Îles et aires protégées du Golfe de Californie
Facteurs affectant le bien en 2021*
- Activités illégales
- Pêche/collecte de ressources aquatiques
- Autres menaces :
Vives inquiétudes sur l’état de conservation de deux espèces, le vaquita (espèce de marsouin) et le totoaba (poisson d’eau de mer)
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Pêche/collecte de ressources aquatiques
- Activités illégales (pêche illégale)
- Vives inquiétudes sur l’extinction imminente d’une espèce de marsouin endémique (le vaquita), et sur l’état de conservation d’un poisson d’eau de mer (le totoaba)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- L’extinction imminente d’une espèce de marsouin endémique, (le vaquita), et préoccupations concernant l’état de conservation d’un poisson d’eau de mer (le totoaba)
- Capacités insuffisantes pour contrôler la pêche illégale et les activités de trafic
- Présence de pratiques de pêche non durables qui mettent en danger des espèces marines non ciblées
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Pas encore rédigé
Mesures correctives pour le bien
Pas encore identifiées
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Pas encore identifié
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
Avril 2017 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / UICN ; févier 2018 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/IUCN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021
L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 27 janvier 2019, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1182/documents, précisant ce qui suit :
- L’État partie réaffirme son engagement d’utiliser l’outil de la Liste du patrimoine mondial en péril pour renforcer la coopération internationale et cherche à coopérer avec d’autres États parties pour lutter contre le trafic international illicite de produits issus du totoaba, qui continue d’être la principale menace pesant sur la survie du Des consultations sont en cours avec l’État partie de la Chine concernant l’adoption d’un protocole d’accord qui améliorerait la coopération dans ce domaine, et la possibilité de convoquer une réunion d’États parties qui sont des pays de transit et de destination des produits illégaux liés au totoaba est envisagée, conformément à une décision adoptée à la Conférence des Parties (COP) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) ;
- Il est confirmé que des solutions d’engins de pêche alternatives existent déjà, notamment pour la pêche à la crevette, au corvina et à la sierra. Pour la saison de pêche à la crevette 2019-2020, 544 permis au total ont été délivrés pour 588 vedettes, tous ces permis n’autorisant que l’utilisation d’engins de pêche admis ;
- Des activités de surveillance et de répression se sont poursuivies, en étant coordonnées par le Comité opérationnel interinstitutionnel (COI), parmi lesquelles des activités d’application de la loi dans les airs, en mer et sur terre, avec le soutien de la marine mexicaine, de la police fédérale, de la gendarmerie environnementale et autres agences. 42 vessies natatoires de totoabas ont été détectées par l’armée mexicaine en une seule journée en 2019 grâce à des contrôles continus de véhicules à des postes de contrôle militaire ; 271 vessies natatoires ont été saisies à l’aéroport international de Mexico en 2019 ;
- La coopération avec la société civile a également été renforcée au travers de la signature d’accords de collaboration avec le musée de la baleine et des sciences marines pour l’installation de bouées afin de marquer la zone refuge du vaquita et avec la Sea Shepherd Conservation Society pour poursuivre le programme de récupération de filets fantômes, en particulier dans la « zone de tolérance zéro », correspondant à la zone avec la plus forte concentration possible des vaquitas restants ;
- D’autres activités de conservation et de suivi sont signalées dans l’ensemble des éléments du bien.
Le Centre du patrimoine mondial et l’IUCN ont tenu en 2020 plusieurs réunions virtuelles avec l’État partie concernant l’élaboration de mesures correctives et d’une proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR). Une proposition de mesures correctives a été soumise par l’État partie le 15 juillet 2020. L’État partie a ensuite signalé, le 20 août 2020, qu’un groupe de travail technique avait été créé pour élaborer le DSOCR. D'autres échanges ont eu lieu dans le cadre de réunions en ligne en 2021, et le Centre du patrimoine mondial et l'UICN ont dispensé des conseils supplémentaires par écrit à l'État partie sur les propositions de mesures correctives telles qu’élaborées et sur le DSOCR.
En avril 2021, le Centre du patrimoine mondial a accordé un financement par l’intermédiaire du Fonds de réponse rapide (RRF) pour la reprise des opérations de récupération des filets dans le sanctuaire du vaquita. Les opérations de récupération des filets avaient été suspendues en décembre dernier suite à un incident entre les navires de récupération des filets exploités par une ONG et des pêcheurs illégaux.
