Réserve naturelle de Srébarna
Facteurs affectant le bien en 2001*
- Exploitation hydraulique
- Infrastructures hydrauliques
- Ressources financières
- Système de gestion/plan de gestion
- Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
- Autres menaces :
Perte de biodiversité
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Barrage Iron Gates en amont;
- Déterioration de la qualité de l'eau (problème résolu);
- Impact d'élevages porcins en amont (problème résolu);
- Perte de biodiversité
- Déversement de cyanure dans le Danube (problème résolu);
- Nécessité de finaliser le plan de gestion
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2001
Montant total approuvé : 41 000 dollars E.U.
1999 | Training workshop on "Srebarna Nature Reserve - core ... (Approuvé) | 8 000 dollars E.U. |
1998 | Assistance to the renovation of the exposition of the ... (Non approuvé) | 0 dollars E.U. |
1994 | Purchase of equipment for the measurement and ... (Approuvé) | 19 000 dollars E.U. |
1994 | Training workshop in Srebarna Nature Reserve (Approuvé) | 14 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2001**
1992: 2 missions UICN; octobre 1998: mission Centre du patrimoine mondial / UICN / Ramsar ; octobre 2001: mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN / Ramsar
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2001
Précédents débats :
Vingt-quatrième session du Comité – paragraphe VIII.4
Vingt-quatrième session ordinaire du Bureau – paragraphe IV.3
Nouvelles informations : Le Centre n'a pas encore reçu de réponse de l'Etat partie aux recommandations de la vingt-quatrième session du Comité tenue à Cairns, Australie (novembre - décembre 2000). L'UICN a informé le Centre qu'en 2000, l'Académie bulgare des Sciences a rédigé un plan de gestion pour Srébarna, avec le soutien financier du Fonds Ramsar de petites subventions pour la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides. Ce plan est bien conçu. Le Bureau de Ramsar a cependant recommandé la mise en place d'un système d'indicateurs comportant plusieurs paramètres simples, spécifiques et facilement mesurables pour contrôler systématiquement et détecter rapidement les modifications de l'état de conservation de Srébarna. De plus, le Bureau de Ramsar a recommandé que les autorités bulgares :
- recherchent des solutions autres que l'enlèvement mécanique des sédiments profonds du lac afin de réduire l'eutrophication ; ces solutions autres que l'enlèvement mécanique – dont certaines sont décrites dans le plan – pourraient avoir moins d'impacts sur l'écosystème ;
- contrôlent de manière comparable la qualité des eaux du Danube et du lac de Srébarna afin de réguler les transferts hydrauliques entre les deux écosystèmes ; la gestion des transferts entre le fleuve et le lac devrait avoir pour objectif de limiter le plus possible l'eutrophication et d'améliorer et de restaurer les relations écologiques naturelles entre les deux systèmes interconnectés ; et
- utilisent la pratique des coupes de roseaux comme outil de gestion dans des zones sélectionnées et la contrôlent afin d'améliorer la diversité des habitats et créer un revenu pour la communauté locale.
L'UICN a noté que le plan prévoit l'élaboration d'un projet de création d'un site Ramsar bilatéral avec la Roumanie. L'UICN a insisté pour que l'on organise le plus rapidement possible en 2001 la mission Centre/Ramsar/UICN recommandée par le Comité à sa dernière session. Cette mission devra étudier les plans et les processus d'une coopération transfrontalière et de clarifier d'autres questions de gestion, dont les régimes de gestion à long terme des eaux, les liaisons et l'écoulement des eaux entre le Danube et Srébarna ; les besoins particuliers en matière de gestion à court et à moyen terme, y compris le soutien technique et financier de sources extérieures ; et des indicateurs permettant de contrôler de manière systématique l'état de conservation du site.
Action requise
Le Bureau félicite l'Etat partie et le Secrétariat de Ramsar de la préparation du plan de gestion et il invite l'Etat partie à étudier les recommandations de Ramsar pour affiner le plan comme indiqué dans le rapport qui précède. Le Bureau engage vivement le Centre et l'UICN à se mettre en rapport avec l'Etat partie et à fixer une date proche pour l'organisation d'une mission Centre/Ramsar/UICN sur le site en 2001. Cette mission, outre les questions soulignées par l'UICN, devra également étudier, comme l'a souhaité la dernière session du Comité, la durabilité des efforts de réhabilitation entrepris et si la vingt-cinquième session du Comité doit ou non envisager de retirer Srébarna de la Liste du patrimoine mondial en péril.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2001
Questions essentielles :
Réhabilitation du lac et évaluation du succès de sa réhabilitation ; finalisation et adoption du plan de gestion ; et coopération transfrontalière avec les autres Etats parties qui se partagent les eaux du Danube.
