Villes anciennes de Djenné
Facteurs affectant le bien en 2013*
- Déchets solides
- Guerre
- Habitat
- Modification du régime des sols
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Détérioration des maisons d’habitation
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Absence de plan de gestion et de conservation ;
- Pression du développement urbain ;
- Détérioration des maisons d’habitation ;
- Problèmes de gestion des déchets ;
- Empiètement sur les sites archéologiques.
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2013
Montant total accordé: 110 000 dollars EU (Fonds-en-dépôt italien) ; 23 100 dollars EU (Croisi Europe) ; 86 900 dollars EU (Commission européenne)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2013
Montant total approuvé : 59 577 dollars E.U.
2012 | Assistance internationale d’urgence pour la protection ... (Approuvé) | 21 600 dollars E.U. |
2007 | Plan de gestion et de conservation des villes anciennes ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
1981 | Provision of one expert and financial assistance for ... (Approuvé) | 7 977 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2013**
2002, 2005 : missions du Centre du patrimoine mondial ; 2006 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2013
Le 27 janvier 2013, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session (Saint-Pétersbourg, 2012).
a) État de conservation de la ville historique
Le rapport évalue les facteurs qui ont actuellement un impact sur la protection, la conservation et la gestion du bien. Ces facteurs sont, entre autres, l’évolution progressive du tissu urbain du bien qui, à ce jour, n’est pas prise en compte en raison de l’absence de mise en œuvre de politiques strictes de planification et de réglementation et des fortes pluies d’août 2012 qui ont très sérieusement endommagé les bâtiments patrimoniaux et provoqué l’effondrement de 50 maisons anciennes, réparties sur 10 quartiers de la ville. Les bâtiments effondrés souffraient déjà de problèmes structurels et étaient construits avec des matériaux de piètre qualité comme en a témoigné leur fragilité face aux intempéries. Le rapport ne donne aucune précision sur les actions à mettre en œuvre pour résoudre les problèmes liés aux mauvaises conditions de conservation de ces bâtiments. Le rapport précise par ailleurs que les problèmes liés aux égouts et au système d’assainissement dans son ensemble sont loin d’être résolus, et ce, malgré les nombreux efforts entrepris jusqu’alors. L’État partie souligne que les autorités municipales doivent identifier et aménager des zones destinées au traitement des déchets solides afin que les berges de la rivière restent propres. En outre, l’État partie fait part d’actions entreprises afin de sensibiliser la population aux bâtiments patrimoniaux de Djenné, telles que la formation de guides, la distribution de brochures d’information sur le patrimoine et la rédaction de guides touristiques.
b) État de conservation des composantes archéologiques du bien
En 2012, les travaux se sont poursuivis sur les sites archéologiques de Djenné Deno et de Hambarkétolo. Ils ont principalement consisté en un renouvellement du bornage du site, en la mise en place de moyens de lutte contre l’érosion et en la plantation d’arbres. Une nouvelle demande d’aide financière a été soumise afin de mettre en œuvre des mesures semblables sur les sites de Kaniana et de Tonomba. En outre, l’État partie a renforcé la surveillance et le suivi des sites, a achevé la démarcation de tous les sites archéologiques et a installé des panneaux d’information sur les quatre sites. Ces efforts seront accrus en 2013 avec la mise en œuvre d’actions d’urgence visant à stopper l’érosion, ces actions seront financées par le Gouvernement des Pays-Bas et le Fonds du patrimoine mondial.
