Les Ahwar du sud de l’Iraq : refuge de biodiversité et paysage relique des villes mésopotamiennes
Facteurs affectant le bien en 2019*
- Cadre juridique
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
conditions de conservation très instables des sites archéologiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- nécessité demener d’autres études concernant les flux d’eau minimums nécessaires etpour confirmer la biodiversité dans le bien et les paysages environnants
- classement incomplet de tous les éléments du bien en tant qu’aires protégées légales
- garantir une protection légale effective pour réglementer les concessions pétrolières et gazières ainsi que d’autres activités pouvant être préjudiciables dans les zones tampons du bien
- conditions de conservation très instables des sites archéologiques
- nécessité d'un plan directeur/feuille de route détaillé qui garantit la conservation du bien sur une base durable
- nécessité d'une mise en œuvre effective du plan de gestion consolidé
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019
2017: Fonds d’urgence pour le patrimoine – soutien aux biens du patrimoine mondial iraquiens : 100 000 dollars EU
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019
Le 31 janvier 2019, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1481/documents/ et présente comme suit les progrès réalisés :
- Le Bureau national des Antiquités et du Patrimoine (SBAH) a veillé à ce que les plans de travail annuels pour chacun des trois éléments culturels du bien privilégient la conservation :
- Cité archéologique d’Ur : le département des Antiquités du SBAH a effectué des travaux de conservation, tandis que les missions archéologiques italienne et britannique ont intensifié leurs activités, qui ont inclus un volet de conservation. Poteaux électriques et bâtiments préfabriqués ont été enlevés ;
- Site archéologique de Tell Eridu : la mission archéologique italienne a collaboré avec des archéologues français pour l’archéologie préventive et la préparation d’un plan de conservation. La protection est garantie par la présence de gardiens et d’une police archéologique ;
- Cité archéologique d’Uruk : la mission archéologique allemande a repris ses activités, incluant fouilles et conservation des zones récemment fouillées. Un travail de conservation a également été mené à bien sur la ziggurat d’Inanna. Une étude de l’ensemble du site, au-delà des murs de la ville, a été réalisée. La carte consolidée sera utilisée à des fins de planification et pour prévenir l’empiètement de bâtiments et autres aménagements sur la zone tampon ;
- Les flux d’eau minimums moyens requis pour le bien ont été établis à 5,8 milliards de mètres cubes (MMC) et 3,7 MMC les années sèches. En 2017 et 2018, les conditions ont été arides et en conséquence de la diminution du débit d’eau en amont et des effets du changement climatique, 3,15 MMC sont parvenus aux marécages les deux années, après plusieurs mesures de l’État partie ;
- La Stratégie pour les ressources en eau et en sols en Iraq (SWLRI) est mise à jour afin d’inclure les valeurs sociales, économiques et écologiques du bien et aider à satisfaire les flux d’eau minimums ;
- Le dialogue entre les gouvernements de l’Iraq et de la Turquie en matière de coopération concernant l’eau se poursuit. De plus, via le Programme de coopération Euphrate et Tigre 2014-2018 (CPET), les pays riverains ont examiné le plan de gestion et de restauration des marécages iraquiens, et tout particulièrement pour les marais d’Huwaiza, d’al-Hammar et du centre ;
- La protection légale des éléments naturels du bien est renforcée, étant noté que le classement au patrimoine mondial offre une protection légale appropriée, notamment contre les concessions pétrolières et gazières. Il est demandé aux promoteurs de projet d’entreprendre une évaluation d’impact environnemental (EIE) pour toute activité proposée dans le voisinage de la zone tampon du bien ;
- Le Haut Comité pour la mise en œuvre du plan de gestion pour les Ahwar du sud de l’Iraq en tant que bien du patrimoine mondial (le ‘Haut Comité’) a examiné un plan pour les activités touristiques et émis des instructions pour veiller à ce que les projets de tourisme ne portent pas atteinte au bien. Il envisage d’élaborer et de mettre en œuvre un plan de gestion du tourisme général pour le bien ;
- Des mesures en réponse à la chasse illégale aux oiseaux et à la surpêche sont mises en œuvre, ce qui a donné lieu à une baisse des taux d’activités illégales lors des derniers mois de 2018 ;
- Un inventaire conjoint iraquien-iranien des oiseaux d’eau dans les marais d’Huwaiza et un inventaire de la biodiversité dans les marais du centre ont été entrepris ;
- La population locale, largement composée de communautés Ma’adan « Arabes des marais », est pleinement impliquée dans la prise de décision dans le cadre des associations d’usagers gestionnaires de l’eau, et plusieurs activités en faveur du maintien de la connaissance écologique et de l’artisanat traditionnels ont été entreprises.
