Parc national de Chitwan
Facteurs affectant le bien en 2001*
- Grandes installations linéaires
- Infrastructures de transport de surface
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Projet d'irrigation détournant les eaux de la Rapti (problème résolu)
- Braconnage (problème résolu)
- Plan de gestion devant être actualisé (problème résolu)
- Augmentation du taux naturel de mortalité du rhinocéros (problème résolu)
- Pollution de la rivière Narayani (problème résolu)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2001
Montant total approuvé : 80 000 dollars E.U.
1989 | Public awareness programmes and development of an ... (Approuvé) | 50 000 dollars E.U. |
1988 | Consultancy services for the preparation of a plan for ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2001**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2001
Questions principales : Projet de construction d'une route.
Nouvelles informations : L'UICN a été alertée au sujet d'un projet de construction de route qui passerait au milieu du Parc national de Royal Chitwan. Un pont sur le Rapti serait déjà en construction à Kasara et il serait assez haut pour permettre de traverser la rivière pendant la mousson. La route est en cours de construction pour accéder à la partie sud du Parc, spécialement à la région du village de Madi. Etant donné la taille du pont, on peut s'attendre à ce que la route soit également importante. La route va véritablement couper le Parc en deux et pourrait aller jusqu'en Inde. Cela entraînerait un important volume de circulation sur le pont et faciliterait l'accès au Parc, ce qui aboutirait à une utilisation illégale de ses ressources et à la destruction de l'intégrité écologique de ce site. Il a également été signalé un projet d'installation de ligne électrique à travers le Parc, vers le village de Madi, le long du tracé de la route. L'UICN pense qu'une évaluation d'impact environnemental a été préparée pour la ligne électrique mais non pour la route et le pont. Il est clair que ces aménagements pourraient menacer l'intégrité du site du patrimoine mondial.
Action requise
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2001
En réponse à la demande de la vingt-cinquième session du Bureau en juin 2001, l’Etat partie a remis un rapport daté de juin 2000, intitulé : Environmental Impact Statement (EIA) for the Jagatpur Madi 33 kV Subtransmission Line Project (Evaluation d’impacts sur l’environnement du projet de construction de la ligne de transport Jagatpur-Madi de 33 kV). Le rapport indique que la ligne électrique traversera le Parc et le site du Patrimoine mondial sur environ 6 km entre Dhrubaghat and Bankatta, ainsi que 500 mètres et 1 000 mètres de coupure verte forestière à Dhrubaghat et Bankatta, respectivement. Le projet prévoit la mise en place de pylônes en béton de onze mètres de haut qui supporteront les lignes électriques. Le tout sera aligné le long de l’actuelle route de Hulaki, ce qui nécessitera le défrichage d’un couloir de deux mètres de large. Au total, ce sont 331 arbres d’essences menacées d’extinction - Shorea robusta; Acacia catechu, Bombax ceiba et Cedrella toona – qui seront abattus.L’évaluation d’impact sur l’environnement n’a pas encore été approuvée par le gouvernement népalais.
Selon le rapport, les impacts négatifs prévus sont les pertes ou modifications d’habitat, les perturbations de la faune sauvage dues aux travaux, les risques de chasse et de braconnage de la part des ouvriers du chantier, la détérioration de la qualité de l’eau due à l’érosion et à l’envasement, la pollution produite par les campements provisoires pour les ouvriers et les morts d’oiseaux par collision avec la ligne électrique. Parmi les mesures d’atténuation proposées figurent : le reboisement de deux hectares de terrains communaux près du Parc, avec les conseils des responsables du Parc ; un programme de soutien aux forêts communales de trois localités qui serait mis en œuvre avec les responsables du Parc ; un programme de sensibilisation à l’environnement qui serait mis en œuvre par des ONG ; et un programme de gestion de l’habitat qui serait mis en œuvre par le Service des parcs nationaux et des espèces sauvages.
Le pont de Kasara est en cours de construction au-dessus de Rapti River qui délimite au nord le Parc et le site du Patrimoine mondial. Aucune évaluation d’impact sur l’environnement n’a été effectuée pour ce projet. A cause d’incertitudes et de restrictions budgétaires, il faudra plusieurs années pour construire la route. Celle-ci traversera le Parc et le site du Patrimoine mondial, mais suivra en partie l’actuel droit de passage public qui conduit au village de Madi. Le tracé de la route entre le pont de Kasara et le droit de passage public n’a pas encore été décidé. Une des options consiste à suivre la périphérie du Parc/site du Patrimoine mondial sur 3-4 km, le long de la rivière.
L’UICN note que la ligne électrique permettra de réduire les besoins en kérosène pour l’éclairage et en bois de feu pour la préparation des repas, qui constituent les deux principales sources d’énergie de la population locale ; elle sera également une source d’énergie pour les hôtels et complexes hôteliers de la région. Elle pourrait avoir un impact positif en réduisant la quantité de bois prélevé dans le Parc. L’UICN s’inquiète des impacts associés à l’installation de la ligne électrique et à la construction de la route sur le site du Patrimoine mondial et remarque que des propositions semblables ont, dans certains cas, entraîné l’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2001
25 BUR V.126-127
Parc national de Royal Chitwan (Népal)
V.126 Le Bureau a noté que l’UICN avait été alertée au sujet d'un projet de construction de route qui passerait au milieu du Parc national de Royal Chitwan. Un pont sur le Rapti serait déjà en construction à Kasara et il serait assez haut pour permettre de traverser la rivière pendant la mousson. La route est en cours de construction pour accéder à la partie sud du Parc, spécialement à la région du village de Madi. Etant donné la taille du pont, on peut s'attendre à ce que la route soit également importante. La route va véritablement couper le Parc en deux et pourrait aller jusqu'en Inde. Cela entraînerait un important volume de circulation sur le pont et faciliterait l'accès au Parc, ce qui aboutirait à une utilisation illégale de ses ressources et à la destruction de l'intégrité écologique de ce site. Il a également été signalé un projet d'installation de ligne électrique à travers le Parc, vers le village de Madi, le long du tracé de la route. L'UICN pense qu'une évaluation d'impact environnemental a été préparée pour la ligne électrique mais non pour la route et le pont. Il est clair que ces aménagements pourraient menacer l'intégrité du site du patrimoine mondial.
