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Histoire

Protéger la nature et les moyens de subsistance : Belize

Charles Darwin l’a décrit comme « le récif le plus remarquable des Antilles ».

Le Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1996 en tant que système naturel exceptionnel. Il comprend le plus grand récif-barrière de l’hémisphère Nord, des atolls bordiers, plusieurs centaines de cayes de sable, des forêts de mangrove, des lagons côtiers et des estuaires. Les sept sites protégés du réseau illustrent les étapes de l’évolution du développement des récifs et servent d’habitat à près de 1 400 espèces, y compris des espèces menacées comme la tortue marine, le lamantin et le crocodile marin d’Amérique.

Le récif du Belize est une ressource vitale, et pas seulement en tant que haut lieu de la biodiversité. L’une des destinations de pêche et de plongée les plus populaires au monde, il est également la pierre angulaire de l’économie du pays. La contribution du récif par la pêche, le tourisme et la recherche scientifique est estimée à 15 % du PIB, et plus de 50 % de la population du Belize – soit quelque 200 000 personnes – vit des revenus liés à ces activités.

« La barrière de corail du Belize est un trésor national pour nous, Béliziens »

© kandhal keshvala from Pixabay. Le bien constitue un habitat essentiel pour un certain nombre d’espèces marines menacées telles que la tortue imbriquée..

Mais au fil des décennies, de multiples pressions ont mis à mal l’efficacité des efforts de conservation du récif et ont fait peser des menaces croissantes sur ce fragile écosystème. En 2009, en raison de préoccupations telles que l’élimination non réglementée des mangroves, la construction côtière non durable, la surpêche et surtout les concessions pétrolières off-shore, le Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize a été placé sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

La suite a été un effort collectif exemplaire du Gouvernement, de l’UNESCO, de la société civile et de la communauté scientifique pour préserver le récif unique du Belize. Au début de l’année 2015, le Gouvernement bélizien a élaboré un plan d’action pour retirer le Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize de la Liste du patrimoine mondial en péril. Une feuille de route a été élaborée avec l’UNESCO et d’autres partenaires pour rétablir une préservation appropriée.

Avec le soutien des organisations de la société civile – le pouvoir du peuple – des mesures de conservation ont été adoptées, notamment une meilleure protection des forêts de mangroves et l’établissement d’un plan de gestion côtière. Plus important encore, le Gouvernement bélizien, en réponse à la demande populaire, a mis fin à l’exploration et au forage pétroliers dans toutes les eaux offshore du Belize. Le moratoire sur le pétrole offshore a éliminé l’une des plus grandes menaces pesant sur la santé du récif. Cette loi historique a fait du Belize un nouveau leader mondial de la conservation des océans.

Quelques mois plus tard, le Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize a été retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril. Cette bonne nouvelle a été annoncée lors de la 42e session du Comité du patrimoine mondial en juillet 2018. D’autres actions visant à protéger le récif se poursuivent. Tout récemment, le Gouvernement a travaillé avec l’ONG The Nature Conservancy pour restructurer sa dette nationale et dispose désormais d’un mécanisme de financement à long terme pour soutenir la protection future du site. La Great Barrier Reef Foundation, en collaboration avec l’UNESCO et d’autres partenaires, aide également le Belize à développer un tourisme durable, qui apportera des avantages à long terme tant pour le récif que pour les personnes qui en dépendent.

« Le Gouvernement bélizien fera tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que ce trésor est à notre disposition, non seulement pour les Béliziens, mais aussi pour le reste du monde. Et nous garderons un oeil attentif sur d’autres facteurs qui échappent à notre contrôle, mais qui ont le potentiel de nous renvoyer sur la Liste du patrimoine mondial en péril, comme les changements climatiques »

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