandations. Cela a été une occasion de rencontrer les partenaires nationaux et étrangers, mais aussi de mieux évaluer les besoins courants. Des recommandations ont également été formulées dans le cadre des réunions MONDIACULT 2022 de l'UNESCO sur les pays arabes ;
  • Le tremblement de terre du 6 février 2023 en Syrie et en Türkiye, et les répliques qui ont suivi, représentent un nouveau défi. L'ICOMOS a publié des déclarations et organisé des réunions Zoom d'experts en ligne. Le nouveau Comité de l’ICOMOS de la Syrie a visité Alep, avec l'équipe de la mission d'évaluation rapide de l'UNESCO et a publié un rapport avec des recommandations. Le groupe de travail sur la Syrie et l'Irak tente de collecter des fonds pour l'équipement et les interventions urbaines dans les villes historiques.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Il est extrêmement regrettable que le tremblement de terre de février 2023 et les répliques qui ont suivi aient causé d’autres dommages importants au bien, ce qui représente un défi supplémentaire pour son relèvement alors que les travaux de planification, de coordination et de restauration progressaient bien. Il est recommandé que le Comité accueille avec satisfaction les efforts de la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM), de ses partenaires et de la communauté locale, malgré les défis, et encourage la poursuite des activités prévues pour le relèvement du bien.

Il convient de noter que de grands efforts ont été déployés pour le relèvement des infrastructures et la relance de la vie économique dans la vieille ville, comme décrit dans le rapport de l’État partie rédigé avant le tremblement de terre de février 2023. Parmi les travaux, figurent la restauration et la revitalisation de la plupart de ses souks anciens et d'un certain nombre de places publiques. La réhabilitation du souk al-Saqatiyya, un projet pilote, a été présentée comme étude de cas dans la publication conjointe ICOMOS-ICCROM (uniquement en anglais) Analysis of Case Studies in Recovery and Reconstruction (Analyse des études de cas en matière de relèvement et de reconstruction), publiée en 2020 et lancée en mars 2021, et constitue un exemple remarquable à la fois de conservation physique et de revitalisation. Des mesures de sécurité ont été mises en œuvre dans la vieille ville pour protéger les habitants des risques d'effondrement des structures endommagées, comme précédemment demandé par le Comité, mais il serait préférable que, dans la mesure du possible, le tissu et les détails architecturaux importants soient stabilisés et consolidés plutôt que démantelés. La question de la stabilisation et de la sécurisation des monuments et des bâtiments est devenue encore plus critique à la lumière des dommages causés par le tremblement de terre. Il est prévu que l'assistance d'urgence contribue aux travaux de stabilisation et de consolidation.

D'autres travaux importants ont été réalisés ou sont en cours sur le territoire du bien. Les nombreuses images fournies dans le rapport de l’État partie et son annexe illustrent les efforts entrepris avant le tremblement de terre. Il convient de noter qu'il y a quelques différences apparentes dans la pierre utilisée, et l'État partie devrait être encouragé à entreprendre des travaux de réparation et de reconstruction en utilisant des pierres assorties et à veiller à l’authenticité de la conception et des matériaux lorsque la reconstruction est planifiée. Remarquant que l'État partie a indiqué que de nombreux permis de restauration ont également été délivrés en 2021 et 2022, il est recommandé que le Comité rappelle à l'État partie son obligation de soumettre des informations sur tout projet important au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

Les travaux de relèvement qui ont été entrepris semblent avoir été bien coordonnés jusqu’à présent. Néanmoins, et afin de planifier à plus long terme, il est recommandé de rappeler à l'État partie les précédentes demandes du Comité d'accorder la priorité à un plan directeur de reconstruction et de relèvement et à l'élaboration d'un plan de gestion actualisé, à concevoir conformément à la Recommandation concernant le paysage urbain historique (UNESCO, 2011), en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives.

L'un des principaux défis pour le relèvement du bien est le manque constant de fonds disponibles. Compte tenu des immenses défis liés à la reconstruction et au relèvement du bien, et considérant qu'il est essentiel d'intervenir rapidement pour éviter d'autres pertes irréversibles, la communauté internationale doit être encouragée à soutenir la mise en œuvre des activités en faveur de la stabilisation et du relèvement du bien.