c) Démolition de l’ancien palais de justice
Comme rapporté en 2012, le bâtiment de l’ancien palais de justice a été détruit en septembre 2011. La Mission culturelle de Djenné a fait interrompre les travaux. Différentes réunions ont été organisées afin d’identifier des propositions alternatives pour cet espace désormais vide. Parmi celles-ci, on remarque la proposition de reconstruction du bâtiment qui accueillerait la Chambre de commerce et comprendrait également un marché artisanal.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2013
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives prennent note de l’absence de progrès conséquents dans la réponse apportée aux problèmes urgents de protection, de conservation et de gestion du bien en raison de la situation conflictuelle dans la région nord du pays. Ils estiment que le bien souffre depuis de nombreuses années d’une absence de mécanisme de collaboration efficace entre les autorités locales et d’un manque de ressources financières minimum nécessaires à la mise en œuvre de mesures de planification et de réglementation. Si l’état de conservation du bien ne s’améliore pas et si les problèmes socio-économiques auxquels le bien fait face ne sont pas résolus, les attributs qui ont permis l’inscription de ce bien sur la Liste du patrimoine deviendront très vulnérables. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives recommandent que la mission conjointe de suivi réactif demandée par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 36e session aide l’État partie à établir un plan d’action d’urgence afin de répondre à ces préoccupations de longue date.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2013
37 COM 7B.41
Villes anciennes de Djenné (Mali) (C 116 rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B,
2. Rappelant la décision 36 COM 7B.44 adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012,
3. Prend note des actions réalisées par l’État partie sur le territoire du bien ;
4. Prend également note avec une vive inquiétude des conditions de conservation qui prévalent, y compris du récent effondrement de bâtiments anciens et des progrès limités accomplis au cours des dernières années dans l’amélioration de ces conditions ;
5. Prie instamment l’État partie, dans le cadre du plan d’action de l’UNESCO pour le Mali adopté le 18 février 2013, de coopérer avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ainsi qu’avec tout organisme international compétent en la matière, afin d’identifier les moyens de mettre en œuvre les règles d’urbanisme existantes, de mettre à jour et d’approuver un plan de gestion et de conservation du bien et d’identifier des mécanismes destinés à améliorer les synergies entre les différentes parties prenantes, et ce, afin de garantir une conservation et une protection adaptées du tissu historique et des sites archéologiques ;
6. Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il soumette au Centre du patrimoine mondial un document précisant les limites du bien, dans le cadre de la procédure d’inventaire rétrospectif ;
7. Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS afin d’évaluer l’état de conservation du bien, en particulier, la vulnérabilité de son architecture caractéristique, les conditions des composantes archéologiques du bien et les propositions de développement pour les différents secteurs, et, afin d’établir un plan d’action d’urgence pour la mise en œuvre des mesures prioritaires de conservation et de protection ;
8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014 , un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014.
Projet de décision : 37 COM 7B.41
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B,
2. Rappelant la décision 36 COM 7B.44 adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012,
3. Prend note des actions réalisées par l’État partie sur le territoire du bien ;
4. Prend également note avec une vive inquiétude des conditions de conservation qui prévalent, y compris du récent effondrement de bâtiments anciens et des progrès limités accomplis au cours des dernières années dans l’amélioration de ces conditions ;
5. Prie instamment l’État partie, dans le cadre du plan d’action de l’UNESCO pour le Mali adopté le 18 février 2013, de coopérer avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ainsi qu’avec tout organisme international compétent en la matière, afin d’identifier les moyens de mettre en œuvre les règles d’urbanisme existantes, de mettre à jour et d’approuver un plan de gestion et de conservation du bien et d’identifier des mécanismes destinés à améliorer les synergies entre les différentes parties prenantes, et ce, afin de garantir une conservation et une protection adaptées du tissu historique et des sites archéologiques ;
6. Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il soumette au Centre du patrimoine mondial un document précisant les limites du bien, dans le cadre de la procédure d’inventaire rétrospectif ;
7. Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS afin d’évaluer l’état de conservation du bien, en particulier, la vulnérabilité de son architecture caractéristique, les conditions des composantes archéologiques du bien et les propositions de développement pour les différents secteurs, et, afin d’établir un plan d’action d’urgence pour la mise en œuvre des mesures prioritaires de conservation et de protection ;
8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.