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Ville de Luang Prabang

République démocratique populaire lao
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Habitat
  • Infrastructures de transport aérien
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Insuffisance de la mise en application du Plan de sauvegarde et de mise en valeur de Luang Prabang (PSMV) et constructions illégales 
  • Travaux publics (projet de ville nouvelle, extension de l’aéroport, passerelle piétonnière) susceptibles d’altérer la valeur universelle exceptionnelle
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total accordé au bien : 200 000 dollars EU (Convention France/UNESCO)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 7 (de 1994-2021)
Montant total approuvé : 154 442 dollars E.U.
2021 Support for Heritage Impact Assessment to protect World ... (Approuvé)   32 200 dollars E.U.
2021 Support for Heritage Impact Assessment to protect World ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1998 Promotion of WH Convention in Town of Luang Prabang, ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1997 Luang Prabang Workshop and Training material for ... (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
1996 Conservation of Traditional Houses in Luang Prabang (Approuvé)   39 900 dollars E.U.
1996 Preparation of a Manual on guidelines for the ... (Approuvé)   7 342 dollars E.U.
1994 Preparation of a nomination file for Luang Prabang (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

En 2014, le Comité a observé que ses principales préoccupations étaient prises en considération et a encouragé l’État partie à mettre en application le Plan de sauvegarde et de mise en valeur de Luang Prabang (PSMV) en contrôlant la pression de développement dans le bien et la zone tampon pour prévenir toute menace exercée sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE). L’opérationnalisation du Fonds du patrimoine était censée soutenir les efforts de conservation. Depuis lors, l’état de conservation du bien reste soumis à des examens techniques et à un suivi, notamment à travers un mécanisme de coopération bilatérale avec la France. Très récemment, des missions techniques et des informations émanant de tiers ont soulevé des questions relatives au Fonds du patrimoine, à la disparition de bâtiments traditionnels, aux nouvelles constructions au sein du bien, de ses zones tampons et de son cadre étendu, ainsi qu’à la protection des berges de la rivière Nam Khan.

En réponse à une demande du Centre du patrimoine mondial, l’État partie a présenté le 13 mars 2020 un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/479/documents avec les indications suivantes :