V.127 Le Bureau a prié l'État partie de fournir un rapport au Centre, avant le 15 septembre 2001, sur l'évolution des projets de construction de route et l'installation d'une ligne électrique – y compris des informations sur toutes les évaluations d'impact environnemental entreprises – pour permettre à la vingt-cinquième session extraordinaire du Bureau d'entreprendre une étude des menaces potentielles à l'intégrité du Parc.
25 COM VIII
Rapports sur l'état de conservation de biens naturels inscrits dont le Comité a pris note
Rapports sur l'état de conservation de biens naturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial dont le Comité a pris note
La Grande Barrière (Australie)
Ile Fraser (Australie)
Les Sundarbans (Bangladesh)
Forêt Belovezhskaya Pushcha / Bialowieza (Bélarus et Pologne)
Parc national du Gros-Morne (Canada)
Pac national Nahanni (Canada)
Parc national de Los Katios (Colombie)
Grottes du karst aggtelek et du karst slovaque (Hongrie et Slovaquie)
Le Comité a noté que les questions soulevées concernaient exclusivement la partie slovaque de ce site transfrontalier.
Parc national des Sundarbans (Inde)
Le Délégué de l'Inde a informé le Comité qu'il n'y a pas de projet de construction de voies navigables prévu ou risquant d'avoir un impact quelconque sur le site.
Parc national de Kaziranga (Inde)
Parc national de Komodo (Indonésie)
Parc national de Lorentz (Indonésie)
L'Observateur de l'Indonésie a remercié les autorités australiennes de leur assistance financière. Il a informé le Comité qu'il serait difficile de respecter la date limite du 1er février et qu'un rapport pourrait être présenté fin mars 2002.
Isole Eolie (Iles Eoliennes) (Italie)
L'Observatrice de l'Italie a confirmé qu'il y avait eu une décision de justice le 4 décembre 2001, qui n'était pas encore publique, mais qu'elle serait disponible prochainement. Elle a informé le Comité qu'il serait difficile de respecter la date limite du 1er février et qu'un rapport pourrait être fourni vers la fin du mois de mars 2002.
Parc national du Gunung Mulu (Malaisie)
Parc national du Banc d'Arguin (Mauritanie)
Le Délégué de l'Egypte a attiré l'attention du Comité sur l'importance de protéger les zones humides qui servent de haltes aux oiseaux migrateurs le long de leurs itinéraires. Il a suggéré que le Centre du patrimoine mondial dispose d'un plan définissant les zones humides importantes pour les oiseaux et qu'il utilise ces informations pour créer des sites « satellites » du patrimoine mondial. Le représentant de l'UICN a évoqué la coopération entre le Centre du patrimoine mondial et la Convention de Ramsar et BirdLife International pour protéger les zones humides. Il a également souligné l'importance des aires qui entourent les aires classées au patrimoine mondial et les liens avec le Programme sur l'Homme et la biosphère pour la protection des sites. Le Secrétariat a donné des détails sur les discussions en cours avec le Secrétariat de la Convention des Espèces Migratrices pour établir un mémorandum d'accord entre ces deux Conventions.
Sian Ka'an (Mexique)
La Déléguée du Mexique a indiqué que la confirmation du Plan écologique d'utilisation des terres en est actuellement à sa phase finale et elle a donc demandé que la date limite de remise du rapport au Bureau soit fixée au 15 mai 2002 pour examen par la vingt-sixième session du Comité en juin.
Parc national de Royal Chitwan (Népal)
Caucase de l'Ouest (Fédération de Russie)
Montagnes de l'Altaï (Fédération de Russie)
Parc national de Doñana (Espagne)
Réserve forestière de Sinharaja (Sri Lanka)
Baie d'Ha Long (Viet Nam)
Chaussée des Géants et sa côte (Royaume-Uni)
Ile de St Kilda (Royaume-Uni)
Parc national de Serengeti (République-Unie de Tanzanie)
Parc national des Great Smoky Mountains (États-Unis d'Amérique)
Parc national Canaima (Venezuela)
Le Bureau pourrait souhaiter adopter ce qui suit :
« Le Bureau exprime de sérieuses inquiétudes à propos de l’installation de la ligne électrique qui traversera le Parc sur 6 km, ainsi que 500 à 1 000 mètres de coupure verte forestière. Mais, dans la mesure où l’Etat partie n’a pas encore approuvé le projet, il invite celui-ci à ne pas se lancer dans l’installation de la ligne et à chercher des solutions de rechange ayant des impacts minimum sur l’intégrité du Parc. Le Bureau note que le pont de Kasara et la route qui longerait la périphérie nord du Parc pourraient être une option moins lourde de conséquences pour améliorer les transports dans la région. Il recommande que l’Etat partie prenne ces suggestions en compte, qu’il informe le Centre, avant le 1er février 2001, de ce qu’il a décidé à propos du projet de ligne électrique et du tracé de la route, et qu’il fournisse un rapport détaillé sur la façon dont il envisage ces projets. »
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.