Dans une lettre au Centre du patrimoine mondial datée du 5 février 2019, l’État partie de Turquie a souligné les effets du changement climatique et autres phénomènes sur les marécages d’Iraq et fait valoir la nécessité d’un plan de gestion de l’eau complet et la nécessité d’un solide statut de protection de l’eau. Il a également fait part de sa volonté à coopérer sur des projets de gestion de l’eau.
L’État partie a invité une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN sur le bien en avril 2019, comme demandé par le Comité. Cependant, en raison de problèmes logistiques, la mission a été reportée après la 43e session.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019
Grâce au rétablissement des missions archéologiques internationales en 2017, le travail sur certains des points de conservation les plus urgents a pu commencer. L’ampleur de la participation locale dans leur travail n’est pas décrite et il n’est pas précisé dans quelle mesure l’objectif de renforcement des capacités locales a été satisfait. Bien qu’ils semblent toujours limités, les progrès observés pour les mesures de conservation sont favorablement accueillis. L’étude exhaustive entreprise à Tell Eridu est une première étape essentielle qui pourra servir de base à partir de laquelle les progrès du programme de conservation pour ce bien pourront être mesurés. Des études similaires devraient avoir lieu sur les autres éléments culturels du bien.
D’autre part, il n’y a pas de stratégie générale de gestion et de conservation structurée pour l’intégralité du bien et aucun progrès n’a été signalé concernant l’élaboration de plans de conservation pour chaque site, comme demandé par le Comité et indiqué comme objectif dans les plans de gestion soumis en 2016. Les trois éléments culturels du bien sont confrontés à un éventail de menaces importantes et permanentes en lien avec situation instable, l’altération climatique notable, des interventions antérieures inappropriées et le manque d’entretien continu et de travaux de conservation.
Les efforts déployés par l’État partie pour augmenter l’apport d’eau au bien et l’étude pour déterminer les volumes minimums sont appréciés mais il est grandement préoccupant que seuls 3,15 MMC soient parvenus aux marécages en 2017 et 2018. Il est urgent de veiller à ce que des volumes minimums et une qualité de l’eau adéquate soient garantis pour soutenir la biodiversité, y compris les années sèches. À cet égard, l’actualisation de la SWLRI est positive, tout comme l’est le dialogue en cours avec la Turquie. Il est recommandé que le Comité encourage vivement tous les États parties concernés à poursuivre ce dialogue pour garantir la protection à long terme du bien.
Il est noté que le classement au patrimoine mondial assure une protection légale, et que cela va garantir que les projets, notamment de concessions pétrolières et gazières au-delà de la zone tampon, vont devoir faire l’objet d’EIE. Néanmoins, comme noté au moment de l’inscription, la Convention du patrimoine mondial exige que le bien soit efficacement protégé en vertu d’un régime législatif et de gestion national, et seul un des éléments naturels a été désigné parc national. Sachant que le Comité, dans ses décisions 40 COM 8B.16 et 42 COM 7B.66, a demandé à l’État partie de mener à bien, de toute urgence, le classement de l’ensemble des éléments naturels du bien en aires protégées, il est impératif que cela soit réalisé sans plus tarder. Notant les vives inquiétudes déjà formulées sur la vulnérabilité persistante du bien aux projets pétroliers et gaziers et rappelant la position claire du Comité selon laquelle l’exploration et l’exploitation pétrolières et gazières sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, il devient également nécessaire de confirmer que la législation en vigueur interdit les concessions pétrolières et gazières au sein du bien et de la zone tampon. Par ailleurs, lorsqu’il est procédé à une EIE, il convient que cela soit fait dans le respect de la Note consultative de l’UICN sur les évaluations environnementales.
Les activités entreprises pour décourager la chasse illégale aux oiseaux et la surpêche sont appréciées. Néanmoins, en l’absence de données, il n’est pas possible de vérifier la portée de ces activités ni, par conséquent, de conclure que les mesures prises pour traiter ces menaces suffisent. Il est recommandé que l’État partie fournisse des données utiles et renforce encore la protection légale, l’application de la loi et sa capacité de gestion pour contrôler ces activités illégales.
L’intention annoncée d’élaborer un plan de tourisme général pour le bien comme demandé par le Comité est notée. Il est recommandé que l’État partie hâte ce processus compte tenu de l’intérêt touristique croissant pour le bien. Le plan devrait couvrir les éléments à la fois culturels et naturels du bien et son projet devrait être soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives.
L’implication de la population locale, notamment des communautés Ma’adan « Arabes des marais » est notée. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de garantir la poursuite d’un tel engagement appréciable.
La Déclaration de valeur universelle exceptionnelle a été finalisée avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives et sera présentée pour examen par le Comité à sa 43e session.
