C’est un grand plaisir pour moi de partager avec vous la célébration de cet anniversaire de la Convention du patrimoine mondial. Au cours des cinq dernières décennies, la Convention a protégé et promu les trésors de l’humanité et transformé la façon dont nous apprécions et sauvegardons le patrimoine.
Dans ce numéro, nous nous penchons sur quelques sites clés qui ont marqué des tournants pour la Convention, comme l’introduction des paysages culturels avec Tongariro en Nouvelle-Zélande, la collaboration inspirante entre les communautés qui a permis de sauver le système de réserves de la barrière de corail du Belize, ou l’histoire de la condamnation historique pour destruction intentionnelle à Tombouctou, au Mali.
Cette année est une célébration, mais aussi l’occasion de se tourner vers l’avenir et les questions que nous devons aborder ensemble, comme le changement climatique, une meilleure représentation régionale des sites et le tourisme durable. Ces sujets sont abordés dans les résumés des dialogues des 50 penseurs de ce numéro.
Le réseau des sites du patrimoine mondial, actuellement au nombre de 1 154 dans 167 pays, sert d’observatoire du changement climatique pour recueillir et partager des informations sur les pratiques de surveillance, d’atténuation et d’adaptation appliquées et testées. Le réseau mondial du patrimoine mondial contribue également à sensibiliser aux effets du changement climatique sur les sociétés humaines et la diversité culturelle, la biodiversité et les services écosystémiques, ainsi que sur le patrimoine naturel et culturel mondial. Nous avons récemment copublié des rapports mesurant les niveaux croissants de carbone dans les forêts et de carbone bleu dans les océans du monde entier – deux études marquantes qui contribuent aux efforts mondiaux pour faire face à ces problèmes.
Une autre priorité de l’UNESCO est le patrimoine mondial en Afrique. Aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne ne représente qu’environ un dixième des sites inscrits, alors qu’elle comptait un tiers des 12 sites inscrits lors de la création de la Liste en 1978. Dans le même temps, les sites africains représentent près de 40 % des sites en danger inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et doivent être mieux protégés. Dans les années à venir, le patrimoine africain doit enfin être reconnu à la hauteur de sa véritable importance historique, humaine et naturelle.
Les sites du patrimoine mondial sont reconnus comme ayant une valeur exceptionnelle pour l’ensemble de l’humanité. C’est ce que nous transmettons aux générations futures, et la sauvegarde de ces sites concerne chacun d’entre nous. Alors que nous célébrons ensemble les réalisations des 50 dernières années en matière de préservation du patrimoine, nous nous réjouissons également de tracer la voie pour les 50 prochaines années. Je me réjouis de le faire avec vous.
Au nom du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, je tiens à vous remercier pour votre soutien au patrimoine mondial. Joyeux 50e anniversaire au patrimoine mondial !
Lazare Eloundou Assomo
Directeur du patrimoine mondial
Sommaire
Message de Ernesto Ottone R., Sous-Directeur général pour la culture de l’UNESCO
Les dates clés
Le patrimoine mondial en chiffres
Histoires de sites
Des exemples percutants de la Convention à l’œuvre
50 penseurs
L’initiative de l’UNESCO « 50 penseurs pour les 50 prochaines années » invite 50 penseurs novateurs de divers domaines à réfléchir à l’avenir du patrimoine mondial
Instantanés
Images sélectionnées des 1 154 sites