Compte tenu de la dynamique actuelle des projets de relèvement et de l'impact du tremblement de terre de février 2023, la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM, qui a été invitée, doit avoir lieu dès que les conditions de sécurité le permettront, afin d’évaluer de façon exhaustive l'état de conservation du bien. Il est également tout à fait souhaitable que l'ensemble des mesures correctives requises et l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) soient élaborés aussi rapidement que possible.

Aucune information n'a été communiquée sur la création d'une zone tampon précédemment mentionnée. Il est recommandé que le Comité rappelle à l'État partie la nécessité de soumettre une modification mineure des limites au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, au cas où le tracé d'une zone tampon serait accepté par les parties prenantes.


46.   Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne

Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM

Le conflit armé en Syrie a affecté les six biens du patrimoine mondial et a considérablement limité les capacités de soutien et de protection de leur valeur universelle exceptionnelle (VUE), d’autant que certains d’entre eux restent menacés par des dangers potentiels et avérés. Le tremblement de terre de février 2023 a aggravé la situation de certains biens et constitue un défi supplémentaire pour les efforts de relèvement.

Les fouilles illégales sur les sites archéologiques et les tells syriens ont causé à ces sites, dont certains figurent sur la Liste indicative de la Syrie, des dommages considérables et irréversibles. Elles constituent également une source majeure d’alimentation du trafic illicite de biens culturels, fournissant des objets pillés qui seront vendus sur le marché noir régional et international.

Il est recommandé au Comité de féliciter la DGAM, les professionnels du patrimoine en Syrie et les communautés locales qui ont déployé des efforts sans relâche pour surveiller et protéger le patrimoine culturel, en adoptant des mesures de première nécessité pour sa sauvegarde et en exécutant des travaux de restauration pour assurer son relèvement, en dépit des contraintes. Il faudrait encourager l'État partie et la communauté internationale à inclure des mesures de relèvement des biens du patrimoine culturel dans le cadre de la politique générale d’action humanitaire, de sécurité et de construction de la paix, et à soutenir les plans de redressement qui favorisent la participation, la capacité de soutien et l’inclusion communautaires. Dans la perspective d’une planification à plus long terme, il est également recommandé de rappeler à l'État partie l’importance d’accorder la priorité à la stratégie globale de relèvement à travers des plans directeurs et plans de gestion à établir conformément à la recommandation de l’UNESCO de 2011 sur le paysage urbain historique et en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives continueront de soutenir l’identification des mesures correctives nécessaires et l’élaboration des DSOCR, et poursuivent avec succès des approches plus souples et une participation en ligne qui ont montré que la préparation des DSOCR pouvait progresser malgré les circonstances actuelles et l’impossibilité de programmer des missions de suivi réactif pour le moment.

Il est recommandé au Comité de continuer à encourager l'État partie à planifier l’avenir des biens du patrimoine mondial conformément aux chartes et normes internationales en matière de conservation, en étroite consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, tout en tenant compte de la recommandation de Varsovie de 2018 sur le relèvement et la reconstruction. Il convient également de rappeler à l'État partie son obligation de transmettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur les projets à venir, avant de prendre toute décision qui serait difficilement réversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et cette obligation vaut aussi pour les grands travaux de restauration.

Il est recommandé que le Comité appelle également les professionnels nationaux et internationaux du patrimoine à continuer de s’unir en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel et à lui apporter un soutien accru au moyen de fonds réservés et de contributions au Fonds d'urgence pour le patrimoine de l’UNESCO.

Compte tenu du fait que certains sites du patrimoine culturel restent menacés, il est recommandé au Comité de renouveler son précédent appel à toutes les parties associées au conflit en Syrie de s’abstenir de toute action susceptible de causer de nouveaux dommages au patrimoine du pays, en particulier à tous les biens du patrimoine mondial et aux sites inclus dans la Liste indicative, et remplir leurs obligations en vertu du droit international, et surtout de la résolution 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations Unies, en prenant notamment toutes les mesures possibles pour protéger ce patrimoine et prévenir tout dommage qui pourrait résulter d’actions prenant pour cible des biens du patrimoine mondial, et soutenir les plans de relèvement basés sur la participation, la capacité de soutien et l’inclusion communautaires.