De manière regrettable, une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN sur le bien n’a pas pu avoir lieu en avril 2019 et sera réalisée dès possible.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.35
Les Ahwar du sud de l’Iraq : refuge de biodiversité et paysage relique des villes mésopotamiennes (Iraq) (C/N 1481)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add.2,
- Rappelant la décision 42 COM 7B.66, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
- Accueille avec satisfaction le commencement des travaux de conservation par les missions archéologiques internationales sur les trois éléments culturels du bien, Ur, Tell Eridu et Uruk, et l’étude exhaustive entreprise à Tell Eridu ;
- Regrette qu’aucun progrès n’ait été signalé concernant l’élaboration de plans de conservation spécifiques à chaque site pour les trois éléments culturels du bien, comme demandé par le Comité en réponse aux menaces importantes auxquelles ils sont confrontés en lien avec leur situation instable, l’altération climatique notable, des interventions antérieures inappropriées et le manque d’entretien continu ;
- Prie instamment l’État partie d’élargir l’étude exhaustive et la cartographie à l’ensemble des trois éléments culturels du bien, pour servir de données de base pour les travaux à venir, et d’élaborer de toute urgence des plans de conservation opérationnels pour chacun d’eux et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Apprécie qu’une étude pour déterminer le volume d’eau minimum nécessaire pour les éléments naturels du bien ait été entreprise mais note avec une profonde inquiétude que ce volume minimum n’a pas été satisfait ces deux dernières années, et réitère sa demande à l’État partie de fournir de l’eau en quantité suffisante aux éléments naturels du bien, dans le cadre de sa capacité nationale, ce point revêtant un caractère hautement prioritaire ;
- Encourage de nouveau vivement les États parties de l’Iraq, de l’Iran et de la Turquie à poursuivre leurs efforts de coopération pour une gestion durable à long terme de l’eau, en vue de garantir la fourniture de volumes d’eau adéquats pour les éléments naturels du bien afin de soutenir leur contribution à sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
- Tout en appréciant que l’État partie considère que le classement au patrimoine mondial offre une protection légale adéquate au bien, réitère également sa demande à l’État partie de mener à bien le classement de tous les éléments naturels du bien en aires protégées afin de garantir sa protection efficace en vertu d’un régime législatif et de gestion national, comme requis dans les Orientations ;
- Répétant sa grande inquiétude quant à la vulnérabilité persistante des éléments naturels du bien aux projets pétroliers et gaziers, rappelle la position claire du Comité selon laquelle l’exploration et l’exploitation pétrolières et gazières sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, et prie de nouveau vivement l’État partie de prendre l’engagement permanent de ne procéder à aucune exploration ni exploitation d’hydrocarbures au sein du bien et de garantir qu’aucune activité de ce type dans le voisinage du bien n’affecte de manière négative sa VUE ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des données concernant la chasse illégale aux oiseaux et la surpêche, notamment le nombre de poursuites engagées et de condamnations infligées pour de telles activités illégales, et de renforcer davantage la protection légale, l’application de la loi et sa capacité de gestion pour contrôler ces activités ;
- Prie aussi instamment l’État partie de préparer un plan de gestion intégrée actualisé pour l’ensemble du bien et de promouvoir l’élaboration de plans de gestion actualisés pour chacun des éléments du bien ;
- Accueille également favorablement les mesures prises pour garantir que les activités de tourisme ne portent pas atteinte au bien, et réitère en outre sa demande à l’État partie d’élaborer et mettre en œuvre un plan de tourisme général pour l’ensemble du bien, afin de réguler la fréquentation, de garantir la sécurité des visiteurs ainsi que des pratiques, infrastructures et installations de tourisme appropriées et durables ;
- Demande également à l’État partie de continuer à consulter les communautés locales en matière d’utilisation de l’eau, de méthodes de gestion fondées sur le droit et pour l’application de la connaissance écologique traditionnelle aux nouvelles constructions envisagées ;
- Regrette également que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN sur le bien n’ait pas encore pu être réalisée, et réitère en outre sa demande que ladite mission ait lieu dès que possible ;
- Rappelle à l’État partie la nécessité de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations sur tout futur programme de restauration majeure ou projet de construction nouvelle susceptibles d’affecter la VUE du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre des décisions qu’il serait difficile d’inverser;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
43 COM 8B.54
Déclarations de valeur universelle exceptionnelle des biens inscrits lors des sessions précédentes et non adoptées par le Comité du patrimoine mondial
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/8B.Add,
- Adopte les déclarations de valeur universelle exceptionnelle, pour les biens du patrimoine mondial suivants inscrit lors des sessions précédentes du Comité du patrimoine mondial :
- Allemagne, Cathédrale de Naumburg
- Chine, Fanjingshan
- Iran (République islamique d'), Paysage archéologique sassanide de la région du Fars
- Iraq, Les Ahwar du sud de l’Iraq : refuge de biodiversité et paysage relique des villes mésopotamiennes
- Italie, Ivrée, cité industrielle du XXe siècle
- Mexique, Vallée de Tehuacán-Cuicatlán : habitat originel de Méso-Amérique
- Oman, Cité ancienne de Qalhât
- République de Corée, Sansa, monastères bouddhistes de montagne en Corée
- Turquie, Aphrodisias
- Turquie, Göbekli Tepe.