  • Le PSMV a été actualisé et transformé en Programme de préservation du patrimoine mondial et intégré dans le Plan stratégique provincial visant à préserver les valeurs du bâti et de l’environnement ;
  • Le Bureau du patrimoine mondial de Luang Prabang (BPMLP) a mis en application le PSMV et les réglementations en vigueur dans les zones tampons, notamment pour la restauration, l’extension et la construction de bâtiments ;
  • Un Fonds du patrimoine, établi en 2009 afin de collecter les ressources provenant des entrepreneurs et des sites touristiques, a fonctionné pendant deux années consécutives. En 2014, un décret du Premier Ministre a instauré un « Fonds du patrimoine national » qui recoupe en quelque sorte le Fonds préalablement établi, et les deux nécessitent d’être révisés. L’État partie envisage d’appliquer une mesure ad hoc pour la Ville de Luang Prabang afin de garantir la disponibilité des moyens nécessaires ;
  • Le BPMLP a pris l’initiative d’étendre le Plan stratégique provincial en créant un Plan de développement des infrastructures et suggère 32 plans détaillés ;
  • Le 11 mars 2020, le Centre du patrimoine mondial a demandé des clarifications au sujet de l’annonce du projet hydroélectrique de Luang Prabang proposé (LPHPP), situé à 25 km en amont du bien. Le 30 avril 2020, l’État partie a communiqué des informations sur le cadre de l’intervention pour la protection des berges qui est soutenue par la Banque mondiale, ainsi que le projet ‘Smart City’ de L'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE). Il a également mentionné le projet hydroélectrique qui a été soumis à la Commission du Mékong (MRC) pour consultation avec les États parties de la Thaïlande, du Viet Nam et du Cambodge, et est coordonné au niveau du gouvernement central et par le biais de la MRC. La MRC a publié deux évaluations techniques en décembre 2019 et en juin 2020, indiquant que le LPHPP est classé comme un barrage à risque extrême selon les normes techniques laotiennes en matière d'énergie électrique (LEPTS) de 2018 et qu'il doit respecter des normes strictes en matière de sécurité contre les inondations. L’échange d’informations se poursuit au moment de la préparation du présent document ;
  • Conformément à l’article 6 de la Convention, une réunion de consultation s’est tenue le 16 septembre 2020 entre la Directrice du Centre du patrimoine mondial et les États parties du Cambodge, de la RDP lao, de la Thaïlande et du Viet Nam, avec la participation d’experts de l’ICOMOS ;
  • En mars et avril 2021, l’État partie a soumis des documents techniques au Centre du patrimoine mondial, y compris un cahier des charges montrant qu’il s’agit d’un barrage au fil de l’eau, et qui démontre les normes techniques élevées qui doivent être appliquées à la construction en indiquant sa volonté de travailler en étroite consultation avec l’UNESCO et les Organisations consultatives. L’Unité de coopération internationale lao a également organisé une réunion en ligne pour discuter des progrès accomplis dans l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) et l’évaluation des risques liés au bien du patrimoine mondial. Des représentants de l’État partie et des promoteurs du LPHPP, du Centre du patrimoine mondial, du Bureau de l’UNESCO à Bangkok et de l’ICOMOS ont participé à la réunion ;
  • Entre-temps, l’Etat partie a soumis une demande d’assistance internationale au titre du Fonds du patrimoine mondial pour le projet « Soutien pour l’EIP afin de protéger les biens du patrimoine mondial au Laos ». En mars 2021, le Président du Comité du patrimoine mondial a approuvé un montant de 30 000 dollars EU au titre de la catégorie de Conservation et gestion pour permettre à l’État partie de mener une EIP spécifique avec une analyse rigoureuse des risques et de l’impact sur la VUE de Luang Prabang. Le projet est en cours de mise en œuvre en collaboration avec les autorités nationales, le Centre du patrimoine mondial et le Bureau de l’UNESCO à Bangkok.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Le bien est une destination touristique prisée de l’Asie du sud-est qui attire d’année en année un nombre croissant de visiteurs. Dans son rapport, l’État partie réaffirme sa détermination à mettre en œuvre le PSMV et à l’intégrer dans la politique provinciale en appliquant sa réglementation à toutes les modifications du paysage urbain au moyen de la restauration ou du développement. Toutefois, le rapport ne démontre pas de modalités ni de politiques concrètes mises en œuvre pour assurer la sauvegarde du tissu urbain traditionnel, y compris des maisons traditionnelles et d’autres caractéristiques. Aucune précision n’est donnée sur le Programme de préservation du patrimoine mondial et le Plan de développement des infrastructures, son objectif, sa raison d’être, sa dimension ou sa portée.

Il est important de noter qu’il n’y a aucune indication concernant la planification du contrôle du développement touristique, alors que c’est un sujet de préoccupation constante pour la sauvegarde du bien. Le PSMV devrait être actualisé avec un solide plan de gestion du tourisme, basé sur une étude de la capacité d’accueil et une évaluation des perspectives nécessaires pour alimenter le processus de prise de décisions relatives au nombre d’installations touristiques, à la conservation du paysage urbain et autres valeurs. La mise en place d’un mécanisme d’allocations financières cohérent et soutenu est indispensable pour assurer non seulement le fonctionnement du BPMLP, mais aussi la recherche, la planification et la mise en œuvre des politiques de préservation du patrimoine et de gestion du tourisme de manière équilibrée.

La construction du projet hydroélectrique de Luang Prabang annoncé a suivi le processus de consultation par le biais de la Commission du Mékong (MRC) qui a mené plusieurs études mais pas d’évaluation spécifique des risques ou des impacts qu’un tel projet pouvait représenter pour le bien. Les examens techniques de la MRC à cet égard, conduits en décembre 2019 et en juin 2020, laissent clairement entrevoir les sujets de préoccupation que suscitent ses éventuels impacts en termes de préservation du patrimoine, d’environnement et de contextes socio-économiques, y compris les risques sismiques et les dégâts causés par les inondations en cas de rupture du barrage. L’étude de faisabilité du LPHPP (volume 4), publiée en mai 2019, contient une évaluation de l’impact environnemental et social (EIES) qui couvre des questions de gestion telles que la réinstallation des villageois touchés et la planification du développement des minorités ethniques. Les documents soumis en mars et avril 2021, finalisés par les promoteurs du projet et approuvés par les autorités laotiennes, soutiennent que, comme il s’agit d’une installation hydroélectrique au fil de l’eau, il n’y a pas de menace directe pour le bien du patrimoine mondial et sa zone tampon.