Il est également recommandé que le Comité réitère sa suggestion à l'État partie d’envisager de ratifier le Deuxième Protocole (1999) à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

Il est, en outre, recommandé au Comité d’appeler également toutes les parties associées au conflit en Syrie et la communauté internationale, en particulier les pays voisins de la Syrie, à adopter des mesures efficaces pour lutter contre le trafic illicite d’objets culturels, selon la résolution 2199 du Conseil de sécurité des Nations Unies.


46.    General Decision on the World Heritage properties of the Syrian Arab Republic

Analysis and Conclusions of the World Heritage Centre, ICOMOS and ICCROM

The armed conflict in Syria has affected the six World Heritage properties and has substantially limited capacities to sustain and protect their Outstanding Universal Value (OUV), some of which remain threatened by ascertained and potential dangers. The earthquake of February 2023 has exacerbated the situation of some of the properties and poses an additional challenge to recovery efforts.

Illegal excavations across archaeological sites and tells in Syria have caused extensive and irreversible damage to those sites, a number of which are on Syria’s Tentative List. They are also a major source for the illicit trafficking of cultural property, providing looted artifacts to be sold in regional and international black markets.

It is recommended that the Committee commend the DGAM, heritage professionals in Syria and local communities who have made sustained efforts in monitoring and protecting cultural heritage, implementing first aid measures for its safeguarding and proceeding with restoration work for its recovery, despite the constraints. The State Party and the international community should be encouraged to include recovery actions of cultural heritage properties within the overall humanitarian, security and peace building response, and support recovery plans that promote community participation, sustainability and inclusion. In order to plan on the longer term, it is also recommended that the State Party is reminded of the importance of affording priority to overall planning for recovery through Master Plans and Management Plans, to be developed in line with the 2011 UNESCO Recommendation on the Historic Urban Landscape, and in consultation with the World Heritage Centre and the Advisory Bodies.

The World Heritage Centre and the Advisory Bodies will continue to support the identification of the necessary corrective measures and the development of DSOCRs, and have been successfully pursuing more flexible approaches and online engagement that have demonstrated that the preparation of DSOCRs can be progressed, despite the current circumstances and inability to schedule Reactive Monitoring missions at this time.

It is recommended that the Committee further encourage the State Party to plan for the future of the World Heritage properties according to international conservation charters and standards, in full consultation with the World Heritage Centre and the Advisory Bodies, also taking into consideration the 2018 Warsaw Recommendation on Recovery and Reconstruction. It is also appropriate to remind the State Party of its obligation to transmit to the World Heritage Centre, for examination by the Advisory Bodies, detailed information on future projects, before making any decisions that would be difficult to reverse, in conformity with Paragraph 172 of the Operational Guidelines, and that this obligation includes major restoration works.

It is recommended that the Committee also call for international and national heritage professionals to continue to unite for the safeguarding of Syria’s cultural heritage; and to further support its safeguarding through earmarked funds and contributions to the UNESCO Heritage Emergency Fund.

Taking into consideration that some of the cultural heritage sites remain under threat, it is recommended that the Committee repeat its previous call for all parties associated with the conflict in Syria to refrain from any action that could further damage the heritage of the country, in particular all World Heritage properties and sites included on the Tentative List, and to fulfil their obligations under international law, especially the United Nations Security Council Resolution 2347 of March 2017, in part by taking all possible measures to protect such heritage and preventing any damage that may result from targeting World Heritage properties, and support recovery plans that are based on community participation, sustainability and inclusion.

It is also recommended that the Committee reiterate its suggestion that the State Party consider ratifying the Second Protocol (1999) of the 1954 Hague Convention for the Protection of Cultural Property in the Event of Armed Conflict.

It is further recommended that the Committee also call upon all parties associated with the conflict in Syria and the international community, in particular the countries neighboring Syria, to ensure effective measures for the fight against illicit trafficking of cultural objects, in line with the UN Security Council Resolution 2199.