Nouvelles informations :
Conformément à la recommandation de la dernière session du Comité, réitérée à la vingt-cinquième session du Bureau en juin 2001, l’Etat partie a invité une mission Centre/UICN/Ramsar sur le site. Cette dernière s’est rendue à Srébarna du 1er au 4 octobre 2001. Un rapport détaillé sur ses conclusions est en préparation et sera soumis à l’étude du Comité sous la cote WHC-01/CONF.208/INF.5. Toutefois, le représentant du Centre qui faisait partie de l’équipe envoyée sur le site, a résumé oralement les conclusions saillantes de la mission. L’UICN présentera son étude du rapport au Comité.
L’équipe de la mission estime que la réhabilitation du site est réussie. Les progrès observés lors d’une mission de 1998 ont tous perduré et les chances de les voir continuer à l’avenir sont tout à fait prometteuses. Les principaux paramètres utilisés pour mesurer l’amélioration de l’état de conservation du site, comme la population de pélicans dalmates, la gestion des transferts hydrauliques entre le fleuve et le lac, les indicateurs de la qualité de l’eau, ainsi que les aspects institutionnels, comme la collecte permanente de données et le maintien d’un suivi systématique de l’état de conservation du site, affichent des tendances positives ou stables. L’équipe de la mission a été impressionnée par la mobilisation du personnel de Srébarna, soucieux de préserver les valeurs de patrimoine mondial du site, malgré les contraintes financières et la marge d’autofinancement. L’Etat partie pourrait souhaiter faire une demande d’Assistance internationale au Fonds du patrimoine mondial pour l’achat d’équipement et de matériel indispensables à une bonne régulation hydraulique entre le fleuve et le lac.
L’équipe de la mission a pris note de l’avancement du plan de gestion du site en préparation et du traitement des questions mises en exergue à la vingt-cinquième session du Bureau en juin 2001. Le plan de gestion, qui est préparé à l’aide d’une petite subvention du Bureau du Secrétariat de Ramsar, devrait être finalisé et adopté en temps voulu par les autorités compétentes au sein du Gouvernement. Les pourparlers se poursuivent également avec les autres pays du delta du Danube, en vue de mettre au point une approche pour la coopération transfrontalière relative au patrimoine mondial.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2001
25 BUR V.6-7
Réserve naturelle de Srébarna (Bulgarie)
V.6 Le Bureau a noté que l’État partie doit encore répondre aux recommandations de la vingt-quatrième session du Comité (Cairns, 2000). Le Bureau a appris que l'Académie bulgare des Sciences a rédigé un plan de gestion pour Srébarna, avec le soutien financier du Fonds Ramsar de petites subventions pour la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides. Le Bureau de Ramsar a recommandé la mise en place d'un système d'indicateurs comportant plusieurs paramètres simples, spécifiques et facilement mesurables pour contrôler systématiquement et détecter rapidement les modifications de l'état de conservation de Srébarna. De plus, le Bureau de Ramsar a recommandé que les autorités bulgares :
- recherchent des solutions autres que l'enlèvement mécanique des sédiments profonds du lac afin de réduire l'eutrophication, car ces solutions pourraient avoir moins d'impacts sur l'écosystème ;
- contrôlent de manière comparable la qualité des eaux du Danube et du lac de Srébarna afin de réguler les transferts hydrauliques entre les deux écosystèmes ; la gestion des transferts entre le fleuve et le lac devrait avoir pour objectif de limiter le plus possible l'eutrophication et d'améliorer et de restaurer les relations écologiques naturelles entre les deux systèmes interconnectés ; et
- utilisent la pratique des coupes de roseaux comme outil de gestion dans des zones sélectionnées et la contrôlent afin d'améliorer la diversité des habitats et créer un revenu pour la communauté locale.