 

Considérant que la Décision 40 COM 7 « prie instamment les États parties de veiller à ce que les impacts des barrages qui pourraient affecter les biens situés en amont ou en aval et au sein du même bassin versant soient rigoureusement évalués afin d’éviter tout impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) », et compte tenu des dispositions du paragraphe 118bis des Orientations concernant la nécessité d’effectuer des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) en tant que condition préalable aux projets de développement et autres activités prévues à l’intérieur ou autour d’un bien du patrimoine mondial, il est noté que les études et analyses techniques soumises ne contenaient pas d’analyse spécifique des changements attendus dans l’environnement culturel et naturel, ni de section spécifique se concentrant sur les impacts potentiels du projet sur la VUE du bien et, ni de mesures d’atténuation contre les impacts potentiels. L’État partie, s’appuyant sur le projet d’assistance internationale du Fonds du patrimoine mondial, s’est engagé à entreprendre une EIP des impacts potentiels du projet sur le bien et sa VUE, et à déterminer si des mesures d’atténuation pourraient être justifiées et, le cas échéant, comment elles seraient mises en œuvre. L’EIP devrait également identifier et atténuer les impacts négatifs potentiels, y compris ceux des inondations naturelles du Mékong, et devrait prendre en compte les conclusions de l’EIES entreprise pour l’État partie en 2019. Cette EIP devrait être soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, et ses conclusions devraient guider la planification et la mise en œuvre du projet, le cas échéant. Un plan de préparation aux situations d’urgence (PPU), également recommandé par le MRC, devrait également être préparé et inclure des mesures renforcées pour prévenir toute menace majeure pour le bien.

Il est également recommandé que le Comité demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le bien afin d’évaluer son état de conservation général, la mise en œuvre des politiques de préservation du patrimoine et la réglementation attenante, et de conseiller les autorités nationales sur la planification au niveau national et local, susceptible d’avoir un impact sur la conservation de la VUE du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 13
Assistance internationale