 

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.40
Ancienne ville d'Alep (République arabe syrienne) (C 21)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant les décisions 44 COM 7A.18 et 44 COM 7A.24, adoptées à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prenant en considération la décision 45 COM 7A.46 sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne,
  4. Prenant note de la mission d'évaluation rapide de l'UNESCO effectuée sur le territoire du bien en février 2023 à la suite du tremblement de terre dévastateur, exprime de vives inquiétudes quant aux dommages subis par le bien, qui constituent des défis supplémentaires pour les efforts de relèvement ;
  5. Note avec satisfaction que des mesures de sécurité ont été mises en œuvre dans la vieille ville afin de protéger les habitants des risques d'effondrement des structures endommagées, comme précédemment demandé par le Comité, et encourage l'État partie à stabiliser et consolider le tissu d'origine et les détails architecturaux, dans la mesure du possible, plutôt que de procéder à un démantèlement ;
  6. Prenant note des efforts constants en vue du relèvement du bien depuis décembre 2016, réitère ses encouragements à toutes les parties prenantes afin qu’elles poursuivent leurs efforts, et demande que la réparation et la reconstruction utilisent des pierres assorties et que la planification de la reconstruction veille à l'authenticité de la conception et des matériaux ;
  7. Rappelle à l’État partie son obligation de soumettre des informations sur les projets importants au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  8. Rappelle également à l'État partie la nécessité d'élaborer un plan directeur de reconstruction et de relèvement ainsi qu'un plan de gestion actualisé pour le bien, et recommande que ces plans soient élaborés conformément à la Recommandation de 2011 concernant le paysage urbain historique et en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  9. Appelle à nouveau tous les États parties à soutenir les mesures de sauvegarde et de relèvement d'urgence, y compris par le biais du Fonds d'urgence pour le patrimoine de l'UNESCO ;
  10. Réitère la nécessité d'effectuer la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM, qui a été invitée, dès que la situation le permettra, afin d’évaluer de façon exhaustive l'état de conservation du bien ;
  11. Invite l'État partie, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à faciliter l'élaboration de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et d'un ensemble de mesures correctives dans les meilleurs délais ;
  12. Notant la publication précédemment mentionnée d'un règlement pour la création d'une zone tampon, réitère également ses encouragements à l'État partie afin qu’il soumette une proposition de modification mineure des limites au Centre du patrimoine mondial avant le 1erfévrier 2024, conformément aux paragraphes 163-164 des Orientations, pour examen par l'ICOMOS ;
  13. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  14. Décide de maintenir Ancienne ville d'Alep (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 7A.46
Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7A.24, adoptée à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prenant note des rapports soumis par l'État partie sur l’état de conservation des six biens syriens du patrimoine mondial et des sites inclus dans la Liste indicative nationale, félicite la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM), tous les professionnels du patrimoine et les communautés locales de Syrie qui œuvrent à la surveillance, à la protection et à la conservation du patrimoine culturel, malgré les défis actuels ;
  4. Exprime sa plus vive inquiétude face aux dommages subis, notamment les dommages supplémentaires qui résultent des impacts du tremblement de terre de 2023, et aux menaces auxquelles sont encore exposées plusieurs biens ;
  5. Continue à exhorter toutes les parties associées à la situation en Syrie de s’abstenir de toute action susceptible de causer de nouveaux dommages au patrimoine culturel du pays et de s’acquitter de leurs obligations conformément au droit international et, en particulier, à la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies de mars 2017, en prenant toutes les mesures possibles pour protéger ce patrimoine, y compris la prévention de dommages qui pourraient résulter de la prise pour cible de biens du patrimoine mondial, de sites inclus dans la Liste indicative nationale et autres sites du patrimoine culturel ;
  6. Encourage aussi l'État partie et la communauté internationale à inclure des mesures de relèvement des biens du patrimoine culturel dans la politique générale en matière de sécurité, de construction de la paix et d’action humanitaire, et à soutenir les plans de relèvement qui favorisent la participation communautaire, la capacité de soutien et l’inclusion, et rappelle à l'État partie l’importance d’accorder la priorité à la planification générale des opérations de relèvement au moyen de plans directeurs et de plans de gestion à établir conformément à la recommandation 2011 de l’UNESCO sur le paysage urbain historique et en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  7. Prend note avec satisfaction des travaux engagés par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives en vue d’élaborer une série de mesures correctives et l'État de conservation souhaité en vue du retrait de certains biens syriens de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  8. Réitère son appel à tous les États parties pour qu’ils coopèrent à la lutte contre le trafic illicite des biens culturels provenant de Syrie, en vertu de la résolution 2199 de février 2015 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et qu’ils s’engagent à protéger le patrimoine culturel durant le conflit armé, selon la résolution 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et réitère sa suggestion à l'État partie d’envisager la ratification du Deuxième Protocole (1999) à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé ;
  9. Demande à l'État partie de poursuivre la documentation systématique de tous les dommages infligés aux biens du patrimoine mondial, dès que les conditions le permettront, afin de mettre en œuvre toutes les mesures d’atténuation des risques possibles ;
  10. Rappelle également à l'État partie la nécessité de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, les informations sur tous projets de restauration majeure ou de nouvelle construction, y compris les projets de développement d’infrastructure qui pourraient affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre toute décision difficilement réversible ;
  11. Réitère son appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte un soutien accru à la sauvegarde du patrimoine culturel syrien au moyen de fonds réservés ou de contributions au Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine ;
  12. Réitère également son appel aux spécialistes internationaux et nationaux du patrimoine culturel à s’unir en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel de la Syrie et à poursuivre leurs initiatives en coordination avec l’UNESCO ;
  13. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation des biens et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
  2. Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
  • Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
  • Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
  • Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
  • Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
3.   Rappelle que les biens suivants ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) :
  • Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
  • Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
  • Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.40

