Le secteur privé s’implique

Les sites du patrimoine mondial nécessitent des ressources énormes pour leur protection. Les besoins de conservation sont satisfaits de différentes manières par les gouvernements, les communautés dynamiques ou les donateurs de tous types. Mais de plus en plus, le secteur privé prend des mesures qui ont un impact considérable sur la conservation et la gestion du patrimoine.

Les sites naturels sont particulièrement touchés par les activités industrielles. Toutefois, les engagements pour des zones d’exclusion, par lesquels les entreprises des secteurs de l’extraction, de la finance, de l’assurance et de l’hydroélectricité promettent de ne pas mener d’activités dans les zones protégées, démontrent que nous pouvons travailler conjointement avec ces industries pour protéger ces sites. En mars 2022, plus de 40 engagements pour des zones d’exclusion liés à des sites du patrimoine mondial ont été annoncés.

Nous en apprenons davantage à ce sujet dans l’interview menée avec Rohitesh Dhawan, président et directeur général du Conseil international des mines et métaux, qui est à l’origine de l’engagement historique pour des zones d’exclusion. Il explique comment la politique internationale, en matière d’environnement, évolue lentement pour le mieux.

D’autres sites ont recours à un partenariat public-privé innovant, avec un modèle intéressant : le gouvernement confie la gestion quotidienne des sites à un partenaire privé, avec d’excellents résultats.

D’autres types de partenariats privés encore soutiennent des activités de subsistance durables qui ont des effets directs sur les communautés locales, renforçant leurs pratiques traditionnelles et leur artisanat, tout en contribuant à la conservation et à la gestion des sites. Vous retrouverez ces exemples ainsi que dans ces pages. Le secteur privé, non seulement par des contributions financières, mais aussi par une collaboration créative, ouvre une nouvelle voie vers des résultats durables.

Lazare Eloundou Assomo
Directeur du patrimoine mondial