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/13,
  2. Décide de ne pas approuver la demande d'assistance internationale de Madagascar intitulée “Appui à la sortie du bien Forêts humides de l’Atsinanana dans la Liste en péril selon les décisions du Comité du patrimoine mondial” ;
  3. Encourage l’État partie de Madagascar à évaluer les résultats de la mise en œuvre de la précédente demande d’assistance internationale approuvée en 2010 et à en soumettre une nouvelle axée sur la lutte contre la coupe et le commerce illégaux de bois de rose, qui constituent la raison principale du maintien du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  4. Décide d’approuver les demandes d'assistance internationale suivantes :
    1. « Soutien à une évaluation d’impact sur le patrimoine pour protéger le patrimoine mondial de la RDP lao » (RDP lao) pour un montant de 44 500 dollars E.U. au titre du budget de conservation & gestion-Culture. Une certaine souplesse est accordée au niveau des lignes budgétaires consacrées aux déplacements et aux réunions afin de tenir compte des éventuels ajustements qui devront être apportés à la mise en œuvre des activités en raison du contexte sanitaire lié à la pandémie de COVID-19 ;
    2. « Réparation et renforcement des escaliers menant aux fresques, de la plateforme pour les visiteurs, du pont métallique du Couloir du vent ainsi que des roches fragmentées de l'Escalier du lion sur le rocher de Sigiriya dans la cité ancienne de Sigiriya » (Sri Lanka) pour un montant de 91 212 dollars E.U. au titre du budget de conservation & gestion-Culture ;
    3. « Renforcer les capacités de gestion du patrimoine culturel de la région d’Ohrid : Formation au développement de la base de données d’un SIG pour l’Institut et musée d’Ohrid » (Macédoine du Nord) pour un montant de 55 000 dollars E.U. au titre du budget de conservation & gestion-Nature, tel qu’autorisé par le paragraphe 240 des Orientations. Une certaine souplesse est accordée au niveau des lignes budgétaires consacrées aux déplacements et aux réunions afin de tenir compte des éventuels ajustements qui devront être apportés à la mise en œuvre des activités en raison du contexte sanitaire lié à la pandémie de COVID-19. Le profil des experts nationaux amenés à participer au projet sera précisé à la faveur d’un dialogue entre le Centre du patrimoine mondial et l’État partie au moment de la mise en œuvre, de même que le travail des experts internationaux, qui pourrait être découpé sur toute la durée du projet ;
  5. Décide que le budget de l'assistance d'urgence pour 2020-2021 peut être augmenté d'un montant maximum de 124 000 dollars E.U. provenant de la réserve d’exploitation afin d'atteindre un maximum de 524 000 dollars E.U., si le budget initial de 400 000 dollars E.U. n'est pas suffisant ;
  6. Rappelant la Décision 43 COM 13, paragraphe 4, encourage vivement tous les États parties à verser des contributions volontaires pour l'assistance internationale, en choisissant parmi les options décrites dans la Résolution 19 GA 8;
  7. Encourage les États parties qui envisagent de préparer des demandes d’assistance internationale à prendre contact avec le Centre du patrimoine mondial pour obtenir des conseils sur le sujet et/ou les aspects techniques de leurs demandes d'assistance internationale bien avant la date butoir annuelle du 31 octobre.
44 COM 7B.32
Ville de Luang Prabang (République démocratique populaire lao) (C 479bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la Décision 38 COM 7B.98 adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Note que le Plan de sauvegarde et de mise en valeur de Luang Prabang (PSMV) est mis en œuvre, renforcé dans le Programme de préservation du patrimoine mondial et intégré dans le Plan stratégique provincial, note également que les réglementations sont effectives pour l’expansion et la restauration des bâtiments existants et les nouvelles constructions et qu’un Plan de développement des infrastructures est en cours d’élaboration dans le cadre du Plan stratégique provincial, et prie instamment l’État partie de soumettre le Programme de préservation du patrimoine mondial et le Plan de développement des infrastructures au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives préalablement à leur approbation définitive et leur mise en œuvre ;
  4. Note avec inquiétude que le nombre de structures et maisons traditionnelles diminue, et prie aussi instamment l’État partie à adopter et mettre en œuvre, dans le cadre du PSMV, une politique visant à préserver, maintenir et documenter ces éléments constitutifs de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Note également avec inquiétude qu’il n’y a aucune indication de plan de gestion du tourisme intégré et demande à l’État partie d’élaborer en urgence ce plan à intégrer dans le Programme de préservation du patrimoine mondial ;
  6. Exprime sa préoccupation à l’égard du projet d’aménagement des berges de la rivière Nam Khan, tant en raison de son impact visuel potentiel sur le paysage que pour les risques qu’il comporte en termes de sécurité et de sûreté, et demande également à l’État partie de veiller à ce que le projet ne porte nullement atteinte à la VUE du bien ;
  7. Exprime également sa préoccupation quant aux impacts éventuels de la construction annoncée du projet hydroélectrique de Luang Prabang et, rappelant également la Décision 40 COM 7 et les dispositions du paragraphe 118bis des Orientations, prie en outre instamment l’État partie de suspendre le projet et toute activité annexe avec effet immédiat, et ce jusqu’à ce que les démarches suivantes aient été entreprises et soumises au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives :
    1. Conduire une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP) rigoureuse des impacts potentiels du projet sur la VUE du bien, conformément au Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial culturel, y compris l’impact potentiel du projet LPHPP sur le bien et sa VUE, avec une analyse des risques incluant les impacts potentiels, y compris ceux de l’inondation naturelle du Mékong, en tenant compte des conclusions de l’évaluation d’impact environnemental et social de 2019, et en identifiant si et comment des mesures d’atténuation sont nécessaires et comment elles pourraient être mises en œuvre, avec le soutien du projet d’assistance internationale approuvé dans le cadre du Fonds du patrimoine mondial,
    2. Intégrer les mesures appropriées dans le processus de planification pour le bien et celui de planification du projet hydroélectrique et établir un Plan de préparation aux situations d'urgence afin de prévenir, dans la mesure du possible, toute dégradation du bien,
    3. Soumettre tous ces documents au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  8. Demande par ailleurs à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS à évaluer l’état de conservation général du bien, la mise en œuvre des politiques de préservation du patrimoine et les règlementations qui s’y rapportent, l’opérationnalisation du Fonds du patrimoine, et de conseiller les autorités nationales en matière de planification du développement au niveau local et national, notamment pour des projets susceptibles d’avoir un impact sur la VUE du bien ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2021, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e
Projet de décision : 44 COM 7B.32