V.7 Le Bureau a félicité l’État partie et le Secrétariat de Ramsar de la préparation du plan de gestion et il a invité l’État partie à étudier les recommandations de Ramsar mentionnées ci-dessus pour affiner le plan. Le Bureau a vivement engagé le Centre et l'UICN à se mettre en rapport avec l'État partie et à fixer une date proche pour l'organisation d'une mission Centre/Ramsar/UICN sur le site en 2001 afin de soumettre un rapport détaillé à la vingt-cinquième session du Comité en décembre 2001. La mission proposée devrait étudier des questions telles que: des plans et des processus pour la préparation d’un projet de création d’un site Ramsar bilatéral avec la Roumanie afin de favoriser une coopération transfrontalière ; un régime de gestion à long terme des eaux ; les liaisons et flux hydrauliques entre le Danube et Srébarna ; les besoins spécifiques de gestion à court et moyen terme, y compris un soutien technique et financier de sources externes ; et des indicateurs pour le suivi systématique de l’état de conservation du site. Conformément au souhait de la dernière session du Comité (Cairns, 2000), le Bureau a également recommandé que la mission étudie la durabilité des efforts de réhabilitation entrepris ; et qu’elle détermine si la vingt-cinquième session du Comité doit envisager de retirer Srébarna de la Liste du patrimoine mondial en péril.
25 COM VIII.6 - 8
Réserve naturelle de Srébarna (Bulgarie)
VIII.6 Le Comité a noté avec satisfaction que, conformément à la recommandation de sa dernière session, l'État partie avait invité une mission Centre/UICN/Ramsar sur le site et qui a eu lieu du 1er au 4 octobre 2001. Le Comité a passé en revue les résultats de la mission figurant sous la cote WHC-01/CONF.208/INF.5.
VIII.7 Le Comité a noté avec satisfaction que les améliorations observées par la mission de 1998 concernant l'intégrité du site se sont maintenues et qu'il y a de fortes chances d'améliorations permanentes de l'état de conservation de ce site. La population de pélicans dalmates, le contrôle du flux hydraulique à l'intérieur et à l'extérieur du lac, les indicateurs de qualité de l'eau et des aspects institutionnels tels que la continuité de la collecte de données et le maintien du suivi systématique de l'état de conservation du site ont révélé des tendances positives ou stables. L'équipe de la mission avait félicité le personnel de son engagement à préserver les valeurs de patrimoine mondial du site malgré la marge brute d'autofinancement et les contraintes financières. Le Comité a invité l'État partie à envisager, si nécessaire, de présenter une demande d'assistance internationale du Fonds du patrimoine mondial pour acheter des équipements et du matériel essentiels pour assurer une régulation effective du flux hydraulique à l'intérieur et à l'extérieur du lac. Le Comité a pris note du fait que le plan de gestion, préparé avec une petite subvention du Secrétariat du Bureau de Ramsar, sera finalisé et adopté par le Gouvernement en temps voulu et que des pourparlers sont en cours avec les autres pays qui partagent le delta du Danube pour mettre au point une coopération transfrontalière pour le patrimoine mondial.
VIII.8 Le Comité a félicité l'État partie d'avoir maintenu toutes les tendances positives et stables lors de la réhabilitation du site conformément à la mission de 1998 et il s'est félicité de la coopération des gestionnaires avec la communauté internationale pour assurer une collecte permanente des données pour le suivi systématique des modifications des paramètres essentiels reflétant les tendances de l'état de conservation du site. Le Comité a invité l'État partie à finaliser le plan de gestion, à confirmer son adoption par le Gouvernement et à présenter un calendrier d'activités pour préparer un projet de zone transfrontalière du patrimoine mondial dans le delta du Danube, en coopération avec les autres États parties à la Convention concernés. Le Comité a décidé de retirer Srébarna de la Liste du patrimoine mondial en péril dès lors que l'État partie aura remis au Centre, à l'UICN et au Secrétariat de la Convention de Ramsar un exemplaire du plan de gestion approuvé pour le site, accompagné d'une déclaration de l'État partie engageant les moyens nécessaires à la mise en oeuvre du plan en temps opportun.
Le Comité pourrait souhaiter adopter la décision suivante :
"Le Comité félicite l’Etat partie de son engagement pour réhabiliter avec succès le site et maintenir toutes les tendances positives dont a rendu compte la mission de 1998. Il note avec satisfaction la coopération des gestionnaires avec la communauté scientifique pour assurer une collecte de données permanente qui permet le suivi systématique des principaux paramètres reflétant les tendances de l’état de conservation du site. Le Comité invite l’Etat partie à finaliser le plan de gestion sans tarder, à confirmer son adoption par le Gouvernement et à présenter un calendrier des activités pour préparer un projet de zone transfrontalière du patrimoine mondial dans le delta du Danube, en coopération avec les autres Etats parties à la Convention concernés. Le Comité recommande que le site soit retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril, dès lors que l’Etat partie aura remis au Centre, à l’UICN et au Secrétariat de la Convention de Ramsar un exemplaire du plan de gestion approuvé pour le site, accompagné d’une déclaration de l’Etat partie engageant les moyens nécessaires à la mise en œuvre du plan en temps opportun."
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.