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant les décisions 44 COM 7A.18 et 44 COM 7A.24, adoptées à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prenant en considération la décision 45 COM 7A.46 sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne,
  4. Prenant note de la mission d'évaluation rapide de l'UNESCO effectuée sur le territoire du bien en février 2023 à la suite du tremblement de terre dévastateur, exprime de vives inquiétudes quant aux dommages subis par le bien, qui constituent des défis supplémentaires pour les efforts de relèvement ;
  5. Note avec satisfaction que des mesures de sécurité ont été mises en œuvre dans la vieille ville afin de protéger les habitants des risques d'effondrement des structures endommagées, comme précédemment demandé par le Comité, et encourage l'État partie à stabiliser et consolider le tissu d'origine et les détails architecturaux, dans la mesure du possible, plutôt que de procéder à un démantèlement ;
  6. Prenant note des efforts constants en vue du relèvement du bien depuis décembre 2016, réitère ses encouragements à toutes les parties prenantes afin qu’elles poursuivent leurs efforts, et demande que la réparation et la reconstruction utilisent des pierres assorties et que la planification de la reconstruction veille à l'authenticité de la conception et des matériaux ;
  7. Rappelle à l’État partie son obligation de soumettre des informations sur les projets importants au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  8. Rappelle également à l'État partie la nécessité d'élaborer un plan directeur de reconstruction et de relèvement ainsi qu'un plan de gestion actualisé pour le bien, et recommande que ces plans soient élaborés conformément à la Recommandation de 2011 concernant le paysage urbain historique et en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  9. Appelle à nouveau tous les États parties à soutenir les mesures de sauvegarde et de relèvement d'urgence, y compris par le biais du Fonds d'urgence pour le patrimoine de l'UNESCO ;
  10. Réitère la nécessité d'effectuer la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM, qui a été invitée, dès que la situation le permettra, afin d’évaluer de façon exhaustive l'état de conservation du bien ;
  11. Invite l'État partie, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à faciliter l'élaboration de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et d'un ensemble de mesures correctives dans les meilleurs délais ;
  12. Notant la publication précédemment mentionnée d'un règlement pour la création d'une zone tampon, réitère également ses encouragements à l'État partie afin qu’il soumette une proposition de modification mineure des limites au Centre du patrimoine mondial avant le 1er février 2024, conformément aux paragraphes 163-164 des Orientations, pour examen par l'ICOMOS ;
  13. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  14. Décide de maintenir Ancienne ville d'Alep (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2023
République arabe syrienne
Date d'inscription : 1986
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2013-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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