Ville archéologique de Samarra
Facteurs affectant le bien en 2013*
- Guerre
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Intempéries et manque d’entretien affectant les structures fragiles
- La situation de conflit dans le pays ne permet pas aux autorités responsables d’assurer la protection et la gestion du bien.
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
La situation de conflit dans le pays ne permet pas aux autorités responsables d’assurer la protection et la gestion du bien.
Mesures correctives pour le bien
Pas encore identifiées
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2013
Montant total accordé : 100 000 dollars EU provenant du Fonds nordique du patrimoine mondial, pour la formation et la documentation en vue de la préparation du dossier de proposition d’inscription.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2013
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2013**
Juin 2011 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2013
L’État partie a soumis le 3 février 2013 un rapport sur l’état de conservation du bien, dans lequel il décrit brièvement les actions menées sur le site pour traiter certains des problèmes soulignés par la mission de suivi réactif de 2011, qui a évalué l’état de conservation de cinq des principaux éléments du bien : (la Grande Mosquée et son minaret en spirale, la mosquée Abu Dulaf, le palais califal – Qasr al-Khalifa, le palais Al-Ma’shuq et Tell es-Sawwan) et qui a défini des mesures prioritaires à mettre en œuvre. (Rapport consultable en ligne à l’adresse Web suivante : https://whc.unesco.org/en/sessions/36COM/documents/). Il n’est pas précisé si ces mesures prioritaires ont été appliquées depuis.
Plusieurs facteurs affectant le bien ont été identifiés, dont l’absence d’unité permanente de gestion et de conservation, les capacités limitées de la mise en œuvre des mesures de conservation, l’absence d’outils de planification d’ensemble – y compris de plan de gestion et de conservation, et les problèmes associés au maintien permanent du contrôle et de la sécurité.
Les actions en cours décrites par l’État partie dans son rapport consistent en travaux de restauration, notamment du minaret al-Malwiya et de la Grande Mosquée, et du chemin qui l’entoure. Aucun autre détail n’est fourni concernant ces interventions (cartes montrant les emplacements exacts, budget, ressources humaines engagées, etc.). L’État partie reconnaît aussi l’absence de personnel, de capacités et de moyens pour gérer efficacement le site et renouvelle son appel à la communauté internationale pour la planification de projets, de travaux de restauration et de recherche.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2013
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent que malgré les efforts déployés par l’État partie pour la conservation et la protection du bien, les informations fournies sur les actions entreprises restent trop limitées. Il convient de traiter en priorité le problème du manque de ressources humaines et financières et l’absence d’un plan de travail clair pour définir les mesures correctives et formuler un état de conservation souhaité pour le bien. Ils recommandent que les autorités compétentes demandent le soutien du Bureau de l’UNESCO pour l’Iraq pour traiter ces problèmes et rechercher un financement international potentiel, et qu’elles fassent une demande d’assistance internationale du Fonds du patrimoine mondial.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2013
37 COM 7A.25
Ville archéologique de Samarra (Iraq) (C 276rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-17/37.COM/7A,
2. Rappelant la décision 36 COM 7A.22 , adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
3. Prie instamment à l’État partie de poursuivre ses efforts de mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2011, et de donner la priorité à la réalisation des actions suivantes :
a) établir une documentation de base incluant notamment les plans d’architecture et levés topographiques manquants, entreprendre un relevé détaillé de l’état de conservation du bien,
b) éntreprendre les actions identifiées de conservation préventive pour assurer la stabilité du tissu bâti,
c) définir des mesures réglementaires pour assurer la protection du bien et établir des protocoles d’approbation des travaux publics à proximité du site, y compris par la réalisation d’évaluations d’impact sur le patrimoine et l’environnement,
d) lancer le processus de planification pour l’élaboration du plan de gestion du bien, incluant un plan de conservation d’ensemble,
e) créer une unité de gestion du site, dotée de personnel adéquat, pour mettre en œuvre les mesures prioritaires de conservation ainsi que les actions d’entretien et de suivi ;
4. Engage l’État partie à soumettre une demande d’assistance internationale pour faciliter la mise en œuvre de ce qui précède ;
5. Renouvelle sa demande à l’État partie d’élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, des propositions de mesures correctives et d’état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ainsi qu’un projet de calendrier pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014 ;
6. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014 , un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014 ;
7. Décide de maintenir la Ville archéologique de Samarra (Iraq) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
37 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-13/37.COM/7A, WHC-13/37.COM/7A.Add et WHC-13/37.COM/7A.Add.2),
2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 37 COM 7A.29 )
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 37 COM 7A.30 )
- Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 37 COM 7A.16 )
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 37 COM 7A.37 )
- Colombie, Parc national de Los Katíos (décision 37 COM 7A.17 )
- Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 37 COM 7A.2 )
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 37 COM 7A.3 )
- Egypte, Abou Mena (décision 37 COM 7A.23 )
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 37 COM 7A.15 )
- Ethiopie, Parc national du Simien (décision 37 COM 7A.10 )
- Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 37 COM 7A.32 )
- Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 37 COM 7A.33 )
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 37 COM 7A.18 )
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 37 COM 7A.14 )
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 37 COM 7A.24 )
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 37 COM 7A.25 )
- Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision 37 COM 7A.26 )
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 37 COM 7A.11 )
- Mali, Tombouctou (décision 37 COM 7A.19 )
- Mali, Tombeau des Askia (décision 37 COM 7A.20 )
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 37 COM 7A.12 )
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 37 COM 7A.21 )
- Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 37 COM 7A.27 )
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 37 COM 7A.36 )
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 37 COM 7A.38 )
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 37 COM 7A.1 )
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 37 COM 7A.4 )
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 37 COM 7A.5 )
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 37 COM 7A.6 )
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 37 COM 7A.7 )
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 37 COM 7A.8 )
- République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 37 COM 7A.22 )
- Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 37 COM 7A.35)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 37 COM 7A.13 )
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 37 COM 7A.34 )
- Venezuela, Coro et son port (décision 37 COM 7A.39)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 37 COM 7A.28 )
Projet de décision: 37 COM 7A.25
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-17/37.COM/7A,
2. Rappelant la décision 36 COM 7A.22, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
3. Prie instamment à l’État partie de poursuivre ses efforts de mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2011, et de donner la priorité à la réalisation des actions suivantes :
a) Établir une documentation de base incluant notamment les plans d’architecture et levés topographiques manquants, entreprendre un relevé détaillé de l’état de conservation du bien,
b) Entreprendre les actions identifiées de conservation préventive pour assurer la stabilité du tissu bâti,
c) Définir des mesures réglementaires pour assurer la protection du bien et établir des protocoles d’approbation des travaux publics à proximité du site, y compris par la réalisation d’évaluations d’impact sur le patrimoine et l’environnement,
d) Lancer le processus de planification pour l’élaboration du plan de gestion du bien, incluant un plan de conservation d’ensemble,
e) Créer une unité de gestion du site, dotée de personnel adéquat, pour mettre en œuvre les mesures prioritaires de conservation ainsi que les actions d’entretien et de suivi ;
4. Engage l’État partie à soumettre une demande d’assistance internationale pour faciliter la mise en œuvre de ce qui précède ;
5. Renouvelle sa demande à l’État partie d’élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, des propositions de mesures correctives et d’état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ainsi qu’un projet de calendrierpour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014 ;
6. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014 ;
7. Décidede maintenir la Ville archéologique de Samarra (Iraq) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.