Um er-Rasas (Kastrom Mefa’a)
Facteurs affectant le bien en 2011*
- Système de gestion/plan de gestion
- Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
- Autres menaces :
Structures instables et manque de sécurité ;
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) Structures instables et manque de sécurité ;
b) Absence de plan de conservation global ;
c) Absence de structure et de plan de gestion ;
d) Vaste projet d'aménagement touristique avec de nouvelles constructions.
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2011
Montant total accordé au bien : 6 000 dollars EU du Fonds-en-dépôt italien
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2011
Montant total approuvé : 34 750 dollars E.U.
2009 | Investigations and emergency measures for the ... (Approuvé) | 18 750 dollars E.U. |
2007 | Restoration of the "Stylite" tower of Um Er Rasas (NOT ... (Approuvé) | 16 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2011**
Mars-avril 2005 : mission de suivi réactif de l’ICOMOS ; novembre 2006 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial / ICOMOS ; mars 2008 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial / ICOMOS ; juillet 2008 : mission d’expert du Centre du patrimoine mondial pour la tour du stylite.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2011
Le 1er février 2011, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation ainsi qu’un rapport détaillé sur la restauration de la tour du stylite en réponse aux demandes formulées par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session (Séville, 2009). Le rapport fournit des informations sur les questions suivantes:
a) Réseau routier
En dépit des objections de la mission de suivi réactif de mars 2008, l’État partie réitère que la route construite entre la tour du stylite et le complexe de Saint-Stéphane est indispensable pour les activités d’entretien et de suivi. Afin d’atténuer son impact, le Département des antiquités a décidé de dissimuler l’asphalte existant en le recouvrant avec de la terre locale.
b) Documents techniques sur les travaux
L’État partie a fourni une documentation détaillée sur les initiatives décrites dans ses rapports de 2008 et de 2009 sur l’état de conservation, et donné des informations sur les initiatives conduites en 2010 en matière de conservation. Le rapport contient des photographies et des listes de travaux entrepris pour éliminer les risques et les menaces à l’intérieur du bien, notamment des travaux de consolidation et de restauration. Des trous profonds ont été comblés, les citernes situées le long du sentier des visiteurs ont été remises en état et plusieurs murs ont été restaurés. Des travaux de consolidation et de restauration ont été entrepris à la Villa, et des travaux de remise en état, de suivi et d’entretien sont en cours dans le complexe des églises. Les sols en mosaïques font l’objet d’un relevé et sont restaurés par des experts de l’Institut d’art et de restauration des mosaïques de Madaba. Ils seront recouverts de terre en attendant la construction d’abris appropriés.
c) Tour du stylite
Une assistance internationale a été accordée à l’État partie en 2009 pour les études et les mesures d’urgence pour la restauration de la tour du stylite. Cette assistance devait permettre au Département des antiquités de prendre quelques mesures d’urgence, notamment installer un échafaudage stable, étayer la tour et démonté des structures de pierres instables, réaliser une étude approfondie des types de détérioration, en particulier de l’instabilité structurale; et aussi préparer un plan de restauration et de conservation. L’État partie n’a utilisé qu’une partie des fonds alloués. Son rapport contient des photographies, des dessins de structures assortis de clichés explicatifs, une analyse de la déformation observée le long des façades et des informations sur le système de suivi et sur l’environnement géologique. Il contient également une étude des matériaux incluant des tests en laboratoire, des informations sur la mise en œuvre de certaines mesures d’urgence (nouvel échafaudage, étayage, déplacement des pierres de voûte tombées) et des recommandations pour la conservation de la tour.
d) Plan et structure de gestion
Le rapport indique qu’une équipe élabore le plan de gestion qui devrait être achevé d’ici à la fin de 2011. Des activités sont néanmoins déjà conduites dans ce cadre, notamment des activités de présentation et de conservation.
- Structure administrative: le bureau d’Um er-Rasas, qui emploie trois spécialistes et six gardiens, est chargé de la conservation, de la préparation du plan de gestion, du suivi, du nettoyage et de la préparation des conférences et des ateliers pour les communautés locales. Les trois employés de l’Office du tourisme fournissent des renseignements aux visiteurs.
- Limites: l’État partie indique qu’il s’occupe de questions d’appropriation de terrains entre les principales zones archéologiques et qu’il devrait soumettre au Centre du patrimoine mondial une délimitation définitive du bien d’ici avril 2011. La clôture qui entoure le bien a été achevée.
- Activités de sensibilisation: la Société des femmes d’Um er-Rasas gère des activités culturelles, produit des articles d’artisanat et les vend, au profit de la communauté locale, au centre d’accueil des visiteurs. Par ailleurs, la Société pour la conservation d’Um er-Rasas conduit des actions de sensibilisation aux valeurs du site. Un bureau postal, un centre de soins et un bureau de police ont été établis à l’intérieur du bien. La municipalité voisine réglemente la construction dans la zone tampon.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2011
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives prennent note des informations fournies par l’État partie tout en constatant qu’aucun progrès n’a été accompli dans l’élaboration d’un plan de gestion complet, qui devrait comprendre un plan de conservation, une politique en matière de recherche archéologique et des dispositions relatives à l’usage public. L’accent mis actuellement sur les installations pour les visiteurs, certes compréhensible, devrait être secondaire par rapport à la conservation générale du bien, à laquelle la plus grande partie des ressources devrait être consacrée. Tout en saluant les progrès accomplis dans la conservation de la tour du stylite, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives soulignent néanmoins l’absence d’un projet de restauration et de conservation qui assurerait la protection à long terme de cet attribut important du bien.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2011
35 COM 7B.50
Um er-Rasas (Kastrom Mefa’a) (Jordanie) (C 1093)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B,
2. Rappelant la décision 33 COM 7B.56 qu'il a adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Demande à l'État partie de compléter un projet de conservation et de restauration de la tour du stylite reposant sur des bases techniques et scientifiques solides et de le soumettre dès que possible au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, préalablement à sa mise en œuvre;
4. Prie instamment l'État partie d'achever le plan de gestion du bien, comprenant un plan de conservation complet ainsi que des orientations en matière de recherche archéologique et un plan d'usage public;
5. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2013, un rapport d'étape sur la mise en oeuvre des mesures susmentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013.
Projet de décision : 35 COM 7B.50
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B,
2. Rappelant la décision 33 COM 7B.56qu’il a adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Demande à l’État partie de compléter un projet de conservation et de restauration de la tour du stylite reposant sur des bases techniques et scientifiques solides et de le soumettre dès que possible au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, préalablement à sa mise en œuvre;
4. Prie instamment l’Etat partie d’achever le plan de gestion du bien, comprenant un plan de conservation complet ainsi que des orientations en matière de recherche archéologique et un plan d’usage public;
5. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport d’étape sur la mise en oeuvre des mesures susmentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013.
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.