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la Décision 38 COM 7B.98 adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Note que le Plan de sauvegarde et de mise en valeur de Luang Prabang (PSMV) est mis en œuvre, renforcé dans le Programme de préservation du patrimoine mondial et intégré dans le Plan stratégique provincial, note également que les réglementations sont effectives pour l’expansion et la restauration des bâtiments existants et les nouvelles constructions et qu’un Plan de développement des infrastructures est en cours d’élaboration dans le cadre du Plan stratégique provincial, et prie instamment l’État partie de soumettre le Programme de préservation du patrimoine mondial et le Plan de développement des infrastructures au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives préalablement à leur approbation définitive et leur mise en œuvre ;
  4. Note avec inquiétude que le nombre de structures et maisons traditionnelles diminue, et prie aussi instamment l’État partie à adopter et mettre en œuvre, dans le cadre du PSMV, une politique visant à préserver, maintenir et documenter ces éléments constitutifs de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Note également avec inquiétude qu’il n’y a aucune indication de plan de gestion du tourisme intégré et demande à l’État partie d’élaborer en urgence ce plan à intégrer dans le Programme de préservation du patrimoine mondial ;
  6. Exprime sa préoccupation à l’égard du projet d’aménagement des berges de la rivière Nam Khan, tant en raison de son impact visuel potentiel sur le paysage que pour les risques qu’il comporte en termes de sécurité et de sûreté, et demande également à l’État partie de veiller à ce que le projet ne porte nullement atteinte à la VUE du bien ;
  7. Exprime également sa préoccupation quant aux impacts éventuels de la construction annoncée du projet hydroélectrique de Luang Prabang et, rappelant également la Décision 40 COM 7 et les dispositions du paragraphe 118bis des Orientations, prie en outre instamment l’État partie de suspendre le projet et toute activité annexe avec effet immédiat, et ce jusqu’à ce que les démarches suivantes aient été entreprises et soumises au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives :
    1. Conduire une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP) rigoureuse des impacts potentiels du projet sur la VUE du bien, conformément au Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial culturel, y compris l’impact potentiel du projet LPHPP sur le bien et sa VUE, avec une analyse des risques incluant les impacts potentiels, y compris ceux de l’inondation naturelle du Mékong, en tenant compte des conclusions de l’évaluation d’impact environnemental et social de 2019, et en identifiant si et comment des mesures d’atténuation sont nécessaires et comment elles pourraient être mises en œuvre, avec le soutien du projet d’assistance internationale approuvé dans le cadre du Fonds du patrimoine mondial,
    2. Intégrer les mesures appropriées dans le processus de planification pour le bien et celui de planification du projet hydroélectrique et établir un Plan de préparation aux situations d'urgence afin de prévenir, dans la mesure du possible, toute dégradation du bien,
    3. Soumettre tous ces documents au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  8. Demande par ailleurs à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS à évaluer l’état de conservation général du bien, la mise en œuvre des politiques de préservation du patrimoine et les règlementations qui s’y rapportent, l’opérationnalisation du Fonds du patrimoine, et de conseiller les autorités nationales en matière de planification du développement au niveau local et national, notamment pour des projets susceptibles d’avoir un impact sur la VUE du bien ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2021, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022.
Année du rapport : 2021
République démocratique populaire lao
Date d'inscription : 1995
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)(v)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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