Le 4 mai 2021, le Centre du patrimoine mondial a adressé un courrier à l'État partie à propos d’informations émanant de tiers qui suscitent des inquiétudes quant à l’absence de réponse exhaustive apportée par les nouvelles réglementations en matière de pêche, élaborées pour les zones situées sur le territoire du bien suite aux préoccupations précédemment soulevées, et ce, bien que ces réglementations comprennent un certain nombre d'éléments importants. Aucune réponse n'a été reçue au moment de la rédaction du présent rapport.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021
Les efforts interinstitutionnels soutenus visant à lutter contre les activités de pêche illégales dans le haut golfe de Californie et le trafic illicite de produits liés au totoaba devraient être accueillis favorablement. Alors que les chiffres rapportés par l’État partie en termes de saisie de produits illicites montrent que les mesures mises en place pour détecter des activités de trafic illicite fonctionnent, ces chiffres indiquent également que le volume de vessies natatoires du totoaba prélevées demeure alarmant, indiquant que les activités de pêche illégales se poursuivent malgré les efforts importants déployés pour y mettre un terme. Les informations émanant de tiers confirment également que les activités illégales restent répandues dans le sanctuaire du vaquita. Il est par conséquent recommandé que l’État partie renforce davantage ces efforts sur la base d’une évaluation critique de l’efficacité des initiatives actuelles concernant la façon de les améliorer.
Selon toute attente, l'État partie va communiquer de plus amples informations sur les nouvelles réglementations en matière de pêche qui ont été approuvées en septembre 2020. Des sources tierces notent que les nouvelles réglementations, si elles sont appliquées, ont la capacité de réduire le braconnage de totoaba et les prises accidentelles de vaquita, mais s'inquiètent du fait que l'État partie n'a pas pleinement mis en œuvre les réglementations et n’est pas parvenu à les faire appliquer.
Les efforts déployés par l’État partie pour poursuivre le dialogue avec les États parties qui sont des pays de transit et de destination des produits illégaux liés au totoaba, y compris dans le cadre du CITES, devraient également être accueillis avec satisfaction et leur poursuite devrait être fortement encouragée.
S’agissant de la pêche légale et de la mise au point d’engins de pêche alternatifs ne mettant pas en danger le vaquita, la confirmation donnée par l’État partie qu’un certain nombre de solutions de rechange sont disponibles et ont été fournies aux pêcheurs intéressés, y compris pour la saison de pêche à la crevette de 2018-2019, est positive et accueillie favorablement. Toutefois, sur la base des informations fournies, le niveau d’adoption des engins de pêche alternatifs dans les communautés de pêcheurs du haut golfe n’apparaît pas clairement. Il est donc recommandé que le Comité demande à l’État partie de poursuivre ses efforts et fournir de plus amples informations sur l’ampleur du déploiement de ces engins de pêche alternatifs.
Les efforts soutenus pour récupérer des « filets fantômes », notamment grâce à la collaboration avec des organisations de la société civile, désormais formalisée par le biais d’un accord de collaboration, sont également accueillis avec satisfaction. Toutefois, les chiffres annoncés par l’État partie indiquent de nouveau que la situation demeure préoccupante, étant donné que l’on continue de trouver un grand nombre de filets fantômes. Il est également noté que les activités de récupération de filets fantômes ont été concentrées dans la zone appelée « zone de tolérance zéro », toutefois, aucune information complémentaire n’a été donnée sur la manière dont la zone s’est rendue efficace. La récente suspension des opérations de récupération des filets suite à l'incident de décembre dernier est extrêmement préoccupante, d'autant plus que la saison de pêche illégale du totoaba est maintenant bien entamée.
Enfin, à la lumière des vives préoccupations concernant le fort déclin du vaquita ces dernières années, il est noté que, alors que des informations importantes ont été données par l’État partie sur les activités courantes de surveillance et d’application de la loi, aucune mise à jour récente du statut de la population du vaquita n’a été fournie, ce qui rend difficile l’évaluation de l’efficacité des mesures. Le rapport n’indique pas non plus si d’autres cas de mort du vaquita ont été signalés.