Projet de décision : 43 COM 7B.35
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add.2,
- Rappelant la décision 42 COM 7B.66, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
- Accueille avec satisfaction le commencement des travaux de conservation par les missions archéologiques internationales sur les trois éléments culturels du bien, Ur, Tell Eridu et Uruk, et l’étude exhaustive entreprise à Tell Eridu;
- Regrette qu’aucun progrès n’ait été signalé concernant l’élaboration de plans de conservation spécifiques à chaque site pour les trois éléments culturels du bien, comme demandé par le Comité en réponse aux menaces importantes auxquelles ils sont confrontés en lien avec leur situation instable, l’altération climatique notable, des interventions antérieures inappropriées et le manque d’entretien continu ;
- Prie instamment l’État partie d’élargir l’étude exhaustive et la cartographie à l’ensemble des trois éléments culturels du bien, pour servir de données de base pour les travaux à venir, et d’élaborer de toute urgence des plans de conservation opérationnels pour chacun d’eux et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Apprécie qu’une étude pour déterminer le volume d’eau minimum nécessaire pour les éléments naturels du bien ait été entreprise mais note avec une profonde inquiétude que ce volume minimum n’a pas été satisfait ces deux dernières années, et réitère sa demande à l’État partie de fournir de l’eau en quantité suffisante aux éléments naturels du bien, dans le cadre de sa capacité nationale, ce point revêtant un caractère hautement prioritaire ;
- Encourage de nouveau vivement les États parties de l’Iraq, de l’Iran et de la Turquie à poursuivre leurs efforts de coopération pour une gestion durable à long terme de l’eau, en vue de garantir la fourniture de volumes d’eau adéquats pour les éléments naturels du bien afin de soutenir leur contribution à sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
- Tout en appréciant que l’État partie considère que le classement au patrimoine mondial offre une protection légale adéquate au bien, réitère également sa demande à l’État partie de mener à bien le classement de tous les éléments naturels du bien en aires protégées afin de garantir sa protection efficace en vertu d’un régime législatif et de gestion national, comme requis dans les Orientations;
- Répétant sa grande inquiétude quant à la vulnérabilité persistante des éléments naturels du bien aux projets pétroliers et gaziers, rappelle la position claire du Comité selon laquelle l’exploration et l’exploitation pétrolières et gazières sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, et prie de nouveau vivement l’État partie de prendre l’engagement permanent de ne procéder à aucune exploration ni exploitation d’hydrocarbures au sein du bien et de garantir qu’aucune activité de ce type dans le voisinage du bien n’affecte de manière négative sa VUE ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des données concernant la chasse illégale aux oiseaux et la surpêche, notamment le nombre de poursuites engagées et de condamnations infligées pour de telles activités illégales, et de renforcer davantage la protection légale, l’application de la loi et sa capacité de gestion pour contrôler ces activités ;
- Prie aussi instamment l’État partie de préparer un plan de gestion intégrée actualisé pour l’ensemble du bien et de promouvoir l’élaboration de plans de gestion actualisés pour chacun des éléments du bien ;
- Accueille également favorablement les mesures prises pour garantir que les activités de tourisme ne portent pas atteinte au bien, et réitère en outre sa demande à l’État partie d’élaborer et mettre en œuvre un plan de tourisme général pour l’ensemble du bien, afin de réguler la fréquentation, de garantir la sécurité des visiteurs ainsi que des pratiques, infrastructures et installations de tourisme appropriées et durables ;
- Demande également à l’État partie de continuer à consulter les communautés locales en matière d’utilisation de l’eau, de méthodes de gestion fondées sur le droit et pour l’application de la connaissance écologique traditionnelle aux nouvelles constructions envisagées ;
- Regrette également que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN sur le bien n’ait pas encore pu être réalisée, et réitère en outre sa demande que ladite mission ait lieu dès que possible ;
- Rappelle à l’État partie la nécessité de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations sur tout futur programme de restauration majeure ou projet de construction nouvelle susceptibles d’affecter la VUE du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre des décisions qu’il serait difficile d’inverser;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.