Les efforts déployés par l’État partie pour élaborer une série de mesures correctives et un DSOCR en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et l’IUCN sont accueillis avec satisfaction. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’accélérer ce processus d’élaboration et de soumettre une version finale révisée en même temps que son prochain rapport sur l’état de conservation du bien. Le Centre du patrimoine mondial et l’IUCN font part de leur disponibilité pour dispenser, si nécessaire, des conseils supplémentaires sur ce processus, en recourant aux moyens disponibles, notamment un atelier technique avec la participation du Centre du patrimoine mondial, de l’IUCN, y compris la Commission de la sauvegarde des espèces, et du Comité international pour le rétablissement du vaquita (Comité Internacional para la Recuperación de la Vaquita - CIRVA)
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7A.56
Îles et aires protégées du Golfe de Californie (Mexique) (N 1182ter)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 43 COM 7B.26, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Réitère sa préoccupation extrême quant au statut critique de la population de vaquita, expressément reconnu comme faisant partie de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et endémique dans le golfe de Californie, et à la poursuite de la pêche illégale du totoaba dans le haut golfe de Californie, engendrant une menace de disparition imminente de la population de vaquita ;
- Note qu’aucune information actualisée n’a été communiquée concernant la population de vaquita restante et demande donc à l’État partie de coopérer avec le Comité international pour le rétablissement du vaquita (Comité Internacional para la Recuperación de la Vaquita – CIRVA) afin de mettre à jour les estimations actuelles et transmettre ces informations au Centre du patrimoine mondial ;
- Accueille avec satisfaction les efforts déployés par l’État partie pour utiliser le mécanisme de la Liste du patrimoine mondial en péril afin de renforcer la coopération internationale en vue de combattre le trafic international illicite avec des produits liés au totoaba et de poursuivre le dialogue avec les États parties qui sont des pays de transit et de destination de produits illégaux liés au totoaba, y compris dans le cadre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) ;
- Accueille également avec satisfaction les efforts interinstitutionnels en cours visant à lutter contre les activités de pêche illégales dans le haut golfe de Californie et le trafic illicite de produits liés au totoaba, mais note avec inquiétude que le volume de produits liés au totoaba prélevés de manière illicite reste élevé, et demande également à l’État partie de renforcer davantage ces efforts sur la base d’une évaluation critique de l’efficacité des efforts actuellement déployés et des modalités d’amélioration ;
- Prend note des informations rapportées sur les nouvelles réglementations en matière de pêche qui ont été approuvées en septembre 2020 et qui, si elles sont appliquées, pourraient avoir la capacité de réduire le braconnage de totoaba et les prises accidentelles de vaquita, ainsi que des préoccupations suscitées par le fait que l'État partie n'a pas pleinement mis en œuvre les réglementations et n’est pas parvenu à les faire appliquer, et demande en outre à l'État partie de communiquer des informations supplémentaires à ce sujet ;
- Accueille en outre avec satisfaction le fait que les efforts actuellement déployés pour récupérer les « filets fantômes », notamment dans le cadre d'une collaboration avec des organisations de la société civile, ont été formalisés, mais exprime sa préoccupation quant au grand nombre de filets fantômes qui continuent d'être découverts, à la concentration des activités de récupération des filets fantômes dans la soi-disant « zone de tolérance zéro », à l’absence d’informations supplémentaires sur l'efficacité de cette zone, et au maintien de la suspension des opérations de récupération des filets depuis décembre 2020, alors que la saison de pêche illégale du totoaba est en cours ;
- Prenant note de la confirmation donnée par l’État partie que des engins de pêche alternatifs ne mettant pas le vaquita en danger sont déjà disponibles pour un certain nombre de pêcheries et ont été mis à disposition des pêcheurs intéressés, demande par ailleurs à l’État partie de poursuivre ces efforts et de confirmer l’ampleur du déploiement de ces engins de pêche alternatifs au sein de la communauté de pêche du haut golfe de Californie ;
- Note avec satisfaction le dialogue entre l’État partie, le Centre du patrimoine mondial et l’IUCN concernant l’élaboration d’une série de mesures correctives et demande de plus à l’État partie de soumettre la proposition finale en même temps que son prochain rapport sur l’état de conservation du bien, en prenant en considération les commentaires formulés par le Centre du patrimoine mondial et l’IUCN ;
- Accueille par ailleurs avec satisfaction la création d’un groupe de travail technique pour l’élaboration d’un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et prie instamment l’État partie d’accélérer le processus d’élaboration, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et l’IUCN, notamment en organisant un atelier technique avec la participation du Centre du patrimoine mondial, de l’IUCN, y compris la Commission de sauvegarde des espèces, et du CIRVA ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session ;
- Décide de maintenir Îles et aires protégées du Golfe de Californie (Mexique) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
44 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/21/44.COM/7A, WHC/21/44.COM/7A.Add, WHC/21/44.COM/7A.Add.2, WHC/21/44.COM/7A.Add.2.Add),
- Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 44 COM 7A.28)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 44 COM 7A.29)
- Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 44 COM 7A.32)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 44 COM 7A.35)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 44 COM 7A.40)
- Égypte, Abou Mena (décision 44 COM 7A.5)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 44 COM 7A.54)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 44 COM 7A.55)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 44 COM 7A.53)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 44 COM 7A.52)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 44 COM 7A.6)
- Iraq, Hatra (décision 44 COM 7A.7)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 44 COM 7A.8)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 44 COM 7A.10)
- Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 44 COM 7A.47)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 44 COM 7A.14)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 44 COM 7A.11)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 44 COM 7A.12)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 44 COM 7A.13)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 44 COM 7A.15)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 44 COM 7A.48)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 44 COM 7A.3)
- Mali, Tombouctou (décision 44 COM 7A.2)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 44 COM 7A.1)
- Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 44 COM 7B.56)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 44 COM 7A.30)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 44 COM 7A.49)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 44 COM 7A.4)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 44 COM 7A.31)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 44 COM 7A.17)
- Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 44 COM 7A.16)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 44 COM 7A.36)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 44 COM 7A.37)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 44 COM 7A.18)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 44 COM 7A.19)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 44 COM 7A.20)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 44 COM 7A.21)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 44 COM 7A.22)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 44 COM 7A.23)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 44 COM 7A.39)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 44 COM 7A.41)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 44 COM 7A.42)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 44 COM 7A.43)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 44 COM 7A.45)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 44 COM 7A.51)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 44 COM 7A.50)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 44 COM 7A.33)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 44 COM 7A.38)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 44 COM 7A.25)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 44 COM 7A.26)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 44 COM 7A.27)
Projet de décision : 44 COM 7A.56
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 43 COM 7B.26, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Réitère sa préoccupation extrême quant au statut critique de la population de vaquita, expressément reconnu comme faisant partie de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et endémique dans le golfe de Californie, et à la poursuite de la pêche illégale du totoaba dans le haut golfe de Californie, engendrant une menace de disparition imminente de la population de vaquita ;
- Note qu’aucune information actualisée n’a été communiquée concernant la population de vaquita restante et demande donc à l’État partie de coopérer avec le Comité international pour le rétablissement du vaquita (Comité Internacional para la Recuperación de la Vaquita – CIRVA) afin de mettre à jour les estimations actuelles et transmettre ces informations au Centre du patrimoine mondial ;
- Accueille avec satisfaction les efforts déployés par l’État partie pour utiliser le mécanisme de la Liste du patrimoine mondial en péril afin de renforcer la coopération internationale en vue de combattre le trafic international illicite avec des produits liés au totoaba et de poursuivre le dialogue avec les États parties qui sont des pays de transit et de destination de produits illégaux liés au totoaba, y compris dans le cadre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) ;
- Accueille également avec satisfaction les efforts interinstitutionnels en cours visant à lutter contre les activités de pêche illégales dans le haut golfe de Californie et le trafic illicite de produits liés au totoaba, mais note avec inquiétude que le volume de produits liés au totoaba prélevés de manière illicite reste élevé, et demande également à l’État partie de renforcer davantage ces efforts sur la base d’une évaluation critique de l’efficacité des efforts actuellement déployés et des modalités d’amélioration ;
- Prend note des informations rapportées sur les nouvelles réglementations en matière de pêche qui ont été approuvées en septembre 2020 et qui, si elles sont appliquées, pourraient avoir la capacité de réduire le braconnage de totoaba et les prises accidentelles de vaquita, ainsi que des préoccupations suscitées par le fait que l'État partie n'a pas pleinement mis en œuvre les réglementations et n’est pas parvenu à les faire appliquer, et demande en outre à l'État partie de communiquer des informations supplémentaires à ce sujet ;
- Accueille en outre avec satisfaction le fait que les efforts actuellement déployés pour récupérer les « filets fantômes », notamment dans le cadre d'une collaboration avec des organisations de la société civile, ont été formalisés, mais exprime sa préoccupation quant au grand nombre de filets fantômes qui continuent d'être découverts, à la concentration des activités de récupération des filets fantômes dans la soi-disant « zone de tolérance zéro », à l’absence d’informations supplémentaires sur l'efficacité de cette zone, et au maintien de la suspension des opérations de récupération des filets depuis décembre 2020, alors que la saison de pêche illégale du totoaba est en cours ;
- Prenant note de la confirmation donnée par l’État partie que des engins de pêche alternatifs ne mettant pas le vaquita en danger sont déjà disponibles pour un certain nombre de pêcheries et ont été mis à disposition des pêcheurs intéressés, demande par ailleurs à l’État partie de poursuivre ces efforts et de confirmer l’ampleur du déploiement de ces engins de pêche alternatifs au sein de la communauté de pêche du haut golfe de Californie ;
- Note avec satisfaction le dialogue entre l’État partie, le Centre du patrimoine mondial et l’IUCN concernant l’élaboration d’une série de mesures correctives et demande de plus à l’État partie de soumettre la proposition finale en même temps que son prochain rapport sur l’état de conservation du bien, en prenant en considération les commentaires formulés par le Centre du patrimoine mondial et l’IUCN ;
- Accueille par ailleurs avec satisfaction la création d’un groupe de travail technique pour l’élaboration d’un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et prie instamment l’État partie d’accélérer le processus d’élaboration, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et l’IUCN, notamment en organisant un atelier technique avec la participation du Centre du patrimoine mondial, de l’IUCN, y compris la Commission de sauvegarde des espèces, et du CIRVA ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022 ;
- Décide de maintenir Îles et aires protégées du Golfe de Californie (Mexique) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.